Cher joujour

[Juju]

À lire en écoutant True love de Pink et Lily Allen.

Cher Jude,
Aujourd'hui je suis arrivée un peu plus tard, c'est toujours comme ça le vendredi.
Je n'ai croisé les autres qu'à la pause.
Lulu m'a pris dans ses bras avant d'aller voir ses amis.
Moi je suis partie avec May, Éléna et Syl.
On s'est assise sur un banc et on riait des garçons.
À un moment moi et Éléna nous nous sommes inquiétés pour Lalie, ne la voyant pas arriver.
Finalement Syl l'a ramené jusqu'à nous.
Elle boudait, ou en tout cas y'avais un truc qui n'allait pas.
Déjà de un parce qu'elle avait un full black et de deux parce que sa tête parlait pour elle.
Ma meilleure est partie au loin parler avec ses autres amis.
Je ne pouvais rien faire.
Elle ne voulait rien dire.
Je me suis levée pour retourner en cours quand je vis Noé, le petit ami de Gris, venir vers moi.
Droit sur moi.
Pas que j'ai paniqué mais je n'avais juste pas envie qu'il me pourrisse ma journée.
J'ai essayé de le contourner mais il m'a appelé et malgré moi je me suis retournée faisant face à son visage désolé.
Il m'a demandé si on était toujours amis.
Je... J'ai agi parce que c'est mon ami.
Avant ça on s'entendait bien.
Alors je l'ai tchequé en lui disant que tout aller bien.
Avec Lulu comme en général.
Quand je lui ai retourné la question j'ai vu mon Capitaine venir à ma rescousse.
Noé débitait un truc par rapport à Gris, il s'est disputé avec apparemment quand Lulu me prit dans ses bras, en faisant un grand sourire à Noé.
Celui ci perdit ses mots.
Lulu l'a déstabilisé tellement facilement que s'en était déconcertant.
Mon capitaine me serra un peu plus quand il vit Noé reculer.
Lulu m'embrassa quand Noé fut éloigner avant de partir demander à Gris pourquoi il s'était disputé.
Il m'a embrassé pour deux raisons.
De un faire remarquer à Noé que moi et lui allons très bien.
De deux me rassurer sur la question Gris.
Je vis Lalie encore pas bien alors je l'ai poursuivi pour qu'elle me dise ce qui n'allait pas mais elle n'a encore pas voulu me dire ce qui s'est passé.
Même quand Lulu est venu m'enlacer, sa grande silhouette derrière moi.
Je suis parti en cours après ça.

Pendant la pause de midi c'est Lulu qui est venu me retrouver.
Roland et Alya sont venus nous demander avec qui on mangeait.
J'ai envoyé bouler Roland.
Alya a supplié Lulu mais nous on voulait Lalie à notre table, c'était hors de question de la laisser manger toute seule de toute façon.
Si Alya était parti avec Lulu et Syl, j'aurai mangé avec elle.
Elle faisait toujours la tête même quand je rigolais avec mon capitaine.
Il m'a dit que je devais manger.
On s'est assis et je me suis mise à manger, doucement, ma purée.
Puis j'ai fini par terminer mon assiette entière.
J'ai commencé à manger mes ananas -parce que dieu seul sait que j'adore les ananas- quand Lulu me les pris des mains pour me tendre l'assiette de Syl, qui ne mangeait pas sa purée.
Il m'a dit que je devais aussi manger ça si je voulais mes ananas.
Je me suis plains mais il m'a regardé dans un regard tueur.
Le regard qui veut dire je ne suis pas là ce weekend pour te surveiller donc je te gave de nourriture jusqu'à lundi.
Je t'avoue j'ai ris.
C'était mignon.
Alya a pris plus d'une moitié de la seconde assiette pour que je mange mes ananas.
Et seulement quand j'eus fini j'ai regardé Lulu pour qu'il me rend mon dessert.
Lalie n'a rien mangé.
Bien évidemment.
On débarrassait tandis que je me chamaillais gentiment avec Lulu.
Je lui ai dis ok.
Il m'a répondu "ok madame" avec un grand sourire.
Mon sourire lui a répondu quand je répétais ok à ses "madame" assuré.
Puis à un moment il craqua et me dit "non s'te plait on dit ok mon capitaine".
J'ai ris avant de le regarder droit dans les yeux en murmurant "ok mon capitaine"
Son sourire n'en fit que plus grand même si il essayait de le cacher.
Celle qui s'occupe de laver la vaisselle m'a lancé et a rit quand j'essayais de mettre mon assiette et mes couverts dans le bon compartiment.
Capitaine le seul à me faire emmêler les pinceaux comme ça, tu m'aurais vu en train de chercher mes mots avec la plongeuse.
Mon dieu.
On est descendus en bas.
Lalie boudait toujours.
Je l'ai supplié de me dire, ai même tenté de la faire rire mais rien.
Même pas un soupçon de sourire.
Juste la pluie en été.
Une pluie torrentielle.
Je l'ai laissé à ses tourments avant de retourner avec mon capitaine et mes amis.
On riait.
Il a voulu me prendre sur son dos mais j'ai refusé.
Je ne voulais pas l'écraser et puis même comment vous voulez que je monte sur son dos alors que son dos m'arrive à mon menton.
Il a une tête de plus que moi.
Et il aime le faire montrer à ses potes pour qu'il lui dise : "mâle alpha Lulu ?"
Moi ça me fait toujours rire je leur dis que non en le regardant parce qu'il sait très bien de quoi je parle captaine.
Après que j'ai refusé sa proposition, il m'a attrapé sous les cuisses pour me porter.
J'ai ris dans ses bras me collant à lui de peur qu'on tombe tout les deux.
Après ça il m'a serré très fort dans ses bras.
T'ai je dis que j'aimais son pull rose ?
Il l'a mis lundi et aujourd'hui.
Je me demande si il sait que j'aime ce pull.
Il m'a accompagné jusqu'à ma salle de cours.
On a beaucoup rit en vrai.
Tout le monde était déjà rentré, je me suis retrouvé toute seule avec lui.
Il m'a dit "allez, il est où ton sac encore ?"
J'ai ris en lui disant que je l'avais posé dans la salle cours qui suivaient et pas dans celle là.
Il a pris sa tête entre ses mains en prenant une tête désespérée.
Je lui ai dis que je devrais peut-être y aller avant d'être en retard comme je n'avais pas mes affaires c'était possible qu'ils ne m'acceptent pas.
Mon capitaine a soupiré avant de me faire un énorme câlin et de me confier qu'il m'attendrait là quand le cours sera fini.
J'ai souris avant de m'aventurer dans la salle.
J'ai dirigé ce cours qui n'en ai pas vraiment un en agissant en leadeuse.
Expliquant et argumentant les actions que le groupe fera etc...
Monsieur B hochait la tête au rythme de mes paroles et de la voix que j'essayais tant bien que mal d'assurer.
Priant pour que Lulu ne m'entende pas parler comme ça, si confiante.

À la fin du cours comme promis Lulu m'attendait avec May.
Je les ai tous deux salué avec un grand sourire.
Lulu et moi on était tous collés même quand on est sortis des couloirs, je lui ai confié que je n'avais plus qu'un cours et son visage se transforma en tristesse.
En revanche j'avais omis de lui parler de ma surprise.
Il boudait légèrement alors je me suis mise à appuyer mon doigt sur sa joue pas fort évidemment mais je sais qu'il hait ça et que ce n'est que pour moi qu'il laisse faire.
Alors autant en profiter.
J'ai appuyé mes deux mains sur sa joue histoire de voir la tête qu'il avait mais il était toujours trop mignon.
Son ami que je ne connais que trop peu, celui que Lulu a aidé quand rien n'allait, est arrivé.
Il s'est arrêté net en le voyant avec mes deux mains sur ses joues et dit "Mec... T'as changé..."
J'ai ris.
Mais Lulu n'a rien répliqué a juste souris.
Au fond son ami a raison.
Depuis le début de l'année il a changé.
Moi aussi.
On a grandit.
C'est comme ça.
Et ça me plait.
Alors voilà je suis partie en cours et je lui n'ai pas avoué que je restais là jusqu'à la fin de ses cours.
Non.
J'attendais voir sa réaction.
Je me suis taper une heure d'études hyper ennuyante pour le voir à la pause.
Quand il est sortit, il ne m'a pas vu toute suite.
Je suis restée avec les filles jusqu'à qu'il s'en rend compte.
Capitaine m'a finalement remarqué et m'a couru dans les bras.
Avant de se laisser tomber.
Toujours à me faire des plans comme ça.
Je l'ai rattrapé avant de finalement le lâcher pour qu'il atterrisse doucement sur les genoux.
Pourtant il ne m'a pas lâché il est resté encerclant mon corps de ses bras.
Il a fallu que je le relève à l'aide de ma force -inexistante-... Bon j'avoue il m'a un peu aidé... Un peu beaucoup.
Je suis revenue avec les filles quand il est finalement parti avec ses amis.
Et je ne sais pas ce qu'il a foutu mais quand il est revenu c'est directement vers moi qu'il est arrivé pour que je nettoie l'arrière de son pull tout sali.
Je ne sais plus ce que lui a dit May mais ça l'avait vexé pourtant je le tenais toujours dans mes bras bien décidé à le suivre malgré lui.
On est tombés sur Ug.
Il m'a vu derrière Lulu et m'a fait coucou, auquel j'ai répondu par la parole, accrochant toujours la taille de Lulu.
Mon capitaine m'a prit les mains et les a basculé en arrière avec les siennes.
De son toucher il me communiquait de rester avec lui.
Alors c'est que je fis, entremêlant mes doigts aux siens.
Il finissa de parler à Ug pour se tourner vers moi et me demander de venir assister à son cours.
Et c'est que je fis, au bon vouloir de mon capitaine.
Il est entrer avec moi dans la salle, un bras sur mes épaules.

Je n'ai pas été déçu, tout le long je l'ai observé travailler, participer et s'investir avec son visage tout sérieux.
Et quand il tournait la tête vers moi je souriais en me détournant.
Malheureusement il m'a grillé de nombreuses fois agrandissant ma joie.

Je suis sorti de la salle en même temps que lui.
Je m'amusais à le pousser pendant qu'il lisait son petit papier d'infos.
Mon capitaine m'a confié qu'il détestait ça... alors bien sûr que j'ai continué !
Il s'est mis à courir vers la sortie et c'est la dernière fois que je l'ai vu.
J'ai marché un peu avec Adrien et son groupe puis me suis dirigée vers chez moi.
J'ai attendu quelques heures avant que mes parents se décident de rentrer.
Ils m'ont acheté le dernier tome de Spy X family.
Un tee-shirt vert menthe.
Et une serviette de bain de je ne sais plus quelle marque sûrement à la mode.
J'ai ris un peu bizarrement en voyant tous ces cadeaux.
Mais bon.
J'aime mes parents.
Ils m'achètent toujours pleins de choses même quand je préfère être avec mes amis avant cet énorme weekend qui m'attend.

Je t'aime.
J'aime Capitaine et sa joie de vivre.
Parce que grâce à lui je suis devenue un peu plus grande.
Je te souhaite de très beaux rêves dans les bras de Morphée.
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Edward était allongé dans le lit double, trônant en plein milieu de la pièce.
Il était roulé en boule.
La tête dans les genoux.
Dans une position de réconfort.
Je me suis approchée de lui.
Une feuille était posé à ses côtés.
Une lettre.

Mon humble capitaine,
Il a fallu que je tombe amoureux de toi.
Toi et ta tête adorable.
Putain.
Je ne sais si t'es au courant d'une chose aussi conne que mes sentiments.
Parce que tu bouscules tout à l'intérieur de moi.
Me rendant heureux.
Et là... Là je retombe amoureux de toi encore et encore.
Il m'arrive de penser à toi en regardant un simple mur.
Un mot me fait penser à toi et tu es là, dans mon esprit pour quelques heures.
Je voulais te dire de prendre soin de Juju quand tu partiras, même si je ne souhaite pas que ça arrive.
Jamais.
Jamais compris ?
Mais elle a toujours été là pour toi.
À te défendre.
Toujours.
Même quand toi tu étais partis.
S'il te plaît, prends soin d'elle.
C'est de ma faute si elle t'aime autant, si elle est autant attachée à toi.
On ne veut tout simplement pas te perdre.
Parce que tu nous as changé pour une éternité.
Parce qu'elle t'aime tellement putain.
Ça lui fait mal quand tu n'es pas là.
Et moi je déprime comme un salaud.
Je ne suis bon qu'à lui remémorer des souvenirs nuls les uns que les autres.
Et elle, elle a envie de pleurer parce qu'il n'est pas là et elle a l'impression que tu vas l'abandonner.
Elle regarde son téléphone toutes les minutes, toutes les heures, pour n'avoir ne serait qu'un seul de tes messages.
Elle espère au fond que jamais elle n'aura à revivre le cauchemar de voir ta main lâché si brusquement la sienne.
Parce qu'elle a besoin de toi.
Besoin de ton sourire pour vivre des moments comme ceux qu'elle vit en ce moment.
Elle a simplement besoin d'entendre ton rire pour égailler sa journée.
Seulement ça.
Tu sais ça lui fait peur de t'aimer comme ça.
Elle ne sait jamais retrouver avec moi de cette façon.
Avec des sentiments aussi présents.
Chaque seconde passe et elle ne pense qu'à toi.
Toutes ses phrases finissent par ton prénom et quand ce n'est pas par celui ci c'est par capitaine.
Parce que c'est énorme comment elle t'aime.
Elle m'a confié qu'elle t'aimait comme la mer.
La mer qui te cherche toujours.
La moindre allusion à toi la fait soit pleurer soit sourire.
Et moins ça me terrifie.
Me paralyse.
Elle est si... Sensible quand on parle de toi.
Et la solution au problème c'est... Toi.
Son capitaine.
Tu sais ce n'est pas anodin si elle t'a proposé ce surnom.
C'est toi qui conduit ce bateau.
Ce bateau où j'habite.
Elle t'a laissé aux commandes de ses sentiments.
Alors ne la laisse pas sans défense et dans une tempête.
Ne la laisse pas seule.
Je t'en prie.
Elle t'aime tellement.

Ton Edward car sans toi je n'existerais sûrement pas.

Des larmes s'écoulèrent de mes joues, tombant sur le papier corné et plié dans tous les sens.
Un mouvement me fit sangloter.
Edward releva la tête et me chuchota :
- Non s'il te plaît, ne pleure pas.
Il n'en fallut pas plus pour que je m’effondre dans ses bras.
- Hé... Je ne voulais pas que tu lises ce torchon.
- Ce torchon ? Tu te fiches de moi.
- Non, c'est atroce désolé.
- Tu sais quoi Edwy je vais te dire moi... Je m'en fou d'autant l'aimer. Parce que ça me rend heureuse, moi autant que toi n'est ce pas ? Alors arrête de t'en vouloir pour un truc inconscient.
Il me prit fort dans ses bras et s'en ai d'autres qui me manque.
- Je te promets Edward.
- Je te promets hein.
Oui.
On se rappelle tous de la promesse.
Enfin moi je me rappelle.
Je me rappelle qu'il m'a dit de jamais m'oublier.
Jamais.
J'entourai Edward de mes bras comme si c'était la chose la plus précieuse de ce monde.
Et il est la chose la plus précieuse à mes yeux.
Il symbolise mes sentiments.
Il m'aide aussi à les comprendre.
Et c'est tout pour moi.
Sans lui je serai perdu.
Mon Edward.
Mon coeur.
Je vis une chose s'agitait dans la cage d'à côté et mon sourire fit surface.
- Il vole.
- Il en a un nouveau. Va voir si tu veux.
Je me releva et marchait jusqu'à la cage avant d'en distinguer un aux couleurs dorés.
Un qui brillaient de mille éclats différents.
Un phalène si joli qu'on avait de contempler toute une journée.
Mes yeux s'embuèrent.
Et dans nos yeux.
L'espoir.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Le monde vit autour de moi.
Moi je m'efforce de me rappeler son visage.
Parce qu'il est le seul à me faire sourire dans cette pluie.
Ou en tout cas le seul à me faire danser en dessous.
Il m'emmène danser sous les étoiles.
Et moi je ne peux que le regarder.
Mémoriser chaque détails sur son visage.
C'est mon étoile filante.
Alors dés que je la regarde je fais le vœu que ça ne s'arrête jamais.
Nous.
Je danse et danse encore dans ses bras.
Même si ils me paraissent loin de moi.
Je les rapproche toujours.
Et quand elle s'éloigne un peu trop je pense à sa main dans la mienne.
Je ne pleure pas.
Car mes larmes m'attristent.
Je sais qu'il est là même si je ne le vois pas.
Il est dans mes pensées.
Chaque minute, chaque seconde.
Et son regard me chuchote de ne plus penser à ce manque.
Celui que le monde m'inflige.
Il me torturent avec le temps qui ne veut pas avancer.
Et dans ma tête ce sont des milliers de souvenirs qui refont surface.
Les bons comme les mauvais.
Mais j'essaie de toujours prendre le bon côté des choses.
J'essaie de penser aux douces caresses sur ma joue pour m'endormir.
D'ailleurs Morphée lui en ai redevable.
Grâce à ça je vais plus vite dans ses bras, le soir.
Sous les étoiles qui brillent de vert.
Sous les planètes qui tournent sans cesse autour de mon lit.
Avec Pinpin comme souverain soleil.
Tout ça à cause d'une seule personne.
Qui est mon soleil.
Ou en tout cas il ressemble à mon soleil.
Et quand le sourire n'est plus au rendez vous, le coeur veut du sien.
Pour le rassurer.
Alors toujours j'attends.
J'attends encore et encore.
Ma patience n'a plus de limite car elle est sans cesse mis à rude épreuve.
Et me dis que rien n'est plus beau que son visage.
Ses petites mains.
Et... Lui.
Juste lui.
Encore et encore.
Et je m'arrêtais pas toute suite de parler de lui je te l'assure.
Parce que parler de lui me fait me sentir mieux.
Parce que c'est mon petit soleil.
Mon capitaine.
Edward pleure.
Il veut son capitaine.
Il est dans la salle des souvenirs en train de visionner toutes les moments de tendresse.
Mon coeur reste là.
Ne bouge jamais.
Non.
Il reste à regarder la petite bouille qu'il aime tant à travers mes souvenirs.
Mon regard.
Il reste là, passif de mémoire.
Moi, je reste impuissante.
Parce que j'aime mon Capitaine.
Et c'est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Je devrais être en train de bosser sur mes cours pourtant j'avais envie de t'écrire avant d'avoir tout ça en tête alors voilà.
Ces quelques mots.

