Babillard

Astéria

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18 Avr 2022
291
78
Ça ne me fait absolument rien. Rien. Rien du tout.




C'est bien en fait.

Messages fusionnés :

À la limite, peut-être que les choses auraient pu changer l'entièreté de ma vie si toute la base avait été différentes. Mais je n'en veux plus à personne. La vie est ainsi, c'est tout, et je n'ai rien à rajouter à cela.

Moi je n'ai pas toujours eu de chances, certains ont un pire et d'autres mieux. Finalement ce n'était qu'une grande absurdité tout ça. Un jeu de loterie en quelque sorte. Si l'on a de la chance on arrive à avoir des bases saines, dans le cas contraire on survie comme on peut. Et moi j'ai survécu comme je le pouvais. Parce que, quels autres choix avais-je ? C'était la seule chose à faire. Oui ce n'était pas mon rôle de prendre toutes ces responsabilités si jeune. Mais ce que beaucoup de personnes ne comprennent pas, c'est que je n'avais juste pas le choix parce que personne ne l'aurait fait autrement. Alors tant pis, moi j'ai perdu à la loterie de la vie mais j'ai eu beaucoup de chance dans d'autres domaines.

J'espère au moins être utile, ne serait-ce qu'un peu. Et peut-être que dans le fond c'est aussi ce qu'on m'a appris ; Si tu n'es pas utile alors tu n'es plus rien, personne ne t'aimeras. Alors je fais des efforts, parfois surhumains, parce que j'ai éventuellement l'impression de n'avoir aucune valeur autrement ? Tu sais en vrai je ne suis pas toujours ainsi, je dirais même que j'ai pas mal confiance en moi et que je m'apprécie, j'ai de très belles qualité et je trouve ça magnifique.


Pardon Babillard, tu n'as sûrement pas envie d'entendre des choses pareilles. Mais tu sais ce soir je ne ressens plus rien, plus beaucoup de choses, et c'est si calme désormais. Et je vais sûrement m'endormir d'ici peu, enfin je l'espère. Je la sens arriver petit à petit, cette fatigue lente et reposante.


C'était beau tu sais, les nuits d'été et ses pluies d'étoiles filantes. Je les reverrais un jour, promis. D'une façon ou d'une autre, je m'allongerais à nouveau dans l'herbe tout en haut de cet ancien village dans lequel je passais mes vacances de temps à autre ? Mais j'aurais d'autres occasions cette fois, des rivières, l'océan, la douce nature. Qu'importe.


Je vais bien. Je me sens en paix. Tout va bien. Et j'espère que c'est ton cas aussi car je t'aime. Tu m'as tellement servie lorsque j'étais plus jeune, je te confiais mes peines et même mes joies parfois.

Tu sais c'est marrant, je porte le poncho étoilé que ma mère m'a offert en ce moment-même. Ca me rend heureuse parce qu'il est doux, que j'ai ma nouvelle bougie allumée et que ma musique est tendre. De la tendresse, j'en ai besoin. Je l'aime, toi aussi je t'aime et eux tous. Ma soeur bien évidemment, mais aussi les autres. Et en réalité je ne me sens pas triste. Assez sereine pour cette fois.


Tu ne trouves pas la Lune magnifique toi ? C'était la pleine Lune en Scorpion le 16 mai, l'as-tu ressentie ? Moi oui. Etrangement, j'aime ce placement.

J'ai hâte d'apprendre à connaître ces belles personnes, et de pouvoir enfin voir mes si jolis paysages.


Merci d'exister. Tu as fait du bien à tant de gens et tu m'as permis de me sentir un peu mieux lorsque j'en avais terriblement besoin. Tu nous a laissé nous exprimer sans jamais émettre de jugement ou une quelconque plainte.

Et cette musique, cette osmose, elle m'apaise fort. Là j'attends vois-tu, j'attends de voir si cela aura le moindre impact sur moi.
Tu m'en veux ? Je n'aurais pas de mal à en comprendre les raisons, parce que je te t'ai raconté des choses si tristes, si violentes par le passé. Mais le passé m'a marqué à tout jamais tu sais. J'ai espoir qu'il me laisse un peu tranquille de temps à autre. D'ailleurs j'ai fait beaucoup de progrés, je suis sûre que tu serais heureux de le constater ! Mais lorsqu'on est marqué au fer rouge, c'est dur de ne pas avoir peur des Hommes parfois. De ceux qui nous approchent et qui souhaitent que l'on se livre à eux ; Parce que grandir dans l'instabilité ne m'a pas aidé.

