Cher joujour

[Juju]

Cher Jude,
Aujourd'hui c'était ma rentrée !
Je t'avoue ce matin j'étais fatiguée, j'ai lu jusque tard dans la nuit, immergée dans un livre que j'aime beaucoup, appelé Altitude.
Quand je me suis réveillée ce matin j'avais un peu appréhension, mais finalement arrivé en cours j'étais tellement ailleurs que j'ai zappé Lulu qui était à un mètre de moi, m'appelant grâce à nos amis communs.
Finalement je suis sortie de mes rêves et l'ai vu. Je me suis excusée mille fois avant de lui faire un ÉNORME câlin.
Je suis restée discuter avec lui et ses amis mais la pluie tombait dans mes cheveux que j'avais au préalable lisser.
Lulu a remarqué que la pluie ne me plaisait pas, rien qu'à ma tête. Il m'a pris ma capuche et l'as mise sur ma tête. Geste anodin mais tendre qui m'a laissé un énorme sourire sur les lèvres.
J'ai rigolé de ma tête d'igloo avec cette capuche et il a rit avec moi. Son rire m'avait manqué, Jude.
Je suis rentrée dans l'établissement le laissant avec ses amis pour rejoindre les miens.
Quand je suis entrée, une amie m'a saluée. Elle m'a demandé si je sortais toujours avec Lulu avant de me bombarder de questions à laquelle j'ai répondu honnêtement (que faire d'autre avec une tête qui n'a dormi que cinq heures).
Elle m'a regardé perplexe avant de sourire et de me dire qu'elle était au courant de toutes les disputes ce à quoi à suivi une explication honnête également de la situation. Son sourire a pâlit.
Elle a changé de discours en me disant qu'elle ne savait pas grand chose de la situation puis est partie me laissant seule jusqu'au débarquement de ma meilleure amie.
C'est fou, avec un peu de communication on peut faire comprendre à l'autre que parfois le méchant ne se montre pas vraiment.
Enfin bref ma meilleure amie débarquait et j'étais ravie de la voir.
Une journée dans mes habitudes commençait.
En cours une amie pas très proche de moi d'habitude est venue savoir à mes côtés. Et c'était bien de lui parler.
Elle m'a parlé de son petit ami, de ses activités à venir, ...
J'ai ris avec elle et souris. Puis elle s'est tourné vers moi et m'a demandé d'un air plein d'entrain : Tu es toujours avec Lulu ?!
Je lui ai répondu un petit oui sûrement intelligible. Je sais qu'ils se connaissent beaucoup tout les deux... En fait ils sont sortis ensembles pendant... Deux semaines je crois, avant de se rendre compte qu'ils étaient seulement amis. Cette histoire passées ils ont gardé une certaine relation amicale que je trouve mignonne mais ces derniers temps ils ne se parlent plus trop.
Elle me demande des nouvelles de notre nous et avec des détails Jude !
J'ai ris avant de lui raconter quelques anecdotes de nos vacances.
Elle me dit : Mohh c'est trop mignon tu rougis.
Je le savais j'ai ris faux. Rougir ça m'arrive rarement. Appart quand on me fait un vrai compliment ou autres. Sinon ça reste rare.
Elle m'a dit qu'elle me trouvait magnifique aussi, elle m'a dit qu'elle adorait comment je m'habillais et que je ne devais jamais douté de moi.
Merci M.
Je sais qu'elle est là même si elle ne le montre pas souvent, c'est vraiment une personne que j'adore.

Enfin bref plus tard dans la matinée j'ai repéré Lulu avec son amie. Tu sais... L'amie.
Et je n'ai rien dit. Je ne l'ai même pas regardé j'ai rien dis et j'ai rejoint mes amis sans lui faire remarquer que j'étais là. Ce n'est que quand j'ai senti sa main sur ma taille que j'ai su qu'il avait compris. Il n'a rien dit. Moi non plus. Mais je sais qu'il m'a compris.
Il est resté un peu avec moi à rire et parler puis est parti avec ses amis.
Je savais qu'il me laissait un peu d'espace il pensait sûrement que j'en avais besoin.
Peut être que j'en avais besoin.

Pendant la pause déjeuner on est resté tout les deux avec l'un de ses meilleurs amis. Un meilleur ami qu'on partage. Puis je lui ai dis que ma meilleure amie était toute seule pour manger. Et hors de question de la laisser seule après tout ce qu'elle a fait pour moi. Je crois qu'il sait ce que ça fait. Et malgré ce qu'il affirme il est un peu comme moi.
Il n'arrive pas à détester les gens. Donc il a pris tout seul de manger à quatre. Tout seul, Jude. Je te promets j'étais étonnée.
J'ai fait mon numéro dans le self. Allant m'asseoir à plusieurs tables. Lui me regardant. Moi en goûtant à ses yeux.
Je déambulais dans le self en allant rire avec mes amis, jamais à ma table. Au moins tout le monde sait que je suis revenue en force.
Je ne me reconnais plus Jude.
La petite Juju est devenue grande je crois. Je t'avoue ça me fait peur. Mais va te foutre la peur.
Je fais ce que j'ai envie tant que la vie est présente.
Alors j'ai continué mon numéro jusqu'à que les tables se vident.
J'en ai oublié de manger.
Personne ne l'a vraiment remarqué.
À la fin son meilleur ami a déclaré :
"Je sais pas vous mais moi c'était le meilleur repas de ma vie".
J'ai ris. J'ai réussi à faire sourire plus d'une personne.

Lulu m'a taquiné à propos de la photo délire et maintenant je sais que si je mets une photo dossier de lui sur mon fond d'écran j'aurais ma tête que l'on a surnommé : ma tête de con, sur le sien. Ma tête sur la photo est déformé par un filtre, augmentant la taille de mon sourire. Je lui avais envoyé pour le faire rire je pensais qu'il avait oublié mais en fait pas du tout.
Au moins je suis fixée... Heureusement qu'il n'a pas vu mon fond d'écran... (dossier de lui en bas de mon écran à l'aide)

Il a joué avec moi tout le reste de la pause toujours en me taquinant et riant avec moi.
Jude, son rire... Je pourrais mourir pour la douce musique que son rire produit. Les papillons dans mon ventre aussi.
Je rougis. Ça devient une habitude à force.

On a continué à rire même lorsque je lui ai crié dans les oreilles que je l'aimais lui, que lui. Ce jaloux. Tsss.

Je crois qu'il déteste quand je le chatouille et moi ça me fait rire. Je suis presque sûre qu'il me laisse faire exprès.
Même la douceur de ses mains m'avaient manqué.
C'est fou tout peu changé en peu de temps.
Je sais que quelque chose a changé.
Peut être moi. Peut être nous.
Ou autre chose. En tout cas ça me fait sourire.

Soit dis en passant une autre amie me comprend. Je peux lui parler de Lulu librement, elle me comprend toujours. Et j'avoue j'aime la faire rire, donc je ne lui raconte que les anecdotes drôles mais aussi les potins qui me sont ramenés. Je l'adore, elle est toujours là, même si, pour elle, la vie n'est jamais facile.
Elle partage toutes mes journées de cours et quand elle est là on rit toujours bien même si parfois la chaise à mes côtés est souvent vide par ses absences à cause de ses soucis.
Je ne me plains jamais, sa famille est un peu comme la mienne. Une chienne qui vous bouffe de l'intérieur.
Je l'ai vu pleurer. Dans ses yeux tristes de milliers d'étoiles s'éteignaient.
J'ai tenté d'en rallumer. Certaines sans succès.
Parfois elles doivent être rallumer par la personne qui les a fait s'éteindre. C'est comme ça.
J'ai tenté de lui remonter le moral, elle a rit.
Je pense que je peux toujours remonter son moral. J'espère être là pour elle comme elle l'est pour moi.
Ne pas être aussi bête que je le suis parfois.

Lulu m'a dit au revoir d'un câlin avant de courir chercher son ami qui lui a crié : AH JE SAVAIS QUE TU L'AS PRÉFÈRE À MOI AVOUUUE !!!!
Il a couru vers lui pour lui faire une embrassade, son ami derrière son dos a bougé ses lèvres de la manière significative : IL-ME-PRÉFÈRE-T'IN-QUI‑ÈTE.
Ce à quoi je lui ai gentiment répondu par un doigt, avant de courir dans ma salle de cours.
Pas de violence simplement de la taquinerie je vous promets.
Hehe.

Son meilleur ami et moi avons rit. Je lui ai gentiment attribué le surnom de Mario suite à sa moustache récente, enfin le duvet. Je lui ai dis : Je te promets si tu la rases elle va pousser encore plus.
Ce à quoi il m'a répondu : j'aurais préféré la barbe, d'un air attristé.
Je l'ai rassuré en lui disant qu'elle arrivera surement après.
Ça viendra... J'espère pour lui que ses rêves se réaliseront petit chou.