Ce matin j’étais fatiguée.
Le monde était énergique et moi non.
Je suis arrivée Max et Lulu étaient là.
Les deux s'étaient coupés les cheveux, un énorme sourire dessinaient de petits plis sur leur visage.
Tout content ils sont venus me voir, mon capitaine m'a pris dans ses bras, short T-shirt sur le dos, et Max me faisait rire.
Et ils riaient.
Lulu m'a demandé pourquoi j'étais aigrie, je lui ai juste répondu que j'étais fatiguée.
Ce qui n'était pas faux.
Mais je n'avais pas envie de lui faire un récit de mon affreux weekend.
Je voulais garder ce magnifique sourire.
Pour moi.
Pour Max.
Pour tout le monde.
Ne pas voir mon soleil s'inquiétait pour un truc anodin, qui m'a quand même fait mal au fond.
Enfin bref.
On m'avait prévenu que Syl avait fait une couleur mais... Je ne m'attendais pas à ça.
Quand je l'ai vu arriver, je me suis pris la tête dans les mains.
Surprise, un peu choquée.
Je trouve ça quand même beau.
Oui certes c'est violet-brun.
Oui c'est décalé.
Oui elle a raté sa coloration.
Mais ça créer quelques choses.
De beau à mon sens.
Elle était à deux doigts de pleurer.
Les garçons l'ont surnommé coca cherry plus tard dans la journée.
Ça m'a fait mal au coeur.
Ma Syl.
Elle est très belle comme ça.
Enfin bon.
Le monde n'a pas la notion de beauté.
Il n'a que la beauté superficielle en référence.
Pour la plupart.
Mes deux heures sont vite passés pour me retrouver à la pause, pendant une petite seconde, dans les bras de Lulu.
Avant que celui-ci disparaisse avec Max.
Je suis partie avec les filles sur le banc du fond.
Elles se sont assis, sauf moi.
J'avais besoin de bouger sinon les démons allaient revenir dans ma tête.
Clem a commencé à me parler.
Elle et Matt, leur nous, n'allaient pas bien.
Elle m'a dit "j'ai besoin d'amour à côté de moi".
Elle a tourné les talons.
M'a abandonné.
Je discutais avec le groupe quand un garçon que je connais que trop bien m'attrapa par les hanches.
Il m'a pris dans ses bras pendant que Lalie me criaient après pour je ne sais plus quelles choses.
Max a débarqué.
Je m'amusais à frapper son pied tout doucement.
Lulu s'est mis à le faire de l'autre côté.
L'insouciance est venu après.
Cap'taine m'a pris dans ses bras, encore.
Avant de me laisser.
Je suis partie voir Clem et Tim.
Ils discutaient sérieusement de Matt.
Et moi je me suis dis que jamais ça se termineraient comme ça.
Clem a fondu en larmes sous mes yeux.
Je l'ai tenu dans mes bras pour ne pas qu'elle s'effondre.
Je la connais.
Quand elle est énervée, triste ou jalouse, elle est prête à tout.
Elle est parti dans le couloir tandis que je suis partie voir Matt.
On commençait à parler quand elle est réapparu, le parfum qu'il lui avait offert à la main.
Une tempête au coeur de l'orage.
Elle est arrivée en furie.
Clem criait et demandait si c'était vraiment fini.
Matt a dit oui.
Elle a explosé le parfum qu'il lui avait offert.
De la colère en mille morceaux sur le sol.
Au pied du chevalier aux allures de cavaliers solitaires.
J'avais études à cette heure.
Clem est partie s'isoler avec Matt et pendant une heure je ne l'ai pas vu.

Tim est resté avec moi, ainsi que Syl.
On parlait d'un peu de tout.
Et il m'a fait promettre.
Promettre de me reconstruire quand je partirai.
Il m'a dit "tu sais quand même que tu n'es plus la même personne ?"
Des larmes menaçaient de tomber sur mes joues.
Je l'ai écouté sa promesse.
Et ensuite il me l'a fait promettre.
Il m'a dit qu'il n'avait aucun doute, que j'allais ressortir la tête de l'eau comme avant.
D'une certaine manière, lui aussi m'a sauvé la vie.
On a parlé de ce qu'il sait passé cette année.
Je lui ai dis que c'était eux qui m'avait changé.
Et nous avons échangés nos parcours.
Nous exastasiants quand il était joyeux.
Les yeux dans le vide quand on parlait de notre futur incertain.
Parce que le bonheur est éphémère même si j'espère qu'il restera encore éternellement avec moi.
Avec Tim on est sortis à l'intercours.
Le temps de s'aérer la tête.
Nous avons croisé Lulu dans les couloirs.
Je riais avec Tim.
Je riais parce que nous discutions vraiment.
Et là mon capitaine prit la peine de bousculer Tim.
Lui adressant un regard meurtrier.
J'ai déjà vu ce regard.
Ce regard qui dit que c'était un temps où oui, il cautionnait mais qu'il serait pour rappeler ce qui lui appartient.
J'ai bien pris ça.
J'ai ris nerveusement puis me suis excusée auprès de Tim.
Celui-ci m'a juste regardé remettre une mèche derrière mon oreille et m'a adressé un petit sourire.
On a passé toute l'heure à rire d'un peu tout puis je suis sortie pour manger.

Je passais ma vie à manger ma carte tandis que Lulu est arrivé pour me prendre dans ses bras.
Il m'a dit d'arrêter de manger ça.
Mon capitaine m'a arraché la carte d'entre mes dents et me l'a confisqué en la mettant dans la poche de son short.
Il m'a toisé de toute sa hauteur en me confiant qu'il ne me l'a rendrait qu'après être arriver.
Dés que je râlais, il me prenait par la taille me ramenant dans la file.
Son petit regard.
Il m'avait manqué.
Un jour je lui dirai.
Qu'il est la plus belle chose qui ne me soit jamais arrivé.
Un jour viendra où je lui dirai chaque jour.
Et j'essaie de déjà le dire dans mes yeux.
J'avoue avoir été un peu boudeuse aujourd'hui mais je ne dors pas beaucoup et après le weekend que j'ai passé...
Enfin bref.
Son ami est arrivé pour manger avec lui.
Mais il n'a pas voulu.
Il lui a dit "nan désolé je mange avec ma femme".
C'est vrai j'avais oublié de te le dire.
J'ai moi aussi beaucoup de surnoms.
Des surnoms pas possibles et d'autres qu'on déclare.
Encore certains qu'on chuchote.
Et le monde tourne ne sachant pas cela.
C'est pour nous.
On le garde tout précieusement.
On s'est installés à une table près des fenêtres et je n'ai pas réfléchi.
J'ai écouté cap'taine à mes côtés et me suis mise à manger même si une énorme boule au ventre me serrait là où je devais stocker la nourriture que j'ingérais.
Mais j'ai mangé.
Des concombres et des frites.
J'ai mangé quand bien même ma meilleure amie n'a rien avalé.
À un moment donné, elle parlait avec Clem.
Elle s'est retournée.
Et mon capitaine m'a dit des choses que je ne peux te dire.
Des choses qu'on chuchote.
Des choses qu'on se dit.
Sans vraiment reconnaître.
Elle s'est retournée vers nous brisant ces paroles qui résonnent à mes oreilles comme une douce chanson.
Je lui ai souris et ai mangé.
Il m'a dit d'autres choses pour me faire rougir.
Lui seul est capable de faire ça.
Et je t'avoue il m'a déclaré qu'il aimait ça.
Tu n'en parles pas d'accord ?
Ça reste entre nous.
Mon coeur se gonfle d'amour je crois qu'il faut que j'arrête sinon il va explosé.
Pourquoi ne pas essayer ?
Non il ne vaut pas mieux.
Monsieur B m'a cherché dans tout le réfectoire avant de me parler du voyage.
Il m'a fait rire.
Et Lulu m'a encore plus fait rire en me déclarant "Euh par contre je veux bien tu dors mais je joue quand même hein ?"
J'ai éclaté de rire ce qui l'a déconcerté.
Je lui ai dis "tant que je peux dormir oui ça me dérange pas, fais ce que tu veux".
Et nous sommes sortis.
Lulu m'a tenue quelques secondes avant de repartir en cours.
Mon petit Edward tout triste.
Noé est venu me trouver.
Il s'est assis et pendant une demi-heure on riait aux éclats.
Il m'a parlé de Gris.
Et après il m'a posé des questions sur mon capitaine.
Il m'a demandé "c'est quoi le surnom qui te donne".
J'ai réfléchis, je ne voulais pas de dire de bêtises mais je lui ai répondu la vérité.
Le plus souvent je suis "sa femme".
Et après on a parlé de choses plus intimes.
Dans l'univers du couple on va dire.
Il m'a expliqué comment s'était passé le "vrai" baiser entre lui et Gris.
Même si on rigolait de comment on roulait une pelle je vis les étoiles dans ses yeux, et même si je n'aime pas beaucoup Gris, je lui souhaite beaucoup de bonheur avec lui.
Après il m'a demandé de raconter le mien et... Y'avais rien à raconter.
On ne s'est jamais vraiment "embrasser".
Juste des petits bisous de rien du tout.
Noé m'a demandé si j'en avais envie, moi.
Je lui ai répondu que oui mais que c'était "spéciale" pour les garçons la plupart du temps.
Vois tu Noé il a emmené Gris dans un endroit hyper romantique avec une rivière, un banc et même des canards.
Des canards !
Et c'était vraiment important pour lui, il m'en a parlé.
Je me dis que lui en trois semaines c'était plié.
Mais je ne sais pas si Lulu voudrait même si ... enfin pourquoi je rougis comme ça pardon.
Je ne suis pas censée te raconter ce genre de trucs.
Mon dieu je suis devenue une tomate, si tu me voyais !
Pardon !
C'est vraiment un truc qui me met mal à l'aise.
Pas mal à l'aise avec Lulu, mal à l'aise avec les autres.
Parce que chacun évolue à son rythme.
D'ailleurs en parlant de lui il est arrivé et m'a fait un énorme câlin.
Moi assise, lui penché sa tête dans mon cou.
Noé lui a crié "ELLE VEUT UN BISOU ELLE EN A PAS EU DEPUIS VENDREDI ESPECE DE TROU DE BALLE".
Je lui ai couru après avec sa veste en le frappant avec.
Il riait ce fou.
Quand je suis arrivée dans le groupe, Lulu a fait un regard que je n'oublierai jamais.
Il m'a pris par la taille et m'a emmené prendre mon sac, arriver devant il m'a chatouillé pour que je ris sûrement.
En tout cas ça marche à chaque fois.
Je l'ai vu s'éloigner vers Noé et soudain j'eus envie de me cacher.
Pourtant il est revenu et il n'a rien dit, il m'a juste pris dans ses bras.
Fort.
Matt et Clem s'était pardonné.
Et ça me rassurait.
Matt fit une remarque à Lulu et celui ci éclata de rire.
Il se moquait de ma petite taille.
Aussi ce n'est pas ma faute.
C'est lui qui est trop grand.
Faut arrêter de grandir.
Roh.
Je l'ai bien pris alors il m'a refait un très long câlin.
Jusqu'à ce qu'il était temps pour nous de retourner en cours.

J'ai appris une mauvaise nouvelle avant de descendre les étages, lessivées.
Quand j'ai vu Syl sortir de sa salle.
J'ai attendu Lulu quand un ami à moi est sorti de là.
Techniquement il ne m'énervait pas.
Mais Lulu est sorti et a vu mon "nionnnn" légendaire et l'a bousculé en lui disant "arrête de la faire chier, qui t'a dit de lui parler même".
Remise en contexte : Tu te souviens de la crise de jalousie d'avant les vacances ?
Bah le garçon en question c'est celui que j'avais en face de moi.
Alors pendant les dernières vacances je lui ai dis une chose que je voulais qu'il encre dans sa petite tête.
Sauf que des fois ça me fait rire.
Des fois il ne peut pas empêcher ses pulsions de protectivité.
Mon ami s'est défendu mais Lulu m'a extrêment bien imité et a dit, je cite : "nan mais je connais ma meuf, quand elle dit ça et fait cette tête tu l'as fait chier c'est tout".
Il m'a serré très fort dans ses bras tandis que j'essayais de cacher mon énorme sourire dans son torse.
Je l'aime vraiment beaucoup.

On est rentrés en cours et on riait encore avec Éléna.
Pendant toute l'heure.

Pendant la pause, Max a rit avec moi.
Romain, Roland, Lalie et Kev aussi.
C'était bien.
Apaisant.
Et ça m'a rendu heureuse.
Ainsi que le cours qui suivait avec madame S.
On a parlé.
Encore et encore.

Lalie, Max et Clem m'ont ramené jusqu'au hall.
J'ai dis au revoir à Lalie tandis que Clem et Max m'accompagner vers la sortie.
En plein milieu du hall, j'ai tendu le poing.
Clem a râlé.
Alors je lui ai fais la bise.
Max a voulu aussi et on a rit.
Il m'a dit "t'es grande ma louloute maintenant on se fait la bise heiiiin"
J'ai rejoint ma mère avec un grand sourire.

Je n'ai plus beaucoup de temps mon Jude, j'en suis désolée.
J'ai piqué un T-shirt à Père pour demain.
Un T-shirt en double.
Mais j'espère qu'il va me porter chance.
J'ai pleins de Ds.
C'est horrible.
Mais bon, la pression et le stresse sont bons.

Je vais réussir.
Il le faut.
Je t'aime mon confident.
Juliette.

 

[Juju]

À lire en écoutant Love In The Dark d'Adele.

Cher Jude,
Ce matin je suis arrivée un peu après tout le monde.
Max m'a salué ainsi que tout le groupe et Lulu a ouvert grand ses bras pour que j'y loge.
Il m'a serré très très fort, il savait que c'était une grosse journée pour moi aujourd'hui.
Mon capitaine a appuyé son front contre le mien et m'a regardé droit dans les yeux.
Il m'a demandé si j'étais prête.
Non.
Mais fallait bien alors il m'a serré dans ses bras jusqu'à que Max me l'arrache.
Le groupe parlait.
Moi j'étais ailleurs.
Pendant de longues minutes, je suis restée à fixer le vide jusqu'à ce qu'Éléna me demande ce qu'il m'arrive.
Lulu est venu voir si tout allait bien, je ne lui ai pas avoué que le stress allait me tuer.
Il m'a dit que tout allait bien se passer et pendant le DS je n'ai pensé qu'à cette phrase.

La matinée est vite passé laissant place à la pause midi.
J'étais changé avec le T-shirt de mon père.
J'avais une fiche dans la main, j'avais encore un DS juste après alors je révisais.
Lulu est venu me trouver et m'a pris dans ses bras, il a eu peur en voyant ma fiche alors il a sursauté ce qui a éveillé mon rire et le sien au passage.
Il est revenu derrière moi et a pris ma fiche de mes mains pour m'entourer de ses bras.
Mon capitaine lisait ma fiche comme ça, les bras posé sur chacune de mes épaules et son souffle au creux de mon cou.
Bien sur je relisais la même ligne, trop occupé à profiter de ce moment hors du temps.
On est restés un bon bout de temps comme ça.
Quand soudain il m'avoua : "tu sens le caramel".
J'étais à moitié choquer de la nouvelle puis j'ai éclaté de rire en pensant à Tim qui m'a donné, il y a longtemps, le surnom de Caramelo.
Il m'a regardé avec le plus grand des sérieux.
Moi je souriais parce qu'il me faisait décompresser.
Lalie est arrivé puis on est partis manger avec Syl.
On est arrivés dans les premiers.
Je me suis dépêchée d'arriver à ma table.
Ils m'ont tous rejoint pendant que je faisais ma folle.
Ce n'est que comme ça que j'oublie ma petite voix.
Celle qui me dit que j'échouerais.
J'oublie ça.
Et m'oublie un peu.
Je ne réfléchissais plus.
Lulu avait toujours mes fiches et moi mon pull.
On a rit de nos précipitations.
Vaut mieux en rire.
Lalie a pris les fiches des mains à Lulu et moi je me mettais à manger.
Lulu n'avait rien à me dire, je mangeais sans rien demander.
Ma salade et le riz.
Je mangeais en menaçant ma meilleure amie de lui mettre la fourchette dans son nez si elle ne mangeait pas.
Finalement ça a marché elle a mangé un peu.
Mais c'est déjà bien alors je suis fière d'elle.
On attendait qu'elle finisse un peu plus quand Lulu jouait avec moi en faisant ce que je haïssais quand il y avait du monde.
Il arrêta pour m'attraper les épaules pour que je me mette à moitié sur lui.
Et je suis restée comme ça.
Syl disait que pendant le voyage, elle allait nous prendre en photo à chaque moment mignon.
Moi ça m'a fait rire.
J'étais dans les bras du garçon que j'aimais, qu'importe ce qu'il se passait autour j'aurai ris.
Je me suis relevé et on est sortis.
Tous ensemble.
J'ai donné mon pull à Lulu pendant que je débarrassais, il est parti avec, moi je m'en suis pas inquiété.
Mais quand j'ai tourné dans le couloir, je l'ai vu avec mon pull.
J'ai éclaté de rire quand il s'est mis à l'enlever devant moi.
Mon rire se transformait en rire nerveux quand j'ai remarqué que son polo se levait avec, laissant apparaître sa peau.
Jusqu'à son torse.
C'est là que Lalie et d'autres ont débarqué.
Je t'avoue ils nous ont vanné pendant un bon dix minutes.
Moi j'étais une tomate.
Rouge.
Je vais commencer à vraiment croire qu'il aime cette couleur sur mon visage.
On se sait.
Et je ne comprends que maintenant.
Mon dieu.