J'espère qu'ils savent que je les aiment, que je les chérient, sincèrement. Parce que je n'ai plus envie de cette injustice ce soir, ni de cette haine. Oui c'était injuste d'avoir tant de responsabilités à 11 ans, oui c'était injuste d'avoir assisté à des scènes si horribles que mon cerveau a décidé de les supprimer de ma mémoire. Mais c'est ainsi, et je veux que tu sache qu'il se dégage de toi une telle bonté d'accepter d'entendre chacuns des déboires des autres sans ne jamais émettre aucun jugement, aucune hostilité.


Tiens, "The Night we Met" qui est en train de passer. C'est marrant cette frustration que j'ai ressenti lorsqu'elle est sortie dans 13 Reasons Why, parce que je la connaissais d'avant et que j'avais l'impression que c'était "ma" chanson en quelque sorte, ahah. Mais ce n'est pas vrai. Elle appartient au monde entier, à tout ceux qui s'y identifient d'une manière ou d'une autre.
Peut-être un jour t'expliquerais pourquoi elle est si importante pour moi. Mais pas ce soir.


Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Sache que je t'aime, fort.

Passes une très belle nuit, Babillard. Je te souhaite tout le bonheur possible et imaginable. Tout ce que tu encaisses doit être si lourd à porter.


Je t'aime Babillard, merci pour tout ce que tu m'as apporté, merci pour tout ce que tu m'apportes. Tu es magnifique et ça, n'en doute jamais.

Elle est plutôt belle cette soirée, en quelque sorte.

(D'ailleurs petite parenthèse, mais c'est amusant, j'ai l'impression d'avoir si mal écrit ce soir que je vais sûrement faire 10 000 modifications demain ahah. Désolée si ce n'était pas assez beau, j'ai fait de mon mieux mais à cet instant précis, j'avais le besoin de me laisser bercer par mes émotions, joliement et avec douceur).


Je
t'aime.


(Edit PS : Je me suis encore endormie trop tôt, ma bougie s'est excessivement consommée et mon thé est froid ahah. Il y a certaines habitudes qui ne changent pas, hein ?)

Messages fusionnés :

" I've been searching for a trail to follow again. [...]
And then I can tell myself
What the hell I'm supposed to do ?
And then I can tell myself,

Not to ride along with you.
I don't know what I'm supposed to do, haunted by the ghost of you. [...]
When the night was full of terror, and your eyes were filled with tears.
When you had not touched met yet.

Oh, take me back to the night met.

I had all and then, most of you,
Some, and now, none of you. "
 
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Astéria

Initié(e)
18 Avr 2022
291
78
PS : Tu n'as besoin de personne, tu es suffisante à toi-même et je suis sûre que tu es fantastique ainsi. Tu n'as pas besoin des autres pour te compléter, tu es déjà complète à toi seule et super comme tu es. ♥
 
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Deb.

