Cher joujour

Juju

Sage
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24 Juin 2024
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À lire en écoutant Reflections de Neighbourdhood.

Cher Jude,
Je m'excuse de ne pas t'avoir écrit hier. Je n'en avais pas le courage à vrai dire.
Je me repose un peu, de plus je n'aurai presque pas cours cette semaine, seulement lundi et vendredi.
Alors je profite.
Je dors et m'enfuis à travers mes rêves.
Dans mes rêves je suis Juju.
Une Juju qui n'est pas fatiguée.
Qui ne râle pas à longueur de journée.
Et cetera.

Père dort la majorité de la journée parce qu'il travaille énormément et nous ne devons pas faire de bruit sinon gare à nous.
Enfin même si nous ne le réveillons pas, nous subissons sa mauvaise humeur et ses remarques sanglantes.
Je ne suis pas assez apparemment.
Mais je sais que ce n'est pas vrai parce que mes amis me le répète chaque jours de ma petite vie.
Ils m'ont dit que j'étais jolie et que je m'habillais bien.
Et tous ces compliments je les garde ici près d'Edward, pour que quand mon père me critique à longueur de journée, je ne m'inquiète pas.
Je me remémore tous ces souvenirs dans ma petite tête et je souris feignant l'indifférence.
On dit que l'amitié est plus fort que tout.
Et c'est vrai.
J'ai beaucoup de chance de les avoir.
Beaucoup de beaucoup.

Jude, tu sais c'est aussi grâce à toi que j'évolue.
Mais aussi grâce à mes amis et à Lulu.
D'ailleurs il me manque beaucoup.
Beaucoup de beaucoup.
En vérité j'ai peur de lui écrire alors je ne le fais.
J'ai peur de briser la semaine de bonheur que l'on a passé tous les deux.
Alors je ne lui écris pas. Car j'ai peur.
Pas peur de lui, peur de ce que je ressens.
Ça prend beaucoup d'ampleur.
Énormément.
Ça, ça me fait peur.
Cependant je ne suis pas une trouillarde.
J'essaie d'avancer et de contenir tout ses choses que je ressens.
Pour ceux qui m'entoure essentiellement.
Parce que là je dois t'avouer que je parle tellement souvent de lui que même ma mère est au courant de nos histoires.
Ça ne me dérange pas plus que ça qu'elle le sache, c'est mon père le problème.
Je crois que si il apprend que sa fille a été volée, il n'en se remettrait pas.
Il serait très très en colère.

Hier j'ai rêvé et je me dois te le raconter.
Je nageais, alors que je n'ai jamais réussi à le faire.
Puis d'un seul coup j'ai été attirée vers le fond du bassin.
Je me battayais contre cette force inconnue.
Puis je me réveillai dans mon lit.
Le souffle court.
Mes cils battaient au rythme effréné de mon coeur.
J'ai cru mourir.
Mais pourtant je suis là.
Bien vivante.
C'est comme ça qu'on profite de la vie.
Au bord de la mort.
Alors on fait des trucs complètement con comme plonger dans l'eau d'une falaise rien que se sentir vivant.
C'est ça vivre.
Faire des trucs complètement con au bord de l'extasie.

J'aimerai jouer les photographes.
Je photographierais toutes les parties que j'aime chez lui et les regarderaient chaque fois que ma moitié me manque.
Je devrai organiser une séance photo et m'improvisait photographe.
Rien que pour les admirait.
Parce que malgré ce qu'il dit je le trouve beau.
Sa barbe naissante à la naissance de sa mâchoire est trop mignonne.
Ses yeux sont beaux.
Et toutes les étoiles sur son visage aussi.
Tout.
En fait c'est bizarre dis comme ça mais je ne le regarde pas souvent dans les yeux. C'est ridicule mais je me dis que si je le regarde dans les yeux il va peut etre se rendre compte de comment je me sens quand je suis avec lui : mise à nue et va prendre peur.
Alors il m'abandonnerait, lâcherait ma main me laissant seule et apeurée comme une enfant.
Comme avant.
Avec lui je n'arrive pas à cacher ce que je ressens.
Je ne sais pas si tu arrives à visualiser ou est ce que tu as déjà ressenti ça mais c'est comme si de part son simple regard tu te sentais... Sans défense.
Comme si on lisait en toi comme dans un livre ouvert.
Et ce n'est pas dérangeant mais... Tu sais bien...
Parfois Juju courageuse n'est pas au rendez vous. Elle se dérobe et me laisse seule.
Alors je n'ai plus que sa main dans la mienne et j'essaie de ne pas prendre mes jambes à mon cou.
Non.
En fait quand c'est comme ça je me loge contre son torse et ferme les yeux, le temps qu'elle revienne.
Seulement quand il me caresse le dos je la retrouve et la ramène à moi.
Et je n'ai plus peur.
Car il est là.
Avec moi.
Et dans son odeur incroyable je reste.
Dans la sécurité qu'il me procure.
J'ai l'impression de toujours sourire quand il est là.
À lui tout seul il a réussi à voler tout mes sourires.
Tout mes sourires sont à lui.
Mon coeur est aussi dérobé.
Il l'a entre ses mains, sans forcément s'en rendre compte.
Et mes rires ne font qu'un avec les siens.
Car les siens sont les plus belles musiques que je n'ai jamais entendu.
Son vrai rire, pas le faux qu'il arbore parfois.
Non celui qui m'a été donné.
Celui là est juste magnifique.
Et dans mes oreilles une douce mélodie lointaine au rythme des souvenirs de ses éclats de voix.
Je veux qu'il me redise tous ses mots chuchotés pour n'être destiné qu'à moi.
À moi toute seule.
Jude.
Je l'aime non ?
Demain je lui demanderais d'être indulgent lorsqu'il brisera mon coeur au bord du bonheur ultime.
Je lui dirai d'y aller doucement avec ce coeur malade d'amour.
Ce coeur qui ne fait que chanter ses louanges.
Et décrire tous ces moments teinter de tendresse.

Mon dieu.
Je suis amoureuse.
Et je comprend tout les artistes qui essaient de mettre des mots sur ce sentiment le plus puissant.

Juliette.
 
  • Lune
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Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
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Cher Jude,
Cette journée a bien commencé, Lulu m'enlaçait, sa main toujours sur ma taille.
Et il s'amusait à me taper le pied avec le sien tout doucement.
Puis je suis partie en cours, un peu fatigué.
Entre mes deux cours, en mettant quelques affaires dans mon casier en hauteur, deux mains se sont posés sur ma taille pour légèrement me surélever et atteindre ce que je cherchais.
Je n'ai pas eu le temps de le remercier qu'il s'était déjà volatiliser.
Je suis restée avec lui et mes amis toute la matinée. Rien de nouveau.
On a mangé aussi ensemble.
Je suis restée avec Max parce que ma meilleure amie et lui parlaient.
Dés que celle ci nous tournaient le dos, il m'appelait sa petite femme.
Ça m'a fait rougir qu'il le dise d'une façon habituelle devant Max qui me regardait de manière significative.
On est parti à table et les deux parlaient toujours et ça m'a pas déplu j'étais même contente de voir ça.
Puis ils ont commencés à rire de moi et là j'ai plus du tout rit.
Ils m'ont jeté de l'eau en riant parce que j'étais encore en blanc. Ça m'a pas du tout fait rire.
J'étais sérieuse quand je leur ai dis d'arrêter de me lancer de l'eau.
Mais eux, ça les faisaient rire.
Alors je me suis levée et je suis partie de la table.
Je suis parti me changer parce que j'avais froid.
Quand je suis sortie ils m'ont dit qu'ils ne me parlaient plus, parce que je leur faisais la tête.
Je me suis sentie honteuse.
Parce que j'étais tachée et humilié de cette façon. Alors je suis restée avec Max qui me parlait de ses amours et ça m'a fait sourire.
Pendant ce temps là je regardais ma meilleure amie et Lulu rire. Sans moi.
J'étais toute seule une bonne partie du midi, sans personne. Et je me suis sentie honteuse.
Vraiment, vraiment.
Eux riez mais pas moi.
Moi j'avais envie de me terrer au fond d'un trou.
Ils se moquaient de moi quand mes anciens amis le faisaient et les plaies que j'avais enfouis tout au fond, au fond du fond se ravivait.
Et même si je sais que ce n'est pas vrai, j'avais peur qu'ils se rapprochent de trop, comme Olivia et Matthieu.
Te rappelles tu ?
Mon coeur avait peur et ça faisait très très longtemps que ce n'était pas arrivé.
Et le pire c'est que je m'en voulais.
Parce que je les comparais à des choses horribles.
Alors mes amis m'ont repéré et sont aller chercher Lulu et ma meilleure amie.
Lulu m'a dit que si il avait fait ça c'est pour que j'arrête d'être méchante avec elle et que je devais m'excuser.
Alors je l'ai fais.
Mais ça a créé un gouffre là où il n'y en avait pas.
Un énorme gouffre.
Parce que mon coeur se rétractait à un tel point que je doutais que ça en soit possible.
C'est après que j'ai compris.
Ils veulent juste que je fasse des efforts parce qu'en ce moment je suis toute moche. Vraiment, vraiment.
Je veux dire.
Je suis impulsive et je dis ou fais des trucs irréfléchis.
Je le fais pas exprès.
Simplement j'abaisse toutes les barrières.
Y'avait qu'avec eux que je me sentais bien. Ou assez bien pour montrer ce que je ressens vraiment.
Ça serait te mentir si je te disais que je ne me sens pas triste.
Alors je vais te dire la vérité : ça va pas du tout.
Mais je garde le sourire parce que je n'ai pas envie d'avoir ça sur le dos.
Je me sens bien c'est mon monde qui ne va pas bien.
Et ce n'est pas une excuse.
C'est hyper bête et futile mais à moi ça me fait du mal.
Ma famille a rejeté le seul qui arrivait à me comprendre, ça fait plusieurs mois qu'il ne me parle plus.
Alors mon autre frère reprend la relève.
Il essaie de me faire positiver, lui essaie de faire le grand frère aimant et cherche à m'aveugler... Et naïve comme je suis ça marche.
Maman essaie de me faire comprendre qu'en ce moment je suis invivable.
Père me rabâche des trucs juste horrible à longueur de journée mais on fait passer ça sous le coup de la fatigue et on doit rire.
Mes parents veulent que je sois leur réussite parce qu'ici tout le monde échoue et que moi cette fois ci je n'échouerai pas alors il m'emmène loin de tout ce que j'ai construit en un seul petit souffle
Alors ce qu'il s'est passé ce midi je l'ai juste pas accepté.
C'était trop.
Partout où je passe on me dit que je suis de trop.
Et quand je m'inclus dans un groupe on ne rit plus du tout.
Alors je ne ris plus.
Mon coeur se contracte et ma tête me fait mal.
Je me sens bien.
Juste ce que m'a dit ma meilleure amie j'ai pas accepté.
Ni ce que m'a dit Lulu mais je sais que lui parfois les choses qu'il dit ou fait il le fait pas exprès un peu comme moi.
Et il a fait énormément d'efforts avec moi tu sais ?
Vraiment de vraiment.
Il essaie de me faire comprendre que parfois moi aussi je dois ouvrir les yeux sur certaines choses.
Et il a raison.
Je suis une vraie connasse en ce moment, et je m'en rends compte.
Alors je vais me taire et rester dans ma petite bulle parce que j'ai besoin de reconstruire ce que je détruis en ce moment.
En fait j'en ai mare de rire.
Parce qu'à force de rire je fais passer des trucs qui ne devrait pas passer.
Et au final ça me fait mal.
Parce que aujourd'hui en plus de supporter mon père qui me dit qu'à force de manger autant je vais exploser, je devais supporter les deux personnes que j'aime beaucoup dans ce monde rirent en voulant me faire rire de moi mais ça a pas pris.
Je me suis juste renfermée.
Parce que j'en ai juste mare.
J'entends que ça au fil de la journée.
Vous croyez c'est drôle ?
Ben non.
Et aujourd'hui au lieu d'être dans cette bulle qui me sort de ce cercle vicieux je suis sortie de celle ci et est trébuché.
Je veux plus qu'on me parle de tout ce qui m'a blessé parce que j'ai honte.
Énormément honte.

Dans un livre parlant d'une vie, y'a deux lignes qui parlent du bonheur et tout le reste du malheur.
Alors parlons du bonheur tu veux bien ?
J'ai vu en T-shirt aujourd'hui ça lui allait bien. Même très bien. Je me suis fait un malin plaisir à toucher ses bras.
Dit comme ça ça peut paraître bizarre.
Mais c'était bien de pouvoir toucher une parcelle de sa peau. Juste un petit bout autre que ses mains et son visage, maintenant ses bras.
Il m'a fait tout pleins de câlins.
Et m'a embrassé.
Il m'a taquiné avec mon petit bidon. Et cette fois j'ai ris.
Parce qu'il l'aime bien.
Pas comme il avait rit avant.
Pas du tout.
Je sais moi.
Je peux juste pas t'en parler ici.
Ça reste entre toi et moi.
Entre les deux heures que j'ai eu je me suis faufilé pour le voir, il a entrelacé ses doigts avec les miens comme jamais il ne l'avait fait.
Il les a serré très fort.
Fort.
Et quand je suis enfin sorti de cours, Julian était là avec moi.
Pour une fois sa présence ne m'a pas dérangé, il a juste rit avec moi de comment j'avais formulé me taquinant gentiment et ça m'a fait rire ça.
Puis il a disparu avec son groupe d'amis en me souriant et me disant à vendredi.
Il a retenu.
Je souris. Puis il partit.
Lulu sortait de son cours pour venir m'enlacer et m'embrasser, il me laissa entrelacé nos doigts une toute dernière fois avant vendredi.
Il m'a dit "à vendredi" et mon coeur, lui, se jeta au sol pour le poursuivre.
J'ai besoin de son contact.
Rien que parce qu'il me comprend. Rien qu'un peu.
Alors pendant mes "jours de congés" j'oserai lui parler.
Même si les mauvaises voix vont sûrement des choses que j'ai dis sans m'en rendre forcément compte mais ça ira.
Je suis une princesse.
Capricieuse.
Toute moche.
Et toute méchante.
Mais je vais m'améliorer.
Et ça ira mieux.

Je suis naïve hein Jude ?

En fait je crois que j'ai envie que pendant un temps plus personne ne te voit.
J'ai envie de te garder rien que pour moi.
Parce que ça devient trop dur de t'écrire devant tout le monde.
J'ai envie de te garder tout près d'Edward.
Et tu verras là bas tu t'y plairas.
Je sais que non mais... Je sais que si je ne le fais pas, on continuera à t'éplucher.
Et je n'avais jamais pris conscience de ça mais peut etre que je dis des bêtises.
Enfin je ne sais plus, je suis hyper fatiguée et mon cerveau me lance.