Ma meilleure amie je la remercie.
Je ne lui parle plus de Lulu certes mais je passe mes journées avec lui et je sais que parfois ça doit pas être facile pour elle. Parce que ben quand je suis pas avec elle je suis avec Lulu. Donc je peux pas parler de ma journée sans lui parler de Lulu. Sauf que ben... Je lui parle plus de ma journée donc... Enfin bref je voulais la remercier de me supporter.

Enfin bref je suis épuisée de ma journée.
Demain je m'habille en blanc car : je n'ai jamais peur de l'adversité de la nature non mais oh.
J'ai attendu avant de mettre mon meilleur outfit nan mais ohhh.
On ne m’empêchera pas de mettre la tenue que j'ai mis autant de temps à construire.
Non mais.

Edward a été ravi. Ses yeux pétillaient. Héhé.

Bref je vais me reposer un peu. Demain je recommence une journée un peu moins chargé que celle ci mais quand même.

Je t'aime d'amour,
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Aujourd'hui je suis aller un peu plus tard en cours. Je suis arrivée pendant la pause.
J'ai salué tout mon petit monde en commençant par mon copain. On a parlé et rit un bon moment.
Puis je ne sais pas quelle idée lui ai passé par la tête mais en voyant mon téléphone dans ma poche avec mon nouveau bracelet attaché dessus il l'a voulu.
Bien évidemment je ne lui ai pas donné mon code qui ai introuvable par ailleurs.
Je lui ai juste donné l'appareil qui m'encombrait la poche et l'a glissé dans la sienne. Celle de devant son pantalon.
On a discuté un bon moment avec ses amis puis on devait aller en cours.
Lulu m'a attrapé par les hanches pour me ramener à lui puis a glissé sa main sur ma taille d'un geste, rien que pour que je l'attend. Papillon bleu.
Selon lui je marche toujours trop vite.

Pendant mon cours, j'avais l'impression que le temps ne passait pas. Le temps s'éternise quand on ne lui trouve pas d’intérêt.

La pause de midi est arrivé bien vite. Malgré le peu de temps qu'il avait pour manger, il est venu avec nous. On a bien rit quand l'élastique de ma meilleure amie s'est retrouvé à voler un peu partout pendant qu'on mangeait.
J'ai mangé Jude. Malgré que la compote était au menu. Et la compote et nous ça fait deux.
Surtout que j'étais en blanc. Mais ça va, rien de tâcher, heureusement.
Pas de spectacle aujourd'hui.
Mais de long regard. Très long regard.

Je suis restée avec mes amis pendant toute la pause.
Puis Lulu est sorti de cours et m'a salué, ses amis aussi. On a rit de réflexions faîte sur ma tenue bien réfléchie.
On a dansé tous les deux aussi.
Ensuite Lulu m'a poussé sous la pluie comme sous les flocons.
Te rappelles tu des flocons de janvier ?
Sûrement que non, mais moi ça m'a fait sourire.
Ah oui, il s'est rendu compte que j'étais chatouilleuse. Alors maintenant dés que je le chatouille il fait de même.
Lulu me rappelle mon frère. Ça peut paraître bizarre mais pas pour moi.
Parce que mon frère me manque. Ça fait longtemps que je ne lui ai pas parlé.

Lulu est parti tôt après ça.
Ma meilleure amie a fait énormément d'effort pour moi.
Elle dit que je ne devrais pas me priver de lui dire tout ce que j'ai envie de dire sur Lulu. Qu'elle fera des efforts pour ne pas l'insulter de tous les noms quand je lui en parle.
Merci E.

J'ai été voir Edward aujourd'hui encore.
En ouvrant la porte de sa chambre, des dizaines de papillons bleus se sont envolés.
J'ai reconnu ce sentiment là.
Je le connais bien.
Edward était affairé à dessiner sur un carnet.
Mon coeur dessinait les papillons autour d'une tête que je connaissais que trop bien.
- Joli dessin.
Sa tête se releva légèrement, surpris, j'ai cru qu'il ne m'avait pas vu.
Ses lèvres entrouverte et son air ahuri le faisait ressembler à un gamin, ce qui me fit sourire.
- Oh Juju ! Dis j'ai compris quelque chose ce matin !
Je me posai à ses côtés sur le lit en prenant son oreiller dans les bras.
- Qu'as tu compris ?
- Quand Lulu te touche quelque part, ces papillons apparaissent dans ton ventre. Et tous des papillons bleus. Ta couleur préférée si je me souviens bien ?
Je souris.
- Et tu n'as pas tout vu.
- AH BON ?
Il ressemblait à un enfant qui découvrait ses cadeaux sous le sapin le soir de Noël.
- Et tu les aimes ces papillons ?
- Tu rigoles j'espère ? Faîtes que Lulu te touche encore les hanches.
J'éclatais de rire face à sa réplique.
- Ça ne marche pas comme ça.
- T'es sûr ? Vu comment tu es rouge ça doit encore marcher !
Mes joues s'échauffaient encore plus.
- Arrête ça je suis pas rouge déjà. Et si tu recommences je dis à Lulu de plus me toucher jusqu'à nouvel ordre !
- TU FERAI PAS ÇA MADAME JULIETTE !
- TU PARIES ?
Il me toisa de ses grands yeux verts puis d'un coup se jeta sur moi pour me chatouiller.
Il réussit à me toucher tandis que je me contorsionnais dans tout les sens en hurlant :
- C'EST BON T'AS GAGNÉ EDWARD !!!
Il cria de bonheur pendant que j'étais dans une position improbable, les jambes sur le lit, le corps par terre, la tête sur le sol.
La folie calmait je restais dans cette position tandis ce que j'aperçus la tête d'Edward au dessus de moi.
- Donc tu feras apparaître d'autres papillons ?
- Je ne les contrôle pas tu sais. Je les ressens seulement, dans mon ventre.
- Et ça fait mal ?
Je réfléchis à comment l'expliquer d'une bonne façon sans trouver de réponse. Alors j'explique à ma façon.
- Tu vois un envol de papillon ?
- Oui ?
- Eh bien ça fait comme ça dans ton ventre. Ça ne fait pas mal, c'est même agréable. Tu le ressens quelques secondes, le temps d'un envol. C'est presque magique. Comme des milliers de battements d'ailes de papillons dans tes entrailles.
Ses yeux s'écarquillaient.
- Et c'est Lulu qui produit ses papillons ?
- Ben... J'imagine qu'en quelque sorte oui. Son toucher.
- Il a bien un pouvoir magique.
C'était mes yeux qui s'écarquillaient.
Mais bien sûr.
L'une de mes phrases phares est : "J'aime quelqu'un au pouvoir magique".
Je la chantonne toujours quand je suis amoureuse. C'est ma façon d'affirmer mes sentiments mais surtout de libérer ce manque dans mon coeur.
- Oui un pouvoir magique.
Edward sourit de toutes ses dents, puis me remonte sur son lit.
- Donc tu le laisses te toucher.
- J'imagine que oui mais tous les papillons vont finir par s'en aller tu sais ?
- J'ai tout prévu.
Il s'en alla quelques instants avant de revenir avec une espèce de cage qui renferme un précieux papillon bleu.
Couleur de mon espoir.

Juliette

 

[Juju]

Cher Jude,
Je t'écris rapidement ces quelques mots.
Jude, aujourd'hui je n'ai eu le temps de rien. J'ai été débordé toute la journée. Je n'ai presque pas eu de pause.
J'ai vite fait vu Lulu. Quand il a couru venir me voir la première chose qu'il a remarqué c'était nos tenues, accordées.
J'adore son pull beige ça lui va bien je trouve. En tout cas ça allait bien avec mon cardigan beige et ma chemise.
Son meilleur ami a dit : "Wow les grands esprits se rencontrent, c'est quoi la prochaine étape ? Le bébé ?"
On a rit, un peu faussement avant de nous sourire. Dîtes vous on ne l'a même pas fait exprès.
J'ai trouvé ça trop trop chou. Mais j'ai du courir en cours pour ne pas être en retard après un dernier rapide câlin.
Ensuite en sortant de cours je l'ai trouvé adosser à la porte en train de m'observer avec ses petits yeux et son GRAND regard qui veut tout dire.
Je ne saurai pas te décrire ce regard sans rougir donc je m'abstenir.
Il est parti peu de temps après.
Il va m'entendre demain.
Même pas attendre sa princesse tsssssss.

Enfin bref.
Ma meilleure amie m'a dit que quand je suis partie en cours ils ont rit ensemble et je trouve ça cool qu'ils se parlent normalement.
Qu'ils ne se disputent pas encore.
On croise tous ce qu'on peut.

Ce soir j'ai essayé de me reposer sans succés.

Enfin bref grosse journée encore demain. J'essaie de survivre.