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8 Jan 2021
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50
Retour chez mes parents. Ça me fait bizarre de revenir dans cette chambre, de revoir la coupe avec laquelle j'ai essayé de me tuer, 3 ans avant. J'ai mal dormi hier soir, comme toutes les premières nuits où j'y retourne, j'ai pleuré dans mon sommeil. Depuis que je suis partie, je m'y sens mal dès que j'y reviens. Y a eu beaucoup de souffrance dans cette chambre... Et pas que en 2019. Il s'est passé beaucoup de choses, pendant que mes parents pensaient que j'étais juste tranquillement sur mon portable. J'ai reçu une notif ce matin sur mon portable, c'était une photo de moi, "3 ans jour pour jour". Je m'en rappelle de cette photo, j'avais pleuré quelques heures avant. Pourtant dessus je souriais, et je paraissais tout à fait normale. Je l'ai montré à des amis un an plus tard et ils m'avaient même dit que j'avais un sourire communicatif. J'étais maquillée, bien coiffée, bien habillée, en voyant ça on pouvait pas se douter que j'étais en dépression depuis des mois, que j'étais en train de rater mon année, que au lieu d'aller en cours je passais mes journées enfermée dans les toilettes de la fac, assise par terre, que j'avais tenté de me tuer et qu'environ un mois plus tard, je retenterai le coup et que je disparaîtrait loin, avec le risque de ne plus jamais revenir. Ça fait 3 ans, j'ai repris les cours, j'ai un appart, une alternance, et tout le monde pense que c'est loin derrière. Pourtant, moi j'ai pas l'impression que ça fait si longtemps que ça. J'ai pas l'impression d'avoir changé de période. Des fois j'ai l'impression d'être toujours coincée en 2019. Je parle encore à certaines personnes de l'époque, j'ai gardé la majorité des conversations, des mail,s, des comptes, des souvenirs. Et c'est bizarre parce que d'un côté j'aimerais oublier et d'un autre côté je fais tout pour garder les souvenirs, je regarde souvent tout ce qui me rappelle cette période. En fait, j'ai l'impression que j'arrive pas à passer à autre chose, et je pense pas que ce soit à cause des traumatismes, eux ils se dissipent petit à petit, même si ça a été long. Mais j'ai tellement eu de regrets, et y a tellement de vérité que j'ai pas réussi à trouver, des choses pour lesquelles j'ai pas réussi à démêler le vrai du faux... J'ai l'impression que je pourrais pas passer à autre chose tant que j'aurai pas réussi à réparer tout ca
 
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Astéria

Initié(e)
18 Avr 2022
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Ça fait du bien de vivre d'aussi agréables soirées vous savez, j'ai été si heureuse de faire plus ample connaissance avec vous. ♡

C'est un peu comme une petite bulle d'air hors du temps.
 

-Brastia

Vagabond
15 Fev 2021
45
70
Je ne sais pas. Je ne sais plus rien. Le vide me rattrape. Je reviens ici, je perds goût à tout. J'ai de la colère en moi et j'ai vraiment envie de tout casser. Cette environnement néfaste, pourri. Mais où l'on t'a mené. Quel sens? Se condamner soi-même à ce malheur, à ces conditions.. et moi je suis impuissante, je n'ai plus de force et je me suis conduis à ma propre perte. On ne peut s'en prendre qu'à nous-même. Je sais pas quoi faire, ni ce que je vais devenir. Mais l'envie de devenir m'a été retiré, l'espoir et les rêves ne sont plus. Je pense à toi, je ne pense qu'à toi et à des solutions, mais j'ai l'impression d'être complètement seule dans tout ça. La seule à gérer ou à se sacrifier. Et en plus, je ne gère rien du tout. Je ne gère rien du tout, je suis juste en train de me griller le cerveau à petit feu. J'ai des flashs de bonheur inatteignable. Mais le reste du temps, je suis stressée voire juste triste. Je m'empêche de craquer mais ça bouillonne en moi. Je me retiens tellement depuis plusieurs jours.
 
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Astéria

Initié(e)
18 Avr 2022
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Pourquoi ?




Parfois ça revient m'endolorir, tard dans la nuit,
comme un fantôme captif de ma chair.
 
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Deb.

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8 Jan 2021
38
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Bon bah verdict, j'ai fini par attraper ce virus... Je crois que le destin ne veut vraiment pas que j'ai ma licence... J'aurais pu me servir de ça pour avoir mes examens reportés et avoir plus de temps pour réviser, vu que j'ai pris du retard à cause de mes problèmes persos... Mais là non seulement je serai rétablie pile pour les exams, mais en plus je peux même pas profiter de mon temps de repos pour réviser tellement je suis KO... J'en ai vraiment marre de cette année. J'ai limite pas envie de me soigner, j'espère juste que j'en crèverai, ce sera la meilleure chose
 