Je suis parti Edward, j'avais vraiment besoin de lui.
Quand je suis arrivé il lisait : "Jalouse en couple ? Pourquoi faire ?"
Il m'a cité :
- La jalousie est un sentiment vicieux, il s'infiltre dans toutes vos visions et vous embrouille la vue. Ne jamais être jaloux est la clé de tout couple qui se fait confiance, cependant toujours avoir un œil où son partenaire jette un regard, ça c'est ce qu'on appelle la possessivité.
Je m'asseois à ses côtés tandis qu'il continue son discours.
- Et parfois ma Juju, tu n'es pas obligé de te sentir menacer. Tu es toi. Avec tout tes défauts et tes chiantises.
- Et mes gamineries et ma méchanceté.
Il me jeta un douloureux regard.
- Et Lulu t'aime.
J'esquissai un grimace.
- Quoi tu me crois pas ?
- Je te crois juste...
- Je sais t'as peur et tout le blabla... Je l'aimais mieux l'autre Juju.
Mes sourcils se fronçaient.
- L'autre Juju ?
- Ouep l'autre, celle avec son grannnnnd sourire béat et ses répliques d'amoureuse là je me fais limite chier.
Ma bouche s'ouvrit en grand.
- Je...
Il claqua son livre m'interrompant puis se tourna face à moi, mes mains dans les siennes.
- Juju courageuse je te parle à toi, tapis tout au fond de cette grosse tête, qui réfléchit beaucoup trop en ce moment. EH OH TU M'ENTENDS ?
Il cria tellement fort que mes tympans sifflaient.
- Bon. Je vais prendre ça pour un oui. Juju, tu sais la vie tu écris beaucoup dessus n'est ce pas ? Oui je sais tu n'écris pas tellement nianiania bref. Juste je prends mon mal en patience mais tu es en couple ma Juju. Tu sais ce que ça veut dire ?
- Ben...
- Ça veut dire que l'autre ne dois pas que te porter toi. Tu dois aussi le porter vers le haut et tu sais ce qui va t'aider ?
- ...
- Ce que je ressens autant que toi. C'est avec ce que tu ressens que tu dois lui parler pas avec tout ce qu'exprime tout ce vilain visage tout triste.... Ce visage tu le jettes aux toilettes ! Merde c'est qui qui aimes sa vie autant que son Mr Plaid ?
Je ris.
- Moi j'aime la Juju qui sourie parce qu'elle voit le verre à moitié plein. Elle danse cette Juju. Elle chante ses Disney et n'a pas peur d'etre une enfant parce qu'elle en est une. Elle fait des erreurs parce qu'il est encore le temps d'en faire. C'est une ado qui n'a plus peur de faire des erreurs parce que c'est ça la vie, faire des erreurs et alors ? On peut reconstruire des tas de choses en une vie ma Juju. DES TAS ! Alors où est passée cette Juju ? Celle qui veut aller à la FAC et profiter un max ?
- Tu sais papa et maman me dise que je dois travailler dur si je veux y arriver, c'est pour ça que je pars...
- Juju tu te débrouilles toujours pour avoir des supers notes et elles sont loins d'être mauvaises, elles sont mêmes excellentes, c'est pas ça qui t'arrêteras.
Je me suis mise à pleurer.
- Je sais qu'ils veulent que je sois toujours la fille parfaite mais dans ma tête je le suis pas du tout alors comment donner l'impression de l'être ? Je suis nulle. Vraiment nul-
- Tssss.
- Quoi ?
Il me prit les épaules et me secoua comme un prunier.
- ELLE EST OÙ MA JUJU ? QUI A PRIS POSSESSION DE SON CORPS ?
Je ris d'un rire amer.
- Toi aussi tu penses que je ne suis plus la même ?
Il éclata de rire.
- Elle est là ma Juju. Elle réfléchit toujours trop. Tu sais ma Juju tu ne changes pas, tu es toujours toi ? Et regardes toi ? Toujours peur de mal faire les choses, mais Juju ouvre les yeux. Ouvre moi c'est tout petits yeux et dit moi qui es tu ?
- Juju.
- Voilà. Alors comporte toi en tant que telle. Tu n'as pas changé, tu évolues juste.
Mes pleurs cessairent et mon sourire s'élargit.
- Toujours une phrase de bonheur...
- Après le livre de malheur.
- Et la voilà.
Je le serrai dans mes bras. Tout fort.
J'avance juste.
Et dans mes mains cette fois deux personnes différentes.
Lulu et ma meilleure amie.
Et malgré ce que je dis ou ce que je penses ils essaient de bien faire. Et OUI JE SUIS NAÏVE et contradictoire mais je me comprends.
C'est juste que parfois mon cerveau s'embrouille.
Et créer ce genre de pavé incrompréhensible.

Il est tard pour moi Jude.
Je t'aime, je vais danser sous les étoiles, seule ou accompagné.
Veux tu venir ?
Tu n'as pas besoin de savoir les pas.
Ressens ce qu'il y a au fond de toi et confonds ça en mouvements.

Je l'aime.
Ce putain de monde incroyablement contradictoire et sanglant.
Mais aussi irrésistible qu'une glace trois boules.
Tu sais que tu n'arriveras pas à l'avaler en une seule fois.
Alors tu la savoures, avec le meilleur parfum et le moins bon.
Le monde et la vie sont une glace.
Qu'est ce que je dis ?
Oula il est tant que je dorme.

Juliette.
 

Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Jude,
Aujourd'hui je n'ai pas été en cours.
Pourquoi ?
Parce que.
J'ai pris mon temps pour me reposer.
Et demain sera un autre jour.
J'étais dans ma chambre et puis d'un seul coup je me suis mise à décrocher tout ce qui était au mur.
Mon coeur hurlait.
De manque peut être.
J'hurlais intérieurement.
J'arrachais les photos, et les mettait de côté.
Plus tard me répétais-je.
Plus tard.
Je me suis mise à ranger.
Toutes mes affaires, les livres, les bijoux, les vêtements... Tout.
J'en avais besoin.
Ça me faisait du bien, ça remettait mes humeurs et idées en place.
Je déplace les meubles en même temps que mes pensées et ça m'apaise.
Je les met à leur nouvelle place et savoure la nouvelle vue.
Ma nouvelle chambre me correspond plus qu'avant.
Sur les murs des souvenirs par milliers.
Mes deux bibliothèque est bien rangé ainsi que mon nouveau meuble remplis d'ouvrages également.
Au dessus mon prénom tout en lumière, ainsi que des photos qui me correspondent.
J'ai aussi rit en plaçant un L sur un emballage de fromage au centre du coeur que forme ces photos.
Et mon mur bleu est tapissé de clichés pris sur le fait.
De moi, de mes anciens amis et de ma famille.
Tout ça rien que pour moi. Pour les admirer et me souvenir de chaque moment.
Le bleu ciel du mur du fond se confond avec mon humeur maussade.

C'est Edward qui me réveilla.
Il me secoua quelques secondes et je n'osai plus bouger.
Je ne voulais pas bouger.
- Eh Juju je sais que tu ne dors pas... Qu'est ce qu'il y a dis moi ?
Je ne voulais pas répondre.
J'étais une gamine de penser ça mais ma respiration se saccadait chaque fois que je pensais à lui.
- C'est Lulu ?
J’acquiesçai.
- Qu'a t-il fait ?
- Rien.
- Alors qu'est ce qu'il se passe ?
Je me redressais et vit ses yeux apeurés.
Je me vins à sa rencontre et le prit dans mes bras.
Il m'accueilli avec de douces caresses dans mes cheveux tout en bataille.
J'avais l'air d'une folle.
- Vas tu enfin me confier ce qui te fait si mal ?
- Le gouffre dans mon esprit.
Je sentis un sourire pressée contre ma tempe.
- C'est normal ma Juju.
- Mais j'arrive pas à m'en défaire.
- Je sais, je le ressens moi aussi.
- Comment le comblait ?
- Avec Lulu.
- Mais il est pas là.
Ma voix parti dans les aigus, je piquais une crise comme une gamine capricieuse.
Edward ria comme Lulu quand je me comportais comme ça.
Avec "la tête de bébé".
- C'est pas drôle !
- Si !
- Non !
Je lui tirais la langue avant de le lâcher et me blottir sous sa couette.
Il s'asseya à mes côtés faisant s'affaisser le matelas.
- Tu sais Juju tu peux combler ce manque en lui parlant...
Je rougissais.
- J'y arrive pas.
Ses sourcils s'arquèrent.
- Et pourquoi ça ? Tu aimes lui parler non ?
- Oui j'aime beaucoup lui parler mais...
- Mais ?
- Mais j'ai peur qu'il me trouve ennuyante. Y'a tout pleins de jolies filles avec un corps parfait, des phrases parfaites, une aura attrayante et de beaux cheveux qui se balancent quand elles marchent. OH ! Et leur yeux de-
- Oh la eh eh eh Juju !
- QUOI ?
- Tu sors avec, toutes ses meufs sont pas intéressantes pour lui.
- C'est ce qu'ils disent tous...
Il soupira.
- Juju faut que tu lui parles.
- Arrête de me mettre la pression. J'arrive pas à lui parler derrière un écran.
- Comment ça ?
- Ben je ne sais jamais comment m'y prendre.
- Sois toi même. Ça vient tout seul, comme tu l'as fait pendant deux semaines de vacances.
Être moi même hein ?
Quand je suis moi même le monde autour de moi fuit.
- Et par exemple en réel ma Juju tu sais lui parler tu es toi même avec lui ?
- Oui je ne réfléchis pas forcément à ce que je dis.
- Et bien voilà la réponse, soit ouverte comme en réel.
Être ouverte.
- Et si il part parce que je suis devenue trop bizarre ?
- Tu es toi Juju n'est pas peur de ça, il sait comment tu es, ça fait longtemps qu'il te connaît maintenant.
C'est vrai ça fait quelques mois qu'on sort ensemble et il me connaît plus que n'importe qui.
Lui et ma meilleure amie.
Mes piliers.
Ceux qui me soutiennent.
Punaise je suis bête.
- Aussi simple que de danser sous les étoiles, Edwy ?
- Exactement.
Je souriais. Mais ce sentiment de joie s'effritait laissant sa place au gouffre.
Je hurlais dans l'oreiller.
- Mais il me manque à moi putain !
Edward me caressa les cheveux me disant qu'il me comprenait.
Le disait comme un serment sacré.
- Je sais qu'il te manque alors essaie de t'accrocher à ce sentiment. Accroche toi fort, très fort. Se sont ça aussi tes sentiments. Tu l'aimes et être loin de lui, tu ne le supportes pas. Tu as besoin de voir ta constellation favorite dans ce ciel sombre pour bien dormir, tu as besoin de ce réconfort. Alors raccroche toi à ça. Tu as déjà survécu à une journée. Deux de plus et tu retrouveras ta sécurité. Ton réconfort. Sois patiente, apprends ce que tu ressens. Ce coeur que tu sens si triste... raccroche toi...à moi.
Ma main vint trouver la sienne.
- Et maintenant ferme les yeux et imagine toi dans ses bras. Il te balance contre lui comme il le fait chaque fois. Sa main dans le creux de ton dos aussi.
Ma respiration s'apaisa.
- Et maintenant raccroche toi à ce souvenir. À ses pieds qui viennent toucher les tiens et t'intimer de reculer. Ta meilleure amie arrive derrière en disant sa phrase favorite.
Je souris.
- Voilà. C'est bien. À présent vous restez tout les deux, comme ce midi ou il n'y avait que vous.
Mon sourire s'élargit.
- Oui celui là. Et rappelle toi tous ces moments.
Je me rappelle toutes ses choses que je gardais pour moi.
Et l'envol de papillons aussi.
Ma respiration retrouva un rythme normal et je n'osai plus ouvrir les yeux.
Je veux rester dans cette bulle.
Ne plus penser à tout ça.
Rien que cette bulle.
Cette instant à ressasser des souvenirs heureux.
Le bonheur en bouteille.

Vous là haut.
Vous qui ne me lisez sûrement pas.
Merci.
Merci pour tout ça.
Je m'en fou de tout ce malheur qui me tombe dessus parfois.
Enfin pas parfois c'est même souvent quelques fois.
Bref merci de m'avoir offert ces personnes géniales.
C'est ce que j'avais rêvé et vous me l'avez offert sur un plateau.
Et pourtant mon dieu, vous m'en avez fait bavé.
M'enfin merci de m'accorder un peu de bonheur, de répit dans ce monde de fou à lier.
Merci infiniment de l'infini.

Juliette.
 
  • Wow
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Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Jude,
J'ai passé une calme journée.
Ce matin j'ai fais quelques courses pour moi demain.
Je pars toute la journée, je ne peux te confier pourquoi, cependant sache que je vais bien.
J'ai pris à manger pour moi tenir.
J'ai faim en ce moment.
Mars a élu domicile au dessus de ma lèvre sous forme d'énorme bouton affreux.
Heureusement que je n'ai pas vu Lulu.
D'ailleurs, je lui ai parlé aujourd'hui.
Un peu.
Mais c'est déjà beaucoup.
Il m'a confié quelque chose et depuis mon coeur est sous le soleil.
Il fait beau, dehors et sous ma peau.
J'ai réussi à lui parler sans gêne et ça m'a rendue très très fière.

Enfin bref.
J'ai un nouveau collier, l'autre avait cassé.
Sur le nouveau j'ai mis la fameuse bague.
Tu sais celle qui me le rappelle.
Celle avec un soleil, des étoiles et une lune sur fond noir.
Celle qui héberge un nombre incalculable de souvenirs.
Et celle de ma meilleure amie.
Avec ce collier, les deux personnes les plus proches de moi sont toujours proches de mon coeur.

Je dois bosser mais je n'en ai pas envie.
En fait j'ai envie de le voir.
Parce qu'il me manque énormément.
Et cette peur de l'abandon commence à disparaître.
Parce qu'il arrive à m'apaiser.
Et Jude, il a changé le cours de ma vie.
J'y pense souvent.
Sans lui, je ne serai plus ici.
Et c'est peut être pour ça que je l'aime autant.
Avant lui ma vie était morne et pleines de nuages.
Mais il est arrivé avec ces méthodes peu conventionnels et les a chassé en hurlant.
Il m'a tenu un bout de temps dans ses bras.
Puis il est parti et je me suis ramassée.
Je suis tombée amoureuse une deuxième fois.
Il m'a avoué la même chose alors je lui ai confié ce que mon coeur hurlait en silence.
Ensuite on a pris notre temps. Une longue semaine avant qu'on nous bouscule.
Puis d'un coup on est tombé l'un sur l'autre.
J'ai attrapé sa main et je ne la lâche plus.
Je m'y raccroche tellement fort que j'ai peur de la casser alors parfois c'est dur mais je desserre ma prise.
Je la tiens aujourd'hui.
Mais j'ai moins peur car je me suis rendue compte qu'elle me tenait aussi.
Elle s'accroche avec moi.
Et moi je me raccroche à lui.
Ensemble.
Et j'aime ce que l'on est.
On n'est pas comme les autres je t'avoue.
Je suis une gamine d'un mètre soixante qui se comporte comme une princesse. Parfois je suis pas facile mais il est là.
Il est là une bonne tête de plus que moi à présent, à me tendre les bras.
Comme un chevalier servant sa petite princesse.
Et qui lui apprend ce qu'est l'amour et le monde cruel auquel elle fait face.
Je souris.
Parce que ce monde n'est plus si cruel depuis qu'il a su y remettre des couleurs.
Toutes les couleurs y sont maintenant.
Dans ce présent si instable.
J'ai toujours peur qu'il me tombe des mains.
Alors j'avance doucement, je savoure et fais des efforts à chaque pas.
Chaque petits pas est un énorme bond pour moi.
Il me rappelle ce terrifiant futur.
Ce futur menaçant.
Alors pour l'instant, j'ai juste envie d'enfouir ma tête dans son torse et tout oublier.
Mes devoirs en retard, mes problèmes familiaux, mes complexes bien présent, mes problèmes de santé, mes problèmes de communication, mes problèmes sociaux, mes problèmes en général, mes difficultés à entrevoir le futur, tout ça, dans ses bras, s'oublient.
Le simple fait d'être bien accueilli à l'intérieur, de me cacher au monde extérieur me fait du bien.
J'oublie même où je me trouve quand je ferme mes yeux.
J'oublie tout je te dis.
Et ça me fait un bien fou.

Je n'arrive pas à dormir.
Ma chambre est un véritable cocon.
Mon chez moi.
L'odeur de frais flotte à l'intérieur.
Et sous la couette il y fait chaud, ce n'est pas ça le problème.
Je n'arrive juste pas à m'endormir.
Morphée est jaloux de mon amour.
Il dit que dans ces bras je ne trouverai pas le repos car ma conscience est trop occupé à cogiter.
Alors j'utilise la méthode d'Edward et essaie d'apaiser le fil de ma pensée.
Je parle avec cette pensée et lui dicte où elle doit s'orienter.
Elle m'écoute chanter ses louanges et change de direction.
Dansant sous les étoiles et s'endormant tendrement pendant que moi je rêve.
Je rêve tard, d'étoiles en fusion.
Nous sommes tous des étoiles je trouve ça magnifique.
Des poussières d'étoiles.
Comme un conte que l'on raconterait à une gamine.
Moi j'y crois.

Je crois que je vais aller écrire.
Je vais écrire mon amour avant d'aller l'étaler ici.
Je pense à toi Jude.
Je t'aime énormément.
Juliette.
 
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Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Jude,
Je t'écris depuis mon bus de retour. La journée a été longue, très longue même.
Je me suis réveillée tôt et me suis préparée sans aucune envie.
J'avais pas envie d'y être.
J'ai rejoint Tim, Robin, et tout les autres.
On est partis.
Ma mère n'était pas rassurée mais je l'ai consolée du mieux que je pouvais.
Je lui ai dit que de toute façon je n'irai pas à Paris.
Elle m'a dit que je n'irai plus nulle part.
Alors j'ai commencé à me sentir mal et je suis rentrée dans l'habitacle de transport.
Je n'avais plus envie de rien.
Pendant deux heures on a roulé, s'interrompant à plusieurs petits patelins.
Le cœur lourd je suis descendu dans une ville qui m'était inconnue, enfin presque.
Après ça ma journée a été longue.
Je regardais les heures défiler au fur de mes pas.
Avec Tim on parlait. On a beaucoup parlé.
Je lui ai avoué ma métaphore de princesse et il est d'accord avec moi. Il m'a dit qu'il était surprotégé lui aussi. Et je me suis sentie moins seule.
J'ai ris. Beaucoup. Et là j'ai un coup de fatigue.
Ma meilleure amie m'a détaillé la journée que j'avais raté et je crois que j'ai énervé Lulu mais la fatigue a raison de moi. Dans ma tête la petite voix dit : on verra demain.
Pourtant mon cœur se serre un peu.
Je me dis il va répondre à ton voc Juju n'est pas peur. Alors ça fait deux heures je regarde l'écran de verrouillage vide. Vide.
Il n'y a que son sourire en fond d'écran. Et les rires en arrière plan. Je n'ai pas voulu le blesser, pourtant c'est mon impression. Alors je pleure.
Apparemment il aurait dit qu'il m'aimait. Et je me demande maintenant pourquoi il ne me le dit pas en face ?
Tim est en face de moi, en train d'embrasser sa petite amie. Et moi je me sens seule et mal à l'aise.
Je veux rentrer chez moi mais mes parents vont me crier dessus. Pour la millième fois de la semaine. Alors je pleure.