Savais tu Jude que mon style avait une signification particulière pour moi ?
Quand j'étais gosse, le style et les vêtements que je portais étaient totalement aléatoire.
Puis plus je grandissais plus je m’intéressais à la mode. Sans grand succès.
Ce n'est qu'au moment où j'ai compris que suivre la mode ne servait à rien.
Non.
Moi je voulais créer mon propre style.
Mon style.
Alors depuis quelques mois je m'investis pleinement à ça.
J'ai acheté une dizaine de pull différent, et des pantalons de toutes les couleurs.
Les vêtements que j'ai accumulé toute une vie était enterrés dans mon armoire sans vie.
Alors je les ai donné à des personnes qui en avait plus besoin que moi, et m'en suis acheté des nouveaux.
Tout un renouveau.
Je suis passé d'un style de sac à patate à mon style.
Qui peut passer d'un ensemble de jogging à un tailleur d'une facilité déconcertante.
C'est bizarre dis comme ça. Mais je m'inspire de mon environnement, de mon entourage et de ce que je trouve.
Toutes mes tenues me correspondent. Se sont mes tenues qui me représentent.
La tenue représente ton essence, Jude.
Beaucoup de gens commencent par les baskets, puis par le pantalon, ensuite le haut, enfin la tête pour connaître et reconnaître une personne.
Le style, l'essence de la personne est encrée dans sa propre mode.
Ma philosophie peut être pas la tienne.
Enfin bref tout ça pour dire que depuis dix minutes je cherche une tenue.
Trop de choix, tue le choix.

À très bientôt,
Juliette

 

[Juju]

TW. (quelques thèmes compliqués à aborder je préfère prévenir).

Cher Jude,
Aujourd'hui ça a été une très grosse journée.
J'ai pas arrêté de courir partout. Heureusement mes amis m'ont rappelé de ne pas me précipiter.
Ils sont mon encrage tu sais ?
Un encrage dans cette folle-dingue de réalité.

Le début de matinée s'est bien passé, je l'ai passé avec mes amis et leurs blagues un peu pourri je t'avouerai mais on a bien rit.

Un garçon dont je tairais le nom m'a fait beaucoup de mal ce matin. Il a dit que j'étais grosse et a fait beaucoup d'allusions sexuelles envers moi par exemple me dire que j'avais une poitrine parfaite ce genre de truc dégueulasse.
Ceux à quoi j'ai répliqué calmement d'abord puis violemment.
J'ai failli en pleurer jusqu'à ce que Lulu et ma meilleure amie me prennent en charge.
Ils n'avaient pas besoin de savoir de quoi il était question, le simple fait de me savoir mal et de savoir qui avait fait ça été suffisant pour aller chercher la personne concerné.
J'avais l'impression qu'ils avaient envie de le tuer.
Ils m'ont défendu puis nous sommes partis mangé, dans l'escalier je pleurais.
Puis Lulu est arrivé avec ses amis et lui et ma meilleure amie m'ont fait un peu oublié le mal qui m'a été dit.

Après avoir mangé ma meilleure amie est partie en cours.
Lulu et moi sommes restés seuls avec ses amis à moi comme à lui.
Et c'était bien, vraiment bien.
J'étais collé sur Lulu et le mur nous servait d'appuie.
J'étais comme dans un nuage de guimauve dans ses bras. Un nuage de guimauve. Belle image.
Des milliers de papillon peuplé mon ventre.
Un ami cher à mon coeur a rit de Lulu en lui disant de pas trop faire de gestes dans un lieu public, ce à quoi on a répliqué avec beaucoup d'humour.
Un autre est resté avec nous et nous a dit qu'on était trop mignons tous les deux, même quand on s'embrasse à côté de lui, on était vraiment gênés.
Moi et Lulu on est de grands enfants. On joue ensemble puis l'instant d'après on est dans les bras de l'autre.
La relation qu'on mène est enfantine, on se provoque l'un l'autre puis, l'instant d'après on rit, enfin on regarde qui a le plus gagné le coeur de l'autre avant d'enfin comprendre qu'on s'aime.
Point final.
Y'a plusieurs façons d'aimer. Rien n'est bien ou mal si elle convient au deux partenaires.
L'amour c'est une danse.
Tout le monde danse différemment.
Rien n'est mauvais si les deux partenaires s'entendent sur la bonne mélodie.
C'est comme ça que ça marche.

Lulu m'a ramené une main sur ma taille à la réalité, les cours m'attendaient.
Encore et toujours des cours.
Mais ce n'était pas grave, j'avais le sourire aux lèvres.

Ah oui d'ailleurs dit que c'est Lulu qui garde mon téléphone ? Je crois qu'il n'aime pas que tout le monde s'intrigue du bracelet qui pend de mon téléphone, au niveau de ma poche arrière.
Je me fais un malin plaisir à le faire car le voir avec smes affaires me procurent une sorte de fierté indescriptible.

J'aime à me dire que toute les journées vont se terminer comme celle ci.
Ma meilleure amie me parle tandis que Lulu me raccompagne à la grille le bras sur mes épaules, nos amis arrivent et nous charrie. Nous courant après eux. Et on rit. On sourit.

J'imagine que ce bonheur va un jour s'éteindre, mais pour le moment je préfère imaginer le futur proche pas le lointain.
Je me sens... Chez moi avec eux.
Mes amis, ma meilleure amie et Lulu.
J'ai l'impression d'avoir trouvé une petite famille, m'en séparer va me briser le coeur.
J'aime cette famille parce que je m'y sens bien, tellement bien que je me livre à eux comme mes parents ne m'ont jamais vu.
Tellement que je crois que personne appart toi et Edward me voit à leur manière.
Personne je t'assure.
Mais eux, qu'importe ce que j'envisage, ce que je dis, ils acceptent. Et c'est... Ça fait du bien.
J'ai l'impression que dans cet environnement je peux tout accomplir.
Volé de mes propres ailes, et Jude, ça fait tellement du bien.
C'est ça aussi mes papillons.
Ils me donnent des ailes.
Des putains d'ailes Jude.
Je me sens enfin à ma place quelque part, malgré mes problèmes de communication, malgré mes problèmes d’asociabilité, et autres. Je me sens à ma place.
Enfin à un endroit où je peux être moi-même.
Et Jude, les larmes ruissellent de mes yeux mais c'est la vérité.
La vérité mise à nue.
Je vais profiter de tout ces moments Jude. Tout les moments où je peux être la folle du village.
La Juju-agressive.
La Juju-poête.
La Juju-heureuse.
La Juju-câline.
La Juju-fatiguée.
La Juju-stitchounette.
La Juju-aigrie.
La Juju-joueuse.
La Juju-qui-parle-beaucoup.
La Juju-Dumbo.
Et toutes les autres Juju.
Juste être moi.
Juste moi.
Enfin.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Je suis seule dans ma chambre dans une tranquillité pesante.
La semaine a été courte j'en ai l'impression.
Trop courte même.
Elle m'a apporté beaucoup malgré tout.

Aujourd'hui je suis arrivée en retard (comme d'habitude bien évidemment), heureusement mon cours commençait dans une autre salle plus proches de l'entrée ce qui m'a permis d'arriver tout juste à l'heure.
J'ai été bien reçu tout de même, mes amis m'ont dit que j'étais convoqué chez un monsieur qui est en autre un homme chargeait de mon parcours.
J'ai paniqué, j'étais la seule de tous mon groupe à n'avoir jamais été le voir. J'ai paniqué, alors ils m'ont rassuré, m'ont dit que ce n'était rien etc... Et avec tous leurs efforts j'ai réussi à ne pas stresser malgré ma jambe tremblante.
Je suis partie le voir l'après midi.
C'est une autre histoire.

À la pause, je me suis assise sur ma meilleure amie pendant que mon monsieur prenait mon téléphone dans ma poche qui me gênait pour le mettre dans la sienne.
Ma meilleure amie m'a porté. J'étais encore plus proche des étoiles. Ou en l’occurrence des nuages et du soleil qui pointait son nez au travers.
Lulu m'a aussi porté. Je riais avec mon ami, celui que je lui ai présenté, eux deux on dirait deux jumeaux. Ça me fait rire quand j'y pense.
On est retourné en cours après ça, on s'est pas beaucoup parlé en cette matinée.
On s'est rattrapé pendant la pause de midi.
On a mangé ensemble avec nos amis. J'ai mangé un peu j'étais contente puis je l'ai attendu dans l'escalier, comme hier il s'est assis à mes côtés puis m'a pris les mains et m'a levé.
Toujours il me relève.
Il m'a pris dans ses bras et je ne les ai plus quitté jusqu'à la toute dernière minute fatidique qui annonça la reprise des cours.
Les coins sont nos amis.
Surtout celui dans le couloir, un coin sûrement mal fait.
Mais c'est le coin. On se comprend Jude.