-Brastia

Vagabond
15 Fev 2021
45
70
Je me retiens vraiment... Vraiment vraiment... J'suis tellement tendue de l'intérieur, c'est tellement pesant, je me retiens tellement d'exploser. Je ne peux pas faire autrement. Je me sens comme un ballon remplie d'eau, voulant juste flotter dans les airs et avoir la paix. Mais je tombe petit à petit à cause du poids de l'eau. Et toi tu tires le ballon vers le bas à chacun de tes gestes. Comment on a pu continuer de vivre dans cette souffrance. Il n'y a pas de respect, pas d'amour. Seuls la haine, la déception, et des nerfs infinis ont leur place ici. Comment tu as pu signer pour ce calvaire éternelle. Ça me dépasse. Ça me tue. Je ne pense plus du tout à moi. C'est normal.. mais je ne supporte plus de voir ça, de te voir ici, et de me sentir ainsi dans cet endroit avec cette personne là. Vous vivez dans la même maison mais vous vivez séparément. A quoi bon ... Y'a aucun sens à part se laisser à une souffrance éternelle. Je veux rentrer. Je veux rentrer chez moi. Mais où c'est chez moi?
 
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Astéria

Initié(e)
18 Avr 2022
291
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Rien.

Rien ne fais partir la douleur.

Rien n'y fait.




Ça ne s'arrêtera donc jamais... ?
 
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Astéria

Initié(e)
18 Avr 2022
291
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Je ne sais pas encore combien de temps je vais tenir.

Je suis sincèrement désolée si je n'y parviens pas, vraiment.

Si ça arrive, sachez que je me serais battue, jusqu'au bout.

J'ai donné tout ce que je pouvais.


Je crois que ça devient imminent.

Désolée. Je suis vraiment, vraiment désolée.

J'aurais fait tout ce que je pouvais.


Je pense que je ne gagnerais pas face à la maladie. Je le pense plus que tout actuellement.

Encore pardon, quand ça arrivera j'aurais épuisé toutes mes forces mais je n'ai jamais voulu en arriver à là et ce n'est pas de votre faute.




Je suis tellement désolée.
Je suis désolée...
 

Deb.

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8 Jan 2021
38
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Ça fait bizarre maintenant, de revenir dans cette école... La semaine prochaine ce sera la dernière fois que j'irai, si tout se passe bien et que je vais pas aux rattrapages. Et puis après de toute façon, c'est soit j'ai mon année et je pars dans une autre ville pour continuer les études, soit j'ai pas mon année et j'arrête tout. Je redoublerai pas, en tous cas pas tout de suite. Je pense que je prendrai une sorte d'année sabbatique, pour pouvoir m'occuper de ma santé mentale. Je crois que là, vu la situation, ça devient plus qu'urgent. De toute façon le rythme n'est pas du tout adapté à moi. Jusque là j'ai réussi malgré tout, mais à quel prix ? Je fais pas ça les doigts dans le nez, c'est beaucoup de stress et de souffrance derrière, et puis ça commence à se répercuter sur ma santé. Le temps que j'ai passé à essayer de suivre comme les autres, bah je l'ai pas passé à m'occuper de mes problèmes, résultats mon état empire.

En tous cas, en revoyant cette école, je me rappelle de la première fois où on a visité l ville avec mes parents, l'année dernière. On était passé devant et je la trouvais trop belle. Je me disais que je serai enfin bien là. J'ai beaucoup misé sur ce départ, j'ai eu beaucoup d'espoir mais je m'aperçois qu'au final, ça n'a rien changé à ma vie. Je me retrouve toujours seule, mal, avec une vie pourrie où certains en profitent pour me faire vivre l'enfer. J'ai juste plus d'indépendance vu que je vis plus chez mes parents, mais faut voir ce que j'en ai fais, de ma liberté... Rien de très positif hein. Au final, rien n'a changé, c'est même pire qu'avant
 