Je viens d'y penser, ça fait deux mois qu'on est ensemble, Lulu et moi, aujourd'hui.
Je suis contente mais maintenant la peur est revenue. Je ne me mele pas au groupe car je me suis isolée sur moi même. Les gens m'ont épuisé.
Tout ce monde autour de moi m'a oppressé. Et les mots me manquent pour dire à quelle point je suis pas bien.
Aujourd'hui une grande dame m'a dit : "Quand on broie du noir ce qui réconforte toujours, TOU-JOURS, c'est de faire une bonne action pour les autres ou pour soi même".
Sa phrase a fait sens dans ma tête. Et maintenant elle résonne au loin. Je me dis oh mais je pourrais faire des cookies ce soir.
Puis je me rappelle qu'il est tard.
Et mes yeux se ferment d'eux mêmes. Alors je laisse cette phrase faire sens, résonner au loin.
Je dors debout Jude.
J'aimerais que Lulu me rassure et me dise de rester autant que les autres mais... Alors...
Je vais aller dormir quelque temps et oublié cette journée. Ou en tout cas une partie.
Je vais faire ça et oublier toutes les remarques.
Et me dire.
Que je suis pas méchante.
Je le suis pas hein Jude ?
J'ai peur de ce que je deviens.
J'ai peur d'être pire de ce que je suis.

Au secours Jude.
Je sombre.

Juliette.
 
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Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Jude,
Je suis partie voir Edward.
J'étais enroulée dans les couvertures quand il est arrivé.
- Edward ?
- Oui ma belle Juju ?
Mes sanglots cessèrent.
- Que se passe-t-il princesse ?
Puis ils reprennent.
La couette d'Edward était sur ma tête et je ne voulais pas la retirer.
- De quoi te caches tu ? De mon joli minois ?
Les pleurs ne cessèrent plus, elle dévale mes joues comme de simples étapes.
- Tu sais qu-
- Je suis jalouse et méchante.
- Qu'est ce qu-
- Je suis jalouse de ma meilleure amie et j'en ai mare d'être loin de lui parce que je crois que sinon je vais péter un cable je te promets j'ai envie d'exploser un mur.
Ma voix étouffée par la couette ne fait que rire Edward, encore et encore.
- Tu sais ma Juju on sait tous les deux que la jalousie est un sentiment normal. Un sentiment vraiment simple. Et si tu n'es pas d'accord avec ce sentiment va lui dire de se faire foutre. Il n'a pas à t'aveugler ma princesse. Tu étais contente quand tu as su que les deux s'aimait bien.
- Oui mais maintenant je m'imagine comme Automn dans If He Had Been With Me.
- Ils ne te feront pas ça ma belle. Jamais jamais tu le sais ça quand même.
Je ne répondis rien puis un petit oui fit sécher quelques larmes.
- Et demain tu le vois.
- Demain je le vois.
- Et demain quel temps fera-t-il ?
- Il fera beau.
- Un temps ensoleillé.
- Sans nuage.
- Sinon on les frappe tous jusqu'au bonheur.
- On les tabasse comme des tueurs à gages.
- Exactement petite princesse. Et n'ai pas peur. De toute façon je suis là. Je suis là et je te tiens.
Je n'ai pas à avoir peur.
- Mais si je m'effondre c'est toi qui meurs.
- Je vivrai avec une balle au fond de mes organes vitales. Mais je m'accrocherai. Parce que je t'ai entraîné là dedans et tu sais Juju je n'éprouve aucun mais vraiment aucun regret.
Je sais.
Cette histoire m'a fait grandir et m'a changé.
Du tout au tout.
- Je t'aime Edwy.
- Moi aussi mais tu devrais avouer ça à Lulu.
- Pourquoi ?
- Parce que je sais qu'à toi ça te libérera d'un poids, est ce que tu lui as déjà avoué ça au moins ? Te rappelles tu lui avoir dis de vive voix ?
Je fouille mes souvenirs.
Je n'arrivais jamais à vraiment lui dire alors que lui...
- Oh putain de crotte de biquette en chaleur. Je...
- N'aie pas peur de ce que tu ressens, ces sentiments te font écrire comme jamais tu n'as écrit. Tu écris sur tes sentiments, si j'étais lui je serai charmé.
Mes joues rougissent et je remercie le tissu entre nous pour me cacher.
- Je sais que tu rougis ma Juju mais il n'y a pas à être gêné.
Ah.
- Mais il se moquerait de moi...
- Dis lui tes sentiments déjà.
J'acquiesçai d'une toute petite voix.
Demain je m'habillerai en petite guépard car j'espère voir un soupçon de sourire sur ses lèvres.
Un tout petit sourire.
Seulement ça.

Je t'aime Jude.
Juliette.
 

Juju

Sage
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24 Juin 2024
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À lire en écoutant : Eva de Kid Yugi, Tedua et Junior K.

Cher Jude,
J'ai été accueillie ce matin par les bras de ma meilleure amie que nous appellerons Lalie.
On attendait pour allez en cours puis nous nous séparâmes pour nous faufiler en cours.
Un cinéaste m'attendait.
Il veut faire un portrait de certains d'entre nous et ma professeure de lettres m'a recommandé chaleureusement.
Alors je suis entrée dans la salle et cet homme a lu mon texte.
Il parlait de comment je me voyais en tant que princesse.
Son visage n'interprétait rien au départ, puis un sourire en coin tandis que ma prof, elle, cachait son sourire dans ses mains.
Je crois qu'elle aime bien ce que j'écris.
Chaque fois, elle m'encourage à écrire, et ça me fait plaisir.
Et je crois que le cinéaste a aimé car...Mardi je tourne mon portrait en tant qu'artiste.
Un gros plan sur mon visage, les yeux rêveurs, ma tête au sol et les cheveux éparpillés autour de moi comme une couronne.
Je ne t'en dis pas plus.
Je suis à la fois heureuse et stressée de part cet nouvel exercice.
Je devrais lire mon propre écrit intime qui sera mis en bande son, derrière mon visage en gros plan.
Et ça me stresse énormément.
Parce qu'il y a une énorme différence entre lire et dire.
Lire mes écrits c'est déjà beaucoup, mais les lire devant un public va me demander beaucoup de courage.
Enfin bref, j'ai hâte.

Lulu commençait plus tard alors je suis restée avec ma meilleure amie.
J'ai eu très très mal au ventre.
Je me suis tordue en deux mais ça allait.
Ensuite je suis repartie en cours, l'air inquiète.

Mon mal de ventre s'intensifiait toujours plus fort.
Lulu est arrivé et est passé en coup de vent...
Et les pleurs sont arrivés.
Parce que j'avais mal et que je pensais que... Enfin... Mais bon.
Finalement il est arrivé et m'a pris dans ses bras en me demandant ce qui n'allait pas.
Rapidement et est reparti.
Mon coeur saignait.
Mais je sais qu'il m'en voulait alors j'ai ravalé toute cette tristesse et ai laissé couler.
Et je sais que son ami ne va pas très bien alors je me suis dis : ne soit pas égoiste ma Juju.
On est monté et Lalie ma sauveuse m'a fait passer des médicaments pour soulager mon mal de ventre.
Je ne sais ce que je ferai sans elle.
On a mangé tranquillement avant de redescendre.
Max et Syl est resté avec moi pendant que je me plaignais de tout.
Je faisais ma gamine et ça les faisaient rire.
Max a même été trouvé Lulu pour lui dire de manger vite son assiette parce qu'il en avait mare de m'entendre me plaindre que je voulais voir mon amoureux et de mon mal de ventre horrible.
Alors je râlais jusqu'à ce que mon amoureux sorte du réfectoire.
Il est sorti et Max l'a traîné jusqu'à moi c'est là que Lulu m'a sorti : qu'est ce que tu fais encore là toi ? Faut que t'aille en cours et en plus vu tes messages d'hier là tsss...
Son visage exprimait la blague mais moi j'avais juste envie d'un câlin avant d'aller en cours alors je lui ai dis : j'irai pas tant que tu me bouderas.
Il m'a sorti la tête de "t'es sûre ?". J'ai croisé les bras au dessous de ma poitrine et je l'ai défié du regard.
Lulu m'a attrapé et m'a traîné avec Max en cours.
On avait l'air de fous en entrant dans la salle, moi en train de me débattre Lulu me chuchotant : Tu vois t'es en cours, allez bisous, enfin Max qui riait comme un ahuri.
La prof n'a rien dit elle a juste lentement soupiré.
Le cours a rapidement passé ainsi que le suivant, j'étais toujours tordue en deux malgré le cachet.

Ils n'ont pas fait effet très vite et ma tête n'arrêtait pas de se brouiller, provoquant en moi des pleurs incontrôlés.
Je ne voulais même pas rentrer chez moi et subir toutes les remarques. J'avais envie de rester là.
Alors je ne suis pas repartie, en vrai j'ai dormi pendant une heure en salle de repos. C'était plus simple.
Ensuite je suis partie voir mes amis à la pause, ils ont tous souris en me voyant arrivé.
Au fait c'était pas si mal de me retrouver là, avec eux. Ils m'avaient manqués, ces visages souriant.
Moi j'étais obsédé par le ne pas rentrer chez moi.
Je voulais pas. Je voulais rester dans cette bulle avec eux.
C'était mieux ici.
Alors Lulu est arrivé au moment où je recommençais à pleurer.
Je m'en veux d'être autant émotive mais c'est plus fort que moi.
Il m'a pris dans ces bras et m'a demandé ce que j'avais.
Je lui ai répété que ce n'était rien mais il me suppliait de me dire.
Alors je lui ai dis que je me sentais pas super bien et que je ne voulais pas rentrer chez moi.
Il m'a dit mais tu vas rentrer chez toi.
Je lui ai répondu de ma voix enfantine que je n'avais pas enviiiie.
Il m'a dit que c'était rien que je devais y retourner.
Je faisais ma tête de boudeuse alors il est parti parler avec ses amis mais il est vite revenu et m'a dit que si je le suivais il ne m'en voudrait plus.
Alors bien sûr que je l'ai suivi.
Mais avant il m'a pris dans ses bras et m'a embrassé.
Il m'a enlacé et je commençais un peu à oublier.
Et pendant que je riais avec lui comme si j'étais sa gosse, Max disait que j'avais une vraie âme d'enfant.
Adrien ricanait et pendant que Lulu m'enlaçait il sortit que Lulu m'en voulait parce que je ne lui avais pas dis je t'aime... Oh tiens tiens.
Lulu est devenu tout rouge et a confirmé en évitant mon regard. Et ça m'a fait sourire je me suis mentalement dis que ces prochains jours j'arriverai à lui dire et de vive voix cette fois !
Allez je me dois d'être courageuse.
Après ça je l'ai suivi.
On est partis avec ses amis dans une salle de classe, un grand groupe.
Il était assis à un mètre de moi pourtant j'entendais tout ce qu'il disait et ce qui me surpris c'est qu'il n'arrêtait pas de parler de moi.
Alors parfois je souriais lors de ces allusions.
Et quand ses amis lui disaient EH BEN LULU, il souriait et moi ça me faisait rire.
Pendant que je dessinais sur mon cahier je ne sentais que son regard sur mon visage et bizarrement ça me rassura.
Il faisait son numéro et je l'écoutais d'une oreille me concentrant sur mon cahier. Puis quand on joua avec nos amis, je sentais son regard sur moi. Moi et toutes mes interractions.
Et je sais que quand je riais son regard s'intensifiait.
Et c'est bizarre mais je me suis dis... Lui aussi ?

Lui aussi ?
Après ça je suis repartie chez moi toute seule.
Je suis rentrée chez moi et je me suis blottie sous ma couette.
La pluie ne devrait durer que quelques jours, ensuite reviendra le retour des beaux jours.

Juliette.
 
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Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Jude,
Je t'écris plus tard que prévu et j'en suis désolée.
Les mots me manquent et la douleur lancinante qui me tord le ventre ne m'a toujours pas laissé en paix.
Ce mal m'a gardé au lit plus de la moitié de la journée.
Je n'ai rien fait aujourd'hui, je me suis juste reposée.
De toute manière je n'arrivais qu'à faire ça.

Je vous en supplie arrêter de me faire mal au ventre s'il vous plaît.
J'ai du mal à contenir mes émotions et mon cerveau imagine les pires cauchemars.
J'ai envie de me rendormir jusqu'à ce que le mal soit parti.
Mais on est courageux, hein Jude ?
On est courageux.
Nous devons l'être.

Je n'arrête pas de penser à lui et ça devient le fil rouge de mes rêves.
Même mister Sandman me fait penser à lui.
Et ça ne m'épuise pas.
Ça me garde loin de cette douleur qui brouille mes entrailles.
Ça provoque un tremblement de terre qui ne fait trembler que mon coeur.
Séisme de niveau 2.
Peut être plus si je le vois lundi.
Allez on est courageux mon Jude.
On est patients aussi.
Nous devons l'être.

Je t'aime,
Je l'aime comme je n'ai aimé personne auparavant,
Juliette.
 
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Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Lulu,
J'ai envie de te parler mais je laisse le temps faire les choses.
On en a parlé elle et moi, on pense toutes les deux qu'on ne le dit pas assez.
Alors lundi, si tout va bien, si tu m'aimes toujours, et si ton beau sourire est au rendez vous, j'oserai te le dire.
D'une seule trotte.
Je te le dirai en fixant ton beau visage.
Et j'espère y voir un semblant de sourire.
Parce qu'il est tant que j'assume ce que je ressens et que je te le dis. À voix haute.
Je te le crierai même.
Mais j'ai envie de te le dire.
Et tu seras le premier Lulu.
Le tout premier à qui je dirai de vive voix à quel point je t'aime. Toi. Toi seul.
Et j'espère que tu seras content.
Car ce n'est pas évident pour moi.
J'espère que tu comprendras aussi et que tu me le diras également.

Ta chère petite guépard.
 
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Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Jude,
Je t'écris rapidement du lit où je suis endormie depuis 16h de l'après midi. J'essaie tant bien que mal de dormir malgré les quelques secousses de douleurs qui me traverse encore.
J'ai dis bonne nuit à Lulu avant d'aller dormir, je crois que je l'ai fait rire, il m'a souhaité une bonne nuit en me disant à demain.
Je sais qu'il s'est plaint que je lui disais jamais bonne nuit alors bon.
Je sens que demain il va bien me taquiner.
Et ça me va.
Je n'oublie pas ma mission.
En tout cas il m'a manqué.
Il me manque.
Mais bon demain je le vois en mode zombie groggy mais quand même !
Je pense que les efforts passeront au sèche linge.
Je n'ai envie de rien.
Juste de les serrer dans mes bras et de repartir.
J'ai prévu un énorme pantalon noir pour ne pas appuyer sur mon ventre encore sensible à ce qui l'entoure et franchement je m'en fiche de ce que les gens vont penser devant mon jean noir qui fait trois fois ma taille. Le mieux c'est que je me sens bien dans ce que je porte.
Mon haut moulant noir fera le travail du glamour.
Oui parce que j'ai envie de noir.
Il ne va pas du tout avec ce que j'ai envie.
J'ai envie de douceur.
Pour une fois de la douceur et de la tendresse... Ah et beaucoup énormément d'amour.
C'est tout.
Alors j'espère que demain les gens ne seront pas trop dur et que Lulu et mes amis seront de bonne humeur.
Peut être que ça me rendra mon sourire.
Parce que là... Je viens d'apprendre que ma semaine sera peuplé de remarques désobligeante.
Bref ne gachons pas ma journée de dodo.
Je vais me rendormir et oublier qu'il est là toute la semaine.
Je vais me rendormir et rêvé que mon amoureux me prenne dans ses bras.
Et c'est tout.

Je t'aime beaucoup beaucoup,
Juliette.
 
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Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Jude,
Ce matin le ciel était tout gris. Je me suis habillée et je suis partie.
Le dehors m'a fait une bouffée d'air frais.
Quand je suis arrivée en cours Clem m'a accueillie en me sautant limite dessus.
Ça m'a fait rire.
Elle m'a entrainée avec elle en me tenant le poignet.
Elle n'arrêtait pas de me répéter : ton namoureux il t'attend, allez viennnns, il est aigri en plus.
Je soupirais.
Lulu aigri ça promettait.
Elle m'a trainé vers lui. Il était sur un banc entrain de rattraper ses cours.
Je l'ai salué, lui et notre amie May.
May m'a dit bonjour avec beaucoup d'enthousiasme tandis que Lulu restait concentrer sur ses cours sans un mot de plus.
La journée commençait bien...
On attendait que tout le monde arrive sur le premier banc, prés de l'entrée.
Quand tout ce beau monde est arrivé on est tous partis en cours, mais avant Lulu s'est précipité pour me dire bonjour.
Et ça m'a mise le sourire aux lèvres.
On est restés un peu avec le groupe et son énergie dés le matin m'a épuisé.
Lui et ses taquineries coquines dés huit heures m'ont épuisé d'ailleurs.
Il a vu que j'étais quelques peu sur les nerfs et ça l'a fait sourire.
Alors je suis parti pour mon cours avec le sourire parce que son sourire agit comme un petit soleil pour moi.
Julian était juste devant ma salle, avec son éternel air enjoliveur il me demanda comment s'était passé mon weekend si tout allait bien et si j'étais prête à attaquer une nouvelle semaine.
Je lui ai retourné toutes les questions auquel il a sourit et a commencé à me raconter sa petite vie devant tous ses amis.
Ça n'avait pas l'air de les déranger que je parle avec eux.
Je commence à croire qu'ils m'aiment bien.