Je suis descendue.
Je m’enfuyais, il me rattrapait.
Il s'enfuyais, je le recherchais.
À un moment donné, il s'est assis tout seul dans son coin.
Je l'ai bousculé jusqu'à qu'il se remette à sourire.
Je voulais être le soleil qu'il est pour moi.
Parce que mon dieu que j'aime ce sourire sur son visage.
Lalie est partie en cours, énervée ou triste.
Et moi je me suis assise à côté de Syl, Lulu a quelques centimètres.
J'ai embêté mon capitaine jusqu'à ce qu'il vienne plus proche.
Encore plus proche.
Jusqu'à avoir sa tête sur mon épaule.
Son ami est arrivé quand il commençait à s'endormir, je me suis retournée pour réviser avec Syl.
Cap'taine a tenté de me rendre jalouse, et ça a marché alors il est venu et m'a serré dans ses bras même si j'avais ma tête dans mes genoux.
Mon capitaine a joué à un jeu avec moi.
Dés que je tournai mon regard vers ce qu'il me disait, il m'embrassait.
Ça l'a fait rire.
Il m'a pris dans ses bras pendant qu'on était assis et ma tête a directement trouvé sa place contre son torse.
C'est au rythme de ses battements de coeur que je commençais à m'endormir.
Quand ses autres amis sont arrivés.
Il s'est excusé et est parti quelques minutes avant de revenir me prendre encore plus confortablement dans ses bras.
Et là je me suis vraiment endormie.
Comme ça.
Ses doigts créaient des ronds sur mon bras.
La où s'écoule quelques vagues sur ma peau.
Des vagues blanches.
Il n'y a que mon capitaine que j'autorise à faire ça.
Et avec les paillettes qu'il créaient sur l'océan, Morphée m'attendait les bras ouverts.
Je ne me suis jamais aussi vite endormie.
Les autres hurlaient et m'ont réveillé, Lulu m'a vu bougé et a mis ses mains sur mon oreille pour ne pas que je l'entends crier.
Ces petits gestes qui me font fondre.
Il m'a levé et est parti voir ses amis pour savoir dans quelles salles il devait aller tandis que moi je me réveillais doucement.
Je me réveillais toujours quand ses deux mains se sont posés sur mes hanches et les guidaient vers les siennes.
Sa tête dans le creux de mon cou.
Puis il s'est éloigné et c'est mon coeur qui est parti avec.
Ma tête pleine de nouveaux souvenirs.
J'ai envie de partir avec lui mais je reste là.
J'ai ds juste après et il le savait.
Je sais.
Mais je voulais tellement qu'il reste à mes côtés pendant ce foutu ds.
Je voulais qu'il me tienne la main comme d'habitude.
Mais on était séparé.
Il n'était pas loin.
La salle d'à côté.
Mais pendant tout mon ds je ne pensais qu'à lui.
Mon cerveau n'était obnubilé que par lui.
J'avais tout oublié.
Je n'avais que son prénom dans la tête.
Et ses regards aussi.
Ceux qu'il m'avait donné aujourd'hui.
Je les garde rien que pour moi.
Quand tout ça sera passé.
J'ai relevé la tête et me suis mise à tout regarder avec nostalgie.
On attend tellement.
Qu'on oublie que le moment présent est aussi fragile qu'une plume.
Je l'aime tellement que j'ai bien cru que j'allais craquer ici.
J'allais me mettre à pleurer en plein ds pour quoi ?
Pour tout le bonheur que je ressens.
Et pas qu'à cause de mon petit soleil.
À cause de tout.
Je me sens chez moi.
Là maintenant.
Avec le groupe.
Avec mes parents.
Avec mon capitaine.
Et je veux que jamais ça s'arrête.
Je veux vivre d'autres moments comme ceux aussi simples qu'aujourd'hui.
Je veux faire les choses qu'on s'est dit cap'taine et moi.
Que seul nous savons.
Et je ne peux te confier cela.
Cela irait au-delà que je me suis fixée.
Mais sache qu'importe ce qui se passe j'essaierai de sortir la tête de l'eau comme je l'ai promis à Tim.
Car qui veut se retrouver, se retrouvera.
Car je les aime plus que ma propre vie.
Et ça me met en extase.
Parce que je n'ai jamais autant aimé ma vie qu'en ce moment.
Parce que je suis contente d'être là.
Ô s'il vous plaît d'autres moments comme ceux d'aujourd'hui.

Je ne sais comment je vais réussir à dormir.
Je n'ai pas les battements de son coeur, ni les caresses de ses doigts sur ma cuisse ou sur mon bras.
Et ça me manque.
Est ce possible que quelqu'un vous manque ne serait-ce qu'en quelques heures ?
Parce qu'à moi ça m'arrive.
Comme là.

De nouveaux papillons ont fait une apparition.
Avec Edward on a décidé de les libérer dans sa chambre.
Alors on a ouvert toute les portes de la cage.
Ils ont tous volé d'un seul battement d'ailes.
Et c'était beau.
Un seul est resté avec nous.
Sur le nez d'Edward.
D'un rouge flamboyant.
Un rouge flamme.
Un rouge chaud.
Et chaque fois qu'il battait des ailes, les nuances de rouge changés.
C'était magnifique.

Juliette.

 

[Juju]

À lire en écoutant Video Games de Lana Del Rey.

Cher Jude,
Je viens de rentrer, mon cerveau a surchauffé.
Mes nerfs à sang.
Mon coeur dans les chaussettes.
Cette journée a été éprouvante.

Ce matin, je suis arrivée en même temps que May. On stressait pour la même raison.
Les foutus Ds.
Encore.
J'avais tellement peur de les rater comme hier.
Mais finalement ça a été. Je ne pense pas les avoir rater comme ceux d'avant pourtant à ce moment je tremblais comme une feuille.
Peut être que c'était aussi parce que j'étais habillé un peu osément.
Avec mon petit haut noir sans tissu sur les épaules.
Presque nue.
Sans confiance.
Alors avant d'arriver j'avais pris la décision de me cacher derrière une veste noire.
On dépassait le hall tandis que la boule dans mon ventre prenait de l'ampleur.
Mon capitaine marchait accompagné de Max.
Il s'est arrêté net quand il m'a vu.
Je ne sais si c'est à cause de ma tenue ou juste le fait que je stressais tellement que je ne marchais même plus droit.
Mais on s'est arrêté pour leur parler.
Avec Lulu on s'est regardé un instant avant qu'il ne se décide à me prendre dans ses bras.
Il me serra très fort.
May râlait parce qu'elle voulait son bonjour.
Capitaine lui a lâché un "attends ça c'est plus important".
Un sourire apparu et le stress descendait.
Rien que ses bras me rendirent moins irritable.
Il me lâcha finalement pour dire bonjour.
Le groupe commença à discuter quand Gris apparut.
Elle souriait tellement.
Elle dit bonjour à May avant de se tourner vers mon capitaine pour lui demander un élastique.
J'ai souris toute seule.
J'avais arrêté de les donner à Lulu parce qu'il les cassait tous un part un.
C'est d'ailleurs ce qu'il lui a expliqué.
Il m'a regardé et m'a demandé si j'en avais un.
Non.
Il afficha son visage de "Juju on sait tous les deux que t'en a un".
Moi, je détournai les yeux avec ma tête de "oui mais j'ai pas envie".
Non mais oh.
Je ne prête pas mes élastiques à tout le monde, encore moins à une heure aussi matinale.
Gris nous regarda tour à tour essayant sûrement de comprendre notre échange silencieux.
Elle se rendit compte que s'était perdue d'avance avant de tourner les talons.
Lulu est parti voir ses amis tandis que nous sommes partis plus loin avec le groupe.
Je suis parti parler à Éléna.
Et Lulu m'a suivi.
Je lui ai dis.
Parce que j'en avais besoin.
Il est aussi devenu l'un de mes confidents et j'avais besoin d'en parler.
Y compris avec lui.
Du pourquoi je n'allais pas très très bien.
Il est reparti en me disant que ça ce n'était pas grave que ça allait passer que je ne devais pas m'inquiéter.
Alors je suis partie voir le groupe en essayant de me voiler la face.
Peine perdue.
Capitaine est revenu me retrouver un bras sur les épaules avant de le glisser sur Max.
Il m'a dit que c'était son "homme".
Il sait que j'allais le poursuivre jusqu'à ce qu'il dise l'inverse.
Il sait que ma jalousie est parfois plus forte que tout.
Nous avons jouer à chat pendant quelques instants.
Avant que je tende mes bras vers lui et il les a ouvert très grands pour que je m'y blottisse.
On parlait avec Clem et Matt comme ça.
J'ai ris de Matt parce qu'il avait froid alors que la moitié d'entre nous étaient en T-shirt.
Mon capitaine est parti et j'ai eu vite froid sans lui.
Enfin bon.
Je suis partie avec Adrien.
Puis je me suis dirigée vers ma salle avec l'impression que cette fois c'était la bonne.
Cette fois j'étais prête.

J'ai eu ma pause un peu tard.
Quand je suis sortie j'ai senti deux bras m'entourer.
Je n'aurais pas pensé qu'il serait là.
Mais j'en étais que plus que contente.
Mon capitaine m'a serré très fort avant de me demander comment ça s'est passé.
Je lui ai dis la vérité, que ça allait.
J'avais à peu près compris et normalement bien rempli.
En tout cas j'espère avoir sauver le peu de reste.
Il a commencé à rire avec Max et je souriais avec eux.
Je vis avec des grands enfants et ça me plaît.
Parce que comme j'aime le dire : On n'a qu'une seule vie.
Même si elle est moche.
Même si les cauchemars nous ont eu.
Même si le monde s'effondre.
Je continuerai toujours à avancer.
Ma vie en est une petite preuve.
On peut réussir à remonter la tête hors de l'eau.
On peut le faire, il suffit de le vouloir.
Je sais que tu peux le faire Jude.
Et je continuerai à t'écrire tant que tu ne comprendras pas.
Lulu m'a repris dans ses bras pendant le temps qu'il nous restait.
Je ne voulais pas qu'il me lâche, j'avais besoin de lui.
Il me donnait autant de courage que la peur elle-même.
Je le veux pour toute une vie.
Mon petit soleil.
Je m'amusais à tapoter mon doigt sur sa joue et il a fait sa tête de "ce n'est qu'une enfant laisse la faire".
Et ça m'a fait rire.
Alors je l'ai repris dans mes bras avant de finalement partir.
Parce qu'il est la raison pour laquelle je me bats le plus.
Peut-être que c'est ça qui causera ma perte.
Mais tu sais que je m'en fou.
Je suis comme ça.
Alors laissez mon coeur tombait amoureux.
Et laissez mon coeur profitait.
Ô encore des moments comme ceux là.
Ô s'il vous plaît. Je vous en prie.
Des moments magiques.
De petits bonheurs comme ça.
S'il vous plaît.
Je suis amoureuse de la vie.
C'est un fait.
Parce que j'ai la mentalité de "fais ce que tu veux tant qu'il est encore tant".
Alors oui peut-être qu'actuellement ça ne va pas dans ta vie, peut être que tu es dans un gouffre sans fond.
Mais sache que celui qui est courageux escaladera ce gouffre, jour après jour, pierre après pierre, chute après chute.
Mais il voudra vivre pour profiter de ceux qu'il aime tant qu'il est encore temps.
Et là c'est juste magique.
Un ami m'a un jour confié qu'être adolescent ça voulait dire être plus sensible au monde qui nous entoure.
Les émotions, sentiments sont décuplés et la vie s'offre à toi sans que tu es peur de faire une erreur.
Parce que il est encore temps de faire des erreurs.
Dire à celui ou celle que t'aime tes sentiments.
De faire je ne sais quelles conneries.
J'espère que tu profiteras pour ceux qui n'ont plus la force.
Fais toi aimer pour ce que tu es pas ce que tu penses être, n'ai pas peur du jugement comme eux en ont peur.
Je t'en prie Jude.

Après ça je suis retournée en cours mais je n'ai pas travaillé.
Non je dessinais un visage.
Mon petit soleil.
Bien sur avec des différences bien visibles.
Mais je ne t'ai pas dis qu'hier Lulu a vu mon dessin et s'est reconnu.
Ça m'a fait sourire et ai nié tout en bloc.
Mais le dessin que je venais de faire je l'ai gardé pour moi.
Pour me rappeler son visage dans mes insomnies.
Car la vie s'annonce compliquée ces prochains temps.
Je t'expliquerai.

J'ai pris la porte parce que j'en avais envie.
Je suis sortie de cette salle oppressante.
Et mon capitaine m'a suivi.
J'ai senti ses bras m'entouraient puis me serrai à nouveau dans ses bras.
Je n'ai pas parlé.
Il riait.
J'aime cette douce mélodie alors je la laisse jouer trop occupé à savoir si lui il avait réussi.
Il m'a dit que c'était dur et j'ai souri en lui disant qu'il avait sûrement réussi.
Parce qu'il avait trouvé ça dur, c'est qu'il a réfléchi deux fois plus que ce qu'il pensait.
Alors il a réussi au fond.
Je lui ai souris et puis on est partis sur un banc.
Matt râlait sur Lulu pour qu'il me prenne sur ses genoux.
Pas que je voulais pas.
Mais j'avais peur qu'il se rend compte de mon poids conséquent.
Et devant tout le monde.
Non.
Matt et Clem sont partis et seulement là je lui ai demandé.
Mon capitaine m'a fait un grand sourire comme si il n'attendait que ça.
Alors je me suis assise sur lui avant qu'on nous appelle.
Oui nous n'avions pas le droit d'être là mais je n'en avais que faire alors Éléna et moi sommes retournés sur le banc.
Lulu et Max nous suivait.
Je me suis levée pour me re-asseoir sur mon capitaine.
Ça a déstabilisée Éléna qui est parti.
Pas Max.
Il est resté un grand sourire aux lèvres.
Et je tenais les mains à Lulu.
Et c'était beau.
On riait tellement.
Avant que les autres ne gâchent tout avec leurs remarques.
Et mon coeur s'est brisé.
Lulu s'y est mis, parce qu'il aime amuser ces gens là.
Je lui ai toujours dis qu'il n'avait pas besoin de ça pour rayonner, cependant c'est important pour lui.
Alors je suis partie.
Parce que je l'avais prévenue.
J'allais presque arrivé vers le groupe quand je sentis ses bras m'entourait, il m'a murmuré que c'était pour rire, qu'il rigolait.
Il a vu que ça ne m'avait pas fait rire pour autant alors il m'a juste pris dans ses bras me rappelant ses paroles d'hier.
Mon capitaine a remonté ma veste, ouverte cette fois, et mon T-shirt.
Je crois qu'il ne l'aime pas trop à cause de sa grande ouverture sur mon cou, ma poitrine.
En tout cas il m'a rhabillé et m'a serré très très fort comme il aime le faire.
Comme si mon capitaine voulait m'encrer dans son corps.
On a rit sur un truc stupide avant que je ne m'avoue perdante en le laissant me mettre au sol.
Personne n'a le droit de me mettre comme ça au sol.
Appart lui sûrement.
J'ai essayé de lui courir après, mais il courrait trop vite et j'ai abandonné le combat et suis restée avec Max et Adrien jusqu'à la sortie.

Je suis rentrée chez moi, exténuée.
Trop grosse journée pour moi.
Ma tête allait exploser.
Ma mère est rentrée.
J'étais en colère contre le monde entier.
Une journée sans voir mon univers.
C'était déjà trop.
Et là... Elle m'a annoncé le décés d'une personne chère à mon passé.
Celle qui m'a hébergée quand mon monde s'effondrait.
Elle est morte il y a quelques jours déjà.
Edward pleurait tandis que moi j'essayais d'assimiler ce qu'elle me disait.
Elle est décédée seule chez elle.
Seule sans personne alors que c'était une femme extraordinaire.
Seule alors que le monde lui a tout arraché.
Seule alors qu'elle était là quand la personne la plus belle de cet univers est morte.
Elle m'a recueilli quand rien n'était facile pour une petite fille de neuf ans.
Quand sa famille se pliait en quatre pour celle qu'elle prendra pour exemple.
Celle qu'on parle encore comme d'un vrai soleil partout où elle passait.
Cette femme m'a hébergé alors que je pleurais quand je voyais le camion rouge partir avec la personne que j'aimerais à jamais.
Elle a vu ma mère sur le trottoir voir son enfance mourir à genoux.
Elle a vu, moi, à neuf ans en train d'essayer de résonner ma propre mère.
Qui pourrait dire ça ?