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Mathilde

Vagabond
1 Jan 2022
25
11
Sincèrement, je suis déçue que tu veuilles à peine me répondre. J'essaye de te comprendre mais tu me laisses en plan pendant 2 semaines presqu'à chaque fois. J'ai pas l'impression de te manquer, ni que tu tiennes réellement à moi comme tu le dis. En plus, on dirait que c'est à cause de moi que tu te sens pas bien, ça arrive toujours après qu'on se soit parlés. J'ai juste l'impression que tu veux m'oublier, il faudra qu'on mette les choses au clair tôt ou tard.. Dans tous les cas, je suis en train de te perdre et réciproquement. Rien n'est plus comme avant, et la seule image que tu me renvoies c'est celle de quelqu'un qui n'en a rien à foutre, ni de moi, ni de ce que je peux ressentir. Tu commences à m'agacer comme tous les autres. T'étais le dernier sur qui je pouvais compter, c'est fini tout ça maintenant. Je suis pas un bouche-trous à disposition à qui tu parles quand tu en as bien envie, et que tu délaisses complètement le reste du temps. Je me sens abandonnée, et pourtant tu continues à avoir ce comportement là. On dirait que tu le fais exprès sérieux. La prochaine fois que tu reviendras vers moi, ou j'aurais décidé de t'ignorer, ou tu vas comprendre ce que je ressens depuis bien trop longtemps maintenant.
En écrivant, je suis passée de la tristesse à la colère. Dans le fond, je crois que je t'en veux d'agir comme ça.
 

Deb.

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8 Jan 2021
38
50
Cet après midi encore je me suis retrouvée dans un état pitoyable à pas pouvoir me lever de mon lit, avec des maux de tête atroces. Tout ça à cause du stress. De plus en plus les problèmes de santé mentale se répercutent sur mon corps. J'ai toujours beaucoup somatisé mais là c'est encore pire qu'avant. En fait, quand je souffre mentalement il faut aussi que je souffre physiquement, super. En même temps, vu que j'ai passé des mois à ne rien manger et à vomir le peu que j'arrivais à faire rentrer, fallait pas s'attendre à ce que j'ai une super santé après ça. J'ai passé mes derniers examens aujourd'hui. Et conclusion de cette année, bah c'était vraiment du n'importe quoi. J'ai failli me retrouver à l'hôpital plusieurs fois, et mon état s'est encore aggravé. On sait même pas ce que j'ai exactement, si c'est une dépression ou autre chose. Quand je vois que ça se répercute de plus en plus sur ma santé, ça me fait un peu peur, mais je sais que c'est pas ça qui m'arrêtera pour autant. Quand je vais mal y a rien qui peu m'arrêter ni me calmer, à part quand j'arrive à épuisement, et même là des fois ça suffit pas. Après je me dis qu'au moins si mon corps lâche le problème sera réglé définitivement
 

-Brastia

Vagabond
15 Fev 2021
45
70
Le message qui va suivre sera probablement plombant et lu par personne. Mais je sais pas, un besoin me parvient soudain. En fait je sais pas quoi faire avec ce que je ressens alors j'écris, peut-être que ça me soulagera... ou pas. Je ne sais pas en fait.
Je me sens tellement bizarre. Mais c'est un sentiment nouveau, en tout cas j'ai l'impression que c'est nouveau. Parce que forcément les coups bas ça arrive, mais là c'est différent. C'est vraiment un truc que j'ai jamais ressenti de cette manière j'ai l'impression.
Moi qui regardais tranquillement ma série... et je la stoppe, je n'arrive pas à suivre, chose qui n'arrive jamais. Vraiment ça ne m'arrive jamais.
Mais là je me sens complètement blasée et désintéressée, comme ça, d'un seul coup. La futilité de la vie me frappe en plein tout. Partout. Et qui penserait que c'est moi qui dirait ça.. Non sérieux, y'a tellement de belles choses à vivre, tellement de manières de nourrir sa vie, de la valoriser. Mais là rien. Le vide. L'impuissance? Le vide.
Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiideeee. Même pas de l'air, juste du vide. Tellement du vide que je viens de répéter 5 fois le mot "vide". x-x
 
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Deb.