Je suis restée un peu avec Lulu et ma meilleure amie pendant ma courte pause.
Il m'a pris un peu dans ses bras avant de me léguer à ma meilleure amie pour aller avec ses amis.
Ma tête me faisait un peu mal mais ça aller.
Les nuages étaient toujours présents dans le ciel.
Inquiétant.

Les deux heures suivantes sont passés à une vitesse fulgurante.
À la pause de midi, il est venu me prendre dans ses bras en me disant qu'il ne mangeait pas avec nous.
Il m'a laissé Rolan à la place.
C'est un gars un peu trop lourd à mon goût. Il fait souvent des remarques déplacés à mon sujet.
Il dit qu'on ne me distingue presque pas dans le noir vois tu ?
Mais derrière il dit qu'il veut me lécher ce qui est de mon point de vue est horrible.
Je n'ai pas osé réenparler à qui que se soit.
Je le laisse dire.
C'est marrant une fois. Voir deux mais à un moment c'est beaucoup moins drôle.
Alors je me suis contenue mais quand les autres ont vu que je riais ils ont crus que ça ne me blessait pas alors eux aussi on commençait à me charrier.
Je suis partie voir Tim avec mes pleurs.
Lulu est sorti de cours à ce moment là.
Il m'a ramené vers le groupe et m'a commencé à rire avec ses blagues toutes pourrîtes mais qui, apparemment marche sur moi puisque j'ai ris comme une vraie gamine.

Mais mes tourments reprenaient et leurs rires me striaient les oreilles.
Alors j'ai tout débalé.
Comme ça.
Et je suis partie en cours juste après.
Avec une boule au ventre énorme.
Parce que je m'en voulais je ne veux pas créer d'histoire.

Alors quand je suis redescendue.
J'en ai reparlé en disant qu'en fait c'était rien tout ça.
Mais ils m'ont forcé à dire des noms et Lulu est arrivé tout sourire.
Alors que nous ont parlé sérieusement.
Mais il a rien vu.
Jusqu'à ce qu'il parte et que je fonds en larmes.
Il m'a pris dans ses bras en me demandant ce que j'avais. D'abord en souriant.
Front contre front.
Puis il a demandé à ma meilleure amie et là j'ai craqué.
Je lui ai dis de venir avec moi pourtant c'est lui qui m'a emmené dans le coin.
Il m'a redemandé ce que j'avais.
Et je n'ai pas eu à beaucoup parlé, il avait déjà deviné.
Il m'a dit des choses et inversement.
Et ça allait.
On a juste parlé.
Rien que tout les deux.
Et à la fin il m'a dit : "tu sais je t'aime quand même hein"
Je lui ai souris, les larmes sèches sur mon visage et je lui ai doucement répondu, comme une évidence : "moi aussi je t'aime".
On s'est sourit et il m'a pris dans ses bras avant que j'aperçois ma meilleure amie qui serrait Léa dans ses bras.
Elle pleurait elle aussi.
Et je me suis demandée si les nuages était toujours là.
Cependant quand nous sommes sortis, et que Lulu est reparti me voir le soleil dominait dans le ciel.
Il faisait beau quand il faisait tourner mes bagues les unes après les autres.
Évidemment il en manquait une.
Il le remarqua et en relevant les yeux il vit les deux bagues scintillantes autour de mon cou.
Et ses yeux putain Jude.
J'aurai voulu que le temps s'arrête.
Juste le temps de savourer ce regard.
Un énorme sourire ornait le bas de son visage et des étoiles scintillaient de leur douce lumière à l'intérieur de ses iris.
Il me dit "Moh mais elle est là ma bague, j'avais pas vu".
Son regard brillait toujours quand nous continuames à parler jusqu'à ce qu'il parte à son cours et que ma meilleure amie débarqua.
En cours je n'avais de pensée que pour ce regard.

J'attendis pour dire au revoir à ma meilleure amie.
Pourtant Lulu débarqua.
Il m'a attrapé dans ses bras et m'a embarqué avec lui. Je n'avais aucun pouvoir sur ma direction. Je lui ai dis : Je te jure que si je tombe tu vas le regretter.
Il m'a répondu si je tombais un jour j'avais le droit de le quitter.
Et ma réponse tombait de naturel.
"Toute façon j'arriverais jamais à te quitter".
Coller à sa joue je n'ai pas vu son visage, juste son léger rire comme pour dire "pas croyable".
Dans le hall d'entrée, je cherchais ma carte de sortie, il me prit mes affaires pour que je cherche mieux.
Il m'interpella et me dit : elle où ta voiture, vas s'y je veux tes darons.
J'ai ris puis lui ai avoué que mon père n'était toujours pas au courant et que si il l'apprenait il me tuerait.
Il a rit jaune avant de me répondre : entre nous c'est moi qu'il tuerait.
J'ai ris en le laissant croire ça.
Non non.
C'est moi qu'il tuerait je le rassure.
Je n'ai plus parlé à mon père même après qu'on se soit séparé.
Si ça c'est pas une preuve d'amour. Je ne peux faire mieux.

En rentrant chez moi, j'ai subi toutes les remarques sans broncher.
Je n'arrêtais pas de penser à ce regard.
Je dois te laisser,
Juliette.
 
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Juju

Sage
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24 Juin 2024
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Cher Jude,
Aujourd'hui je suis arrivée en retard en cours après tout mes amis.
Lulu était là. J'étais tellement fatiguée que la seule chose que j'ai fait c'est me réfugier dans ses bras. J'en avais besoin. De le sentir contre moi.
Il sentait le parfum pour homme. J'étais dans la zone parfumé avant qu'il me prenne la tête pour la coller à son torse.
Ça a fait rire tout nos amis. Moi ça m'a fait doucement sourire.
Monsieur a ses préférences.
Quand on s'est lâchés, je suis partie mettre des affaires dans mon casier.
Lulu s'est pris une soufflante par un ami à qui j'ai parlé de tout... Ça.
Lui et d'autres connaissances. Dont Roland.
Lulu n'était vraiment pas la source du problème et il le savait alors il ne m'en voulait pas.

Après mon premier cours je squattais la salle d'études. Lulu est passé devant et comme deux gamins on se faisait des signes et à se sourire.
Même derrière une vitre on arrive à rire.
J'avais enlevé mon cardigan et mettais mise en chemise et body blanc, j'avais trop chaud ce qui avait le don de faire rire Éléna.
Lulu m'attendait à la sortie, appuyer contre la chambrée avec May.
Ils parlaient de ce qui s'est passé en arrivant et mon sourire a vite disparu.
Mais il m'a emmené jusqu'à la sortie et je me détendis. Il ne m'en voulait vraiment pas.
Quand on est sortis dehors Lulu m'a ordonné de me rhabiller. Il soutenait que j'allais attraper froid.
Papa Lulu le retour.
Ça m'a fait rire et pendant le temps où je reboutonnais ma chemise il est resté à porter mes affaires d'un œil attentif.
Même un peu trop attentif.
Syl et ma meilleure amie Lalie parlait de papier à la direction.
Lulu les entendit et voulait les accompagner. Moi j'ai préféré rester pourtant Lulu m'emporta avec lui en me tenant par la taille.
Je me tenais en retrait, d'habitude quatre élèves en direction ça allait déplaire, mais je crois que mon amoureux s'en fichait clairement. Il voulait que je sois avec lui.
Alors je les suivis.
Comme ça, je les aurais qu'importe la destination.
Arrivé en direction nous tombâmes sur une gentille gestionnaire qui nous laissâmes entrer même si on était un gros groupe pour le si petit bureau.
C'était une dame assez âgé mais franchement adorable, dés que nous n'avons pas assez d'argent pour manger ou que nous n'avions pas notre carte elle trouve toujours un moyen pour qu'on se nourrisse. Y'a des gens comme ça que j'aime vraiment.
Elle a rit en nous disant que la prochaine fois elle ferait une annonce au mégaphone pour que nous montions à trente.
Lulu s'en fichait que nous étions dans le bureau des directions, il m'approcha vers lui, une main sur ma taille comme pour me rassurer, lorsque la cheffe d'établissement sortit de son bureau.
Si tu nous avais vu Jude, tu aurai sûrement ris.
Deux hiboux dans les phrases d'une voiture.
Elle nous a simplement fait un signe de tête en souriant légèrement.
On soupirâmes tous les deux avant de repartir de cet endroit lugubre, main dans la main. Accroché l'un à l'autre.
Il me tira jusqu'en bas. On riait beaucoup beaucoup.
En arrivant en bas, il prit ma main pour la mettre sur la sienne et j'ai éclaté de rire.
Sa main était un peu plus petite que la mienne, comme des mains de bébés elles étaient toutes douces.
C'est ce que je lui ai dis.
Et il ne s'est pas vexé, il a rit avec moi. Quand il sourit ses mains de bébé dans les miennes il resplendit.
Il me tenait par la main jusqu'à sa salle de cours où il parla un peu avec ses amis, je voulais lui laisser de l'intimité alors je commençai à partir mais il me reprit la main et m'approcha de lui.
Et dans mes yeux tu aurais vu des milliers d'étoiles. Une constellation entière.
Il assumait d'être avec moi devant tout le monde et s'efforçait de me le montrer.
Il m'embrassa tout doucement avant de m'être arracher.
Sa silhouette disparaissait et j'avais soudainement froid.

Les deux heures suivantes passèrent à une vitesse fulgurante.
Entre les deux cours, je parlais avec une amie de pourquoi j'évitais Roland.
Mais des oreilles entendaient.
Trois paires d'oreilles.
Trois garçons.
Et quand je finissais d'expliquer à Alya ce qui s'était passé les garçons se sont retournés en s'indignant.
Limite en voulant le frapper.
Je les ai arrêtés et leur ai dis que je ne voulais pas faire d'histoires, que ça restait entre nous.
Ils ont hoché la tête, doucement.
Puis on est rentré dans la salle.

Après cette heure on était déjà à la pause de midi.
Une main se posa dans le creux de mes reins.
Lulu me souriait pendant qu'on allait manger.
Et d'un coup je n'avais plus peur de rien.
J'aurai tout traverser dans ses bras Jude.
Vraiment tout.
Je ne voulais pas manger mais Lulu et Lalie m'ont forcé à le faire.
Alors j'ai mangé.
Doucement sans me faire mal mais j'ai mangé.
Quand on est descendu, un gars avec qui on parle quelques fois m'a balancé une remarque. Et cette fois j'ai à moitié rit.
Ensuite je me suis dis, rappelle toi ce que tu t'étais dis.
Puis Lulu a débarqué et m'a pris dans ses bras.
Je me suis dis, tu vois, tu peux écouter les autres mais y'en a qui t'aime comme tu es.
Alors je souris.
Lulu m'accompagna à mon "cours" de midi.
Qui n'est pas un cours à proprement parler mais un espèce de soutien à cause des cours manqués.
Avec l'un de mes profs favoris.
Monsieur B est ce prof.
On est resté une heure avec lui, moi, Éléna et Alya a parlé de pleins de choses différentes sans s'attarder sur notre sujet propre.
Et franchement c'était sympa.
On est sorti avec le sourire aux lèvres.

Lulu m'a cherché des yeux et quand il m'a trouvé il est resté avec moi et les autres. Je me sentais... Un peu fatiguée.
Et un peu triste aussi.
Mais je suis repartie en cours avec Alya et Éléna encore une fois et on a bien rit toutes les trois.
On a pas arrêté de rire de notre heure.
Alya nous a laissé pour notre cours que nous n'avons pas en commun.
Éléna et moi continuons à rire durant la deuxième heure.
J'avais l'impression de sentir le parfum de Lulu dans mes narines et ça me rassura pendant cette heure interminable où j'ai du parler avec d'autres gens que je ne côtoyais presque pas.
Cet exercice m'effraie toujours un peu.
Mais finalement c'est plutôt bon enfant.

À la courte pause j'ai accompagné ma meilleure amie jusqu'à la sortie.
Elle a de la chance, elle finit toujours plus tôt.
Je suis revenue avec mes amis. Lulu se chamaillait avec son ami alors je chahutais gentiment avec Éléna qui accrochait mon cardigan à cause de sa merveilleuse odeur de lessive.
May et moi avons bien rigolé avant de nous précipiter vers les salles de cours.
Je m'isolais un peu avec Éléna pour parler de l'heure suivante où j'allais m'atteler à une épreuve de taille.
Cependant Lulu me prit dans ses bras tendrement avant que je parte en cours. Toujours au moins un câlin.
Toujours.
Je partis voir le cinéaste en vérité.
Nous étions trois à s'atteler à cet exercice.
Moi, Tim et Nono.
Et ça me gêna beaucoup moins parce que se sont mes amis qui m'accompagnaient et pas de vague connaissance.
J'étais la toute première à passer.
Le cinéaste me fit m'allonger sur une couverture doré et disposa mes cheveux autour de moi comme une couronne de cheveux.
Il me donna plusieurs directives que je suivis à la lettre puis il commença à filmer.
Je fixai le plafond en m'imaginant le visage de mes amis, de mon amoureux, et des paysages magnifiques qu'il m'a été donné de voir en espérant que mon visage exprimait la rêverie.
Ensuite pendant que Nono passait moi et Tim nous sommes interchangés nos textes que nous avions au préalable écrit.
Il lisa le mien avec beaucoup d'intensité.
Il fronça les sourcils aussi.
Mais quand il me le rendit je compris qu'il avait changé de regard sur moi et mon coeur avait l'air d'avoir chuté d'un étage pourtant c'est cette phrase qui sortit :
"Wow putain mais t'écris vraiment bien, il est incroyable ton texte"
Mes yeux se remplissèrent de larmes et mes joues rougissaient mais le pire dans tout ça c'était la suite.
Le cinéaste me demanda d'approcher du micro, mes mains devinrent moites.
Si moites que ma feuille se froissa dans ma main.
Il me dit de me détendre et je commençai à lire.
Doucement, d'un ton neutre.
Parfois je béguéyais, alors il me faisait recommencer ma phrase en m'encourageant.
Je me forçai à bien respirer même si mon souffle se bloquait dans ma poitrine.
C'était ridicule pourtant lire en public un texte que j'ai écrit et qui parle de moi intiment ça m'a fait angoissé.
Quand j'eus enfin fini, les garçons me regardèrent avec de grands sourires et des pouces en l'air.
Bingo.
Je sortis de la salle après une heure intense.
Je me courus à l'autre bout du bahut pour atteindre mon casier.
Quand je l'ouvris je vis la tête de Lulu juste derrière et rit avec lui.
Il me prit dans ses bras avant de m'emmener avec lui vers la sortie, son bras sur mes épaules.
Et ma journée se termina comme ça.

Maintenant j'ai l'impression d'encore sentir son parfum.
Et j'ai affreusement besoin d'un câlin.
Je veux un câlin.
Je t'aime.
Juliette.
 