Je voulais lui rendre hommage.
Parce que c'était une belle personne et mon coeur saigne.
Je ne peux pas lui montrer d'une autre manière que j'ai grandis.
Elle m'avait vu il y a de ça une belle année.
Dans une robe verte à petites fleurs blanches, un sourire faux aux lèvres.
J'aurais voulu être là pour lui montrer que la "petite" a bien grandit et veux maintenant vivre avec le sourire.
Alors oui pour elle également je vais vivre.
Je vais vivre pour tous ceux qui n'ont plus eu le temps.
Je te le jure.
Je vais essayer.
Je resterai toujours la tête haute.
Parce que comme on dit une princesse ne doit jamais laisser tomber sa couronne.
N'est ce pas ?

Je ris un peu en pensant que dans une semaine et demi... C'est Londres qui m'attend.
Le temps passe tellement vite et le stress, la pression de désempli pas.
Je n'ai pas le temps de prendre soin de moi.
C'est la dernière ligne droite.
J'ai envie de vivre pleinement.

Je t'aime Jude.
J'aime mon capitaine soleil.
Juliette.

 

[Juju]

À lire en écoutant : Blue Jeans de Lana Del Rey.

Cher Jude,
J'ai passé ma journée avec le groupe mais surtout Lulu en vérité.
En ce moment on reste beaucoup ensemble.
Et quand on est séparés ça fait vraiment bizarre.
J'ai jamais tenu autant à quelqu'un je crois que c'est ça. Ou pas je ne sais pas vraiment.
Ce que je sais en revanche, c'est que je tiens à lui.
Vraiment beaucoup.
Enfin bref.
Ce matin je suis arrivée tard, comme chaque vendredi.
J'ai demandé à ma mère de me déposer après Éléna qui semblait m'attendre.
Elle a ri se plaignant à moitié de mon style vestimentaire.
Elle a dit : old money aujourd'hui.
Et j'ai souris.
J'avais sorti la chemise et le pull sans manches. C'était très chou.
Et on s'est mises à parler.
Elle m'a confié que ça y est.
Elle a enfin sauté le pas.
J'ai dis félicitations et autres choses que l'on peut souhaiter. Puis nous sommes rentrés en cours et la journée a pu commencer.
La première heure est toujours la plus dure quand c'est comme ça.
Mais bon j'allais revoir ceux que j'aimais juste après alors je tenais.
D'un seul coup une espèce de libération.
J'ai couru jusque en bas et se sont des bras qui, derrière moi, m'ont entouré.
Soudain c'est un sentiment d'appartenance et de sécurité qui m'envahit.
Mon capitaine était là et les matelots irréels pouvaient rire et pleurer dans l'insouciance d'un matin de printemps, dans un corps qui était assailli de phalènes aux mille et une couleurs.
Je crois n'avoir jamais été aussi poète Jude.
Tu m'excuseras mais les fleurs ont éclots en moi provoquant les centaines de mots doux que je retenais prisonnier.
Le "au cas où" de toutes les princesses voguant sur les flots.
C'est l'arbre en fleur bleu qui a pris possession de moi.
En l'espace de quelques heures.
Quelques instants.
Edward me suppliait de me jeter dans ses bras.
Il ne fallait pas me faire prier.
C'était inutile.
D'une basicité sans pareille.
Mais qui égailla mon cœur d'une ultime révérence de tendresse.
De câlins plus précisément.
Et à l'instinct je dirai que mon coeur avait besoin de ça.
De cet instant.
Après tout le mal qui m'a été donné de voir hier.
Après tout ça.
Je pouvais enfin me jeter dans ses bras.
Le manque m'a fait mal.
Autant que l'animosité qui régnait dans ma maison.
Elle n'a pas dégrossi.
Je me suis faite hurler dessus pas plus tard qu'il y a quelques secondes.
Je suis restée en cours.
Ça n'a pas plu.
J'avais apparemment trop de choses à envisager.
Un avenir à créer en seulement deux heures ?
Je ne crois pas.
Enfin bon c'est mon avis.
Apparemment pas le leur.
Je me suis retournée vers Lulu essayant d'oublier tout ça.
Il me taquinait puis tendait toujours ses bras vers moi.
Il m'a rendu jalouse aussi.
Je crois que c'est trop dur de me le sortir de la tête.
Mon capitaine m'a énervé aussi.
Il a dit qu'il fallait qu'il perd du poids parce qu'il était "trop gros".
Je l'ai attrapé par le col et même si à ses côtés je suis une canette, je l'ai regardé droit dans les yeux et lui ai dis d'arrêter de dire une chose aussi conne.
Il m'a dit qu'il rigolait pas qu'il avait du ventre et qu'il n'aimait pas ça.
Je lui ai dis qu'il était parfait.
Mon capitaine m'a confié que je devais plutôt me regarder dans un miroir pour regarder la perfection en attrapant ma main pour l'enlever.
La diversion.
J'étais décontenancé.
Alors il a couru derrière Adrien avant que je n'ai pu le rattraper.
Il a fini par arrêter.
Et moi je lui ai parlé dans le langage des yeux.
J'ai essayé de lui dire de ne pas tomber dans ça.
Qu'il était tellement beau à mes yeux.
Ce n'est pas à cause d'un peu de ventre que mon regard à propos de lui changera.
C'est ce que Syl a essayé de lui expliquer.
Et ses yeux ont brillé pendant un instant.
Personne ne l'a remarqué mais moi oui.
Il m'a serré dans ses bras.
Puis il m'a lâché et soudain j'avais froid.
Alors je jouais au foot avec mon sac.
Ma journée était vide.
Donc rien dans mon sac.
Je le faisais voler.
Ce qui passionnait mon ami qui m'a dit de faire un arc en ciel avec.
Il m'a appris à le faire.
Essayer du moins.
Je n'y suis pas arrivée, je suis partie en cours, le sourire aux lèvres.
J'aime ces moments de partage.

Oh ! J'ai eu une merveilleuse note aujourd'hui.
Je suis hyper fière !
Romain m'a félicité, même si il en avait une meilleure que moi.
J'étais limite jalouse qu'il me vole la vedette comme ça... Bawhaha je rigole !
Je suis fière de lui.

La pause de midi est vite passée.
Laissant ces moments pour d'autres.
Clem m'a dit qu'elle devait me dire une chose.
Elle ne voulait le dire qu'à moi.
Lulu m'a accompagné vers le réfectoire.
Il m'a fait passé devant tout le monde en disant : "Ah attendez on laisse passer la princesse s'il vous plaît, excusez moi hein".
Aussi il fallait que je le rattrape, il avait volé ma carte, me la confisquant parce que je cite "les cartes ne se mangent pas".
Papa Lulu.
Je lui ai pris une entrée, son entrée préféré.
Et il a souri.
Mon vrai soleil je te dis.
Le vrai.
Je n'ai rien dit.
Je ne me suis pas assise à côté de Lalie ce midi.
Je t'avoue ça m'a fait bizarre.
Mais Clem m'a dit des choses.
Elle m'a raconté sa conversation "d'adulte" avec Matt.
Et moi j'écoutais en rigolant.
Elle m'a parlé d'un livre qui, à l'époque, a changé mon regard sur beaucoup de choses.
Et mes yeux se sont illuminés.
J'aime beaucoup Clem, c'est une amie solaire dans une vie pluvieuse.
En tout cas je lui souhaite de passer un superbe été remplis de surprises, comme elle le veut.
Et surtout beaucoup de bonheur avec Matt.
Énormément même.
Lulu me regardait avec un regard curieux.
Il ne savait pas de quoi ça parlait, mais il s’inquiétait.
Ça se voyait avec son petit pli entre ses sourcils.
Je lui ai dis que ce n'était que des bêtises, qu'il ne fallait pas qu'il prenne ça au sens propre.
Je crois qu'il a pris ça à la rigolade.
Moi non.
J'avais mangé la moitié de mes pâtes.
Il a avancé la compote pour que je la mange.
Et pendant tout le temps que j'avais ma bouche sur le goulot du petit récipient, cap'taine vérifiait si j'avalais bien tout.
Il n'y a que quand je rejeta le pot loin de moi qu'il se détourna.
Il mis le reste de l'eau dans mon verre pour que je boive.
Papa Lulu.
Je l'aime rien que pour toutes ses facettes.
Quand tout le monde eut fini, nous descendîmes les escaliers, les garçons s'amusaient à crier et jouer tout partout.
Je vis le torse de Lulu une deuxième fois.
J'en reparlerai.

J'ai été me changer, optant pour un énorme T-shirt, deux fois trop grand.
Mais qu'est ce que je m'en foutais.
J'étais bien.
J'ai vite fait parler avec Lalie avant de sortir voir Lulu assis tout seul.
Je crois que mon changement n'a pas plu à mon capitaine.
Je me suis agenouillée à ses côtés et ai attrapé ses joues de ma main pour le faire sourire.
Ce qui a marché avant qu'il s'aménuise.
Je lui ai demandé si je pouvais m'asseoir avant qu'il dise oui.
Et mon sourire a pointé le bout de son nez.
Malheuresement quelques secondes plus tard il s'envolait pour aller parler à ses amis et c'est Syl qui prit sa place.
Elle souriait.
Illuminant les alentours.
Ma Syl.
Lulu l'a trouvé à sa place et haussa les épaules.
Il s'assit en face de moi avant de s'asseoir à moitié allongé pour poser sa tête sur mon genou droit.
Cap'taine me regardait.
Encore et encore.
Je lui ai souris je ne sais combien de fois.
J'étais toujours gênée quand on me regardait.
Ça a toujours été.
Et avec lui c'était un peu la même.
J'avais peur qu'il remarque l'un de mes défauts et qu'il décide que je suis moche ou je ne sais quoi.
Une peur improbable et qui n'a pas lieu d'être sauf que parfois elle est là.
Et tu sais ce qu'il a fait ?
Il m'a sourit en retour.
En imitant ma gêne, la ridiculisant en poussières.
Et seulement après j'ai vraiment souri.
Ce qui a éveillé son rire.
Alors je me suis tu.
Parce que ma mélodie préférée résonnait dans mes tympans.
Elle créait une symphonie dans mes oreilles.
Et mon soleil était sur mes genoux.
Mon coeur n'en était que plus content.
Il riait de joie.
D'extase.
Le seul moment où Edward peut être lui-même.
Il était déjà temps de retourner en cours avec Monsieur B.

C'était un cours incroyable.
Je l'ai savouré.
Quand on est sortis, Lulu m'attendait devant la porte comme il me l'a promis.
On était en train de parler quand il s'embrouilla avec Adrien.
Il l'a traité de menteur pendant un bon bout de temps.
Je ne le savais pas encore mais Lulu m'a confié, après coup, qu'Adrien lui avait menti et qu'il détestait quand on lui mente.
Clem disait que Matt savait enfin quelle était sa couleur préféré.
Moi et mon capitaine sommes regardés et nous nous sommes souris comme un seul homme.
On se sait.
Il m'a pris dans ses bras et a buté sur mes bracelets.
Mon capitaine m'a prié de lui en donner un.
Alors je lui ai donné le bleu.
En perle.
Il m'a tellement sourit.
Seulement séparer deux petites heures et il voulait mon bracelet.
Mon coeur produisait des paillettes à l'intérieur.
Éléna a failli me traîner vers notre salle.
Je boudais toute seule.

À l'intercours, je l'ai vu avec Adrien.
C'était froid entre eux, il ne fallait mieux pas les déranger.
Mon oeil a été attiré vers une seule chose.
Le bracelet bleu électrique a son poignet.
Et je vis le mien en perle blanc.
L'un ne va jamais sans l'autre et cette métaphore m'a fait rire.

J'ai eu étude avec Syl et May.
May était avec un autre groupe, quand moi et Syl s'installions.
Et là.
Je me suis mise à dessiner un personnage masculin.
Au trait que je connais que trop.
Syl a écarquillé les yeux.
Elle m'a dit "punaise mais j'espère qu'un jour il aura l'occasion de se rendre compte qu'il a de la chance de t'avoir".
Je lui ai répondu que c'était moi qui avait de la chance de l'avoir LUI.
On a débattu comme ça pendant un bon bout de temps, quand l'heure de la pause a sonné.
J'ai été retrouvé Clem sur notre banc, celui du fond.
Celui à l'abri des regards.
On a été cherché son sac toutes les deux, en croisant mon amoureux.
Il est arrivé avant moi sur le banc et s'est assis.
Mon capitaine a tendu les bras pour que je vienne sur lui.
Je lui ai fais remarqué que la dernière fois j'avais failli "l'écraser".
Il a ouvert grand les yeux avant de m'avouer qu'il ne le pensait pas et de s'excuser.
Alors je me suis assise sur lui.
Avec un naturelle déconcertant.
Il a mis ses mains sur mes cuisses.
Avant de jouer avec.
Me provoquant.
Syl lui a fait remarqué qu'elle était trop jeune pour voir ça.
Nous ça nous a fait rire, comme deux enfants.
Alors il a pris mes mains, se trouvant un nouveau jouet avec lequel s'amuser.
Il les claqua contre les siennes avant de les remettre autour de mes hanches.
Clem râlait parce qu'elle n'avait pas Matt avec elle.
Et elle racontait sa jalousie affective.
C'était mignon.
À un moment elle parlait de la piscine et du fait qu'il n'avait pas le droit de se mettre torse nu même si il meurt de chaud.
Lulu m'a serré très fort puis m'a murmuré un "et moi j'ai le droit ?".
Je lui ai sorti un "espèce de fou, bien sûr que non."
Il a rit de ma réactivité tardive et de ma réplique.
Non mais oh.
Ça va pas la tête.
Ses amis ont débarqué.
Et ils ont rit.
Et moi aussi.
Lulu les prit par le col pour leur demander des explications.
Et moi je riais tellement.
Avec May nous jouons à coler nos pieds.
Et Lulu ce jaloux n'était pas trop d'accord, alors il me reprit sur ses genoux et me faire rire.
Mon soleil je te dis.
Zozo m'a crié parce qu'il a dit qu'il s'était endormi tard.
Fais moi penser de lui dire de s'endormir tôt dimanche soir.

Après ça j'ai assisté à son cours.
On riait comme des gosses.
Comme des enfants à qui on aurait appris l'amour.
Se faisant la tête puis se rapprochant quand on avait fini de se tirer la langue.
On a aussi parlé de l'avenir.
Je lui ai dis que en tout cas moi je ne le quitterai pas.
Parce qu'il sait que j'en suis incapable.
Tout simplement.
Après ça, on a parlé d'Adrien et ça l'a rendu aigri.
Mais moi j'ai réussi à le faire sourire.
Et j'étais fière !
Je lui ai dis qu'il était beau aussi.
Il m'a redis que j'étais parfaite, ou en tout cas à ses yeux.
Cap'taine m'a appelé pendant que je rangeais mes affaires.
Et là.
Là il m'a dit : I love you.
Un je t'aime que je lui avais récité parmi des dizaines.
Alors je lui ai souris et lui ai dis que je l'aimais aussi.
Je l'aime.
May et Syl ont fait un signe de chandelle et ça éveillait mon rire.
Là c'est Lulu qui s'est tu.
C'était magique.

Juliette

 

[Juju]

Cher Jude,
Aujourd'hui je suis directement partie voir Edward.
J'avais une question qui me triturait la tête.
Une vraie.
Alors je me suis aventuré à l'arrière du bateau.
La voile frappait à chaque coup de vent apaisant ma peine.
J'ouvrais la porte quand des tas de papillons s'envolèrent au dehors.
Edwy était là.
Avec un grand chapeau.
Un short et un énorme sourire comme accessoire.
Il m'a demandé ce que j'en pensais.
Mon coeur était devenu fou.
- Je me suis dis qu'avec un peu de soleil, il fallait sortir les tenues d'été.
- Ah oui ?
- Oui regarde dehors comme le soleil est beau.
- Oui je le vois. Dis Edward...
- Et tu as vu je vais bien !
- Oui je vois ça mais...
- Et j'ai juste envie de danser.
Et il se mit à le faire.
Il dansa comme un fou, sans musique ni mélodie.
Il dansait de joie.
- Edward que t'arrive-t-il ?
Il continua son numéro en me racontant :
- Hier j'ai eu une révélation, j'étais assis là et me suis dis que tout aller bien.
- Euh... Oui ?
- Et d'un coup je me suis dis que le bonheur était éphémère, comme Maria a vu Tony, alors pourquoi pas rester dans cet extase pour toute une vie ma Juju ?
Sa révélation m'a fait cligné des yeux un bon bout de temps.
Puis je lui ai dis :
- La vie n'a plus aucun sens si tout est beau. Il faut un peu d'équilibre je pense. Sinon se serait ennuyant et surtout injuste pour ceux qui ne vont pas bien.
Edward arrêta de danser en réfléchissant puis d'un coup il me prit dans ses bras.
- Tu as raison ma princesse au mille papillons. Bon ta question ?
- Ah oui. Pourquoi tu aimes cap'taine ?
- En voilà une drôle de question.
- C'est simplement une vraie question.
Il se mit à réfléchir longuement en regardant dans le vide puis d'un seul coup son regard s'illumina :
- Tu devrais le savoir toi.
- Ben oui mais je voulais ton avis...
- Et moi le tien parce qu'au fond c'est dans tes yeux que j'ai appris à l'aimer ma Juju.
Et moi se sont dans les siens que j'ai réappris à l'aimer.
- Je l'aime pour pleins de raisons.
- Mais laquelle en priorité ?
Un long silence puis la vérité toute nue.
- Parce que Capitaine te rend heureux.
- Moh ma Juju.
Il me serra une seconde fois dans ses bras puis me dit :
- Tu lui as ordoné de se coucher tôt ?
Non j'avais oublié.
- Non tu sais il était pas content quand je lui ai parlé, j'essaierai de lui remonter le moral demain.
- Être le soleil qu'il a été pour toi c'est bien ça ?
- Oui, essayer du moins.
- C'est très noble ça.
- Non, c'est rendre la pareille.
- Non moi j'appelle ça être gentil.
- Et moi je te dis que je ne suis pas gentille. J'ai beau me plier en quatre j'arrive jamais à rien.
- Ça c'est faux. Tu arrives à bien des choses quand tu restes toi-même tu sais ?
Et la révélation.