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Auteur du topic
8 Jan 2021
38
50
Bon bah ça y est je l'ai. Je suis très fière parce qu'encore une fois, ça n'a vraiment pas été une année facile, et je n'ai vraiment pas eu beaucoup de soutiens. Ça fait bizarre de me dire que je suis à bac +3 maintenant, en sachant dans quelle situation j'étais il y a 3 ans. D'ailleurs, la période des examens est toujours un de mes plus gros trigger depuis cette période 2018/2019, période où j'ai échoué à la fac. Cet échec à déclenché beaucoup de choses, mais avec le temps je peux dire qu'au final, ça m'a rendu service. Il y a 3 ans j'étais en dépression ( c'est toujours le cas d'ailleurs mais bon), je n'étais plus du tout capable d'aller en cours. Tous les matins je me levais, et faisais semblant d'y aller, mais au lieu de rentrer en amphi, je passais mes journées enfermée dans les toilettes, assise par terre. J'ai séché les cours pendant presque toute l'année. Pour m'occuper, je passais toute mes journées (et aussi souvent mes nuits), derrière mon écran de téléphone, sur discord et sur un autre forum. Je racontais toute ma vie en détail parce que je n'avais personne à qui la raconter. J'ai fais des grosses conneries, certaines dont j'aurai honte et que je regretterai toute ma vie. J'avais perdu beaucoup de poids, j'avais tellement de trace de mutilation et de bleus partout sur le corps, que m'allonger pour dormir me faisait mal. Je suis passée de 15 de moyenne au bac à 7 à la fac. À la fin de cette année, j'ai été obligée de fuguer parce que mes parents avaient tout découvert et que c'était devenu invivable. J'ai fait 600 km et j'ai roulé 11h, j'étais allée me réfugier chez B, ma meilleure amie de l'époque, c'était elle qui m'avait suggéré la fugue. Mais elle n'a jamais pu m'héberger et j'ai du me réfugier dans un hôtel. Après avoir payé une nuit à l'hôtel, je n'avais plus un seul centime, je n'avais qu'un repas, et les seuls vêtements que j'avais c'était ceux que j'avais mis en partant. Je pensais que ça allait être ça ma vie, pour toujours. Sans diplôme, à devoir vite trouver un petit boulot et à les enchaîner tout le reste de ma vie, à 600 km de chez moi. Finalement j'ai eu de la chance d'être retrouvée par les flics, même si sur le coup, je voyais pas ça comme une chance. Mes parents m'ont inscrite à un BTS, mais sans trop d'espoir. Eux aussi pensaient que je n'étais plus capable de rien et que je n'avais plus d'avenir. Au final 3 ans après j'ai un appart, un travail en alternance, et j'ai validé ma licence professionnelle avec mention. Je vais avoir un avenir. Je vais toujours mal, et ce qu'il s'est passé pendant la période 2018/2019 me hante toujours, je crois qu'il n'y a pas un seul jour sans que j'y pense au moins une fois et que je me demande comment ça aurait été si j'avais mieux fais telle ou telle chose. Mais les réussites comme aujourd'hui prouvent que j'ai quand même un peu évolué depuis, même beaucoup
 
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Mathilde

Vagabond
1 Jan 2022
25
11
Continues de m'ignorer, ce soir c'est la colère qui l'emporte et je ne veux plus te voir ni te parler comme tous les autres. C'est dommage, je pensais vraiment que tu n'étais pas comme eux.. et finalement on en arrive au même point : je préfère rester seule qu'avec toi.
Il est préférable que tu continues à traîner avec tes petites poufiasses, je ne te laisserai pas me mépriser comme ça plus longtemps.
J'ai envie de me dire que c'est fini, mais je sais que tu reviendras tôt ou tard, mais ne t'inquiète pas, à ce moment là tu pourras enfin comprendre ce que je ressens contre toi.
 

Astéria

Initié(e)
18 Avr 2022
291
78
Bravo, tu as fait face à des choses extrêmement compliquées mais au final tu as géré. Toutes mes félicitations pour avoir tenu le coup et t'être battue, tu peux être super fière de toi. ♥
 
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NtL

Vagabond
Membre en lecture seule
18 Jan 2021
21
30
J'ai parfois l'impression que ma vie n'est qu'une succession de cercles vicieux tangents. La seule façon de sortir de l'un, c'est d'entrer dans un autre. Avec toujours la possibilité de retomber des travers que je pensais pourtant loin derrière moi.

J'allais écrire que, malgré tout la bonne volonté du monde, je ne parvenais pas à changer. Mais, d'une part, ai-je réellement mobilisé toute la bonne volonté du monde ? Où se situe la frontière entre troubles psychologiques qui s'imposent à moi et paresse autodisciplinaire ? Et puis, n'est-ce pas réducteur que de considérer que je n'ai pas évolué d'un pouce depuis tout ce temps ?