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Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
675
2,219
Cher Jude,
Ce matin je suis allée en cours. Éléna m'attendait seule puisque Lulu et le groupe n'étaient pas au rendez-vous.
Lalie est arrivée et la journée commençait.
Dans le ciel, pleins de nuages éparpillés pourtant le soleil régnait. Il dégageait une douce chaleur printanière.
On est partis en cours tranquillement.
La première heure est vite passée. Kev m'a parlé quelques fois en souriant. C'est quelqu'un que j'apprécie même si les mauvaises personnes l'entourent et que les gens disent du mal de lui, moi je l'aime bien. Il est souriant et chaleureux.
C'est une âme qui dégage beaucoup de chaleur et qui rend toujours l'attention qu'on lui porte.
Je suis parti à mon deuxième cours avec une tête fatiguée. En fait je dors mais pas assez je pense. Je bosse le soir puisque la journée j'ai d'autres trucs en tête. Je bosse sans réviser parfois, parce que j'y arrive pas. J'ai trop de choses en tête. Trop de choses qui filtrent dans mes pensées alors je m'isole beaucoup.
Ma mère me dit souvent que je suis une enfant bulle. Elle dit que quand je suis avec ma musique dans les oreilles rien ne peut perturber ce qui se passe là haut. Dans ma tête. Et que si on ose me déranger je grogne comme une lionne affamée.
Alors je préfère m'isoler et cacher ce que je ressens. Parce que c'est plus simple parfois.
Je suis sortie de mon cours et j'attendais Lulu et mon groupe devant leur salle disposé juste à côté de la mienne.
Lulu sortit le premier, il tourna sur lui même et me vit.
Il ne me dis bonjour que quand tout le monde était sortis.
Je lui souris et doucement contre son oreille je lui ai confié que c'était l'anniversaire de Syl.
Quand il comprit ce que je voulais dire il ria un peu gêné avant de souhaiter un joyeux anniversaire à notre amie.
On ria jusqu'en bas de ses souvenirs un peu limité dans sa tête de nos anniversaires.
Je me rendis compte que maintenant je savais à peu prés quand étaient leurs anniversaires et leurs autres habitudes.
Tout a bien changé en quelques temps.
Il a six mois je n'aurai pu dire à quel point je les connaissais, cependant maintenant je me sens plus que bien avec eux.
On a rejoint Lalie en bas puis on a raccompagné May vers la sortie.
On est restés prés de celle ci quand Lulu me prit dans ses bras, il me demanda comment j'allais et on s'est mis à discuter un peu avant qu'il s'amuse à me mettre par terre.
Plusieurs fois j'ai réussi à le contrer mais avec ma grande veste c'était compliqué.
Avec lui j'ai l'impression que mon enfance revient en courant.
Il a réussi deux fois à me mettre par terre. La deuxième fois je me suis mise à bouder mais il m'a vite réconforté.
Alors j'ai ris et pendant que monsieur faisait son grand bonhomme, je me suis remise à bouder. Je suis donc partie chercher quelques affaires prés de mon casier.
Quand je suis revenue il a voulu me prendre dans ses bras mais je lui ai montré que ça se passait pas comme ça alors il s'est vaguement excusé en boudant encore.
Alors je lui ai de nouveau pris la main et je les suivis partout partout même devant ses amis pour qu'il me reparle, je l'ai même secoué comme un prunier.
Ce n'est que quand je lui ai montré qu'à cause de lui j'allais être aigrie qu'il m'a pris dans ses bras.
Et j'ai souris.
Il a voulu prendre Adrien dans notre embrassade mais je lui ai rappelé que les trouples n'étaient pas négociables et que en aucun cas j'étais le steak dans le sandwich, ce qui a fait rire notre groupe d'amis.
On a continuer à rire jusqu'à ce que se soit l'heure pour moi d'y aller.
Alors je l'ai salué d'une rapide embrassade avant de me précipiter dans la salle.
Éléna m'attendait déjà.
Pendant deux heures j'ai eu envie de dormir.
Puis à la toute fin j'ai sentie que quelqu'un m'observait.
Alors j'ai parcouru toute la classe puis mes yeux en ont rencontré d'autres.
Julian me regardait. Je ne sais ce qu'il se passait dans sa tête mais ses yeux produisaient une drôle de lueur.
Je ne m'attardais pas dessus pour me reconcentrer sur le prof devant moi mais quand j'osai un autre regard il avait détourner le regard.
D'ailleurs il ne m'a pas parlé aujourd'hui.
Il a peut être eu vent de ce qui s'est passé.
Peut être.
Enfin bon, je pris mes affaires et me précipita vers la sortie quand une main se posa fébrilement sur mon épaule avant de se raviser.
Je me retournai et vit Roland me regardait avec de grands yeux coupables.
Je lui ai froidement demandé ce qu'il me voulait et là... Là il a tout déballé.
Il s'est excusé pour son comportement et m'a juré que ça ne se reproduira plus en me suppliant presque de lui reparler.
Je... Je ne savais pas comment réagir.
Je lui ai rapidement dit que je lui reparlais mais cordialement.
Je ne voulais rien d'autre.
Que du cordial.
C'est fini les amitiés toxiques à deux balles.
Fini.

Je suis sortie en courant presque et est trouvé Syl et Éléna en train de discuter.
Lulu et Adrien sont sortis quelques temps après.
J'ai dis au revoir et me suis dirigé vers la sortie.

Plus tard j'ai eu rendez vous au dentiste.
Ma phobie.
Je n'aime pas qu'un monsieur mette ses gros doigts dans ma bouche.
Pour moi c'est impensable alors laisser le dentiste faire ça ça m'effraie.
Et malgré ça il a bien enfoncé ses doigts et ses ustensiles au grand bruit dans ma bouche.
Et pire encore.
Il m'a dit que d'ici un an je devrais être opéré des dents de sagesse parce que je cite : "dans ta bouche il n'y a pas assez de place et se sera probablement l'opération".
Il va m'arracher des dents...
Encore plus de gens qui mettent leurs gros doigts dans ma bouche, j'en ai des frissons je te promets...

Je suis rentrée chez moi et la première chose que j'ai faite c'est me rincer la bouche. Enlever cette saveur de métal de ma bouche.
Puis j'ai bossé sur mes cours, pendant un bout de temps.
Je n'ai pas eu le temps de dormir et les prochains jours, je n'en aurai pas le temps non plus.
Alors j'essaierai de dormir tôt aujourd'hui cependant je ne te promets rien Jude.
Je suis blottie dans les bras d'Edward, il me raconte comment il est tombé amoureux des petites mains de bébé de mon amoureux hier.
Et ça me fait rire.
Ses petites mains de bébé... On ne s'ennuie jamais avec lui.
Je l'aime bokou bokou bokou de l'infini.

Je t'aime,
Je vais dormir,
Juliette
 

Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
675
2,219
Cher Jude,
J'ai beaucoup à dire.
C'était une énorme journée.
Une très grande journée chargée.
Je suis arrivée en cours de mauvaise humeur.
En fait, c'est après moi que j'en ai.
Tout le monde autour de moi se sent bien, rit, tout ça.
J'ai l'impression que tout le monde rit et jouit d'une vie bien remplie et heureuse.
Ils dansent dans leur ronde bien attachée.
Vraiment tout le monde.
Pendant ce temps là la petite Juju se sent rejetée.
Comme avant.
Comme avant elle a du mal à s'exprimer, elle bégaye et se fait insulter mais elle rit parce que quand tout est drôle rien ne blesse.
Comme avant elle a du mal à dire ce qu'elle ressent.
Comme avant elle déprime seule dans son coin parce qu'elle a peur de ce que les autres vont penser d'elle.
Comme avant elle voit ses notes chutées petit à petit car elle pense à pleins d'autres choses.
Elle voit ses amis parler au loin sans elle.
Et dans sa tête ça tourne et retourne.
Elle se demande ce qui cloche chez elle.
D'où viennent tous ses sentiments qui donnent une couleur bizarre à Edward.
Il est taché de bleus un peu partout sur le corps.
Et c'est une autre moi qui lui a fait.
Je pleure alors que je vais bien.
As tu déjà ressenti ça Jude ?
C'est étrange parce que au final je sais qu'ils m'aiment bien. Pourtant je me répète que je suis égoïste de ne penser qu'à moi.
C'est moi qui n'a aucun moyen de communiquer avec eux.
C'est moi qui les regarde au loin.
Et je n'ai aucun moyen de les rejoindre sur l'autre rive.
Moi aussi j'aimerais être une ado normale comme eux.
Cependant la rive en face est trop loin, j'ai fais trop de bêtises, alors pénaliser je les regarde rire de choses que je ne comprends pas.
Je m'assois et prends mes genoux entre mes bras.
C'est là où je me sens le mieux.
Là où je ne me regarde pas dans une glace pour voir toutes ces imperfections qui sont apparus ces derniers jours.
Ni les voir rire.
Parce que ça recommence.
Comme avant.
Je ne sais pas hausser le ton alors je me tais.
Je reste sur l'autre rive et je pleure toute seule de sentiments qui n'arrivent qu'à moi. Depuis des jours déjà.
J'ai l'impression d'être toute seule alors qu'en vrai je ris, je sourie et tout va bien.
Il suffit de sourire pour que tout le monde pense que ça va.
Alors je sourie.
Parce que comme m'a dit Joker : sourie car c'est plus facile que d'expliquer ce que tu as.
Alors je sourie parce que je suis vraiment la pire des gamines.
Edward me regarde en face de moi.
Je m'avance pour le prendre dans mes bras et m'excuse.
Mille fois.
Un millier de fois.
Une infinité de pardons.
Une éternité de je t'aime.
Et je lui dis toujours que je l'aime, que je m'en veux.
D'être aussi nulle.
Aussi nulle comme petite amie.
Aussi nulle comme amie.
Aussi nulle comme fille.
Juste nulle.
Edward me chuchote de plus rien penser, de me laisser me perdre dans ses bras et d'oublier tout ça.
Le t'es grosse qui m'empêche de manger.
Le t'es conne qui m'empêche d'avancer.
Le ta gueule de la part de mon père qui m'a blessé.
Je crois qu'il n'a jamais été aussi loin dans ses remarques à la con.
Je crois que c'est la première fois où je n'ai rien répliqué.
Parce que j'en ai mare.
J'aimerais juste que ça s'arrête. Je veux juste plus les entendre.
Plus du tout.
À la maison comme au dehors.
Je veux juste m'isoler avec les gens que j'aime énormément.
Et c'est tout.
Je veux juste beaucoup de douceur et de tendresse.
C'est tout.
S'il vous plait juste ça.
Des sourires, de vrais. Juste ça.
Alors je leur tiens la main.
Surtout la toute petite de Lulu.
Parce que même si aujourd'hui il a fait un peu de bêtises il est resté avec moi.
Et c'est le seul à voir qu'il y avait un truc qui allait pas.

Ce matin je lui en voulais.
À cause de son amie. Tu sais... L'amie.
C'était pas grave en soit mais moi ça m'a fait mal.
Je suis une imbécile c'était rien mais mon coeur s'est pris un gros coup dans l'abdomen. Dés huit heures.
Alors pendant deux heures je n'ai pas été bien.
Mais il est arrivé en me demandant si je lui faisais la tronche alors je lui ai dis ce qui n'allait pas.
Il m'a dit que c'était seulement une amie.
Une amie. C'est tout ce que je dois me dire.
Alors je me dis tu sais Lulu c'est un électron libre. Et il s'est accroché à toi Juju. Maintenant c'est à toi de le retenir.
Je respire.
Inspiration.
Il m'aime.
Expiration.
Pas plus tard qu'il y a quelques jours il me l'a dit de vive voix.
Et ces mots restent dans ma tête alors je les garde.
Tout prés de moi.
Edward s'en charge pour moi.

On est partis manger quelques heures après.
Et là c'est un blocage.
Regarder ces pâtes un peu trop blanche à mon goût, j'avais envie de vomir.
Et mes amis voulaient que je mange alors je me suis forcée.
Mais à chaque bouchée mon ventre se resserrer.
Lulu a vu que je voulais pas manger mon plat principal alors il m'a dit : "Juju, si tu veux pas manger ça mange au moins le gâteau et donne moi ça ok ?"
Alors je lui ai donné l'assiette et ai vu le gâteau qui me faisait face.
Le monde autour de moi n'existait plus.
Ce gâteau, c'est une tropézienne.
Ça a toujours été mon favori.
Et tous mes anniversaires revenaient dans mes mémoires tandis que la crème fondaient sur ma langue.
Quand nous quittions le réfectoire j'avais toujours mon frère en moi. Son absence surtout.
Et je me sentis nostalgique.
D'une époque.
D'une épopée que je garde pour moi.

Lalie que nous soûlions moi et Lulu avec Adrien depuis les premières lueurs du jour, partie à son cours pendant que moi je restais avec Lulu.
Il m'a pris dans ses bras.
Je l'ai même rendu jaloux en faisant un bisou sur la tête à mon amie.
Je l'ai supplié de me reparler et il m'a accueilli dans ses bras en faisant le gamin.
Apparemment je dois travailler mes appuis.
Ça me fait mourir de rire quand j'y pense.
Lulu fait souvent ça, se jeter en arrière voir si je le retiens, et bien sûr que j'ai peur qu'il tombe alors je le retiens mais à chaque fois on manque de tomber tout les deux.
Alors il m'a montré que si moi je le faisais il arrivait à me rattraper.
Alors je travaille mes appuis avec lui. Pourquoi ?
Pour mieux nous rattraper.
J'ai beaucoup rit avec lui.
Quand je lui ai annoncé qu'après moi aussi j'aurai cours il m'a dit "ah ouais en plus tu m'abandonnes".
J'ai ris franchement.
Sa tête était iconique.
Il voulait m'accompagner, mais j'ai pris les devants je l'ai relevé et je lui ai dis de se tenir tranquille le temps que je revienne puis je lui ai fais un câlin et je suis partie.

Après deux heures horriblement ennuyante on s'est retrouvés.
Il m'a pris dans ses bras et ne m'a pas quitté.
En fait si, il est parti voir un pote et je ne sais ce qu'ils se sont dit mais Lulu s'est re-rapprochés de moi en disant qu'il venait me voir, son pote a répliqué "rawe t'es un vrai canard en fait" et Lulu a dit "et alors ?" en me reprenant dans ses bras pendant que moi je le vis comme une lune. Une lune dans les milliers d'étoiles.
Il a pris ma joue et l'a doucement pincé en disant à tous nos amis : "j'aime ta petite bouille là".
Ça m'a fait sourire. Même si j'essayais tant bien que mal de cacher.
Ma meilleure amie a rit puis je me suis dis merde dis quelque chose.
Alors j'ai sorti et moi j'aime tes petites mains de bébé toutes mignonnes.
Lulu a haussé si fort les sourcils que j'ai cru qu'il allait s'envoler.
J'ai cru qu'il allait se vexer cependant il m'a juste fait rire en produisant des bruits de bébé.
Quand il était l'heure de se quitter pour notre dernière heure il a ouvert grand ses bras pour me faire un câlin mais ne les a pas fermé alors j'ai commencé à partir mais il m'a rattrapé et m'a serré très très très fort.
Alors je suis partie en cours avec un soupçon de sourire.

May m'a attrapé la main pour que je me dirige vers la sortie avec eux.
Lulu l'a vu et est devenu vite jaloux avant de me rapprocher de lui puis de poser son bras sur mes épaules en se dirigeant vers la sortie.
Pendant qu'il me serrait fort dans ses bras il se disputait légèrement avec Adrien.
Je les écoutais mais les ai laissé s'embrouiller.
Lulu m'a dit à demain et je suis montée dans ma voiture.
Ma mère m'a dit que demain serait une sombre journée alors je l'ai cru et c'est là que j'ai commencé à écrire.

Je dois y aller.
Je vais dormir et ça ira mieux.
Demain il fera beau.
J'en suis sûre.
Je t'aime,
Juliette.
 

Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
675
2,219
Cher Jude,
J'ai maigris.
J'ai perdu quatre putains de kilos en un ou deux mois.
Ma mère me faisait souvent la remarque que je perdais du poids etc...
Jusqu'à ce que ce matin j'ai le courage de monter sur cette foutue balance.
Et c'est là que je me suis rendue compte.
J'ai perdu quatre kilos.
Tu ne trouves peut être pas ça énorme mais moi je trouve ça gigantesque.
Quatre kilos.
C'est... En fait je trouve que je dois continuer sur ma lancée.
Alors j'ai eu les larmes aux yeux.
Quatre kilos.
Je ne l'ai confié à personne.
Rien qu'à toi.
Je le garde précieusement pour la petite moi qui a toujours été trop enrobée.
Ma mère m'a dit qu'elle me trouvait vraiment belle en ce moment et quand je suis partie à la douche je me suis mise à pleurer.
Elle m'a raconté qu'en deux petits mois j'avais changé.
Deux mois ça ne te rappelle pas un truc ?
Elle m'a dit que j'étais plus "femme", que j'étais plus organisée et souriante ces derniers temps.
J'en ai pleuré parce que en ce moment c'est compliqué et que ce qu'elle m'a dit ça m'a vraiment touché.
Je suis arrivée en cours avec May, Éléna, Syl et Lalie. J'étais encore un peu perdue parce que m'avait dit ma mère mais je ne laissais rien paraître.
Chacune est partis dans son cours. Ennuyant bien évidemment.
Mais tout s'est passé relativement vite.
J'ai descendu tout les escaliers avec Éléna. Arrivés en bas on est partis rejoindre le groupe posés sur un banc, je pris mon pull dans mon sac et le serrait tout contre moi.
Ce pull a le don de sentir toujours très très bon alors je le garde avec moi tout au long de la journée.
Alors quand Lulu est venu me dire bonjour je me suis blottie contre son torse et j'ai serré très fort mon pull.
Comme une gamine avec son doudou.
Mais je m'en fiche très clairement.
C'est vendredi.
Lulu a mis ses cuisses puis ses pieds pour me coller à lui et s'est mis à se déplacer avec moi, coller comme deux pains dans un sandwich.
Il me parlait.
Me demandait si ça allait.
Quand il eut fini, il me défia.
Et bien sûr j'ai relevé le défi.
J'ai poussé de toutes mes forces pour arriver à le faire reculer.
Ça l'a fait rire que je réussisse. Je suis presque sûre qu'il m'a laissé faire.
Il m'a ensuite laissé quelques temps pour aller avec ses amis.
Parfois il revenait, posait sa main sur ma taille ou le creux de mon dos, pendant que je serrais toujours mon doudou dans les bras, et je souriais.