Je vais dormir dans les bras de Pinpin
Je t'aime
Juliette.

 

[Juju]

05/05

Cher Jude,
Je suis arrivée tôt ce matin.
Lulu et May travaillait ensemble et moi je riais de voir Lulu si appliquer.
Quand ils eurent fini il m'accueilli dans ses bras.
Il était en T-shirt alors que moi je mourrais de froid, mais bon, ça n'avait pas l'air de le déranger.
J'étais fatiguée alors que je m'étais couchée tôt, c'est là qu'il m'annonça qu'il avait joué jusqu'à une heure du matin.
Je lui ai crié dessus quand Lalie arriva.
Je suis partie la saluer.
Puis la journée a commencé.
J'ai réussi à mon DS celui où je pensais avoir échouer et une belle.
Mais c'est l'inverse qui s'est produit.
Et punaise que je suis fière.

Je suis descendue en courant presque.
Le groupe était déjà là.
À parler.
À rire.
Et ça m'emplit de joie.
Lulu et Lalie se taquinaient tout les deux.
Maman Juju était là pour régler les soucis.
Hum vraiment pas mais tout va bien.
Lulu m'a pris dans ses bras après ça.
Bien fort.
On parlait avec Max puis à un moment on parlait d'une professeur et il a dit qu'il la trouvait belle.
Juste belle.
Alors je me suis mise à bouder, comme une gosse de cinq ans.
Il a toujours trouvé la parade pour me rendre jalouse, et encore maintenant ça marche.
Mon capitaine est arrivé pour me prendre dans ses bras.
Je lui ai dis ben non tu la trouves magnifiquement belle hein ?
Et là il m'a sorti dans le petit creux sous mon oreille : "non, c'est différent, toi t'es ma merveille".
Des milliers de papillons ont pris leur envol.
Et si tu m'aurais vu tu aurais ris de mon grand sourire que j'essayais tant bien que mal de cacher derrière une expression que je ne saurais décrire.
Après ça je suis repartie en cours pourtant j'aurai voulu rester dans cette embrassade pour toute une vie.
J'aurai aimé ça.

À la pause de midi se sont ces mêmes bras qui sont venus me trouver.
J'étais la plus heureuse, sa merveille c'est bien ça qu'il m'avait murmuré ?
Mon dieu mon coeur évoquait les mêmes sursauts qu'une montagne russe.
Une vraie de vrai.
Je me suis sentie tellement bien.
Il riait.
Et moi aussi.
Rien que son sourire évoquait le mien.
Lalie commençait à évoquer sa jalousie, Lulu et moi aimons la provoquer, c'est drôle parfois.
Pourtant j'aurai beau lui dire que je les aime tous les deux, elle ne me croira jamais.
Je les aime de différents amours.
Elle comme une soeur.
Lui comme mon premier amour.
Et je me sens bien avec eux.
Mon soleil qui se transforme en lune quand vient la nuit et les étoiles qui m'éclairent quand je suis bloquée dans le noir.
Mon capitaine s'amusait à taquiner Lalie en lui disant qu'elle était "une marraine de chez Wish".
Elle l'a plutôt bien pris.
Elle a commencé à dire qu'elle voulait que quelqu'un ou nous aurions un bébé comme ça elle pourra lui acheter des petits vêtements pour bébé.
J'ai commencé à rire en lui disant de nous laisser grandir avant de nous souhaiter d'avoir un gosse.
Lulu lui me soufflait des trucs qui me faisait rire dans mon oreille.
Je garde ça pour moi.
Pour la promesse d'avenir.
Matt et Clem ont débarqué.
Matt a posé une question à Lulu qui m'a regardé avec son regard "pardon je vais dire une connerie".
Et effectivement il a dit une bêtise.
Mais elle m'a plus fait rire que pleurer.
Ensuite il a redis une bêtise avec Roland et Lalie alors je me suis mise à bouder.
Et je crois que ma tête la attendrit parce qu'il est venu en faisant son célèbre "Mohhh mais nion".
Ça m'a fait sourire.
Il sait comment me faire sourire.
Alors quand il a voulu me prendre dans ses bras une dernière fois avant d'aller dans le réfectoire je m'y suis laissée aller.
Il m'a encore arraché ma carte après que je sois passer parce que comme Papa Lulu me le dit si bien "les cartes ne se mange pas Juju".
Mon capitaine s'est mis derrière moi après que Clem s'est mise à faire exprès d'avoir développé une capacité de ziotement pour l'arrière de mon corps.
Tu vois ce que je veux dire ?
Elle l'a fait exprès pour rendre Lulu protecteur.
Et ça a marché.
Il s'est mis derrière moi, me disant des choses que je ne peux te confier.
Et ça m'a fait rougir.
Mon capitaine a réagit en se plaçant de sorte que personne ne puisse me voir.
Me protégeant.
Entre deux Lulu a voulu que je l'appelle Capitaine.
J'ai tellement souris.
Mais il ne m'a pas appelé Madame comme je le voulais alors pas de cap'taine.
Mon deal.
Mes règles.
Ma table m'attendait.
Je me suis installée et sans me poser de questions je me suis mise à manger.
Je mangeais donnant quelques trucs à mon capitaine en face de moi qui vérifiait que je mangeais bien jusqu'à la dernière fraise au sucre.
Quand j'eus enfin fini il me regarda d'un regard un peu bizarre.
Puis discrètement il s'est penché et a mis sa main sur ma cuisse.
En dessous la table.
Personne ne se rendait compte des papillons dans mon coeur.
Dans mes tripes.
D'un coup Lalie s'est appuyé sur moi me faisant bouger et Lulu me regarda avec un petit sourire.
Je le maudissais intérieurement parce qu'il savait ce que j'éprouvais.
Lalie n'avait pas compris et ça me faisait mourir de rire intérieurement.
C'était un moment hors du temps.
Un peu comme un film que seul nous pouvons comprendre.
Parfois ça me fait rire toute seule.

On a fini par débarrasser, moi un peu déboussolé, essayant d'être "normale".
Lulu aussi, enfin je crois.
Il m'a dit qu'il avait cours et dans les escaliers il m'a laissé avec un dernier sourire.
Mon coeur s'est serré puis il s'en est vraiment en aller.
Je suis restée avec Lalie.
Mes yeux brillaient.
Les étoiles m'attendaient pour danser.
J'ai beaucoup parlé avec elle.
Je me suis pris un ballon dans le ventre aussi.
Mais c'est qu'un détail...
Lulu est sorti de cours.
Et il m'a serré dans ses bras.
Je ne le pensais pas aussi attachant mais pourtant...
On discutait avec Clem et Matt.
À la fin d'année les garçons ont prévu de se teindre les cheveux.
Lulu a voulu les suivre.
Il a dit Blanc.
J'ai dis que c'était hors de question d'avoir un vieux pour namoureux.
Alors il a voulu ressembler à un ballon de foot.
Encore non.
Puis il a dit rouge et j'ai pensé à tous les papillons.
Pas mal.
Alors je lui ai dis Rose ?
Il s'est fichu de moi parce que je m'étais pris un ballon alors je prenais ma revanche en le faisant ressembler à Josh.
Il a beaucoup dit non mais finalement j'ai eu un "on verra".
Alors on s'est souris et j'ai eu le droit à un énorme câlin.

Deux heures horriblement longues on passait.
Je m'orientais vers la salle de Lulu quand max m'interpella. Il m'a dit que où se trouvait mon capitaine et m'accompagna.
Il était assis sur le banc un cahier sur ses genoux.
Il m'a demandé si je voulais bien recopier quelques trucs, j'ai hésité avant de dire oui.
Sachant qu'il écrit comme un papy, il en aurait eu pour des lustres.
Alors il me tendit son cahier et m'invita à s'asseoir sur ces genoux, ce que je fis sans hésiter.
Un seul M était copie sur sa page, qu'est ce que je te disais, un vrai papy.
Lulu s'est mis à s'aventurer sur mon corps, essayant de trouver comment se mettre de la meilleure façon.
T'ai je dis que quand j'étais sur ses genoux je ne touchais pas le sol ?
Il finit par trouver mon ventre et on a rit.
Pour une fois je n'ai pas eu honte de ce bout de peau.
Il la appelait "petit bidou" et ça m'a fait rire aux éclats.
Ensuite je me suis mise à copier rapidement tandis qu'il cala sa tête dans mon dos.
Puis on se leva allant voir nos amis.
Ensuite on est partis devant sa salle.
Je me suis appuyé contre le mur.
Alors il est venu je lui ai tendu les bras ou il est venu se nicher.
C'était beau.
Et j'étais bien.
Matt et Clem sont arrivés, je les entendais que d'une oreille.
Les inséparables.
Lulu me tenit par la nuque ce qui ne lui ressemblait vraiment pas, avant d'orienter sa main vers ma joue en la caressant.
J'aurais pu rester là toute une vie ça ne m'aurait pas dérangé.

Juliette.

 

[Juju]

À lire en écoutant because a liked boy de Sabrina Carpenter.

06/05
Cher Jude,
Ça fait la deuxième fois que j'essaie de t'écrire.
Mais le stress et la pression me submerge.
Ce matin j'etais très fatiguée.
Quand je suis arrivée May et Lulu étaient là.
J'ai posé mes affaires tandis que May m'a pris dans ses bras en guise de bonjour.
Mon capitaine a ouvert les siens pour que je m'y blottisse.
J'ai posé ma tête sur son épaule sentant le parfum pour homme qu'il venait sûrement de mettre.
Je l'aime beaucoup il me rappelle ma peluche Coco qui sent ce parfum musqué.
J'ai doucement souris quand il a mis ma tête sur son torse.
Il parlait à May quand Éléna est arrivée.
J'étais toujours dans ses bras, comme un oreiller.
J'avais envie de m'endormir là.
Dans sa chaleur.
Mais il m'a lâché et soudain le froid mordant est revenu.
Lalie est arrivée.
Et on s'est orienté doucement vers nos salles respectives.
Mon capitaine m'a dit au revoir avec un "à jamais" me faisant coucou de sa main de bébé.
J'ai ris toute seule avant de lui dire d'arrêter avec ça, je hais quand il me dit à jamais.
Je veux qu'il dise que nous se sera à jamais.
Qu'il me tend les bras à jamais.
En fait je crois que j'aime ce à jamais.
À jamais.
C'est comme un toujours.
Je suis partie en cours après ça.

La pause est arrivé très vite.
Je ne voyais pas le temps passer à rire avec Éléna, je me suis même endormie en cours mais ça ce n'est qu'un détail.
On s'est tous mis sur un banc.
May assise sur Lalie, Éléna à côté et moi tournée vers Syl.
Je tapotais mes bouts de pied sur les siens pendant qu'elle parlait à Adrien.
Mon capitaine venait souvent me demander comment j'allais.
Comme si il avait remarqué mes changements ces derniers temps.
Comme si il avait remarqué que le vide est redevenu mon ami.
Je sais que lui ne l'aime pas trop.
Il en a même peur.
Mon capitaine, je sais tes peurs et je te promets de ne pas les dire.
Parce que je sais que tu détestes ça.
Enfin bref.
Le temps a avancé et je me suis retrouvée quelques secondes dans les bras de Lulu avant que je disparaisse en cours.
Les cours me tueront un jour.

Je suis descendue pour poser mes affaires à la pause de midi.
J'ai croisé Adrien, Lulu et May.
J'étais dans les vapes.
Occupé à penser je dirai.
Mon capitaine a posé sa main quelques secondes sur mon épaule et ça m'a réveillé.
J'ai souris peiniblement en le regardant, lui, fronçai le temps d'un instant les sourcils avant qu'Adrien l'appelle.
J'ai descendu les escaliers tout doucement.
Presque comme si j'avais honte de moi.
Je suis arrivée pour poser mon sac.
Syl était là, elle souriait, parlait cependant je ne l'écoutais qu'à moitié.
Lalie a débarqué alors on est partis manger.
Lulu allait arriver.
Je me le répètais dans mon salaud de crâne.
Je me disais Lulu va arriver et tu oublieras...ça.
Mon cruel esprit ne voulait rien entendre alors ça me mit en rogne contre moi même.
Et j'ai fait ma princesse.
C'est toujours comme ça.
Esprit cruel, Juju princesse.
Je comporte mal avec les gens que j'aime parce que mon esprit, ma raison est fâché contre moi.
Je mordillais ma carte sans que personne ne soit là pour me dire d'arrêter ça.
Lalie me demandait ce qui allait.
J'aurai aimer lui dire que mes cheveux blanchissaient à cause de la pression et du stress mais que je n'en parle pas.
Parce qu'un jour c'est la vie qui me tuera.
Mais je ne suis pas encore en âge de contrôler cette vie.
Alors je la laisse me tuer à petits feux.
Pour être la princesse qu'on me demande d'être.
J'essaie d'être là.
Être présente je veux dire.
Parce que j'aime ma famille.
Mes amis.
Mon capitaine.
Que je me plie en quatre pour avoir la vie que je veux.
Mais qu'en faisant ça je dois faire attention à ne pas tous les perdre.
À me perdre moi.
Parce que oui je ne sais plus où j'en suis.
Et j'essaie de trouver la plus belle voie pour moi.
Est ce que c'est le bon choix ?
J'en sais rien du tout.
Mais tout va bien.
Parce que je dois être là déjà pour moi-même.
Sourire fais partie intégrante d'une belle vie.
Et même mon soleil n'était pas là pour m'éclairer.
Alors je perdais la voix de mon coeur.
Essayant de ne pas écouter celle de la raison.
Celle qui disait que j'allais perdre.
Comme certains m'ont dit.
Pourtant je m'y refuse.
Comme je refusais de manger parce que ça aussi ça me bouffe.
Mon soleil et moi avons trouvé la solution.
Chaque fois que je disais un truc mauvais sur moi il en disait un en retour.
Et il sait que je hais ça.
Alors il le fait pour que j'arrête de me dévaloriser comme ça.
Et moi je l'écoute.
Parce qu'il n'est pas capitaine pour rien.
D'ailleurs en parlant de lui.
Il est arrivé en claquant son plateau.
Mon homme venait de voir que je ne mangeais pas.
Oh mais il ne savait pas que je l'attendais lui.
Je me suis mise à manger, car je crois que si je ne le faisais pas, il allait m'étranger avec ses petits yeux tueurs.
Ses yeux noisettes chaleureux.
Tels deux feux de bois.
Je l'ai feinté.
J'ai mangé mon entrée et le riz de mon plat.
Il voulait que je mange le yaourt en entier.
Je n'ai mangé que la moitié.
Et mon capitaine ne l'a remarqué que quand on est partis débarrasser.
Il m'a regardé de ses deux yeux tueurs, a soupiré et m'a dit "tu vas voir toi".
Non je n'ai pas peur, parce que je sais qu'il ne fera rien.
On est descendus.
Lulu et Syl taquinait et blaguait sur le compte de Lalie et Adrien.
Je dois préciser que les deux ne sont pas en couple.
Cependant à un moment on sait qu'Adrien a été "attiré" par Lalie.
Rien de plus.
Mais il n'en fallait pas plus pour attiser les braises d'un humour douteux.
Surtout du côté de mon amoureux et de Syl à l'humour qui parfois laisse à désirer, mais qui reste quand même drôle.
Toutes les remarques ont blessé Lalie qui est partie.
Moi je suis restée avec Lulu qui m'a pris dans ses bras.
Il s'amusait à tomber.
Puis à un moment... Il est vraiment tombé.
Ce qui a éveillé mon rire.
Le pire c'est qu'il s'est blessé mais qu'il n'a rien senti avant qu'il applique un mouchoir sur la plaie.
Il tenait son mouchoir sur son coude et se baladait comme ça attisant mon rire.
Me faisant oublier tous le poids sur mes épaules, surtout l'énorme épée au dessus de moi.
Il m'a pris dans ses bras avant de se rappeler que sa plaie saignait.
Mon capitaine s'inquiètait de voir que j'avais peut-être du sang sur mon haut noir.
Je lui ai dis que c'était pas grave et qu'on s'en foutait de toute façon.
Il m'a murmuré d'arrêter de dire des trucs pareils, qu'on s'en foutait pas de moi.
J'ai hoché la tête et il m'a lâché.
Il est parti voir Lalie et je l'ai suivi.
Elle avait des larmes aux yeux mais quand je suis arrivée, elle est partie.
Elle ne voulait pas me parler sans doute.
Alors je l'ai laissé passer et me suis en aller voir Adrien et May qui venait d'arriver.
Adrien voulait goûter le sang de Lulu.
Lulu m'a dit qu'il aimait le sang aussi.
J'ai ris.
Avant de leur dire que c'était une bande de vampires.
Après ça je les ai laissé parler.
Et j'avais encore les yeux dans ce vide.
Lulu le remarqua et fit "notre truc".
Il tapota ma joue avec son doigt.
Une fois.
Deux fois.
Plusieurs fois.
Beaucoup de fois.
Avant de la pincer.
Ce qu'il fait toujours en disant : montre ta petite bouille là.
Et il sait que malgré le fait que je déteste ça, je sourirais toujours si c'est lui qui le fait.
Mais j'ai riposté en appuyant chacune de mes mains sur ses deux joues en les serrant.
Ça lui fait une bouille trop mignonne mais j'avoue que comme ça il perd toute crédibilité.
Et moi ça m'a toujours fait trop rire son regard de désespoir fautif.
Adrien ça l'a fait rire de voir son meilleur pote comme ça.
À la fin j'ai bien vu qu'il en avait mare alors j'ai juste caressé ses deux joues.
Il m'a regardé bizarrement quand je les ai retiré.
Mais je n'avais pas le temps de m'en inquiéter, ils avaient cours.
Zozo a débarqué pour me parler de son exposé.
Elle stressait tellement.
Je l'ai rassuré faisant la forte.
Mais au fond moi aussi j'avais peur.
C'était une note importante.
Tim nous a rejoint alors je suis partie voir si Lalie allait bien.
Elle était avec ses amies.
Je suis arrivée voulant rire avec les autres.
Et elle m'a lâché quelque chose d'acerbe.
De tellement acerbe.
Je me suis relevée.
Et j'ai tourné les talons.
Bien décidé à comprendre qu'elle ne voulait pas de moi.
Elle est sortie juste après moi.
Mais je m'en foutais.
Je parlais avec Tim.
Et Tim essayait de me faire rire.
C'est vraiment un ami que j'apprécie.
On est restés ensembles avec Zozo.