En sortant de cours il était aussi là avec ma meilleure amie, il m'attendait.
Il sait qu'aujourd'hui j'ai été beaucoup fatiguée. Je n'avais pas beaucoup dormi, j'étais sur les nerfs.
À ma tête et à mon attitude il a su que ça n'allait pas.
Il a juste poser ses mains sur ma taille et ma tête s'est arrêté de se crisper.
Lulu m'a repris dans ses bras jusqu'à ce qu'il retourne en cours.
Il m'a dit qu'il a arrêté de compter les jours depuis qu'on était ensemble. Il rigolait. Pourtant moi je lui ai répliqué, toujours dans son étreinte que ça faisait un mois et huit petits jours.
Il m'a longuement regardé et a sourit.
Puis il est parti après m'avoir dit au revoir.
Moi je suis restée avec mes deux couples préférés. L'un composé d'un ami qui m'a beaucoup aidé, avec Lulu ou même avant. D'ailleurs je sais qu'il fait aussi parti de ceux qui prennent soin de moi même si il est loin je sais et j'écoute ses précieux conseils. Chaque geste, même un simple câlin il rappelle sans arrêt à Lulu de faire gaffe à moi. Jude j'ai beaucoup de chance.
Enfin bref je suis restée avec eux et j'ai beaucoup ri.

Les choses sérieuses commençaient.
La porte était entrouverte quand j'y frappais timidement. Priant pour que personne ne m'entend à l'intérieur.
Pourtant un homme d'une quarantaine d'années ouvrit la porte.
Il m'a dit de rentrer et de m'installer confortablement sur la chaise bleu en face de son bureau.
Un psychologue.
Dans les films les psychologues savent décrypter les pensées, et je t'avoue que ça m'a toujours déstabilisé.
Il a commencé à ressentir ma timidité je crois, car dans ses yeux j'arrivais à y voir de l'attendrissement tandis que je m'installais sur sa chaise.
Le monsieur en face de moi pianoté sur son ordinateur tout ce que je disais d'un œil attentif.
Il m'a parlé d'avenir, et Jude je commençais à m'effondrer dans son bureau.
Le psy m'a dit : "Et je crois que tu t'en va de l'établissement pour tes études ? C'est ton choix ? C'est dans quelques mois déjà, comment te sens tu ?"
J'ai réfléchi à sa question.
Je l'ai longuement regardé.
Des yeux bleus.
Il avait des yeux bleus.
Je lui ai lentement répondu : "Non, ce n'est pas mon choix mais c'est, je crois, nécessaire. Et évidemment ça me fait peur, je me sens mal parce que je vais partir un peu plus loin de mes amis et de tout ce que j'ai construit mais appart ça ça va. Mais je vous avoue je ne serai pas parti si j'avais su tout ce qui me serait arrivé ici."
C'était à lui de me dévisager.
Je ne savais plus quoi faire.
Puis on a longuement parlé, et parlé, et encore parlé...
Il m'a dit que j'avais bien répondu à ses questions et que vu mon dossier plus qu'excellent, nous nous ne reverrons pas.
Malgré ça, ces questions me restent dans la tête.
Et la revoilà, la peur.
La peur guide les gens à faire des choix raisonnables.
Mais quand on a peur du choix que l'on a fait après une terrifiante remise en question qui n'est plus d'actualité comment on fait ?
Comment on fait si on ne veut pas y aller ?
Comment on fait quand on est tétanisé.

Edward m'a dit :
- On y va quand même.
J'étais dans ses bras. Allongé sur son lit, dans ses bras, car, je m'appelle Juju, je suis toujours aussi câline.
Les trois papillons sont dans leurs cages en train de dormir sûrement.
L'un bleu marine.
L'un rose.
L'autre rouge.
Trois couleurs, trois significations que l'on garde, moi et Edward.
- Oui, tu as raison mais j'ai pas envie.
- Je sais.
Edward déposa un baiser sur mon front. Un baiser tendre. Qui sécha un peu mes larmes.
Je déteste le weekend où je suis toute seule.
Il déclara :
- J'ai envie de parler de Lulu.
- Bah parle moi en.
Alors il débita je crois tout ce qu'il gardait ces jours ci.
Des choses que je ne peux pas te dire Jude.
Moi et Edward pouvons en parler mais je ne peux pas te les dire.
Enfin ça se dit pas.
Edward ria quand il me parla qu'en ce moment Lulu dérapait un peu plus chaque jours et ça dans tous les sens du terme ! mais que ça lui plaisait.
Je pleurais.
Parce que voir l'amour que tu partages dans les yeux de quelqu'un d'autre c'est un sentiment bouleversant.
- Et quand il pose son front ici, dit-il en posant son doigt sur le mien, j'ai l'impression de voir son coeur à lui.
Je souris.
- Et c'est vraiment chou ce qu'il a fait.
Mes sourcils se froncent.
- De quoi tu parles ?
Il sourit de pleine dent avant de dire :
- Il t'a dit qu'il allait changer son fond d'écran nan ?
- Oui ? mais il le fera pas je te dis.
- Tu verras.
Son ton indiquait la confiance.
Moi je m'appuyais sur Edward.
Deux jours c'est long.
Trop long.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Je... Je n'ai plus de mots pour exprimer ce que je ressens.
Je veux juste... Me blottir dans une étreinte et être en sécurité.
Le monde est beaucoup trop violent pour nous, mon ange.
Beaucoup trop violent.
Le monde se déchire. Et moi j'ai un rêve ridicule de redonner le sourire aux gens.
Je devrais devenir folle à ce stade.