Je suis repartie en cours. Le coeur léger.
Deux heures sont passés a une vitesse écrasante.
Notre prof nous a demandés si le bonheur se situait dans les achats.
Pleins de personnes ont développé différentes hypothèses.
J'ai levé la main et ai dit : Le bonheur se situe à l'intérieur de nous. C'est un état d'être, une épopée à l'intérieur de soi que l'on doit faire seul. Ensuite quand l'objet de nos convoitises, notre objectif est atteint, on essaie de garder ce bonheur avant de le perdre et de recommencer l'aventure. Ce n'est en aucun cas une histoire d'achat. On ressent de la satisfaction en achetant quelque chose que nous voulions depuis très longtemps mais en aucun cas cela est du bonheur. Le bonheur c'est plus complexe que ça.
La prof a validé ce que je pensais avant d'ajouter quelques trucs et de continuer son cours.
Le bonheur voilà un objectif que tout le monde essaie d'atteindre.
En m'attardant sur le sujet, c'était déjà l'heure de manger.
En s'orientant vers le réfectoire je me suis mise à jouer avec Lulu.
Je lui ai dis de venir et avant qu'il ne fasse quoi que se soit j'accrochai la pince qui tenait mes cheveux dans les siens.
Et il est partis comme ça prendre un plateau.
Ça m'a fait mourir de rire de le voir avec sa petite pince en haut du crâne devant tout le monde.
Lulu n'a pas peur du jugement.
J'admire ça chez lui.
On s'est attablé de sorte que Lulu soit en face de moi à côté de Syl et Lalie a ma droite.
Je mangeais difficilement mon entrée sans rien demander.
Je me suis attaquée au plat de résistance et pendant que la discussion s'animait je jouais avec les frites dans mon assiette.
Je n'avais vraiment pas faim.
Mais Lulu me regardait tout le temps du repas en posant son pied doucement sur ma jambe et murmurant de manger.
Alors doucement je me suis mise à manger, jusqu'à manger la moitié de mon assiette.
Il me poussa ensuite à manger ma salade de fruits avec ma meilleure amie.
Alors je mangea les quelques morceaux dans le petit récipient.
Quand j'eus fini on quitta le réfectoire.

Lulu faisait le gamin à courir partout avec l'éternel pince dans ses minuscules cheveux.
Il me prit dans ses bras pendant que je parlais avec Tim et sa copine.
On riait car elle voulait me faire un bisou, ce qu'elle fit et a rendu nos deux amoureux jaloux ce qui nous a bien fait rire.
Après ça Lulu a collé sa tête au dessus de la mienne.
On a été voir ses amis tout collé.
Puis on a été voir les miens avant qu'il ne me porte moi et mon sac devant ma salle de cours avant de s'évaporer.
Je suis partis en cours avec le souvenir de ses gamineries et pour une fois j'étais heureuse.
Max m'a manqué pendant ce cours.
La prof et Monsieur B nous ont distribué des bonbons qu'ils mangeaient tous deux. À la fin il ne restait que ceux au réglisse.
Alors j'ai dis que moi j'aimais bien. Madame S me les a donc tous donné, les deux paquets.
J'en ai fait goûté à Éléna qui a bien aimé, c'est là qu'Adrien a déclaré : "Ben force à Lulu hein".
Je me suis retournée avant de demander : Tu crois que Lulu aime le réglisse ?
Sa tête voulait tout dire, je l'ai reproduite pendant que la petite classe riait aux éclats.
Il m'a répondu : Il hait ça...
Je me suis mise à paniquer avant de me rappeler que je gardais des bonbons au cas où.
Alors j'ai pris deux ou trois bonbons pour effacer le goût du réglisse dans ma bouche ce qui a fait rire les profs quand je leur ai demandé si il voulait un bonbon.
Madame S m'a dit que je devais vraiment bien l'aimer ce garçon, j'ai juste rit nerveusement.
Cinq petites minutes avant la fin de ce cours cool, on entendait du bruit avant que je reconnaisse la voix de Lalie et Lulu à travers la porte.
Alya l'a ouverte en leur disant de se taire.
Ils n'ont bien sûr pas écouté, alors elle a ré-ouverte la porte en leur disant de se la fermer.
Lulu a crié alors j'ai ouvert la porte et ai dit : LULU ON A DIT DE FAIRE MOINS DE BRUITS PAS DE CRIER, avant de claquer la porte.
Lulu a re-crié seulement cette fois j'ai soupiré en m'excusant auprès des profs.
Ils ont souris en disant qu'ils étaient habitués maintenant.
J'ai soupiré.
Quand je suis sortie, Lalie était à l'encadrement de la porte.
Lulu allongé sur le côté et Roland assis dessus.
Imagines simplement les gens qui passaient dans le couloir qui voient ça.
Iconique.
J'ai soupiré tandis que Lulu se relevait pour me prendre dans ses bras.
Je me suis dirigée à l'endroit où j'avais posé mes affaires pour les mettre dans mon casier.
Lulu me trouva là, ma pince toujours dans ses cheveux.
L'air à moitié coupable.
Mon air se méfiait et Lalie me confirma qu'il a encore dit quelque chose qu'il ne fallait pas.
Elle ne me l'a pas dis toute suite alors j'ai couru après Lulu pour qu'il me le dise, pendant que Adrien balançait que j'ai mangé du réglisse.
Lulu paraissait désemparer de la nouvelle tandis que moi je voulais qu'il me dit pour ce qu'il a fait.
Alors je l'ai poursuivi jusqu'à qu'il soit bloquer entre mes bras.
Je lui ai même fait un bisou sur la joue avant de finalement aller voir Lalie pour qu'elle me le dise.
Et quand elle me l'a dit je me suis énervée.
Parce que... Je suis jalouse. Voilà je le dis.
Je suis juste possessive c'est tout et j'en ai mare de le cacher.
Alors je fais tout ce que je peux pour le cacher mais parfois c'est trop fort.
Alors je m'exprime.
Et ce n'est que quand je commençais à m'endormir dans la salle de repos que j'ai compris ça.
J'ai pris conscience que je sauverai qui je pourrais entre eux tous.
J'aurai dis la même chose que lui.
Ma meilleure amie, Lalie m'a reveillé.
Je lui avais promis d'être figurante dans le film où elle bosse comme actrice alors je me suis levée de la table où je m'étais effondrée et l'ai suivi avec Tim.
Tim et moi on a rit pendant une heure.
C'est une personne que j'apprécie énormément en tant qu'ami, il me défend toujours et est là pour moi.
Autant que je suis là pour lui.
Je me suis éclipsée à la pause alors que je n'avais pas le droit pourtant je crois que personne a remarqué mon absence.
Je suis partie trouver Lulu mais Syl m'a arrêté dans mon sillage.
Lulu a commencé à courir pour devancer ce qu'elle avait à dire pourtant elle m'a dit que Lulu a dit qu'il allait me quitter.
En rigolant mais moi ça m'a fait très très mal au coeur.
J'ai été trouvé Lulu, le coeur dans les chaussettes.
Je lui ai dis tout doucement c'est vrai ce que tu as dis à Syl ?
Il évitait mon regard en rigolant.
Je lui ai dis sérieux je dois repartir après, j'ai pas le droit d'être là de base.
Il a tourné brusquement la tête en me regardant avec de grands yeux quand il a découvert mon visage décomposé.
Il a rit, et m'a dit : EH mais je rigolais hein, en me prenant dans ses bras.
Le soulagement.
Il m'a demandé où étais mon cours et m'y a emmené une main sur ma taille.
On est rentrés dans ce couloir tous les deux mais on n'est pas rentrés toute suite dans la salle.
On s'est enlacés avant.
On a parlé.
Et on a beaucoup rit.
Je lui ai dis qu'il pouvait bien aller voir le groupe que je me débrouillais avec les acteurs de ma disparition soudaine mais il m'a soutenu qu'il restait avec moi.
Une pensée a surgit.
Je me suis dis que je n'avais vraiment aucune barrière avec lui et soudainement j'ai pris en compte le manque de peur.
Et ça m'a fait sourire.
Alors quand il m'a repris dans ses bras je m'y suis sentie bien puis me suis dit que de nous deux c'est moi qui l'aimer le plus.
Ça c'est même sûr.
Après un long moment j'ai murmuré que je devrais peut être y aller, alors que l'heure de fin sonnait il m'emmenait dans la salle.
En me prenant par la taille et pendant que je le vis reculer je lui adressais un dernier sourire, puis un salut de la main avant de me remettre à ma place incognito.

Je m'épatais du rôle d'actrice de ma meilleure amie qui joue hyper bien son rôle quand les prises venaient à se terminer alors moi et Tim reprenons nos places en salle de repos.
Il me parla pendant de longues minutes avec sa petite amie, tandis que je m'amusai à embêter des amis à Lulu présents dans la salle.
Quand l'heure sonna je courus à mon casier récupérait mes affaires. Lalie m'interpella pour son au revoir quand un Lulu au grand sourire me fonça dessus.
Ça m'a fait rire mais pas autant que ses câlins violents, il a mis son bras sur mes épaules qu'il retira quand nous arrivions à la sortie où il courut vers Adrien.
Et c'est comme ça que je finis ma journée de cours.
Je me suis excusée de mes sautes d'humeurs envers Lulu ces derniers temps.
Voilà j'en avais besoin.
Et je suis très fatiguée, je ne sais si demain j'aurai le temps de t'écrire.
Je vais voir ma famille.
Nous sortons tous ensembles faire les boutiques avec ma grande famille.
Je ne sais quand je rentrerais.

Je vais finir mon film avant d'entamer un énorme dodo.
Je t'aime,
Juliette.
 

Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
675
2,219
Cher Jude,
J'avais besoin des bras chaleureux de mon Edward mais quand je suis entrée dans sa chambre je ne l'ai pas trouvé.
Une porte bien caché au fond laissait entrevoir un peu de lumière alors je me suis doucement approchée de la pièce lumineuse.
Edward était allongé sur le ventre par terre dans un tas de couvertures.
Un film était projetée sur le mur blanc qui lui faisait face.
C'était Lulu le personnage principal, moi la caméra.
Je me décidai d'avancer et m'asseoir à ses côtés alors qu'Edward ne m'adressa pas le moindre regard, absorbé dans le film.
C'était la scène du couloir.
J'étais dans les bras à Lulu qui me faisait danser et secoué comme un prunier.
Je ne sais pourquoi mais ce n'était pas le souvenir qui me brisa le coeur mais les larmes d'Edward.
Elles brillaient sur ses joues.
Une, deux puis quelques dizaines.
Et ses sanglots ne s'arrêtaient plus.
Alors je me suis rapprochée d'Edward et l'ai serré très très fort dans mes bras, comme le ferait Lulu.
La scène bascula et pleins d'autres suivirent.
Et les larmes d'Edward ne cessèrent plus.
Malade d'amour.
À l'écran improvisée on distinguait la scène du je t'aime.
Et je relevai la tête d'Edward vers son espoir.
Les larmes s'atténuèrent pendant que l'actrice qui me jouait expliquer à Lulu ce qu'il se passait.
Puis Lulu prononça les mots qui obsédaient Edward et Juju aussi.
Je carressai les cheveux de mon coeur.
Il se laissa bercer dans mes bras et je lui disais des mots réconfortants espérant le calmer ne serait ce qu'un peu.
Tandis ce que le film continuait je lui parlais, espérant, peut-être, l'apaiser.
Je lui dis : "Et maman m'a dit que ma famille avait vu que je mangeais plus et que je devais continuer sur ma lancée, que c'était bien que je perds tous les kilos en trop".
Edwy m'a murmuré que tous ça ce n'était que des artifices.
Je sais mais ça me tient à coeur de les rendre fiers.
Je n'ai pas osé le lui avouer.
Mes yeux se plongèrent dans ceux du Lulu fictif qui s'amusait à me porter dans tous le bahut le rire aux lèvres.
Edward avait cessé de pleurer mais il était encore tout triste posé comme ça, la tête sur mes cuisses.
J'avais mes doigts dans ses cheveux essayant de lui apporter un peu de tendresse pour le soulager.
- Je crois qu'il me manque Juju.
- Tu pleures pour ça ?
- Non. Je pleure pour tout les moments de manque qui vont suivre.
- Ne dis pas ça.
- J'ai peur qu'on ne passe pas les va-
- Arrête.
- Quoi ?
- D'habitude c'est toi l'optimiste.
- Pas là. Là j'ai l'impression que ça va se finir.
- Ne dis pas ça c'est pas vrai. Tu le sais très bien, Edwy.
- Mais...
- Y'a aucun mais Edward, dois je te rappeler les autres vacances qui étaient mal partis et pourtant...
- Je sais.
- En plus il fait beau, je verrais avec le groupe pour sortir si tu veux.
Ses yeux verts se fixèrent dans les miens.
- Tu ferai ça ?
- Bien sûr tout pour mon coeur en manque de mon amoureux.
- Et de ses mains de bébé.
Tandis ce que nous rions, la scène passa à l'écran.
On le vit prendre ma main et la mettre sur la sienne, moi qui l'enlève car je complexais sur mes gros doigts horribles.
Il me dit de la remettre et de ne pas avoir peur alors je le remets tout doucement et j'éclate malgré moi de rire, puis lui avoue qu'il a des toutes petites mains de bébé.
Et là c'est mes yeux qui se fermèrent.
Ma chanson favorite éclata dans mes oreilles.
Et je veux réécouter chacune de ses notes, une par une.
Juste son rire sur fond blanc provoque des papillons dans mon abdomen.
Je suis restée là avec Edward un bon bout de temps.
Et je souriais, pleurais... Passais par mille émotions différentes.

Je t'aime,
Juliette.
 