Le groupe a fini par sortir.
Lulu est venu me voir directement.
Il m'a serré dans ses bras.
Et je lui ai expliqué.
Pour tout.
Il m'a regardé pendant tout le long où j'essayais de lui dire ce que je pensais.
Et pendant tout ce temps son muscle, celui au creux de sa mâchoire dansait au rythme de mes mots.
À la fin il me dit que j'avais raison et me serra contre lui pour mettre sa joue contre la mienne et me demander pardon.
Pardon parce qu'il fait le malin devant ses potes avec moi.
Et qu'il sait que je n'apprécie pas beaucoup.
Il y a longtemps je lui avais dis et il avait compris.
Maintenant ça va beaucoup mieux.
C'est mon petit soleil.
Il est revenu vers le groupe un bras sur mes épaules.
Le groupe s'indignait, protestait puis riait.
Puis nous sommes tous partis dans nos cours respectifs.

Éléna et moi avons bien rit en partant en pause.
On est partis à un banc en premier lieu.
J'étais assise de travers pour m'extasier devant les cheveux coca cherry de Syl.
Que j'aime bien en vrai.
Je suis presque triste qu'elle se fasse une nouvelle couleur ces prochains jours.
Elle rit beaucoup avec Lulu de ses cheveux disant qu'avec le soleil et le temps, ça deviendra comme lui.
Roux.
Et ils rient ensemble.
Et mon coeur se remplit bizarrement de joie.
Les entendre rire c'est mon plaisir.
Même quand Lulu m'attrape par la taille, même assise pour caler son visage dans le creux de mon cou.
Ça j'adore.
Syl a voulu nous orientant vers un petit coin alors on l'a tous suivi.
Lulu s'est assis lourdement ce qui m'a fait rire.
Il ne sait jamais s'asseoir autrement.
Je me suis assise derrière lui serrant mes genoux contre moi.
Mon capitaine a mis sa tête sur eux me regardant le temps d'un instant.
Léon, l'ami qui a rendu longtemps Lulu jaloux est arrivé en disant une remarque plus que déshonorante sur moi.
Je me suis levée et l'ai poursuivi avant d'arrêter.
Léon a été voir Lulu mais malheureusement pour lui ce n'était pas pour rire.
Il l'a frappé.
Pas pour lui faire mal mais pour lui interdire de recommencer.
Mon capitaine m'a dit un truc que j'accepte pas.
Mais il est venu en s'excusant.
Il m'a serré très très fort.
Avant de se mettre à jouer avec moi.
Je ne te dirai comment, je ne peux pas te marquer ça ici.
Mais ça me plaît.
Doucement.
Malgré ce que je peux dire on se laisse le temps.
Parce qu'on a toute une vie.
Enfin bref.
Éléna est arrivée et m'a détourné le regard en disant que si on lui demandait elle ne dirait rien.
Rouge tomate.
Lulu riait sale dans mes bras.
Je n'avais jamais entendu vraiment ce rire.
Il sonnait bizarre à mes oreilles.
Comme une nouvelle mélodie dans une nouvelle boîte.
J'aime entendre de nouvelles choses mais celle là était... Spéciale ?
Spéciale.
Après ça on s'est orienté vers notre salle.
Adrien m'a doucement tapé.
Alors je l'ai retapé.
Mais il m'a retapé en pleins milieux du front alors je l'ai claqué.
Pas très fort mais je crois qu'il n'a pas aimé parce qu'il m'a ordonné de courir.
Je n'ai pas couru je me suis enfuie.
J'ai fuis le plus vite possible ne voulant pas qu'Adrien me rattrape pourtant c'était trop tard.
Après quelques minutes de course je me suis faite frapper l'arrière du crâne hyper fort.
Il n'a pas pu dire quoi que se soit avant que Lulu ne le prenne à la gorge.
Littéralement.
Il l'a étranglé jusqu'à que je lui mette une claque.
Je lui ai souris quand Lulu l'a lâché et lui ai dis "j'ai gagné !".
Soudain, dés l'instant où je me suis retournée je me suis repris une claque.
Adrien a si vite couru pour pas que mon capitaine m'attrape.
C'est donc lui qui a gagné.
Lulu est revenu avec Eric.
Eric, c'est un petit gars mais qui parle fort et souvent pour tacler.
Entre nous, je l'aime bien même si il m'énerve parfois.
Il m'a dit quelque chose de tellement obscène sur Lulu et maintenant je commence à comprendre ses potes limite misogyne alors il ne s'attende pas à ce que je réplique.
Et encore plus fort.
Lulu a haussé les sourcils tellement haut mais au moins Eric en est resté bouge-bée.
Moi ça m'a fait rire.
Et ça a fait sortir un petit rire à Lulu.
Après ça je suis partie avec les filles.
Les garçons m'ont poursuivis voulant que je ressorte sûrement un truc du genre.
Je me suis retournée écoutant leurs remarques.
J'ai soupiré de leurs gamineries.
Et j'ai dis : "punaise mais qu'est ce que je vais faire de vous ?"
Lulu a réfléchit s'est tourné vers ses potes et a dit : "ah mais les mecs, ça veut dire elle m'aime plus..."
Il a fait semblant de pleurer sur l'épaule d'Adrien.
Et là.
C'est sorti tout seul.
Ma bouche et ma langue ont parlé toute seule.
Je lui dis "Mais non je t'aime."
Les garçons ont tous haussé les sourcils et je suis sur que j'ai fait rougir mon capitaine.
Il hait les marques d'affections en public.
Et encore moins devant ses potes.
Mais je n'ai pas pu voir cette couleur sur son visage puisqu'il m'a pris dans ses bras.
Fort.
Avant de me taquiner et de rejouer avec moi.
Puis il est parti en cours.
J'avais froid en rigolant avec Éléna de ce qu'elle avait vu.
Moi... Moi je me demandais comment se passera mon exposé sans lui à mes côtés.
Je voulais qu'il me tienne la main pendant tout le long.
Cependant ça ne marche pas comme ça.
C'est nul.

Juliette.

 

[Juju]

L'Univers Ne Nous Voit Pas Danser de Dinos et Akhenaton.

Cher Jude,
Je n'aime pas ça.
Cette ambiance mélodramatique et méchante à... 5 jours de l'Angleterre.
D'un côté je ris jaune avec Adrien.
De l'autre je m'embrouille tout le temps avec Lalie.
Et d'un autre côté j'ai Yéyé, Syl qui sont là en train de limite déguster du pop corn.
Ça me bouffe.
J'espère qu'Adrien ne dira pas de bêtises à Lulu.
Parce qu'apparemment lui veut passer son voyage avec à tout prix.
Les filles veulent une sortie seulement entre elles mais en même temps avec le groupe.
Et moi dans tout ça ?
La bombe à retardement.
Sérieux.
J'en ai mare.
J'ai juste envie d'aller me coucher jusqu'à vendredi où plus personne n'osera parler.

Edward m'attend là.
Il s'est tellement rongé les doigts que ses ongles ne se résument qu'à quelques millimètres.
Il pleure.
Lessiver par tout ça.
Je sais qu'il déteste ça.
Il préfère quand tout le monde rit.
Ses larmes me font mal.
Elles me flinguent de l'intérieur.
Alors j'essaie de lui faire un câlin mais il s'enfuit.
Il court tellement vite.
Le bateau accélère.
Je percute l'encadrement de la porte en pleine tête tandis qu'Edward saute de l'embarcation, maintenant à l'arrêt.
Je le suis tant bien que mal.
Je saute également.
Et étrangement, je n'ai rien de casser.
Edward se retourne avant de suivre un chemin sur la rive.
Il ne me laisse jamais venir à sa hauteur.
Je suis toujours en train de le suivre quand au loin j'aperçois un champ de fleurs.
Un énorme champ de fleurs de différentes espèces, tailles et couleurs.
Des tulipes, des orchidées et même des fleurs tropicales.
De toutes les couleurs.
Rose d'un côté, bleu de l'autre.
Oh jaune par ici.
Et Edward en plein milieu qui me regarde avec des yeux tellement tristes.
Tellement accusateur.
J'ai couru le rejoindre et cette fois il n'a pas bougé.
Planté comme un piquet.
Dans ce champ.
Il ne dit que trois mots.
"C'est tes amis"
Je suis juste un monstre.
Je n'ai même pas vu que j'avais piétiner certaines fleurs.
Edward n'a même pas dénier m'adresser un seul regard.
Il m'a contourné.
Mon coeur retournait sur le bateau.
En hurlant par moment.
Je suis un monstre.
Désolé.
Un vrai de vrai.
Qu'est ce que je suis ?
Un horrible monstre qu'on a trop pousser au bout.
Comment je vais pouvoir me reposer maintenant ?
Un monstre.
Je devrais rejoindre mes démons.
Se serait tellement mieux avec eux.
Mais de toute façon j'ouvre trop ma petite gueule.
Je ne sais faire que ça.
Même là je suis tellement... Un monstre.
J'en suis un.
Et j'ai baclée tout ce que j'étais devenue.
Je m'en veux.
D'avoir piétiner toutes ces jolies fleurs.
Et de mettre agenouiller sur la jolie rose.
Ses épines me rentrent dans mes genoux.
Enfin c'est pas très grave je préfère hurler du trou béant dans ma poitrine.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
J'ai commencé à tous les écouter.
Pis je me suis rappelée notre promesse.
L'adversité ne nous aura pas.
Et leurs rires me le prouvent.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Ce matin je suis beaucoup plus tard que d'habitude.
À la pause.
J'étais très bien habillé.
Costume était de mise.
J'avais un truc de prévu avec toute l'équipe dirigée par monsieur B.
Certains se retournaient à mon passage.
Je lisais dans leurs yeux : Pourquoi elle s'habille comme ça ?
Moi je leur lançai des regards qui les défiai.
J'ai assumé.
J'étais habillée comme une fille qui allait juger quelqu'un.
Une avocate, une secrétaire, une juge sûrement.
Mais pourtant c'était eux qui me jugeaient.
J'avais presque envie d'esquisser une révérence.
Leur princesse leur donne un spectacle s'il te plaît.
J'aime ça.
Jouer un rôle même si on n'a pas le choix.
Il faut assumer.
Parfois c'est dans ses moments là qu'on devient plus forte qu'avant.
Alors à tous ceux qui essaient de te ridiculiser ou de te sous estimer, esquisses une profonde révérence.
Puis relèves toi et défies les d'un sourire fou.
Parce que tant que tu es heureux rien ne compte.
Rien ne compte plus que ça.
Vraiment.
Lulu ne m'avait pas vu tandis que je me faufilais auprès de Syl et d'Éléna.
Puis finalement il s'est retourné et m'a aperçu.
Il a doucement sourit avant de venir me dire bonjour.
Mon capitaine m'a chuchoté qu'il devait me dire quelque chose alors je l'ai suivi.
Comme ça j'aurai pu le suivre n'importe où.
Même au bout du monde.
Il m'a dit des choses que je ne peux te confier.
Alors je lui ai confié d'autres choses.
J'ai tenté de reculer par reflex mais c'est sa main sur le creux de mes reins qui m'a retenu.
Je ne m'étais même pas aperçu qu'elle était là.
Sa petite main de bébé exerçait une grande force pour me tenir près de lui.
Parce que je sais qu'il veut me protéger malgré mes choix.
Après nos confidences je suis partie dire bonjour aux filles tandis que lui rejoignait son groupe.
J'ai enlevé le veston que je portais car il m’oppressait trop avant que Roland me tire vers lui.
Je me suis débattue.
Je détestais qu'il me touche comme il faisait.
Le groupe de Lulu arriva juste à côté de nous.
Tandis que je me débattais toujours contre lui.
Mon capitaine lui a dit de dégager ses sales pattes de moi alors que Roland, surpris, les a retiré.
J'étais en chemise, je n'avais pas eu le temps de remettre mon blazer tandis que Cap'taine a quelques mètres de moi me criait une chose que je n'étais pas prête à recevoir.
Il m'a dit que j'étais magnifique.
Et Roland regardait mon expression décontenancé.
Mon capitaine a dû le répéter deux fois avant que je le comprenne vraiment.
J'ai souri.
Je ne savais pas quoi dire.
J'avais pourtant bien dormi.
J'avais comme un beug.
Il a fallu que Lulu détourne son regard pour que je réagisse et me précipite pour remettre mon blazer à rayures vintages.
Mon blazer mit je me suis mise à parler avec les filles.
Je faisais la fière mais les mots de Lulu sont resté dans mon cerveau.
Et d'une certaine manière m'ont bouleversé.
Parce que ces mots me rassurèrent.
Même ceux qu'il ne disait pas,
Juste il me voyait et je ne sais pas... Son regard me rassurait.
En fait je ne le confie à personne parce que j'ai peur mais c'est dans ses yeux que je veux toujours me plonger.
Parce qu'ils sont toujours chaleureux envers moi, même quand rien ne va.
Et ces mots ont eu une résonance en moi.
Parce que j'ai perdu encore quelques grammes.
Je veux mieux me sentir, encore mieux qu'avant.
Car aujourd'hui je suis rentrée dans ce veston qui ne m'allait pas l'année dernière, et avec de la marge.
Et dans les yeux de ma mère des étoiles, dans les miens également.
Parce que je me rappelle quand elle m'a trouvé en pleurs car les autres se moquaient de mon ventre.
Le ventre que Lulu appelle petit bidou et maintenant quand je le regarde je ris.
Je ris alors qu'il a quelques mois j'aurais sûrement fondu en larmes.
Je me rappelle les tapotements de mains de ma mère dans ce lit où je me suis effondrée parce que mon médecin m'avait dit que je devais maigrir en réagissant comme ceux qui me le faisait remarquer méchamment.
Et maintenant j'ai l'impression de voir la fin du tunnel.
Parce que oui parfois je me prends une ou deux remarques, car oui je suis plus potelée que les autres filles, mais ça me fait que dalle.
J'ai vécu bien pire.
Qu'il aille se faire foutre.
Eux et leurs remarques à la con.
Je me sens bien et ils ne m'enlèveront jamais ça.
Plus maintenant.
Lulu m'a kidnappé au groupe après ça.
Il m'a pris dans ses bras très très fort.
On riait comme des gosses.
On s'est retourné pour parler avec Clem et Matt, enlacer l'un contre l'autre.
J'étais toujours dans les bras de mon amoureux.
Il me serrait tout contre lui.
On parlait de l'avenir en ironisant.
En fait on riait parce que Matt nous a demandé c'était quand qu'on allait nous présenter à nos parents respectifs moi et Lulu.
Ben...
On va dire pas maintenant.
Bawhaha.
Après ça Lulu m'a pris les bras pour que je fasse je ne sais quoi à Lalie, derrière nous.
Et à un moment elle nous a grillé.
Tu aurais du voir à quelle vitesse on s'est retournés.
Je riais toute seule tandis que mon capitaine avait toujours son bras sur mes épaules en me serrant contre lui, comme avant.
Et ça m'a fait doucement sourire.
Mon soleil.
Il éclaire mes jours de plus en plus.
Un jour ça m'aveuglera.

Il était tant de partir en cours.
C'était long.
Mais éveillée comme j'étais, tout allait bien.
J'ai eu une assez bonne note à mon exposé alors tout va bien.