Perdue, je suis partie voir Edward.
Edward était attablé à son bureau, un tas de feuille sous la main, je me penchais par dessus son épaule et je distinguais des phrases dont je ne compris que la moitié de leurs mots.
Edward sursauta en s'apercevant de ma présence il sourit puis sa bonne humeur pâlit quand il entrevit mon visage.
Il se leva et me prit dans ses bras.
Il était un peu plus grand que moi, ma tête atterrit dans son torse.
Edward sentait les après-midi ensoleillés et les fleurs du printemps. J'humais ce parfum de renouveau.
- Que se passe-t-il ?
Des larmes silencieuses coulaient sur mon visage.
- Mes amis me manquent.
Edward rit.
- Tu les revoies dans pas longtemps ma Juju.
- Je sais. Mais j'ai envie de les voir maintenant toute suite. J'ai l'impression d'être une gamine Edward.
- Tu ne l'ai pas. Seulement tu as une âme d'enfant et c'est très précieux d'accord ?
- D'accord.
Nous restâmes comme ça quelques instants jusqu'à ce qu'Edward fit comme Lulu ; il appuya sa pointe des pieds sur les miens et m'intima de reculer dans ce sens tout t'en concevant son étreinte.
Il me relâcha et m'asseyait sur son lit.
- En plus, je suis méchante.
Edward eut un mouvement de recul.
- Qu'est ce qui te fait dire ça ?
D'autres larmes.
- Je n'aime pas quand je boude aux gens ou inversement et moi j'essaie toujours d'être gentille mais parfois c'est dur et je deviens méchante et je m'en rends pas compte et je m'emporte super trop...
- Eh eh eh... Écoute moi, personne n'est gentil ou méchant, y'a que les imbéciles qui essayent d'être trop méchant ou trop gentil. Et pis y'a ceux qui essaie tant bien que mal de se stabiliser. Eux ils sont intelligents, car ils essayent d'accorder ce qu'ils ressentent à l'occasion. Exemple : est ce que tu vas être gentille si quelqu'un t'insulte ?
- Ben ça dépend si il est en colère je vais...
- Faux, si quelqu'un t'insulte tu répliques plus fort.
- Mais...
- Y'a pas de MAIS qui tiennent, mademoiselle, tu vas devenir une femme tu te rends compte de ce que tu es ?
Je ne réplique rien subjugué par la soudaine réaction d'Edward.
- Tu es une femme, rien ne doit t'atteindre. Tu dois savoir te défendre. Ou bien ce monde va te manger toute cru tu comprends ?
Je comprenais très bien ce qu'il voulait dire.
- Donc si quelqu'un te veut du mal tu lui fou un méga-giga uppercut dans l'estomac ok ?
Je ris doucement à travers mes larmes.
- Pourquoi tu pleures eh ? C'est une excellente journée que tu as passée non ?
- Oui mais... Je me sens bizarre.
Ses sourcils se froncent.
- J'ai l'impression qu'il a quelque chose qui m'échappe. Quelque chose que j'ai oublié.
Le pli sur son front s'accentue avant de lâcher :
- Tu sais où est Juju vengeresse ?
Je restais sans voix.
- Eh bien... Je ne sais pas.
Ses yeux se plissent.
- Et tu penses que c'est une bonne idée de la laisser en liberté ?
Je réfléchissais tandis qu'il se releva pour faire les cent pas.
- Elle n'est pas en liberté. Simplement...elle attend.
- Elle attend tu dis ?
- Oui. Car vengeance c'est beaucoup plus que de la méchanceté c'est encore plus néfaste.
- Oui tu as raison ma Juju.
Il m'embrassa le front.
Il courut vers son bureau pour écrire une chose sur un bout de papier qu'il accrocha à son mur.
- "La vengeance est encore pire que la méchanceté". Je garde ça avec moi ma Juju. Mais tu m'as remplacé Juju-vengeresse par quoi dis moi ?
Je réfléchissais encore plus. Ma tête venait à m'en faire mal.
- Par de l'espoir hein ?
Pas totalement mais je ne lui dis pas.
- Par quelque chose comme ça.
Ses yeux produisaient des étoiles puis ses mains se passèrent dans ses cheveux.
Il n'arrêtait pas de dire "mais qu'est ce que j'ai fait putain, putain mais qu'est ce que je suis bête punaise mais Edward sérieux..."
Il se tirait les cheveux puis me regardait et son monologue reprenait.
Soudain il se tourna vers moi et me dit :
- Écoute moi bien. Si tu sens que quelque chose dérape entre toi et Lulu tu me le dis directement tu m'entends ? Si il fait quoi que se soit qui ne te plaît pas tu dois me promettre que tu le quitteras ok ? Tu le quittes tu cherches pas à comprendre.
- Mais...
- TU DOIS ME PROMETTRE QUE SI IL FAIT QUELQUE CHOSE DE GRAVE CETTE PETITE TÊTE NE VA PAS TENTER DE LE RAISONNER !
Un torrent de larmes.
- Écoute Juju, trop d'espoir me tue. Tu dois le comprendre. Si tu espères trop, je meurs ; si tu n'espères pas, tu vas te tuer.
Ces yeux se remplissaient de pire que des larmes insignifiantes. Edward avait...
Peur.
- C'est trop dur.
- Je sais, mais tu vas y arriver.
Son front vient se coller au mien.
- On va y arriver.
Il m'enserra les épaules.
- Et si je te faisais du mal quand même, je vais te faire beaucoup de mal si je le quitte un jour.
- Mais je m'en remettrais. Ça c'est sur. Par contre l'espoir va me tuer. Si un jour il te fait beaucoup de mal, si un jour il dépasse ta limite, tu le quittes.
- ... D'accord. C'est promis.
La limite hein... Bon maintenant faut que je définisse cette limite.
Il s'asseya à mes côtés, sur le matelas moelleux pendant que le temps s’efforçait de passer.
- Mais profite. Pense pas à ça, pense pas à moi en fait...
- Pourquoi tu dis ça ?
Il me regardait et ses yeux produisait des étoiles.
- Parce que grâce à toi j'ai su la définition de l'amour.
J'esquissai un énorme sourire.
- Tu sais c'est plutôt à moi de te dire ça Edward.
- Ah oui ?
- Oui. Dans tes yeux j'ai appris à aimer Lulu plus fort que j'ai jamais aimé.
Il sourit faiblement, hocha la tête puis me dit :
- Alors profite de cet amour ne le laisse pas partir, cependant ne le laisse pas s'étaler à en t'abîmer. L'amour doit exister simplement quand il te tire vers le haut, l'inverse entraîne une décadence de ton amour.
- Depuis quand t'es devenu philosophe ?
- Depuis que je suis venu au monde.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Je n'ai pas envie de t'écrire car les mots que je vais prononcé ne vont plaire à personne.
J'ai pensé à te dédier ses mots depuis le début d'après midi.
Jude, ça a été une journée de merde.
Oui tu as bien lu.
J'en ai mare de me retenir.
Avec Paramore dans les oreilles j'arrive à oublier quelques horribles moments de ma journée.
C'est fini maintenant.
Tout va bien.
Je ne sais si j'essaie de te convaincre toi ou moi.

Je me souviens qu'avec Lulu on s'est beaucoup disputés, car je n'avais plus envie de rire.
Puis à un moment, quand ma crise s'est terminée il a appuyé sa joue contre mes genoux que j'avais ramené vers moi.
Position de sécurité.
Il m'a juste regardé pendant que je baissais ma tête face à mon ventre.
Je n'osai pas relever la tête, jusqu'à que je me décidé à faire face à ses yeux.
Je me suis rendue compte que je n'y voyais que de l'inquiétude et de l'incompréhension.
Il m'a sourit tout doucement.
Je n'ai pas fait de même mais ma bouche en a fait autrement.
Je lui ai sourit. Difficilement. Tristement. J'étais à bout Jude. Vraiment.
Et je lui dis un minimum d'informations pour qu'il comprenne ce que j'avais.
Il m'a dit qu'ils en toucheraient deux mots et ma meilleure amie lui a fait comprendre de revoir ses mots à lui avant ce à quoi il a dit oui, sans broncher.

Je m'en suis voulue, tu sais. D'avoir péter une énorme crise comme ça.
Mais à l'approche de ce foutu procès qui n'a toujours pas eu lieu et tout... Ça. J'ai explosé.
Je n'en peux plus Jude.
Je n'arrive pas à sourire.
Je vais me taire quelques temps. Juste le temps de gérer mes émotions et sentiments.

Juste avant cette crise je suis restée avec un ami que j'aime beaucoup, depuis qu'on s'est rapprochés grâce au petit voyage en Allemagne, il est devenu presque jumeau avec Lulu. Donc on passe du temps ensemble et il est très très drôle.
Il traîne avec des gens que Lulu n'aime pas beaucoup, ça je le sais bien, on en a déjà beaucoup parlé et maintenant j'arrive à déceler les gens qu'ils apprécient le moins.
Mais ces gens je les aime beaucoup malgré tout ce qu'on en dit, quand on parle avec eux ils sont très gentils.
C'est le genre de personne qu'il te faut en allié vois tu ?
Enfin bref.
J'étais entourée de gars, et je sais que ça ne plaît pas à Monsieur le jaloux.
Et je sais qu'il a essayé de me rendre jalouse.
Je t'avoue ça a marché mais ça m'a plutôt fait rire intérieurement.
C'était avec une fille plutôt jolie, elle a atterri dans cet établissement un peu après tout le monde donc tout le monde était curieux de la voir.
À l'époque je sortais déjà avec Lulu. Et il rigolait d'elle, en bien, en essayant, déjà à l'époque, de me rendre jalouse. Ce qui n'a pas marché, bien évidemment.
N'empêche quand je suis arrivée cette fille m'a lâché un "je l'aime bien ton mec, tu veux bien que je te le pique quelques temps ?".
Je lui ai répondu un vague mais tranchant : "Non merci attaque toi à des gens de ton niveau", avec un jolie regard que mon monsieur qualifierais de revolver.
C'est ma signature ce regard.
Mon autorité aussi.
Ma tuerie aussi.
Lulu l'a vu et s'est mis à sourire en gros imbécile qu'il est.
La fille a rit puis : "Non je rigolais je voulais juste savoir si t'étais jalouse"
J'ai serré les dents Jude. Ma mâchoire m'en faisait presque mal.
Lulu lâcha un "Non mais elle est jalouse t’inquiète" avec son plus grand sourire.
Ce à quoi de mon regard le plus lourd de sous entendu, j'ai répliqué : "AH dis-t'il d'un air sur de lui. Parles toujours".
Il a pâlit, j'étais fière de moi.

Peu après je pleurais avec sa joue contre mon genou. Pas à cause de cette scène.
Mais de... Ça.
Ça... Je ne trouve pas le courage pour t'en parler.
Je hais ça.
Je me hais.
C'est dans ces jours où j'ai envie de retourner me coucher dans mon lit les bras qui entourent mon plaid Stitch et mes paupières éternellement fermés.
Je me hais. Ô comme je me hais.
Je hais ce que je suis devenue au fond de moi, j'ai juste envie de pleurer... Sauf que les larmes ne trouvent plus le repos sur mes joues.
Elles coûtent de l'intérieur.
Elles se cachent, ne voulant plus montrer des instants de fébrilité.
Mes larmes ne trouvent plus le nid de la rivière.
Mes joues sont sèches.

Peu après ça, j'ai donné ma bague à Lulu.
Il me la rendra demain.
J'ai confiance en lui.
Peut-être trop Jude. Sûrement.

"L'amour enveloppe ton monde d'un filtre qui le rend encore plus beau que dans les yeux des autres gens."
Il t'aveugle, sans état d'âmes.
Il te montre à quel point il est vicieux celui là.
Abruti d'amour.
Va te faire.
Toi, et toutes tes définitions.
J'aime à ma façon je te dis.
Qu'importe la manière.
Bref.
Un simple bref.

J'ai envie d'enfermer mes émotions, tu crois que c'est possible ?
En fait je crois que je vais me faire toute petite quelques temps. C'est mieux comme ça.