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Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
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Cher Jude,
Je n'ai pas voulu approcher Edward.
Je l'ai évité toute la journée, mais quand il a toqué à la porte de sa propre chambre, je me suis effondrée en larmes sur son lit.
Il est venu me prendre dans ses bras. Il me demanda ce qui n'allait pas.
Moi je me demandais ce qui n'allait plus.
À partir de quel moment j'ai douté ?
Il se répétait, me suppliant de me dire pourquoi je pleurais.
Je me suis mise en position de fœtus.
Et je n'ai pas bougé.
Seul quelques secousses faisaient bouger mon corps.
Je répétait que je ne pouvais plus continuer à tout porter de cette façon.
Mes larmes dévalaient mes joues à une vitesse hallucinante pourtant Edward resta là, moi dans ses bras en train de me demander comment on respirait.
Je n'arrivais plus à respirer dans les bras de mon propre coeur quelle belle ironie.
Les mains sur mes deux joues Edward me dit de me calmer, que qu'importe ce qui m'est arrivé, qu'il était là et n'allait pas s'effondrer.
J'avais peur de lui dire que c'est moi qui me suis effondrée.
Que je cherchais la sortie sous ce tas de gravas, en vain.
J'ai chuchoté que j'en avais juste mare.
J'en ai juste mare de le voir l'aimer elle.
Il l'a même avoué plusieurs fois.
Il m'a dit qu'il l'a considéré comme sa sœur.
Qui croire quand même votre coeur est malade. Malade à telle point Jude.
C'est horrible.
Il me répéta que ce n'était rien. Il me caressa le dos doucement jusqu'à ce que je me calme.
Edward mis sa grande main dans mes cheveux et posa tendrement ma tête sur ses cuisses comme je l'avais fait quelques jours auparavant.
Il me chuchota que tout irait bien que je pouvais tout lui dire alors je m'exerçai à articuler des mots qui m'étaient compliqués :
- Il... Lulu... Il ne m'aime pas.
Sa main s'arrêta dans mes cheveux puis continuèrent leur danse plus doucement qu'auparavant.
- Il te l'a dit ?
Je répondis par la négative tandis qu'un long soupir s'échappa de ses lèvres.
- Alors qui te fait dire ça hein ?
Je m'efforçai à trouver mes mots.
Les bons.
- Il... En fait... Aujourd'hui il avait une grosse épreuve pour lui continuer à exercer ses passions tout ça, je n'ai pas voulu le déranger avec mes caprices et...
Mes mots se perdaient dans ma gorge noué par le nœud qui y avait trouver un habitat stable ces derniers temps.
Cependant Edward attendit jusqu'à ce que ma respiration se cale à mes mots et qu'ils sortent d'un seul coup :
- Il ne fait que des conneries et si je lui en parle il va me dire d'arrêter d'être jalouse, mais ça me tue, ça me tue à petits feux de l'entendre loué sa fascination pour sa soeur de coeur juste, à elle je lui souhaite du bonheur, elle est en couple avec un gars que j'apprécie vraiment beaucoup, c'est lui qui m'énerve à vouloir me rendre jalouse. Chaque fois c'est elle qu'il appelle, c'est à elle qu'il se confie, c'est avec elle qu'il passe son temps, c'est avec elle qu'il veut vivre sa vie j'ai l'impression. Juste moi j'aimerais être un peu là aussi. J'essaie tant bien que mal d'être là. Juste lui il me repousse tellement facilement. Je suis tellement collante, ça aussi ça me tue. J'avais peur de tomber amoureuse rien pour ça. Je veux pas que quelqu'un est autant d'emprise sur moi et que moi non. J'ai l'impression de ne pas faire parti de sa vie parce qu'il ne veut pas de moi.
Edward ne réfléchit pas, il m'a releva et me serra très très fort dans ses bras.
Il m'a dit :
- T'entend tout ces boums ?
- Oui...
- Est ce que avec lui on est heureux Juju ? Réponds instantanément.
- Oui.
- Alors je suis là. Je suis là et je prendrai les bonnes décisions avec toi Juju. Si... Si il veut partir. Il part. Parce que quand on aime on n'enchaîne pas la personne que tu chéries infiniment pour la garder avec toi. Tu la laisses s'envoler, puisque de toute façon elle s'envolera mais si tu la laisses partir ça lui prouvera que tu l'aimes. Si tu la laisses partir ça voudra dire que tu feras en sorte de ne pas blesser cette personne même si c'est toi qui te tires cette balle qui viendra ce loger là, dit-il en montrant son propre coeur, Ce coeur mourra peut être très longtemps mais... Un jour, il se rendra compte qu'aimer une personne ne veut pas dire que tu n'aimeras que celle là toute ta vie, il trouvera une autre lune, alors il revivra et l'aimera encore plus fort. Jusqu'à ce que tu ne voies plus que celle ci. Et que tu te rendras compte que c'est la personne avec qui tu veux fonder une famille, un empire, tout ce que tu veux. En ce moment, ça va pas fort avec Lulu mais est ce que tu t'imaginais quelque chose avec lui malgré tout ce que vous traversez ?
- Oui.
- Alors tu l'aimes. Ne doute déjà pas de ça. Ensuite on sait tous les deux que Lulu a un sens de l'humour vraiment douteux on est d'accord ?
- Oui...
- Alors est ce que quand il blague tu le prend mal ?
- Oui.
- Est ce que tu lui en as parlé ?
- Vaguement.
- Alors ma Juju, je vais te demander beaucoup de courage tu m'entends ? Beaucoup, beaucoup de courage. Je veux que tu sois forte d'accord ?
J'attendais son explication en opinant du chef.
- Je veux que t'ailles lui parler. Tu reprends les trois règles. Cite les va s'y.
- 1 Pas d'énervement, 2 on discute calmement et 3 on ne va pas voir les personnes concerné et on ne les mets pas par terre.
- C'est bien. Je veux que tu reprennes ces règles, et que tu lui dises que tu as l'impression de n'exister à ses yeux que quand ça l'arrange et que si il veut rompre qu'il le dise clairement.
- Tu crois qu'il... qu'il veut... Rompre ?
- Écoute ma belle, je cherche juste à faire prendre conscience à Lulu que tu es vraiment mal. Je te demande juste d'être une courageuse jeune femme. Une vraie de vraie.
Mes larmes continuèrent de couler.
Sans arrêter.
Et malgré que je sois dans ses bras, je me sens extrêmement seule.
Seule et horrible.
- Eh ne pleure plus ça va aller, je te promets que ça ira. Je te le jure.
Et il se mit à chanter.
Dans sa chanson il me dit que tout ira bien.
Il demande à Lulu d'y aller doucement et de prendre soin de moi.
Dans sa mélodie, les notes me bouleversent ainsi que sa voix grave à divers trémolos à cause de ses sanglots qui me frappent la poitrine en poing d'une violence jamais égalé.
Faire du mal à Edward c'est me tuer moi.
Alors je me réconforte en posant ma tête sur ses cuisses et ferment les yeux, ne laissant place qu'à mon ouïe attentive au paroles de sa chanson.
Il me raconte.
Et mon dieu c'est beau Jude.
Les larmes coulent lentement, tachant son jean.
Il raconte mes peurs.
Peur de le perdre lui.
Parce que finalement tout me ramène vers lui.

Parce que.
Je me rends.
Malade d'amour.

Juliette.
 

Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
675
2,219
Cher Jude,
Je te publie ce qui j'ai écrit hier soir.
01/04/25
Ce matin je suis arrivée en retard avec Lalie et Syl.
On a trouvé May également.
À peine arrivé Lulu m'a interpellé. Il a posé sa main sur mon épaule en m'expliquant que plusieurs personnes lui avaient expliqué que je lui en voulais et que j'avais pleuré à cause de lui.
Je n'ai pas nié mais son contact sur mon épaule m'a fait mal, mon corps voulait instinctivement se rapprocher du sien et je me faisais violence pour ne pas le faire.
Je me suis éloignée tandis que ceux qui ne m'avaient pas vu hier s'approcher de nous, riant aux éclats de la formidable journée qui les attendait.
Je voyais bien que ça devenait de plus en plus dur pour Lulu de rester dans notre bulle et ça se confirma quand il me promit que cette conversation n'était pas fini.
Il me laissa seule.
Sans me dire bonjour.
Je le voyais triturer ses affaires, ses gestes nerveux que j’aperçois maintenant.
J'ai même oublié de lui dire comment c'était passer son évaluation, dans une autre dimension j'aurai rit en lui disant : "alors tu l'as raté ton éval de rêve ?".
On aurait rit oubliant tout les soucis.
Mais ça ne marche pas comme ça.
Alors je l'ai vu partir et mon coeur s'est serré, mais au moins il a su que quelque chose n'allait pas.
Je suis parti en cours avec la certitude que cette conversation allait tourner au vinaigre.
Les cours m'ennuyaient. Pourtant je rigolais bien mais un poids était toujours sur ma poitrine serrant mon coeur à l'agonie.
Edward manquait d'air.
Je lui demandais si il allait tenir le coup et chaque fois il opinai du chef me disant de ne pas m'inquiéter pour lui.
Alors au bord d'une crise de larmes je détournai les yeux et continuait mon chemin vers la pause.
Je prenais tout mon temps.
J'avais peur mais chaque pas je me maudissais, ne me focalisant que sur le fait que si je lui parlai de tout, je me sentirais bien.
Mieux en tout cas.
Je suis sortie avant lui.
Mais quand il sortit je crois qu'il m'a pas vu toute suite.
Il m'a fixé un moment avant de venir me chercher.
Prononçant chaque syllabe de mon nom et prénom que je déteste.
Mais dans sa bouche ça ne sonnait pas si mal finalement.
Il me prit par les épaules pour qu'on s'isole un peu.
Lulu avait rentré ses mains et sa tête dans son manteau sans manches comme si il voulait se cacher.
Il y a un énorme silence, laissant place aux rires et aux discussions autour de nous.
C'était un silence calme.
Le calme des secrets que l'on cache depuis trop longtemps.
Alors je lui dis.
Je lui ai dis que ça me soûlait qu'il porte autant d'attention à cette fille.
Qu'il parlait d'elle sans même sans rendre compte.
Il n'a rien dit.
Alors malgré toute la colère je lui ai dis de quoi j'avais peur.
Et ses yeux se sont ouverts comme deux soucoupes.
Il m'a dit, surpris, que je ne devais pas avoir peur, que tout ça c'était faux.
On a rit après ça.
Je lui dis que comme ça, les mains dans son manteau à la hauteur de son torse il avait des attributs féminins, je sais ce qui le fait rire.
Et ça a marché, la douce mélodie c'est mise à retentir dans mes tympans. Comme pour les apaiser.
Mais tout ça, ce n'était que quelques lignes comme le moment où le second personnage se rend compte de ce qui lui prend.
Lili a débarqué pour me faire un câlin alors il en profita pour disparaître.
Il alla parler à sa meilleure amie.
Et ça me dérangea pas. Au contraire.
Alors je suis allée plonger dans les bras de Lalie.
Je lui ai juste dit les grandes lignes, elle était énervée et quand Lulu est arrivé, elle lui a dit de dégager, qu'il la dégouttait et qu'il ne se rendait même pas compte de tout le mal qu'il me faisait.
Alors qu'on venait de s'expliquer sur... Ça.
Lulu est parti, énervé.
Et vexé aussi.
Je commence à trop bien connaître ses expressions.
Il est parti en cours sans même un regard et moi je me suis vaguement mise en retrait. Parce que tout commençait à m'énerver.
J'ai essayé de dire à ma meilleure amie que ça n'avait pas plu du tout à Lulu mais elle s'est mise en rogne et m'a sorti que le problème venait de moi, que j'arrivais à tout pardonner, que je devais être plus stricte avec lui etc et ça m'a fait mal.
Alors moi aussi je suis partie en cours avant de faire encore plus mal qu'avant.
J'ai demandé à monsieur B pour squatter sa salle le temps du midi et il a rit en me disant qu'il m'accueille avec grand plaisir ça m'a fait sourire et je l'ai beaucoup remercié avant de repartir suivre des cours ennuyant.
Sur le chemin j'ai croisé le groupe, et Lulu en faisait parti, je sentais son regard sur moi comme un point rouge à la base de mon cou.
Ça me brûlait alors j'ai vite avancé, me détournant et évitant leurs regards.
Je me suis installée et est oubliée cet épisode me concentrant sur ce qu'il y avait devant moi.

Je suis sortie de cours pour aller manger vite fait, mais Lulu est arrivé, il me cherchait.
Il est arrivé, s'est approché et a posé sa main entre mes omoplates comme signe d'affection.
Et là j'ai craqué je me suis blottie dans ses bras et surpris il m'a rendu mon câlin.
Il m'a demandé pourquoi j'avais les larmes aux yeux quand je suis passée devant lui.
J'ai ris nerveusement en lui disant que vraiment j'avais pas les larmes aux yeux.
Il a hoché la tête en plissant des yeux.
Il ne me croyait pas je crois alors j'ai souri et lui ai montré que vraiment ça allait.
Et cette fois il me crut avec un soupçon de mensonge derrière mais il l'a vite oublié.
Je lui ai dis que j'allais dans la salle de monsieur B après alors il me pressa parce que lui aussi il avait cours.
Max est venu me parler entre temps, juste avant que Lulu me trouve, et ma meilleure amie a voulu me suivre mais je lui ai dis que c'était privé et là elle a mal pris ce que j'ai dis ensuite.
Alors je me suis excusée tant bien que mal.
Parce que moi aussi je lui en voulais mais je ne voulais pas la vexer non plus.
Mais bon.
Lulu m'a accroché par la taille et comme ça tout galant on est partis avec Max, Syl, Lalie, et d'autres.
Pendant qu'on attendait pour manger Lulu, toujours avec la main sur ma taille me chuchotait des mots plus que privés que je ne peux te confier.
Je les garde pour moi.
Dans mon coeur et dans tous les papillons qu'ils ont éveillé.
Je l'aime et ce n'est pas nouveau.
On est partis à table, Lulu me demanda gentiment de manger au moins un peu.
Et tu sais quoi ? Je l'ai fais pour lui.
Lui et toutes ses conneries.
Parce que c'est un vrai gamin.
Avec son pied au dessous la table posé sur ma jambe.
Avec son sourire qui veut me dire pardon.
Et ses yeux qui disent tous les mots que j'ai rêvé d'entendre.

On a fini de manger pourtant Lalie n'a pas mangé.
J'aimerais que sa jambe ne tremble plus.
J'aimerais que ses doigts arrêtent de faire mal à ce corps qui la supplie d'être accepté.
J'aimerais aussi lui prendre ne serait qu'un peu de ce mal qui l'habite.
Et surtout j'aimerais faire taire cette petite voix qui l'empêche d'avoir confiance en elle.

On est sortis, pour profiter des petites minutes de répit qu'ils nous restaient.
À moi et aux autres.
Moi je l'ai passé dans les bras de mon amoureux.
Je voulais juste appuyé ma tête là où son coeur bat.
C'est tout ce que je voulais entendre.
Boum boum boum.
Parce qu'ils m'avaient manqués.

Je suis partis avec monsieur B.
On a parlé.
De l'actualité et tout ça.
Après il m'a laissé travailler sur ma dissertation avec mes amies.
J'étais sur mon téléphone en train de parler avec mon grand frère de coeur que j'aime beaucoup.

L'heure suivante était longue. J'étais à côté d'un ami à Julian. Il m'a informé que celui ci ne serait pas là de la semaine.
On a rit après ça. Je commence à l'apprécier en tant qu'ami.

L'heure suivante j'étais avec Lulu.
Ou en tout cas dans la même salle.
Il était à l'ilot de derrière moi.
On était en pleins travaux de groupe quand il m'a appelé.
Je n'ai pas entendu ce qu'il avait dit ou enfin je croyais pas à ce que je venais d'entendre JE PENSAIS avoir mal entendu.
Syl sourit et je vis qu'il attendait une réponse de ma part.
Alors je me tournais vers Syl en lui demandant de regard ce qu'il m'avait dit pendant que Lulu refusait de répéter.
Syl me dit : Il t'a dit je t'aime tu sais ? en éclatant à moitié de rire.
Un rire nerveux m'échappa.
Et Lulu baissa la tête tout rouge. Alors je me décidai de le rejoindre dans cette gêne en lui disant que moi aussi je l'aimais, presque en le criant.
Tout le monde se retourna vers moi et je me cachai derrière tout ce que je pouvais mais mon sourire n'en était que plus grand.
Lulu ne voulait pas que j'ai peur et ça me toucha encore plus profondément de tout ce qu'on pouvait me dire.

On est descendus dans la cour et je me suis amusée à courir avec mon couple préféré.
Matt et Clem riaient beaucoup et eux deux sont vraiment mignons.
J'ai demandé à Syl de prendre mon téléphone dans ma poche arrière et Lulu râlait parce que Syl m'avait apparemment touché les fesses en faisant ça.
Ça m'a fait rire.
Il a dit que j'étais a lui.
Et j'ai souris.
Parce qu'il y avait une part de vrai.
On est remonté prendre nos affaires puis on est redescendu moi, Éléna, May et Syl toutes les quatres ensembles.
Tim m'a interpellé, et m'a parlé de Lalie.
Il m'a dit d'aller lui parler et de m'excuser.
Il a dit que les vrais amis se parlaient même quand rien allaient entre eux. Juste le bonheur de l'autre.
Et quand je suis partie la voir je me suis excusée.
J'aurai voulu m'excuser mille fois.
Pourtant après ça elle est partie.
Moi et les filles l'avons accompagné jusqu'à la porte de sortie quand Lulu débarqua.
J'ai fait un câlin d'au revoir à Lalie et Lulu râlait encore. Il a chouiné "ah ouais ça lui fait des câlins comme ça mais à moi non HEIIIN"
Alors Lalie sortie, je tendis les bras vers lui. Il vint à ma rencontre, mais Roland s'ajouta à nous. Lulu et moi nous retrouvâmes à moitié percuter sur le mur.
J'ai rougis quand on a rejoint le groupe.
Lulu m'a reprit dans ses bras. Plusieurs fois.
Syl est venu nous rejoindre. Elle a commencé à parler de la meilleure amie à Lulu en lui disant qu'il allait bientôt se marier avec lui.
Mais Lulu l'a interrompu et lui a dis "c'est qu'une pote, je vois pas le rapport".
Mes yeux se sont tournés vers lui.
Il m'adressa un regard en coin.
Une ombre de sourire sur les lèvres.

Juliette.
 

Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
675
2,219
Cher Jude,
Ce matin, Lalie, Éléna et Max m'attendaient.
Ils m'ont tous les trois dit bonjour. J'étais fatiguée.
J'entendais le trio parlait puis Max s'en allait mais tout ça me paraissait lointain.
Je vis un bout de règle verte au sol.
Alors je suis partie posé mon sac et est commencé à jouer au foot comme quand j'étais petite.
Chaque chose que je trouvais par terre, je shootais dedans.
Comme un ballon.
Lalie s'est plaint que je ne l'écoutais pas et a appuyé sur le bout de règle pour le coincer sous son pied.
J'ai crié pour qu'elle me le rend mais elle n'a pas voulue.
Alors je suis partie en cours.
Je ne voulais pas que ma fatigue se voit alors j'ai mis beaucoup d'énergie pour un petit sourire.
Pour que ma journée commence au moins par un sourire.
À la sortie de mon cours j'ai attendu les autres membres du groupe.
Au départ je n'avais pas vu Lulu mais mon amoureux me fonça dessus pour me prendre dans ses bras.
Je frottais son dos dans de douces petites caresses quand Syl et May arrivèrent tandis que Lulu courut vers son cours et je le suivis, mon cours était au même étage.
Je me pressais jusqu'à me glisser in extremis dans la salle avant que la porte ne se referment.
J'allai m'installer aux côtés d’Elena pendant que la prof blablatait son cours.
Une heure passa tandis ce que je me pressais voir monsieur B avec Lulu, Éléna et Lalie.
On courut jusqu'à sa salle, Lalie entra pour faire vérifier son devoir et nous autres attendions dehors.
Je me suis rappelé du fameux rendez-vous dans mon nouvel établissement.
Lulu éclata de rire face à ma grimace de dégoût.
Il ironisa avec ses petits yeux qu'il déforma bizarrement et me dit "tu verras la dame et elle aura les mêmes yeux bigleux".
Ça me détendit un peu. Mais pas totalement.
Il me prit dans ses bras et Éléna ria en disant que maintenant elle avait développé l'habitude de tenir la chandelle.
Lalie sortit et nous nous dirigeâmes vers le groupe.
Enfin pas Lulu, il est parti rejoindre sa meilleure amie. Et encore une fois ça me dérangea pas.
Je l'ai même trouvé mignon de s'occuper d'elle.
Il a débarqué au moment où j'appuyais mon doigt sur la joue de Syl, comme je le fais avec lui.
Ça le fit sourire alors il se mit à faire la même chose avec ma joue.
Je lachai Syl pour m'attaquer à sa douce joue.
Je tapotai dessus quand soudain sa main se referma sur ma joue avec sa fameuse phrase "hein ta petite bouille".
Prise au piège je ne disais plus grand chose.
Ma meilleure amie me prit la seconde joue.
Et là Lulu appuya ses petites mains sur mon ventre pour le chatouiller.
Je rigolai en me tordant en deux entre ses mains.
Je déteste les chatouilles parce que d'habitude c'est MON arme.
Alors quand il eut fini j'agitai mes doigts sur ses côtes.
L'endroit entre son sac et son coude qu'il faut viser.
Il est plus sensible à cet endroit.
Alors on partis en bataille de chatouilles, lui, moi et Lalie.
Quand on eut fini de rire comme des gamins, Lulu me prit dans ses bras et m'éleva haut dans le ciel.
Il m'éleva au dessus des nuages qui avaient peuplé mon ciel si gris en ce moment.
Il me porta comme ça en faisant un aller retour.
Moi je le serrai dans mes bras par peur de tomber.
Cependant malgré mon poids assez conséquent il arriva à me reporter.
Mes amis me charrièrent me disant que lorsqu'on ira à Londres si j'avais mal au pied j'avais qu'à demander à Lulu de me porter.
C'est d'ailleurs une magnifique idée que je garde précieusement.
À peine nos rires atténués qu'il était déjà l'heure de retourner en cours.
Lulu me serra une dernière fois dans ses bras et je le vis s'en aller.
Mon coeur se serra, il ne nous reste que peu de temps Jude.
Très très peu de temps.
Et ça m'effraie.
Beaucoup.
Énormément.
Mais je ne faille pas.
Je vais bien.
...
Pour l'instant.
Moi et Edward promettons d'être très très courageux.

Pendant deux heures j'ai ris avec mon groupe de travail en sport, alors que d'habitude, je ne leur fais pas confiance.
Ils ont été affectué et super drôle. Je ne sais si c'est moi qui ouvre d'autres horizons ou eux qui me paraissent plus familier mais je me sens bien avec eux.
Enfin juste ça va mieux qu'avant.

En sortant dehors avec Éléna nous avons croisé Syl.
À chaque fois qu'elle voit son ex elle est toute décontenancé alors que c'est vraiment un gros bouffon, alors pour la faire rire j'ai couru bizarrement dans l'allée, à côté du gymnase.
J'ai marché la marche de l'homme alpha et j'ai couru comme son ex en exagérant un peu trop.
Elle a rit et son sourire m'a fait du bien.
J'étais encore en train de courir bizarrement quand mon amoureux a débarqué de nul part.
Il avait l'air tout fatigué. Alors je lui ai pris le bras, quand à lui il regarda dans le vide, je le secouai comme un prunier.
Lulu me regarda d'un air abattu.
Je mourrais d'envie de l'embrasser mais si il faisait cette tête c'est que vraiment il ne falait pas l'embêter.
Cependant c'est lui qui est venu tapoter son doigt contre ma joue.
Syl et Éléna se sont marré tandis que moi j'essayais de le faire sourire.
On ne s'est pas dis au revoir mais je l'ai attendu à la sortie avec Syl.

Je suis rentré chez moi avec une boule au ventre.
Mon rendez vous.
Le bureau de la directrice était assez exigue, mais nous nous tassâmes, moi et mes parents.
Elle parlait pendant très très longtemps, me fixant de ses yeux perçants.
Ce n'est qu'en sortant que la vérité me fit face.
Mes parents n'arrêtaient pas de dire que c'était le prix de la réussite, que comme ça j'allais devenir "l'excellence", que les plus grandes écoles voudraient de moi.
J'avais envie de pleurer.
Pourtant ma mère remettait sans cesse le couteau dans la plaie.
Je ne les connais pas ces gens.
Je veux pas y aller.
Mais putain Jude, cette école coûte un bras.
Deux smics par année.
Et je suis acceptée.
Je suis "la bienvenue dans la grande famille".
Elle me donne la nausée cette nouvelle "famille".
Je veux ma famille.
Celle avec qui j'ai grandis.
Et ça me tordit le ventre.
Mon père arrivait à la maison me sortit un grand : AH MAIS EN FAIT on t'as pas demandé si tu voulais y aller. Tu veux y aller ?
Les larmes menaçaient de coûler pourtant c'est un grand sourire qui rachetta la façade.
Un oui bien sûr, j'ai beaucoup de chance de pouvoir y aller, a surgit du noeud dans ma gorge.
Et je me dis que ça va aller.
Je serai courageuse et forte.

Je l'aime. Infiniment.
Je t'aime.
Juliette.
 

Juju

Sage
Auteur du topic
24 Juin 2024
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Cher Jude,
Je me suis réveillée en gémissant de frustration.
Je n'avais dormi que quelques heures.
Je me suis habillée et coiffée à la va vite avant d'être vraiment en retard.
Lulu n'était pas là mais ça ne m’inquiétai pas plus que ça, il commençait plus tard.
Je suis partie rejoindre les amis qui étaient présents.
J'étais dans la lune, en train de penser aux constellations inédites qui peuplent mon ciel depuis quelques temps.
La fin se fait sentir.
Bientôt on prendra des chemins différents. Je ne verrai plus leur visage tous les jours.
Qui je rejoindrai le matin quand ma tête me joue des tours ?
À qui vais je dire bonjour ?
Seul le temps me le dira.
Le premier cours j'ai du luté pour garder les yeux ouverts. Le rythme était haché et je priais pour que mon poignée ne me lâche pas.
Ils veulent l'excellence.
Rien que le parfait.
Je me demande si parfois ils oublient que nous ne pouvons pas être tous des génies en tout point parfait.
Je me précipitai en salle d'études avec Éléna.
Nous nous installions confortablement quand je sortis mon pull préféré.
Celui des Chicago Bulls que l'on m'avait offert pour mes 13 ans.
C'est l'équipe de basketball que nous supportons moi et mon frère.
Et moi je voulais partager des trucs avec lui comme une super petite soeur.
Nous partageons le basket maintenant.
Et ce pull... il me le rappelle.
Il me manque.
Je l'ai sorti et abattu de fatigue je le mis en boule et posai ma tête dessus.
À peine ai-je fermer les yeux que Morphée me pris dans ses bras.
Il me berça jusqu'à que je l'entendis chanter une berceuse.
Ô toi ombre de moi-même.
Elle se repose enfin dans mes bras.
J'en veux à ce monde,
Qui la tire vers le bas.
S'il te plaît,
Laisse la en paix.
Ô toi idylle,
Viens à elle.
Laisse germer,
Et pousser,
Les quelques fleurs
De bonheur,
Qui lui sont accordés.

C'est sûr ces mots que Éléna m'arracha un cheveu qui pour le coup, m'étonna et me réveilla.
Il était brun sur les bords, rien de plus normal, mais blanc sur le milieu.
On ironisa sur le fait que je devenais vieille, puis je me rendormis.
Quelques fois Julian ou Tim venait me chatouiller ou me taper gentiment la tête pour me demander des choses.
Alors je gémissais et replongeait ma tête dans la douce odeur du tissu et encore plus quand il était l'heure de voir Lulu.
Pas que je ne voulais pas mais j'avais désespérément envie de dormir.
Avec toute ma force je me décidai à me lever et faire face à tout ce beau monde autour de moi.
Les rires, les discussions fusaient et ma tête me faisait encore plus souffrir.
Pourtant je restais courageuse.
En chemise, j'allais attraper froid mais je ne le dis qu'après avoir fait un énorme câlin à Lulu qui ironisa sur ma tête à moitié endormi avec les cheveux en bataille.
Ma meilleure amie s'amusa à me rhabiller tandis que Lulu voulut me reprendre dans ses bras, après l'embrassade il disparut avec ses amis et moi je mourus de froid.
Je restai avec le groupe quand je vus Max au loin.
J'ai couru lui dire bonjour, il m'a fait remarquer que pour une fois je ne courais pas partout autour de lui avec l'énergie d'une centrale nucléaire, un peu gênée j'expliquais que je venais de me réveiller.
J'ai couru un peu partout avant de retrouver mon pull.
Je l'ai pris dans mes bras quand ma meilleure amie me l'a arraché de mes mains, elle a emmené un peu partout avant que je lui fais la remarque d'y faire attention.
Elle parlait à Lulu puis d'un coup je le vis plonger la tête dans le pull au moment où je suis arrivée il la releva et dit "ça c'est ma drogue".
Et moi ça m'a fait rire.
Alors même si il savait pas l'histoire qu'à ce pull, je lui ai demandé si il voulait le garder, ce petit bout de mon histoire, mais il m'a répondu par la négative.
Mon coeur a raté un battement puis j'ai pris sur moi et me suis dis que ce n'était qu'un pull.
Je l'ai fourrée au fond de mon casier avec mon manteau.
Je suis partie en cours après ça.
Et pendant deux grosses heures Edward râlait. Moi j'essayai de ne pas m'endormir debout.
Quelques fois Edward criait.
Criait seul sa peine.
Et j'essayais d'étouffer ses cris derrière un sourire crispé.
Quand l'heure sonna d'aller manger je courus presque avec Lalie.
Nous retrouvâmes Lulu et Roland en bas, un ami à nous Léonidas voulait qu'on s'amène avec son petit frère alors on les a pris à notre table.
On a conclu avec Lulu que je mangeais chaque midi à partir de maintenant sinon il me faisait la tête pendant CINQ jours, je lui ai fais remarqué que c'était légèrement radical mais il n'a rien voulu entendre.
Il m'a tenu comme chaque midi par la taille pendant qu'il comptabilisait avec ma meilleure amie depuis quand nous étions ensemble.
Ça m'a fait sourire.
Dans 16 jours et quelques heures ça fera trois mois que nous sommes ensemble.
J'ai l'impression que ça fait une éternité.
Il m'a demandé si on comptabilisé la semaine où nous nous étions à moitié mis ensemble je lui ai fait remarqué qu'elle comptait pas vraiment du coup et ça l'a plongé dans ses pensées.
Mais au moins Lulu a retenu que ça fait bientôt 3 mois que nous étions en couple et ça m'a vraiment fait plaisir.
Je me suis installée et est commencée à manger tandis que Roland parlait de ses nouvelles "conquêtes".
Il commença par dire que j'étais belle, amicalement avait-il rajouté vite fait en voyant la mâchoire de Lulu se serrait.
Mais que la fille qu'il avait vu été mille fois plus belle.
Je me suis tu.
Alors que mes amis râlait, mais je te rassure je sais que je ne suis pas la plus belle fille du monde.
J'écoutais Roland racontait sa vie quand soudain il me dit : "ouais je t'enverrai la photo du gars il est grave beau en plus"
Le visage de Lulu se décomposa tandis que moi je clashais Roland.
Je lui ai dis que je m'en fichais de sa photo.
Que je m'en fichais de la beauté de ce gars.
Et Lalie essaya d'argumenter, alors Lulu se vexa.
Je le voyais à sa tête, pourtant y'avais pas de quoi.
Alors il rispota. Je l'entendais sans y faire attention parce que je sais que quand il est blessé il appuie là où ça fait mal.
Quand il a vu que j'avais arrêté de manger à cause de ses mots il me sonda dans les yeux et son pied est venu s'appuyer à ma jambe droite.
Il me dit de manger et dans ses yeux je vis tous les mots que sa bouche n'osa prononcer alors je mangeai.
Doucement.
Jusqu'à finir mon petit yaourt.

On est partis du refectoire ensemble avec Cloé et Lulu. Cloé est une connaissance, si je ne peux dire le mot amie, de Lalie.
Je l'aime bien, elle est drôle et on s'entend bien toutes les deux.
Lulu m'a pris dans ses bras puis je suis parti parler à Matt quand j'ai vu Clem en crise de larmes.
Il m'a expliqué son point de vue après celui de Clem.
Alors je lui ai conseillé d'aller parler à sa petite amie.
Parce que eux deux ils sont adorables et ça devenait sérieux avant cette petite dispute, ça me faisait mal au coeur de les voir comme ça.
Lulu je crois que ça lui a pas plus que je m'isole avec Matt il m'a balancé sa basket.
Des Air force.
J'ai pris la chaussure en finissant de parler avec Matt.
Lulu beugla à cinq mètres de moi, le temps qu'il arrive à cloche pied je finissais ma phrase et courut dans tous les sens pour pas que Lulu la prenne.
Je lui ai dis "ben tu me l'as lancée je la garde maintenant ET OUAIS"
Max a rit et l'a pris à ma suite quand je l'ai finalement tendu à Lulu.
Lulu a riposté en prenant sa Tn et il se baladait avec un mélange Air force Tn aux pied.
Ça m'a fait rire jusqu'à que Roland me mette par terre dans un coup de traître pour que Lulu m'arrache ma samba.
J'ai hurlé, crié pour pas que le mite de ma senteur parfumé s’arrête au haut de mon corps parce que... Mes sambas... Sentent pas bon je dois t'avouer.
Alors je me suis débattu jusqu'à me trouver sur Lulu le pied à deux centimètres.
Il a râlé en me disant que je lui ai fais mal.
Aussi faut pas me chercher à la bagarre...
Je me suis excusée trois fois avant qu'il aille en cours. Je m'en voulais.
Je n'aime pas faire mal aux gens et encore moins à celui que j'aime.
Alors c'est avec le coeur lourd que je suis aussi partie dans ma salle de cours.

En sortant de la salle Lulu m'a attendu, il était tout bizarre et moi je m'en voulais.
Alors j'ai tendu les bras en lui demandant si il voulait bien me pardonner.
Il m'a dit qu'il m'en voulait pas alors je me suis rassurée.
Lulu m'a dit un truc que je ne peux pas te confier.
Et il est partis, ma salle se trouvant juste à côté je m'y orientais.
Mais une idée me trotta derrière la tête, alors je posai mes affaires à côté de la porte et courut dans les escaliers.
Je cherchai Lulu des yeux jusqu'à le trouver avec May et Syl.
Je courus vers lui, en lui faisant un gros câlin.
Il m'accueilla dans ses bras en continuant à parler avec les filles.
Puis d'un coup je l'ai embrassé.
Il a sourit, en me demandant si à la base j'avais pas cours en ce moment même.
Si, j'avais cinq minutes de retard.
Et alors ?

Sortis vers la pause, mes amis parlèrent à Lulu de Michel.
Michel est la gomme d'Éléna où je me suis amusée à personnaliser un personnage : MICHEL.
Iel est vraiment bien fait, j'avais supplié Éléna de le garder et maintenant Michel est devenu notre mascotte.
Lulu a rit en disant "Rawe ça me trompe comme ça".
Il n'a pas voulu m'écouter.
Alors je disais dans son oreille "Arrêteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee" pendant de longues secondes.
Soudain il m'attrapa les deux joues en tirant dessus et disant sa célèbre phrase "fais voir ta petite bouille là".
Il m'a entraîner vers le mur derrière nous et dans un geste calculé il mit ses hanches sur les miennes tout en m'attrapant le visage il me dit "va voir michel maintenant".
Il ne m'a laché que quand je lui ai dis "hum mais c'est pas lui que j'aime".
Son sourire arracha le mien et il partit.
Je rejoignais mes amis à un petit mètre non conscient de ce qui venait de se jouer devant eux.
Mes amis ironisèrent sur le fait que Lulu devrait me faire des suçons ou un truc du genre et j'ai ris avec eux en leur disant que Lulu ne voudrait pas.
Quand il débarqua pour me prendre dans ses bras je dis à mes amis de se taire mais bien sûr...
Lulu a confirmé ce que je pensais.
Tout le monde avance à son rythme.
Ce que je comprends alors tout va bien.
Vraiment.
Et aucun rapport mais j'ai appris que ma veste arrivait demain j'ai hâte mais je n'ai toujours pas préparé ma valise...
Je pars dimanche. Au bord de la mer.
Je me répète que ça va me faire du bien mais en vrai ça me rend triste.
De pas les voir.
Parce qu'en vrai c'est eux mon bonheur.
Mon vrai sourire apparaît quand je suis avec eux.

Je les aime.
Je l'aime plus que je n'ai jamais aimé.
Je t'aime.
Juliette.