Je suis descendue à la pause pour serrer dans mes bras ma petite Syl.
Pour ensuite laissez la place à mon capitaine.
Il m'a piquée ma carte que je m'exerçais à mâchouiller.
Car les cartes ne se mangent toujours pas.
J'ai tapotée le bout des pieds de Syl pendant qu'on attendait dans la file.
Lulu s'énervait dés que je m'éloignais trop de lui.
Et je me faisais un plaisir de le faire rager.
Mon coeur dansait parmi les papillons.
S'exerçant à garder son calme.
Et toute cette lumière.
Quand on est arrivés Lulu a dit de laisser passez la princesse -moi.
Et ils ont fait un signe de révérence.
Et mon rire s'est éveillé.
Mon capitaine m'a rendu ma carte m'intimant de ne pas la manger, encore une dixième fois.
On s'est installé.
J'étais au coté de Lalie.
Matt et Clem un peu plus loin.
Syl en face de moi et Lulu en diagonale.
J'étais presque triste de ne pas le voir en face de moi.
Mais j'avais ma petite soeur de coeur à mes côtés alors tout va bien.
Romain est passé juste derrière nous en critiquant les pâtes carbo que j'avais dans mon assiette alors, avec toute ma violence, je l'ai clashé.
Romain est quelqu'un que j'apprécie mais qui des fois est difficile à cerner.
Il m'a sourit.
Sourit ???
Enfin bref.
J'ai mangé mes pâtes carbonaras le temps que les autres se mettent à parler du voyage.
Gros coup de froid.
Parce qu'au fond j'angoisse horriblement.
Mon père me stresse continuellement en s’inquiétant de la sorte.
Il m'a "rappelé les règles" tout en me menaçant.
J'ai l'impression de partir à l'autre bout du monde avec lui qui agit de cette façon.
Soudain on avait tous fini et ça m'a rammené à la réalité.
Je me suis levée rapidement pour me diriger vers la sortie.
Dans la cage d'escaliers je me demandais comment j'allais faire.
J'en ai fais des voyages.
Mais pas dans ces conditions.
Après ça...Je vais m'en aller.
Les laisser faire leurs vies comme il semblerait qu'ils ont décidé.
Et moi je me dis que "qui devait se retrouver se retrouvera".
Et on fait comment quand on ne veut rien abandonner ?
On fait comment si on se met à penser que c'est avec ton premier amour que tu veux faire ta vie ?
On fait comment quand tu te met à parler d'avenir comme tu n'en as jamais parler avec quelqu'un ?
Parce que oui je commence à en parler.
De ce truc qui me fait peur.
Car j'ai l'impression de continuellement manquer de temps.
Le temps passe beaucoup trop vite.
Comme l'instant où je suis descendue et que Lulu a tendu les bras vers moi.
Je m'y loge toujours.
Je lui avais fais la promesse.
Même si pour faire rager Lalie.
Qui n'a d'ailleurs pas sorti de répliques.
Pour une fois.
Lulu et moi on se sait.
Hé hé.
Je venais toujours dans les bras de mon amoureux.
Et quand je boudais c'est toujours lui qui venait me chatouiller pour me faire sourire.
Et c'est toujours lui qui m'a traîné devant la salle de Monsieur B où j'étudierais pendant trois longues heures non stop.
Monsieur B nous a dit de l'attendre dix minutes alors je me suis eclipsée dans la salle d'à côté avec Lulu, Max, Roland et Lalie.
On parlait avec une prof même quand monsieur B nous a fait rentré.
Je m'en fichais.
Je voulais grappiller quelques minutes pour être dans mon monde.
Alors Lulu me prit dans ses bras.
Et je m'abandonnai complètement devant lui.
Je ne voulais plus y aller.
Je voulais rester avec lui.
Pour toujours.
Mais ce n'est pas comme ça.
Alors je suis rentrée dans ma salle le coeur battant.
Je me suis mise à sérieusement bossé.

Trois heures ont passé et on riait toujours.
Monsieur B nous a enfin accordé notre pause à l'heure.
Nous sommes sortis en courant prendre l'air.
J'étais épuisée.
Pourtant j'avais la tête remplis de souvenirs.

Lulu est sorti nous a vu et s'est précipité vers moi pour me prendre dans ses bras.
J'ai ris par sa soudaine apparition tandis qu'il approfondit notre câlin.
Lalie est arrivée en nous disant qu'elle a vu toutes nos têtes sur la photo.
Je me suis cachée dans le torse de Lulu qui m'a retenu là.
Je crois qu'il a aimé que je me cache contre lui de cette façon.
Je suis sortie de là quand Lalie avait fini ses explications.
Eric est arrivé à côté de Syl qui faisait semblant de nous prendre tout les deux en photo.
Ceux à quoi on a répondu en cachant nos visages avec nos mains.
Lalie s'est joint à eux avant de déclarer qu'ils allaient nous prendre en photo tous les deux pendant toute la durée du voyage.
Ça nous a fait rire.
Lalie s’exaspérait de moi parce que je ne voulais qu'aller dans les bras de mon capitaine.
Elle et Lulu se sont gentiment taquinés.
Tandis que moi et Éléna... On se sait Jude.
On riait toutes les deux.
De notre "constatation".
Alors je vais envoyer un tas de messages à ma Éléna même si elle ne part pas à Londres avec nous.
Elle va me manquer mais je suis sur qu'elle recevra mes messages avec plaisir, tous nos potins depuis des années.
Je l'adore.
Lulu est revenu me voir en me tenant par les hanches avant de me serrer contre lui comme ça.
Mon dos contre son torse.
Et ma main dans les siennes.
L'autre par dessus.
Il m'a collé à lui.
Et je sentais sa chaleur derrière moi.
Et ça me faisait juste du bien.
Je me sentais protéger.
Lulu m'a porté aussi.
J'aime bien quand il me porte.
Parce qu'il me rapproche des étoiles sous lesquelles je danse beaucoup.
Je l'ai porté aussi parce qu'il était jaloux que je porte Syl et pas lui.
J'ai ris en l'attrappant en dessous des bras.
Au début il ne voulait pas, me compliquant la tâche.
Pis à un moment il se laissa faire et mis chacune de ses jambes d'un côté de mes hanches.
J'ai ris en reculant avant de le lâcher.
Juste après ça il a voulu me mettre par terre, sauf qu'on me l'a fait pas à moi.
Il me prend dans ses bras puis je sens son pied contre ma jambe et le fait basculer avant que lui est le temps de le faire.
Et tadaaa !
Mais parfois il se relève et réussit à me contrer, ce qui fait que je me retrouve les fesses par terre, a boudé comme une gamine.
Je suis restée là cinq minutes avant d'être chouter par un sac dans mon dos.
Lulu a accouru et m'a pris dans ses bras accroupi tout contre moi.
J'ai essayé de le faire basculer pour le faire tomber avec moi mais il a résisté ce qui nous a amené à une position hyper bizarre.
Et les autres nous l'ont fait rappeler alors on s'est lâché et Cap'taine m'a relevé.
Il m'a serré fort dans ses bras.
Avant de se servir de mon visage en le déformant de tous les côtés.
Je ne peux rien dire je fais souvent ça avec sa bouille.
J'aime bien moi.
C'est mignon.
Les garçons sont venus derrière moi et étant donné que je vis avec des enfants, ils se sont amusés à me les emmeler dans tous les sens.
Je venais de trouver les bras de mon Lulu pour m'y engouffrer avant de me prendre une tarte sur ma tête d'Eric.
Mon capitaine mit sa grande main dessus pendant je gémissais toute seule de douleur.
Il me redressa la tête.
Puis je lui avouai d'une toute voix : "je ressemble à rien".
Mon capitaine me regarda avec un regard que je ne lui avais jamais vu.
Je vis des mots dans ses yeux tandis qu'il enleva certains nœuds dans mes cheveux.
Et je trouva ça hyper attentionné.
C'est comme ça qu'il a été aujourd'hui.
J'aime ça.
Il m'a dit au revoir avant que je me faufile en cours.
Je voulais toujours rester dans ses bras.

Nous avons fini plus tôt que prévu.
Alors on a couru dans les couloirs.
Dernières minutes avant de se revoir pour le bus de Londres.
J'ai attendu Lulu devant sa salle et l'ai crié pour qu'il me dise en revoir.
Je l'ai trouvé tête contre un mur.
Je lui ai mis un doigt dans le ventre, comme il déteste.
Il s'est retourné et m'a souri.
Mon capitaine m'a fait un dernier câlin en me murmurant à lundi matin.
Un lundi matin pleins de promesses si j'ai bien écouté ce qu'il me disait pendant quelques minutes.
T'ai-je dis quand j'aime que certaines choses ne soient rien que pour nous ?
Comme les quelques secrets que l'on garde tous les deux, y compris nos délires et les bêtises.
J'aime ça.
Enfin bref.
Je vais regarder Venom moi.

Je t'aime Jude.
Je ne te le dis jamais assez.
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Je m'attarde, autant que ma patience.
Mon père joue avec mes nerfs.
Les siens ont explosé.
Les miens sont, heureusement, partie au loin.
Essayant de ne plus écouter ses remarques acerbes.
J'espère qu'il ne vient pas m'emmener au bus qui m’emmènera au loin.
Parce que sinon ça ne fera qu'accentuer sa colère.
Mon père est un enfant de quelques années coléreux à souhait.
Et tu sais quoi ?
Moi je suis pire.
J'ai le sang chaud.
Car oui des insultes ça ne se fait pas.
Va.
Part loin.
Avant que je réplique.
Tu ne me fais pas peur.
Toi et tes sales remarques partaient.
Je reste chez lui le temps que j'ai l'âge de m'en aller.
Trouver un boulot, me détacher de lui définitivement.
En tout cas j'ai hâte d'y être.
Hâte de pouvoir être avec ma deuxième famille durant cinq jours.
Je vais être avec Capitaine plus que deux heures consécutives.
Je serai avec lui bien plus longtemps.
Ça me fait un peu peur je t'avoue.
Mais je crois en moi.
En nous.
Ça va le faire.
Parce qu'il est la meilleure chose qui met arrivé.
Et je compte lui avouer.
Durant ces cinq petits jours hors du temps.
Je serai là pour profiter.
Et ce putain de temps n'avancera que lentement.
Je veux profiter de chaque instant.
Seconde par seconde.
Minute par minute.
Je veux rire.
Pleurer de joie.
Partager surtout.
Et être présente sans restriction.
Sans eux pendant quelques jours.
Sans chaînes.
Juste être là.
Avec Syl, Lalie, May, Capitaine, Adrien et les autres.
Juste ça.
Grr sera avec moi et je devrais affronter mes peurs.
Grr m'aidera.
Cette peluche les représente.
C'est cette amitié qui le fait vivre.
Quand je la regarde c'est cette année qui me revient.
Je serai belle le temps de quelques jours.
Ne pense qu'au moment présent, c'est ce que je me dis.
La mentalité on verra revient au galop.
Rien, pas de disputes, aucunes mauvaises ondes.
Je ne veux que de la joie.

Ô s'il vous plaît de la joie.
Je vous en prie.
Juliette.

 

[Juju]

12/05

À lire en écoutant Dark Paradise de Lana Del Rey.

Cher Jude,
Je suis partie très tôt ce matin pour Londres.
Je me suis assise à côté de mon capitaine à moitié endormie.
Mais j'etais heureuse.
Parce que c'était notre moment à tous.
Le dernier voyage tous ensemble.
Accroche toi.
Le bus avancé et je jouais avec Lulu.
On souriait tellement putain.
J'avais l'impression de flotter au rythme de ses "chérie" bien placée.
Le trajet était long jusqu'au port.
Arrivée là bas je me suis mise à paniquer un peu.
Je hais la sensation d'être sur un bateau.
Même un ferry.
On était répartie en groupe.
On est partis avec les filles au quatre coin de l'embarcation.
Tout visiter.
Profiter.
Je crois que j'en ai besoin.
Après que se soit fini je me suis isolée toute seule sur un banc près de la fenêtre.
Pour calmer mon ventre, mon coeur.
Je sais que ce n'est pas trop recommandé pour aller mieux.
Mais ce qui marche avec moi c'est l'horizon qui ne bouge jamais.
Elle s'éloigne mais ne se déplace pas.
Alors j'ai mis ma musique à fond et ai essayé de ne pas paraître trop déprimée.
Lalie est venue devant moi parler avec des gens.
Puis ça a été au tour de Syl.
Elle est venue parler de Lulu prête à en découdre.
Celui ci à débarquer alors que j'avais toujours mon casque vissé sur le crâne.
Ma musique battait fort dans mes oreilles quand je l'entendis me dire des mots maladroits.
Puis il m'a prit les mains.
Et m'a demandé ce que j'écoutais.
Il était loin de penser que c'était son rappeur prefere.
Alors il m'a sourit quand les accompagnateurs nous ont demandé de les suivre jusqu'au bus.
Lulu m'a aidé à me lever en m'appelant "petite princesse" et c'est mon coeur qui ne savait plus où trouver de l'air.
J'ai embrassé Lulu.
Un deux trois fois.
C'était bien.
Il m'a dit je t'aime.
Deux trois quatres, cinq fois.
Après je lui ai presenté Grr.
Mon doudou dinosaure aux cheveux rouges.
Les filles l'ont pris mais je voyais qu'elle lui plaisait.
Des minutes ont passé avant qu'il la demande.
On était rentré dans Londres et il prit la peluche pour faire coucou aux gens derrière la fenêtre du bus.
Mon Grr et son papa on m'avait dit.
Lulu y compris.
Et c'était mignon.
Un vrai gamin mais ça me faisait sourire.
Rire même.
Alors tout allait bien.
Ensuite on est descendus du bus pour marcher.
Marcher.
Encore et encore.
Marcher.
On s'est assis sur des bancs en face de la Tamise pour manger.
Les garçons étaient derrière nous.
Derrière après un trottoir.
Lalie avait mis entre nous des bonbons, nous avions que ça mais nous étions quand même content de ce que nous avions.
Alors je mangeais du bout des lèvres.
Je n'avais pas faim depuis hier soir.
Je préférais rester le ventre vide.
Je préférais ça à vomir de tous ces déplacements qui n'affectent que moi.
Donc je riais et je pensais que personne ne ferait attention.
Jusqu'à que je sentis une présence derrière moi.
Mon capitaine.
Il m'a dit "oh eh Juju mange t'as bouffé que quatre bonbons tu te fous de moi la ?"
Mes sourcils se sont levés si haut.
Avait-il vraiment compté ?
Apparemment.
Et mon coeur criait dans sa montagne russe.
Il est reparti et pour lui faire plaisir j'en ai avalé un autre.
Puis un autre de mon propre chef.
Et un autre de l'ordre de Lalie.
J'avais fini.
Je n'avais pas beaucoup dormi ni manger mais je me sentais bien.
J'ai mis mes lunettes de star sur le haut de la tête et je souriais de plus en plus.
Marcher.
Jusqu'à à un petit parc devant l'université de Greenwich.
On s'est posé la.
Londres est une ville cosmopolite, on pouvait le voir grace à ce que l'on écoutait, y compris dans ce qu'on parlait ou les traditions qui se lisait sur le style des personnes présentes.
Tout cela faisait un beau tableau.
Et j'en faisais parti allongé dans l'herbe.
Lulu est venu voir si j'allais bien.
Puis il a pris Grr, il m'a dit qu'il tenait de lui.
Et ça m'a fait rire.
Ensuite il s'est mis à le balancer dans tout les sens.
Avec ses potes en carton.
Et moi je lui ai dis qu'il serait privé de Grr si il le faisait tomber.
Et c'est ce qui arriva.
Alors comme une maman avec son enfant.
Il commenca à râler d'une toute petite voix comme quand on le dispute en me promettant qu'il n'allait pas le jeter très haut et qu'il le rattraperait toujours.
Alors je lui ai redonné.
Grave erreur.
Je suis partie courir après lui et ses potes jusqu'à ce que May se lève et lui crie dessus comme une tante.
On a finalement récupéré Grr.
Lulu est venu avec nous après ça.
Il était debout devant moi quand je lui prêta mes lunettes qu'il mit sans hésitation.
Ma star. Mon soleil. Mon capitaine.
Il ria un peu avec moi pendant que je prenais des photos.
Et après il me les redonna me faisant un leger bisou sur le front avant de s'en aller.
Je suis restée avec les filles.
Jusqu'au marché pas très loin du parc.
J'ai acheté une tulipe faite avec une tige de fer au départ.
Elle est rose et verte.
Elle dort actuellement à l'intérieur de ma valise.
On a fait trois fois le tour de ce marché avant de s'asseoir sur les marches de l'entrée.
Lulu est arrivé avec tout son groupe et il s'est assis à mes côtés.
Je pensais rire avec lui mais c'est une remarque horrible qui est sorti de sa bouche.
Il est toujours comme ça avec ses potes.
Et je hais ça.
Il le sait.
Alors je me suis renfermée sur moi même.
J'avais espoir en ce voyage mais la ça m'avait foutu un coup au moral.
Vraiment.
Il est parti.
Les filles m'ont réconforté mais je ne voulais pas leur dire que ca ne servait plus à rien.
Je voulais rentrer chez moi.
J'étais juste lessivée.
Lulu a commencé à comprendre.
J'ai senti sa présence derrière moi.
Puis ses mains sur mes épaules et j'ai écouté son excuse.
Il m'a réellement fait un bisou sur le front.
J'ai fermé les yeux.
Car on dit que quand on vous fait un bisou sur le front on veut prendre contact avec votre âme et apaiser toute ta peine.
J'ai trouvé ça tellement beau Jude.
Je serai morte pour ça.
Je me serai battu pour ça.
Juste pour ça j'aurai déclarer la guerre au mal qui m'habitait.
On est reparti pour le Cutty Sark.
Je suis monté dans la coque du bateau et la première chose que j'ai vu au second étage, c'etait les jeux pour enfants.
Il en avait un sur la gauche qui parlait d'équilibre.
Un autre sur la droite avec Roberto et James les figurines en bois.
Et un autre au milieu avec un gouvernail de vrai capitaine.
J'ai joué à tous ses jeux comme une gamine dans une salle de jeux.
J'aime avoir cet esprit.
C'est tout.
Comme une gamine toute excitée je suis montée en haut, admirée la vue comme dans Titanic.
Je visitais tout. Je regardais tout.
Je voulais profiter.
Ternir toute forme de mal.
Alors je souriais.
On est descendus.
Et la fête était fini.
On est partis au bus.
Lulu a recommencé avec ses remarques alors je boudais à moitié.
Il voulait me taquiner rien de plus.
Me rendre jalouse aussi.
Mais ça m'énervait.
Il m'a demandé pourquoi j'étais jalouse.
Et je n'ai pas su répondre.
Il m'a dit que je n'avais pas à l'être que de toute façon il n'y avait que moi.
Il m'a pris dans ses bras.
M'a fait des bisous dans le cou.
Et je me suis endormie sur lui.
On est arrivés dans les familles.
Il y a eu un petit soucis.
Et évidemment avec les filles on a rit.
Profiter ?
Sûrement.
J'avais la veste de Lulu.
Pourquoi ?
Parce que je voulais la garder car il l'avait oublié.
Elle sentait son odeur.
Juste bon.
C'est tout.