Tu sais, j'ai l'impression d'être une grande sœur. Mais aussi la petite.
Mes amis se confient à moi. Et j'essaie de toujours tourner les choses avec humour.
Je crois que c'est pour ça que les garçons sont amis avec moi. Sans aucune ambiguïté. Avec eux je suis presque un gars avec des seins. Genre une espèce de cousine ou de soeur, ils ne m'approchent pas... comme ça, appart mon amoureux bien sûr.
Et ils me protègent toujours quand j'en ai besoin.
Bien sûr j'ai aussi beaucoup d'amies filles mais parfois j'aime ce petit bout masculin dans ma vie.
En fait c'est bizarre dis comme ça mais avant ça je me rends compte que je n'avais jamais eu de vrais amis garçons irl avant eux.
(Si bien sûr ceux de l'adoasis. Et Pierrick aussi. Que je remercie infiniment, éternellement même !)
Et je me rends compte qu'ils sont beaucoup plus compréhensifs et dans la simplicité.
Je trouve ça cool, moi qui des fois (beaucoup) ne se prend pas la tête.
Parfois j'ai aussi cette impulsivité qui me fait péter un câble, ce qui je crois se réverbère sur eux.
J'ai une grande carapace, alors au lieu de me replier sur moi même comme cet après midi, je ris avec eux et réplique puis c'est moi qui les fait rire.

Je ne me reconnaissais pas cet après midi.
Je t'assure Jude. J'ai repris mes esprits que quelques heures plus tard.
J'avais l'impression que j'avais commise la plus grosse faute de ma vie.
Alors que pas du tout et que je le sais mais... Encore maintenant je m'en veux.
Je veux être celle qui sourit pas celle qui pleure.
C'est mal ?
Putain Jude, pourquoi je réfléchis autant.
Ça y est je redeviens la petite fille pleunicharde et injuste et qui dis des bêtises et...
Je suis nulle pardon Jude.
Oublie.
Je t'aime, désolé de me supporter, d'habitude je suis plus heureuse.
Je crois qu'après avoir ris en lisant Campus Driver je vais aller me coucher.
Tôt cette fois.
Là je suis vraiment fatigué.
Énormément fatiguée.

Je t'aime infiniment de l'infini.
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
J'ai l'impression de passer à la machine a laver.
Mon humeur de ces prochains jours sera définit par cette journée.
J'y place tout mon espoir.
J'en ai plus se sera simple.

Juliette

 

[Juju]

Cher Jude,
Dans la nuit le meilleur ami de mon petit ami est venu me dire qu'il parlait à l'ex de celle-ci.
Comment te dire que j'ai explosé de mille façon.
J'ai pris les captures et je suis partie l'embrouiller.
"On rigolait"
Cette meuf lui avait envoyé des tas de coeurs rouges et lui il dit rien.
Alors que oui, peut être j'ai abusé mais je me suis disputée avec Lulu.
Il ne lui avait même pas dis qu'il était en couple. Rien.
Même ma meilleure amie m'en voulait. Et je suis sûre qu'elle m'en veut encore.
L'impulsivité des mots blessent Jude. Mais je le pensais pas. Simplement j'ai eu une sordide journée hier.
Et ce matin ça a continué. Une bombe je suis.
Les larmes ne coulent plus Jude. Même elles ne voulaient plus me côtoyer.
Pourtant leur spectre apparaissaient dans mon attitude.
Je suis arrivé en cours et je me suis mise dans mon coin sans bouger.
Ma meilleure amie est arrivé. Elle m'a trouvé et dans ses yeux j'ai su qu'elle savait. Malgré le fait qu'elle m'en voulait elle m'a prise dans ses bras.
Je me suis excusée un millier de fois. Je m'en veux toujours d'ailleurs.

Pendant la pause je me suis réfugiée dans les toilettes des filles. Assise dans un lavabo hors service. Les jambes ballantes.
J'avais l'air d'une folle.
Mais j'avais besoin de m'isoler un peu.
Sinon j'allais devenir une fusée.
M'énerver sans réfléchir etc...
Fusée je suis. Toute en impulsivité non réfléchie.
Je suis sûre que si j'avais quelqu'un derrière moi qui me disait simplement ce mot, je me serai arrêtée.
Sauf que rien ne passe de cette manière. C'est toujours différent.
Je me suis assise pendant les cours et j'ai pris sur moi.
J'ai réfléchie à tout ça.
Et finalement je me suis dis.
Je lui fais la gueule et c'est tout. Il le sait qu'il l'a mérité, je n'ai pas à m'en vouloir.
Même si je ne sais pas réagir aux disputes, et encore les mener ou faire la tête à quelqu'un.
Je ne sais pas faire.
Je reste passive jusqu'au moment où l'autre fais le premier pas.
Reste jusqu'à la fin Jude.

J'ai un peu mangé. Pas beaucoup. En fait j'avais juste envie de vomir.
Être loin de mes habitudes me donnent la nausée.
Encore plus quand il est question de dispute et de retenu.
Au fond je sais qu'il me faudra plusieurs jours pour m'y re-habituer.
En tout cas le plus important est de retenir que j'ai un tout petit peu mangé au moins.

Avant et après le repas j'ai ris avec LA fille. Tu sais celle qui a dit qu'elle allait me piquer mon copain. Que je vais d'ailleurs appelé L.
Elle est super sympa. On a bien rit, elle est aussi folle que moi. Bizarrement je lui trouve de la sympathie.
Comme quoi une action ne définit pas une personne, bien évidemment.
Elle m'a aidé à rire aujourd'hui à vraiment éclater de rire. Elle a fait ressortir mon côté enfantin avec l'aide de ma meilleure amie qui ne m'en a pas voulu alors que franchement elle aurait dû je l'ai mérité et mes amis.
Et ça m'a fait tellement de bien Jude.
T'ai-je dis que j'aimais rendre jaloux mon aigri d'amoureux jaloux ?
Hehe.
Quoi ?
Faut bien qu'il assume ses conneries.
Alors oui je suis restée avec des gars. Et c'était pas que pour ça.
Se sont mes amis bien sûr que je les aime.
Et en plus ils sont drôles.

Après la pause de midi j'ai couru dire bonjour au meilleur ami de Lulu, que je n'avais pas eu l'occasion de remercier.
Je suis donc partie le voir, on parlait et se batailler gentiment quand deux gros bras m'ont pris de part et d'autre de mon corps.
Lulu.
Il m'a mis par terre avec douceur pour que j'arrête de me chamailler avec son meilleur ami.
Je l'ai regardé. On s'est regardé. Sans rien dire. Il sait que je lui en voulais.
Je l'ai vu rien qu'à son regard.
Mes amis m'ont relevé. On continuait à gentiment se chamailler puis je me suis retrouvée face à Lulu.
La bonne humeur que L a laissé dans son sillage a délié ma langue.
J'ai dis à Lulu, droit dans les yeux : "Tu sais quoi, j'aime pas t'en vouloir c'est chiant après t'es grave aigri."
Il a haussé les sourcils puis s'est dirigé vers sa salle de cours.
Sans un mot, seulement un petit sourire.

Au moins il a arrêté de tirer la tronche.

Je suis partie en cours avec deux amis qui me sont chers on a rit pendant tout le cours. Je crois qu'on a rien fait, on a fait que de rire.

Je crois que sans mes amis je suis rien.
Enfin si je suis toujours Juju.
Mais sans artifice.
Sans mes délires.
Sans ma folie.
Sans rien.
Juste une Juju fadasse.

Je préfère ma folie.
Vois tu l'amie sage de vu mais qui devient folle quand tu la côtoies ?
Tu sais celle qui est capable d'hurler ton nom un millier de fois avec des millions de compliments derrière devant tout un tas de gens pour arrêter de dire que tu es moche ?
HELLO IT'S MEEEEEEEEEEEEE.
Je ne peux pas t'en faire part là mais mes amis proches peuvent en témoigner ; parfois je suis bourrée sans une goutte d'alcool.
Mais j'aime ça parce que voir leur rire remonte mon moral.

On s'est revus pendant la pause. Lulu m'a remis par terre et quand il a compris que je ne lui faisais plus la tête il a rit avec ses amis.
J'adore son meilleur ami. En fait ça fait du bien de savoir que j'ai un ami et que je sais qu'il n'essayera pas quelque chose avec moi.
Car comme m'a confié Lulu : "Tu as pas à m'en vouloir tu sais c'est une règle d'or chez nous : pas touche aux ex de l'autre. On déconnais juste, ... est comme un frère pour moi jamais je lui ferai ça.".
Donc j'ai fait rire son meilleur ami pendant que l'autre aigri marmonne dans son coin un truc qui ressemble à rien.
Il s'en ai tapé des répliques.
Après il m'a taquiné jusqu'à que je lui dis comme il aime appeler "ma petite voix de bébé".
Son meilleur ami a dit que mes oreilles étaient trop chou. MES OREILLES ?
Qui trouve que les oreilles c'est mignon ?
Ben Lulu et son pote, apparemment.
Et enfin après TOUT ça il m'a fait un câlin jusqu'à être en retard pour son cours. Ce qui m'a fait rire.