En réalité, je parviens à prendre - un minimum - la mesure du chemin parcouru. Pour autant, j'ai l'impression que c'est vain. Peut-être n'ai-je fait que tourner autour du problème ?

Je suis frustré. J'ai l'impression d'avoir passé dix années d'autothérapie dans le vide. J'ai relu un texte de Janvier 2016 tout à l'heure. J'y ai trouvé les mêmes problématiques qu'actuellement. Et je sens bien que je passe à côté de quelque chose d'essentiel. Parce qu'y a une part de moi qui sent les larmes monter dans ces moments-là. Comme un moment de lucidité d'une douleur indicible. Comme si j'avais passé dix années à foncer tête baissée pour devenir meilleur, et que je me rends compte que j'ai même pas vérifié que j'étais dans la bonne direction.

J'ai relu en diagonale ce que je viens d'écrire. C'est quoi ce nombre d'occurrences du mot "impression" ? Où se cachent mes certitudes ? Où se trouve l'individu que j'ai bâti - avec l'aide de toutes ces personnes si précieuses - durant tout ce temps ? Pourquoi ne parvient-il pas à s'assumer pleinement ?

Ca fait quelques temps que je peine à vraiment me sonder en profondeur. Y a une couche de superficialité qui s'est installée et qui m'a parfois donné l'illusion que je me connaissais par coeur, lorsque je m'y perdais.

Je me sens profondément seul dans tout ça. J'ai parfois l'impression d'offrir un soutien sans faille aux autres. Mais peut-être me trompé-je. Peut-être est-ce trop superficiel. Peut-être n'ai jamais pu réellement aider ne fut-ce qu'une seule personne. Parce que putain, sinon, je comprends pas pourquoi ça fait tant de temps qu'une discussion avec quelqu'un ne m'a apporté ce soulagement dans ces moments de doutes. J'ai quelques exemples de l'année en cours qui me viennent en tête. Et pourtant, les premières sensations qui me viennent en tête suintent l'incompréhension. La futilité. La solitude.

J'ai l'impression d'être un putain d'ingrat en disant ça. Peut-être le suis-je ? Je suis désolé si c'est le cas. Vraiment. Je veux pas ressentir ça. Je me sens horrible de pas être capable de ressentir tout l'amour, toute l'affection, toute l'humanité que vous me transmettez au travers de votre écoute et de vos conseils. Je crois que j'ai le cerveau bousillé. En tout cas, je ressens un grand vide dans le coeur en écrivant ces mots. Comme si je me rendais compte que je joue avec les mauvaises règles depuis 23 ans.

Parfois, j'ai ce sentiment d'injustice. Pourquoi faut-il que je sois comme ça ? Pourquoi cette putain de dépression ne me quitte pas ? (Parce que tu consultes pas, connard) Pourquoi je dois supporter tout ça, le concilier avec ces études exigeantes et faire comme si de rien n'était ?
Mais la vie n'est ni juste ni injuste. Elle est ce qu'elle est, voilà tout. Commencer à lui prêter des intentions iniques, c'est courir à ma perte. Puis quand j'essaye de prendre du recul - ne serait-ce qu'un peu - sur ma situation, je trouve ces jérémiades ridicules.

Je sais pas comment exprimer tout ce qu'il y a dans ma tête. Suivre une psychanalyse comme me l'a conseillé la psy, c'est peut-être une idée. Mais y aura toujours une censure.
Finalement, s'il y a bien quelque chose qui a évolué - pour le meilleur - ces dernières années, c'est justement mon rapport à la censure. Être capable d'assumer ce mal-être, d'offrir la possibilité aux autres de comprendre.

J'aimerais écrire encore des paragraphes entiers. Mais la lassitude me rattrape. Peut-être viendrais-je compléter si j'en ressens le besoin cette nuit. En attendant, désolé de me servir de toi comme dépositoire de mes idées noires, Babillard. Tu mérites bien plus au vu de tous tes services rendus. Je ne l'oublierai pas.
 
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Deb.