On est partis dans notre chambre.
On monte et les garçons appellent.
J'étais au téléphone avec Éléna.
Quand j'entends.
Est ce que Juju peut sortir ?
Une voix que je connaissais bien me disait de m'isoler.
Il allait dire sa connerie.
Je te jure.
Je me suis mise à pleurer quand les filles lui ont raccroché au nez.
Je voulais juste profiter moi.
Pas me faire prendre pour la conne de service.
Il s'est passé quoi ensuite ?
Ben j'ai passé ma nuit à pleurer.
Je lui ai demandé de m'expliquer.
Il m'a expliqué.
J'avais envie de lui balancer ma veste au visage.
Qu'est ce que j'en avais a foutre de son pote ?
J'en avais rien à faire c'était à lui que je voulais parler.
Les mensonges d'Adrien peuvent se faire foutre.
J'ai encore pleuré.
J'ai fini par m'endormir au fil des paroles de mes amies.
Elles étaient là pour moi.
Elles le seront toujours et il faut que je me le rentre dans le crâne.
J'ai mangé pour lui.
Rever pour lui.
Je lui avais même promis d'affronter ses peurs avec lui.
Mais même ça c'est pas assez.
Serieux qu'est ce qui va pas chez moi ?
Pourquoi je l'aime autant ?

J'en ai mare je veux juste retourner dans les bras de Pinpin.
Je suis une fontaine depuis.
J'arrête pas de pleurer.
Je suis trop sensible putain.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Hier matin rien n'allait.
Mais aujourd'hui j'ai le sourire.
Hier j'ai parlé avec Lulu.
Sur les marches d'avant la croisière sur la Tamise.
J'avais mon nouveau nounours sur les genoux.
Je titurais son pull en écoutant les excuses de Lulu.
Je lui ai avoué qu'en fait je détestais qu'on se dispute...
Que j'avais mal réagi, que moi aussi je m'excusais.
Alors il m'a demandé Grr et a rit avec moi.
Parce que sans soleil on ne voit que les nuages.
C'est pour ça que je préfère la nuit, même sans lune on voit des étoiles.
On est partis faire la croisière, les magasins puis on s'est retrouvé.
Il avait un sac à la main qu'il m'a tendu.
Je n'ai pas tout compris avant qu'il me dise que c'était un cadeau de sa part.
C'était une petite peluche en forme de corgis tout mignon avec sa couronne.
Syl m'a dit qu'il lui avait demandé de l'aide presque paniquer, qu'il voulait "marquer le coup".
J'ai souris et mon coeur s'est mis à faire des papillons.

Cette nuit je lui ai parlé en vrai on deconnaît beaucoup et ça m'a sourire.
Je n'arrivais pas à dormir, il m'a juste aidé à faire de beaux rêves.
En comptant les moutmoutons.
Et lui restant éveillé le temps qu'il arrête de boire ses boissons horribles pour le coeur.
Je l'aime beaucoup.
Et j'aime pas quand on se dispute.
Ça fait de moi quelqu'un d'égoïste ?

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Le temps est innocent et pourtant il emporte avec lui nos rires.
Je n'arrête pas de pleurer.
Parce que je vais encore gâcher tout.
Mais je me rattrape.
Je me suis isolée et ça n'a pas marché alors je m'y suis confronté.
Et maintenant ça va.
J'ai acheté des lunettes de soleil à Lulu il a juste rit gêné.
Alors je me suis mise en quête du cadeau parfait.
Je me suis baladée à Cadmen Town avec mon groupe constitué de quelques personnes.
J'ai demandé à presque tout le monde de m'aider.
Je voulais pas qu'il croit que je l'aime juste pour ça et que je l'oublie vite.
J'ai couru entre les étales, est négociée tout en lui parlant de ses goûts.
À tout les fans de Pokémon je suis désolé...
Il n'aime pas.
Mon âme d'enfant en prend un coup.
Enfin bref.
Grr dans mon sac m'a comme chuchoté devant un stand de peluches faites à la main avec de la laine de regarder.
Un dinosaure.
Un tout petit porte clé mais tellement mignon.
Bébé grr.
Je lui ai demandé si ça lui tentait il m'a répondu un flemme UN FLEMME.
Enfin bref.
Finalement il m'a dit de lui prendre comme je le sentait.
Je lui ai pris Grr.
Trop mignon pour résister.
Il m'a retrouvé même si nous n'étions pas dans le même groupe.
Mon capitaine m'a pris dans ses bras tandis que je riais des choix de cadeau de Matt.
Ça l'a gêner que je demande ça comme ça.
Alors je suis parti en rigolant un peu avec lui essayant de le détendre.
Je suis partie avec mon groupe et quand nous avions fini de danser dans la rue je suis partie retrouver Lulu.
Mon capitaine a rit nerveusement pendant que je lui tendais mon présent.
Son ami juste à côté se retenait d'éclater de rire.
Moi je voyais qu'il était un tout petit peu content.
Alors ça m'a remonté un peu le moral.
Il s'est approchée me confirmant ce que j'ai dis.
Il m'a embrassé plusieurs fois la tempe en me remerciant.
Et ça m'a fait sourire.
Alors tout va bien.
On est parti tous ensemble vers le bus.
Sur le trajet Lulu m'a donné son granité.
C'était le deuxième de la journée et le quatrième depuis lundi.
Mes lèvres devenaient bleus quand on s'est précipité.
Et je me suis mise une honte pas possible.
Mais puissance mille.
Et il a rit.
Ça m'a fait pleuré.
Je voulais juste rester chez moi.
Parce que c'était trop.
J'étais dans la période où je ne voulais pas être embeté juste la.
J'j'avais mal partout.
Les gens jouaient avec mes nerfs.
Et ils étaient autant de mauvaise humeur que moi.
Alors ma sensibilité est revenu à grands pas.
Me transformant en vraie fontaine.
Une fontaine.
Lulu a finalement vu que je n'étais pas bien et m'a prise dans ses bras en m'embrassant le front.
Il a dit que ce n'était rien et que dans deux jours j'allais rentrer.
Mais que je profite la.
J'ai hoché la tête pendant qu'il me chuchota de ne me pas me laisser aller comme ça.
C'est vrai.
Je dois sourire.
Puisque le bonheur ne tient qu'à un fil.
Il m'a accompagné jusqu'au bus.
Je me suis souvenue de notre partie de Grr échange.
Et j'ai souris quand il a posé son visage dans mon cou.

Et voilà.
La je rentre des courbatures de partout.
Grr et Foxy sont sur mes genoux.
Et moi j'ai envie de dormir.
Mais je devrais attendre 22heures ou plus avant de dormir.
Je me retiens de ne pas m'effondrer devant tout le monde.
J'ai un peu de dignité.
C'est tout ce qu'il me reste.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Edward me regarde avec de grands yeux.
Je me suis effondrée en larme devant lui.
J'en ai mare.
De ce voyage.
On m'avait vendu du rêve.
Mais la, j'ai juste envie de rentrer chez moi.
J'ai mal à la tête c'est horrible.
Et je pleure.
Je pleure tellement.
Mon groupe n'est pas soudé.
Éléna n'est pas ici.
On a un devoir à rendre et on l'a oublié.
Syl fait la tête avec les garçons dont lulu qui m'ignore.
Et pour moi c'est trop.
Ce matin je m'étais même réveillé en dansant.
Je dansais tellement.
Je m'étais inquiété hier soir.
Pour rien au fait.
Lulu n'a pas voulu manger.
Je l'ai fait manger un peu à distance.
J'en ai eu la preuve avec une vidéo.
À la suite de celle-ci je lui ai demandé de mettre un T-shirt.
Et ça nous a fait rire.
Les filles m'ont d'ailleurs demandé pourquoi je riais et rougissait toute seule, ce à quoi mes joues devenaient plus rouge encore.
Et toute la soirée a été de la sorte.
Je souriais tellement.
Et la patatra.
Ce qui nous mène à un Edward abasourdi, que je n'ai plus vu depuis une semaine maintenant.
Il m'a emmené jusqu'à son lit pour que je lui explique ce qu'il s'est passé.
Il m'a rassuré.
Mon coeur m'a rappelé qu'il y a à peine une demi heure j'ai eu un je t'aime.
Et il m'a regardé sécher mes larmes doucement.
Il m'a dit d'être courageuse.
Demain je repars chez moi.
Je pourrais me reposer, hurler et pleurer.
Mais pour l'instant je souris et je reste droite.
Avec le peu de dignité qu'il me reste.

Juliette.

 

[Juju]

À lire en écoutant : Bluebird de Lana del Rey.

Cher Jude,
Je ne sais plus quand est ce qu'est ce la dernière fois que je t'ai écris.
En tout cas je suis contente.
Mais le voyage se termine déjà.
Et ça me rend triste.
Néanmoins j'ai des étoiles pleins les yeux.
J'ai vu Big Ben, je suis montée dans London Eye.
La vie m'a offert quelques étoiles en plus.
Et des chères à mon coeur.
Aujourd'hui je suis beaucoup restée avec Lulu.
C'est lui qui a commencé à m'envoyer des messages à l'autre bout du bus.
Je n'étais pas bien.
J'avais tellement mal au ventre Jude.
Je n'avais même pas pu faire la visite du Tower Bridge avec mon groupe à cause de ça.
Je l'avais fais avec Tim et son amoureuse.
C'était plutôt cool.
Mais j'avais tellement mal.
Noé est venu me voir.
T'ai-je dis que Noé est devenu mon ami ?
Je l'aide et inversement.
Il a vu que rien n'allait et a paniqué en allant chercher mon amoureux.
Mon capitaine m'a vu les larmes au bord des yeux.
Il a appuyé son front contre le miens.
Durant ses nuits ou on s'écrivait sans cesse, il savait que je voulais rentrer chez moi.
Parce que je ne me sentais pas très bien.
Alors il m'a dit "hey te met pas dans des états pareils, ça va aller, on rentre ce soir en plus"
Il m'a sourit puis m'a parlé jusqu'à ce qu'on se serre pour partir plus loin.
Mon soleil.
Personne appart lui et Noé s'étaient rendus compte que je n'étais vraiment pas bien.
J'avais envie de mourir du ventre.
On est partis et c'est la que j'ai reçu son premier message.
Il s'inquiète pour moi depuis quelques jours.
Il sait que ça ne va pas très fort.
Alors il cherchait à me faire rire même à l'autre bout du bus.
Mais pas que.
Pendant les nuits où Morphée ne me trouvait pas il faisait en sorte d'éveiller mon rire à la recherche de mon confident et bon ami, l'homme aux mille rêves.
Je suis descendue avec les filles pendant que nous deux, dans notre bulle qui s'est étroitement fermée, nous sourions.
Nous nous comprenons.
Et ça c'est le plus beau des cadeaux.
Après ça on a finit par se retrouver.
J'étais avec un gars que je hais, attendant les filles dans le coin des toilettes pour femme le téléphone en main affichant je ne sais plus quelle vidéo.
Je lui ai demandé qu'est ce qu'il fichait la.
Il m'a dit qu'il attendait les filles.
J'ai levé les yeux vers le ciel.
Les filles n'ont plus ne le portaient pas dans leurs coeurs.
Je voyais Lulu passer et le regarder lui avec des yeux meurtriers.
Je ne pensais pas qu'il pouvait faire des yeux comme ça.
Même moi je ne les avais jamais vu.
Le magasin de l'aire d'autoroute n'était pas bien grand alors il n'y avait pas beaucoup de chemin pour me rejoindre.
Les filles sont sortis à la même seconde.
Elles partaient sans moi qui avait toujours le nez collé à cette stupide vidéo.
Lulu m'a pris mon téléphone.
Et m'a poussé rejoindre les filles.
La main au creux de mes reins.
Il m'a dit que je devais les suivre et que seulement après j'aurais mon précieux.
J'ai suivi les filles en râlant pendant que lui était très sérieux.
Papa Lulu.
Il était derrière moi à la caisse me fixant pendant que je parlais au caissier anglophone.
J'avais ma boisson pendant que je l'attendais.
Lui et sa jolie bouille m'ont suivi.
On s'est mis avec Adrien au coin du restaurant pour parler tranquillement.
Sans personne.
Juste nous trois.
La bonne bande des nuits insomniaques.
Et soudain Lulu lacha un "le mec avec qui les filles elles traînent tu l'approche pas. C'est un gros pervert."
Adrien eclata de rire.
Moi pas.
Je savais que quelque chose clochait avec ce mec.
Sans vraiment savoir quoi.
Mais moi et Lulu avions la même impression.
Et ça me rassura quand je lui confirmai mes soupçons.
Il prit son air fermé, celui qui veut dire "qu'il essaie de te toucher je l'envoie au pays de Galles".
Ça m'a fait doucement sourire.
Il va me manquer.
C'était certain.
Lulu a déverrouiller mon téléphone comme ça.
Je lui ai confié mon code.
Je n'avais rien à cacher.
Alors pourquoi pas ?
Sauf que je me rappelais que j'avais envoyé pourquoi j'avais si mal au ventre à ma mère et le rouge me monta au joue tandis que je courais dans tout le magasin pour tenter de récupérer mon cadeau le plus précieux.
Heureusement quand je vis ce qu'il était en train de regarder, ce n'était rien que des photos.
J'ai ris de soulagement mais aussi d'amusement.
On rit comme des enfants.
Je lui fais des bisous dans le cou ou sur la joue comme une gamine.
Depuis que je l'ai rencontré pour de vrai, depuis que j'ai appris à le connaître, je retombe en enfance.
Il me fait vivre ce que j'avais tant rêver de vivre.
Et dans mon coeur des papillons.
Dans mes tripes aussi.
Partout partout.
Dans mon corps entier.
Et mon dieu je l'aime.
Comme si ma vie en dépendait.
Toute une semaine avec lui m'en a fait prendre conscience.
Je n'oublierai jamais ce qu'on s'est dit.
Des que je ne vais pas bien.
Ou inversement.
On se le dit directement.
On ne se cache plus rien.
Et nos décisions... On s'en parle, voir on décidé ensemble.
Parce que j'aime ses choix autant que lui.
Même si parfois ils sont complètement betes.
Ou autres.
Syl retombe aussi.
On a beaucoup parlé avec les filles.
Autour de cette table.
Avec Syl et May.
On s'est tout dit.
Les garçons ont débarqué, se joignant à nos rires.
Lulu s'inquiétant pour moi ses petits yeux inquiets.
Il m'a dit de promettre une chose.
Et je le fais de mon plein gré.
Parce qu'il a raison.
Il a raison.
Et moi aussi.
On a raison.
Punaise mais ça fait du bien.
De me sentir soutenue au moins par lui.
Je l'aime putain.
Ça emplit tout mon corps.
Toute ma tête.
Tout mon être.
Tout.
Et je ne sais comment expliquer ca mais pendant quelques jours on a construit quelque chose.
Il s'est inquiété pour moi.
Je lui ai montré pleins de facettes de moi mais celle là... Il a compris à quelle point j'étais fragile.
Il veut en voir plus.
C'est à dire, des qu'il y a quelque chose qui ne va pas, lui en parler à lui en premier.
Il est mon meilleur ami en même temps que mon amoureux.
Parce que c'est sur mon épaule qu'il sait qu'il peut se lamenter, pleurer que j'effectuerai mes caresses sur sa joue même en pleine rue londonienne.
Même quand tous les passants nous regardaient bizarrement.
Je n'oublierai jamais ton ami passer derrière toi puis toi qui me demande de me retourner doucement.
Et ton sourire quand j'ai vu ton ami disparaître derrière toi.
Et puis cette rose rouge.
Tu ne le savais pas mais tu venais de réaliser un de mes rêves.
Un beau rêve.
Un très beau rêve.
Un rêve de gamine.
Je m'en rappelerai toute ma vie putain.
Jusqu'à ce que je meurs.
Il est mon premier amour.
Et je pleure à cause de ça.
C'est la fin de notre doux voyage.
Je me rappelerai aussi qu'il m'a prit sur ses genoux quand le bateau a démarré.
Je ne devais pas avoir peur.
Il était la pour me soutenir même quand mes jambes menacèrent de céder sous les tremblements.
Punaise.
Je l'aime.
Ô s'il vous plaît dites moi que ça ne va pas finir.
Londres restera une de mes villes préféraient parce qu'on y a été.
Et qu'on s'est bien amusé.
Nous tous la.

Je vous aime.
À l'infini.
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Je suis amoureuse.
Je suis amoureuse et ça prend beaucoup de place dans mon coeur.
L'heureux élu, un soleil et mon éternel.
Je l'aime comme le printemps aime les fleurs et comme l'hiver pleure de ses flocons.
J'aime comme jamais auparavant.
Et ça depuis bientôt quatre mois.
Je crois ne te l'avoir jamais dit plus tôt.
Mais j'aimerais revivre l'histoire que j'ai vécu juste pour avoir le plaisir de revivre tout les bons moments passés avec lui.
J'aimerais dire tout les mots qui sont coincés dans ma gorge.
J'aimerais aussi lui parler de ce que je ressens.
Et plus j'y pense, plus je me dis que je suis vraiment amoureuse d'un gars genial.
Ma maman l'aime déjà et moi je l'aime pour toujours.
Je l'aime Jude.
C'est ce qui me garde éveillé ici.
Dans ce monde de fou où on ne croit même plus en notre amour.
Alors oui si c'est à refaire je te prendrai dans mes bras devant tout ses passants et poserait ma main sur ta joue espérant enfin enlever toutes tes peines.
Et ne laisser que ton sourire que j'espère égailler à jamais.
Je l'aime énormément.
À l'infini.
Mais surtout pour l'éternité.

Je t'aime aussi.
Juliette.