Je suis rentrée chez moi et j'ai mis ma playlist "Disney qui remonte le moral" pour moi me réconforter.
Enfin installée je suis partie voir mes pensées : en l’occurrence Edward.
Mon coeur était installé sur le pont avant de mon bateau. Il observait le cours de mes pensées avec concentration.
Quand je m'installe à ses côtés de lui je vis qu'il tenait un petit carnet de dessin.
Cette fois le croquis me ressemblait. Il a retranscrit dedans tout mes tourments et ça m'a touché.
Il m'avait représenté avec un air rêveur et un crayon dans la bouche.
Ça me va bien.
- Très beau dessin mais le nez est un peu de travers je trouve, dis je pour le taquiner.
- Hum hum tu as raison.
Il se corrigea avant de poser le carnet et de me regarder. Moi je détournais la tête et regardais totalement ailleurs.
- Tu sais tu peux m'ignorer autant que tu veux mais je suis le seul qui sait que tu pleures quand tu écoutes "Je suis Vaiana" à fond dans tes petites oreilles.
Je lui jeta un regard revolver.
Il me sourit avant de déclarer :
- Tes yeux quand ils sont tristes on dirait de la pluie. Ou de la gadoue. Oui c'est ça, de la gadoue à cause de toute la pluie qui s'est accumulée dans ta petite tête.
- Sympa, Edward.
Il hocha la tête tandis que je reportai mon regard sur le paysage autour de moi.
- Tu sais que je t'en veux pas quand même ?
- Ah bon ?
- Ben oui tu avais tes raisons de lui en vouloir.
- J'aime pas les disputes.
- Je sais mais c'est pas forcément une mauvaise chose.
Si.
- Non. Mais quand il s'agit de Lulu ou de ma meilleure amie ou de n'importe qui d'autre qui est rentré dans ma vie par la grande porte pour les invités d'honneur, mon cerveau ne sait plus quoi faire. Ces gens sont mes piliers Edward. Ils m'ont sauvé la vie d'une certaine façon.
C'est vrai, sans eux je serai restée la petite Juju avec ses airs supérieurs, ses froideurs, sa tristesse et sa mauvaise humeur.
Au contraire mes crises de colère sont toujours conséquentes mais mes joies sont plus fortes et longues.
Mais si j'arrive à gérer mes émotions, ça ira. Enfin je crois.
Juju-fusée. Faut que j'arrive à la gérer. Elle sort un peu trop ces temps ci.
- Je sais.
J'appuie ma tête sur son épaule.
Comme je le fais avec ma meilleure amie.
Que j'ai envie de remercier un millier de fois.
Et même un merci ne serai pas assez fort.

Je t'aime
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
C'est marrant comme je peux sourire malgré que mon monde s'effondre.
Le monde en général d'ailleurs.
À l'heure où je t'écris le monde dérape.
Ma famille va mal.
Mes amis vont mal.
La situation géo-politique va mal.
Le monde chute lentement.

Je vais mal.

Mais ça va ?
Ce soir je me pose la question.

C'est étonnant comme on veut tout réparer à partir de cendres.
Peut être que j'y arriverai, peut être pas.

Je sais que Lulu m'en veut, pour mille raisons sûrement.
Ou peut-être pas.
Simplement la dernière fois qu'il a été aussi distant, on s'est séparés.
Et moi je réagis comme une vraie enfant.
J'essaie de tout réparer et mon corps agit pour moi.
Mon coeur agit pour moi.
Je recommence à trop parler de lui.
À le ramener constamment dans la conversation.
Mais tous ce que je veux, c'est un câlin.
Va s'y fou toi de moi, mais je suis tout à fait sérieuse.
J'ai envie qu'il me sert contre lui comme la semaine dernière.
Mais je crois qu'il n'en a pas envie.
Parce qu'il s'amuse à me faire la tête et à m'imiter.
J'avoue que ça me fait rire. Et que le voir rire de ma tête de boudeuse me lance un baume au coeur.
N'empêche, j'ai envie d'un câlin.
Je ne sais comment t'expliquer ça.
C'est peut être parce que Lulu sent le linge séché au soleil, même en pleine hiver, mélangée à un léger parfum masculin qui a le don de me faire rire, moi et son meilleur ami.
Parfois lui et moi on se cale sur une épaule de Lulu et on le sent, on se regarde et on se comprend.
Je te jure son odeur est hyper agréable. Oui on est bizarres et alors ?
C'est, à mon avis la deuxième odeur que j'aime retrouvé (après celle de l'iode qui provient de l'océan).
Peut être aussi parce que ses bras sont toujours chaleureux.
Peut être parce qu'il n'y a que dans ses bras que je me sens autant en sécurité.

Je suis une jolie coeur.
Jolie coeur est une personne qui ne demande que de l'amour.
C'est mon propre coeur qui parle.
Il parle pour moi.

Mon âme d'enfant a aussi voix au débat.
Lui aussi crie, hurle dans mon corps.
Il me crie de vouloir reposer dans ses bras, sans retenue.
Je... Ma raison est étouffé par leurs voix.

Je suis peut être collante pour le coup.
Mais je me retiens de le dire.

D'ailleurs en y pensant il m'a pris dans ses bras ce matin sauf que c'était pas assez pour mon coeur.
Pourtant là, devant moi Edward est serein.
Il dessine une enfant avec de grands yeux. Ses bras se tendent. Il veut une embrassade. Ses joues roses évoquent les miennes.
Il me fait tellement de peine que j'aimerais lui faire un groooos câlin.
Mais ça ne marche pas comme ça.
Edward bouge un peu et ses cheveux ébouriffés lâche un parfum musqué.
- Mon âme d'enfant. C'est lui ?
Edward continue à border d'un feutre noir ses petits bras en souriant :
- Sûrement jolie coeur.
Mes yeux se ferment. Je les rouvre puis déclare :
- Arrête. Je sais que c'est toi qui décide de ce genre de trucs et je déteste ça. Je suis très en colère.
Il se tourne vers moi et voyant que ma tête, il éclate dans un rire sonore.
- Je vois pas pourquoi petite princesse. Il n'y a pas de mal à vouloir un peu plus d'amour.
- Oui mais lui il a besoin d'espace.
- Pas toi je suis sûr. Tu lui as demandé si tu étais collante ?
Je crois que ma tête a tout dit. Ma mère me dit souvent "on lit en toi comme dans un livre ouvert" ou "tes yeux me parlent".
Un manuscrit mal écrit essaie de faire lire mes yeux.
- Et il t'a laissé un énorme remis, dit-il en argumentant avec ses bras dans un mouvement brusque, pour te montrer que c'est ridicule ce que tu dis. Pas de quoi en faire tout un plat.
- D'accord si tu le dis.
Il reprend son dessin sans rien dire, ce n'est que quand je me lève que je remarque le petit papillon sur mon épaule.
Je souris.
Peut etre qu'il y a toujours un espoir.

Enfin bref je vais dormir.
Bonne nuit,
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Je n'ai que peu dormi que deja mon côté colère-capricieuse reprend le dessus. Faut que je me calme mais les nerfs remontent, remontent encore.
Et ma nausée constante, ma migraine et mes vertiges ne font qu'augmenter ce sentiment.
J'aimerais me blottir sous ma couette et ne pas en sortir.
Mais je dois me lever et affronter le regard de Lulu qui va me juger sur ce que je lui ai dis.
Non qu'est ce que je dis.
Il va m'en parler.
Le vu veut dire qu'il préfère me parler en face.
Non ?
Ma vue se brouille.
Mes sens se perdent.
Et j'ai l'impression que je peux vomir à tout instant.
Je n'ai même pas fait d'effort vestimentaire.
Rien.
Je ne me reconnais plus.
Ma mère dit que j'ai quelque chose.
Moi je souris faussement et lui dit de ne pas s'inquiéter.
J'ai envie de rester à la maison et d'affronter personne.
De ne parler à personne.
De ne pas pleurer et surtout devant personne.
Mais on est courageux, hein Jude ?

Allez... Soyons courageux.

Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Quand je suis arrivée ce matin j'ai laissé entrevoir un bout de mon état en ce moment.
Pas bien en fait.
Père n'est pas là.
Mère travaille énormément.
Monsieur prend des distances.
Meilleure amie voit que ça va pas.
Et les autres n'entrevoient rien et ça me va.
J'ai pas envie qu'ils me comprennent de toute façon ils ne savent pas et ça me va aussi.
Le surnom Princesse me va bien en fin de compte. Je suis capricieuse, coléreuse et une horrible personne.
Je me hais. Jude. Les larmes se sont enfin mis à couler.