Membre supprimé
Auteur du topic
8 Jan 2021
38
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"Il y a eu un peu de relâchement..."
Un peu de relâchement ? Tu rigoles j'espère, t'imagines pas tous les efforts que j'ai fais cette année. De toute façon, tu ne seras jamais satisfait. On s'est fait la réflexion avec C, même si on arrivait à avoir 20 de moyenne, tu trouverais toujours quelques chose à critiquer. Je te rappelle que j'ai attrapé le covid quelques jours avant les examens. Avant d'attraper le virus, j'étais déjà affaiblie à cause de tous les mauvaise traitements que je m'infligeais, mon corps a pas super bien réagi, le fait de tomber malade, en plus de tous les problèmes que j'ai eu avant, c'était vraiment le truc qui a fini de m'achever. Une fois guérie j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre. Malgré ça, j'ai décidé de passer certaines épreuves à la séance normale au lieu de tout passer à la séance de substitution, tout ça pour montrer ma motivation justement. Et franchement c'était une erreur et j'aurais mieux fait de m'écouter, d'ailleurs. Et puis même, cette année n'a été facile pour personne. Toute ma classe était fatiguée et sous pression, parce que pour la première fois de notre vie pour la plupart d'entre nous, on a été en alternance, donc en plus de gérer les études on devait gérer le travail, ce qui n'est pas facile, crois moi. J'ai aussi du apprendre à vivre seule pour la première fois, et ça aussi ça a été beaucoup plus dur que ce que je croyais, surtout qu'à force de nous contrôler et de nous enfermer comme vous le faisiez, je me suis aperçue que je n'avais pas du tout les bases pour me débrouiller seule, c'est comme si je sortais d'une secte ou d'une grotte, je ne connaissais rien du monde, il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas faire. Et puis il y a aussi les énormes problèmes personnels et mentaux qui ont encore une fois pris beaucoup de place dans ma vie. Parfois j'allais en cours, mais ça ne servait à rien parce que je ne pouvais tout simplement pas suivre tellement j'allais mal. Ce soir, tu m'as parlé de certains de tes étudiants qui ne dormaient pas la nuit, qui ont foiré leurs exams à cause de problèmes psychologiques, mais tu ne t'apperçois même pas que je fais partie de ces étudiants, et ce depuis 5 ans. J'ai juste l'impression que tu ne veux tout simplement pas le voir. Il y a 3 ans, quand tu as été obligé de voir la vérité en face parce que c'était trop gros, tu l'as mal pris, et puis hop tu as tout fait pour oublier, pour ignorer le problème. Mais tu sais, c'est pas parce que tu fais comme si un problème n'existait pas que ça veut dire qu'il a disparu. Rien n'a changé en 3 ans tu sais, je joue juste mieux la comédie pour ne pas vous décevoir, et parce que j'ai compris que de toute façon, je n'aurais jamais votre soutiens et pire, que vous me mettriez encore plus de battons dans les roues. Tu n'imagines pas l'énergie que ça me demande à chaque fois de passer des examens, de me concentrer sur les cours. Déjà pour une personne normale, sans problèmes, ce n'est pas facile. Mais je ne suis pas tout à fait normale moi. Devoir gonfler entre les cours, les émotions disproportionnées, les crises suicidaires, les idées noires, les moments où j'ai juste plus du tout d'énergie et que je suis plus capable de rien, c'est vraiment pas simple. Sans compter que j'ai l'impression que depuis que je vais mal, j'ai aussi beaucoup plus de mal à me concentrer et à retenir les choses qu'avant. Malgré ça j'ai validé mes 2 semestres, avec 14 au premier et 11,78 au deuxième, et en tous j'ai une moyenne de 13, ce qui est loin d'être nul. J'ai eu un 4 et un 5 c'est vrai, mais à côté de ça j'ai pleins de 13, 15 et même des 18. C'est bien de vouloir toujours plus mais à force on en fini plus. À un moment il faut savoir aussi se contenter de ce qu'on a. Tu sais pas à quel point ça a été difficile, tu n'es pas dans mon corps ni dans ma tête et tu ne cherches même pas à me comprendre. Moi je sais que j'ai fais tout ce que je pouvais, j'en ai même fais trop au point de sacrifier ma santé mentale et physique encore une fois, je n'aurais pas pu faire grand chose de plus que ce que j'ai fais. Alors ne soit pas content si tu veux, mais moi je suis fière et soulagée et tu m'enleveras pas ça