Je me déteste tellement qu'un rien me blesse.
Mes mots ne sont plus les bons.
Et ceux qui sortent de ma bouche ressemblent à des couteaux aiguisées.
Je m'en veux. De pas l'avoir prévenue.
Je suis comme ça.
Quand y'a des trucs qui ne vont pas, j'avance tête baissée sans penser aux autres ou aux risques.
Je suis Juju-princesse.
En conséquence je me prends des vents par tout le monde appart un seul être.
Qui étrangement est le meilleur ami de Lulu que j'appellerais Adrien.
Et ça me fait sourire quand j'en parle.
Parce que ben en vrai il est grave sympa.
C'est lui qui ramène Lulu quand il me boude. Les deux se connaissent depuis longtemps alors ils s'entendent comme deux frères.
Adrien, lui, il est gentil. Il a une grande carapace et un sens de l'humour douteux mais un bon fond. Donc je l'aime bien. Et il me rejette pas bizarrement. Il garde les couteaux et en fait collection je crois.
Alors que personne ne comprend ce qui m'arrive en ce moment et je t'avoue même moi je ne me comprend plus.
Ça revient.
Cette indisponibilité de pouvoir m'exprimer correctement.
Je t'en avais déjà parler.
Mais là ça m'arrive alors que j'ai déjà construit une tour aussi solide qu'une feuille et le vent souffle dessus. Alors imaginer la perdre à cause de mes mots je m'y résous pas.
Je ne veux pas.
C'est hors de question.
Alors tout ça, cette petite voix qui me chuchote des trucs horribles j'essaie de prendre sur moi et de l'enfoncer loin, très loin.
Mais en faisant ça j'y mets toute ma concentration et j'oublie tout ce qui m'entoure.
J'oublie même les personnes que j'ai le plus cher à mon coeur.
Et le pire c'est que je leur demande de m'apporter de l'amour.
Quelle capricieuse. Comme le dirait un grand homme.
Je blesse tout le monde et à chaque fois auparavant j'arrivais à gérer.
Je vais te confier un truc Jude.
Ça reste entre toi et moi d'accord ?
Je ne gère rien. J'avance à 100 à l'heure je regarde pas en arrière, j’accélère même dans les virages, main sur le volant, dérapage sur dérapage je manque de me tuer, moi et tout ce que j'ai construit en petites phrases et mots qui sortent de ma bouche.
J'accélère, j'accélère encore. Pire encore je vois plus rien.
Le paysage virent en petits traits. Et je ferme les yeux je veux pas voir la chute.
L'accident.
Je me dis qu'à un moment il va arriver et qu'il sera pire que tout.
Mais cet accident n'arrive pas. En fait j'ai l'impression d'avoir atterri dans un coussin. Non pas atterri plutôt amorti dans un coussin.
Et ce coussin c'est ma meilleure amie.
J'espère qu'elle ne m'en veut pas trop.
J'espère aussi qu'elle n'a pas pris trop peur.
Parce que Juju-soleil se transforme parfois en lune. Et parfois en nouvelle lune.
Elle même sombre dans cet obscurité.
Elle s'en rend pas trop compte jusqu'à ce qu'elle s'en rend pas compte.
Et c'est là que j'appuie sur l’accélérateur.
Avec beaucoup trop d'impulsivité.
Et elle est cette petite étoile vois tu ?
Celle à côté de la lune qui illumine tout le monde.
Celle qui la remplace. Celle qui est carrément la lune.
Et j'ai de la chance de l'avoir.
Parce qu'elle m'a sauvé la vie plus d'une fois.
Elle s'en est même pas rendue compte, mais sans elle j'en serai pas là.
Je serai sûrement autant attaché à toi Jude.
J'aurai sûrement sombrer dans un truc bien sombre.
Je serai jamais tomber amoureuse aussi.
Parce qu'elle a joué les cupidons même si maintenant elle s'en mord les doigts sauf qu'elle n'a pas à le faire.
Je sais que Lulu a tout les vices.
Mais je suis tombée amoureuse. Je l'avais jamais été.
Jamais.
Elle m'a offert le plus beau des cadeaux.
Même si là je t'avoue Jude je rame. Avec Lulu je ne sais pas si ça va ou pas.
En vrai je crois qu'il a besoin de distance mais ce matin il m'a fait comprendre que non je n'étais pas collante.
Autrement il m'a boudé comme un enfant pour un truc complètement bête pour aller avec ses amis.
Que je n'aime pas et j'assume mais si il me l'aurait dit j'aurais compris.
Et après il est revenu me parler.
Et j'ai perdu le fil.
Je lui ai confié mon téléphone.
Parce qu'il me génait. Quand je l'ai appelé pendant qu'on parlait pour que je lui demande un truc il a pris son air sérieux.
Et ça me plaît ce petit air. C'est mignon.
Il l'a pris et il est parti.
J'ai eu le droit à des câlins qu'une heure après.
Passant de bouderie à câlins.
Pas tout compris.
Je suis perdue dans un monde que je n'arrive plus à décrypter.
Alors j'appuie sur l'accélérateur.
Faut que je freine.
Mais je garde les deux mains sur le volant tétaniser.
Je ferme les yeux c'est tout.
Je pleure. C'est tout.

Enfin bref j'ai la tête aussi lourde qu'une pastèque mon Jude.
Je t'aime,
Ta Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Il y a tellement à dire sur cette journée que je ne sais pas par où commencer.
Commençons par le début alors !
Je suis arrivée en cours un peu plus tard que d'habitude, je n'ai donc pas pu dire bonjour à tout mon petit monde, je me suis rattrapée à la pause.
Étonnamment Lulu est resté avec nous et est même venu me chercher, lui et son meilleur ami, à la fin de mon cours, ce qu'il fait très rarement. Ça m'a rendu hyper contente. Je leur ai dis bonjour et nous avons rejoint les autres que j'ai également salué.
Par cette journée ensoleillée leurs présences étaient plus qu'agréables et pas du tout dérangeante.
Loin de là.
Puis d'un coup une idée est sortie de ma tête à voix haute.
"Ça vous dit on sort aujourd'hui ?"
Je finissais assez tôt et ça ne me dérangeait pas d'attendre un peu que les autres finissent pour qu'on sorte un peu.
Tout le monde était d'ailleurs très étonné que se soit moi qui le demande, cependant j'avais vraiment besoin de sortir un peu.
Me balader et explorer de nouvelles choses.
Lulu a appris mon idée pendant la pause déjeuner et ça l'a enchanté que je puisse sortir sans crainte ni rien. Il m'a promis de venir.
Je l'ai cru. Je savais qu'il viendrait.
Je suis repartie en cours dans ses bras puis après deux heures de calvaire je suis sortie de l'établissement et avec une amie que j'appellerai Syl nous sommes partis chez elle.
On s'est assis sur un banc pour attendre que les autres finissent les cours.
On s'est mises à parler de plusieurs thèmes : les cours, les problèmes, la famille, les amis mais aussi les amours.
Tout ça pendant une bonne heure.
Les autres, en l’occurrence ; Éléna, Adrien (le meilleur ami de mon amoureux) et deux autres amis à nous que l'on devait ramener chez eux, ont finit par sortir.
On riait de bon train jusqu'à ce que je reçois un appel.
C'est une amie que je venais de perdre de vu. Elle m'a dit "putain Juju je viens de te voir passer devant chez moi et tu me dis même pas bonjour !!! Honte à toi".
J'ai éclaté de rire et dis à mes amis de partir devant.
J'ai couru voir cette amie.
Elle était mon passé.
Et tout ce à quoi j'ai préféré changé.
Mais punaise qu'elle est importante pour moi.
Mon dieu.
J'ai tellement couru que je me suis égratinée la cheville mais je m'en foutais. Tout ce qui m'importait c'est de pouvoir dire bonjour à cette amie.
Au passé dont j'ai commencé à oublier jusqu'à l'existence.
On a commencé à discuter. On s'est un peu parlé et je lui ai dis que je devais y aller mais elle m'a dit que ça faisait longtemps et m'a invité chez elle.
Je lui ai dis "pas longtemps d'accord ? je dois rejoindre mes amis !"
Elle m'a dit "NON ON SORT"
Alors j'ai ris et je suis entré tandis qu'elle prenait ces affaires.
Je refaisais mon lacet dans son lieu de vie quand soudain elle sortit un truc de sa poche.
Une peuf comme on l'appelle.
Elle fume comme un pompier.
Pour toi ce n'est rien mais pour moi c'était quelque chose.
Je déteste les cigarettes et autres.
Ça détruit les gens de l'intérieur.
Et que mon amie de longue date fume ça m'a fait bizarre.
Parce que elle a changé autant que moi.
Nous sommes partis chercher son frère et elle continuait à fumer.
Au final c'était un peu trop tôt pour y aller donc on est repartis sur le banc où j'étais assise quelques minutes auparavant.
On s'est mise à parler.
Beaucoup et mes amis nous ont rejoint. Ils m'ont dit "ben t'étais passé où eh y'avais pas à nous abandonner comme ça nan mais oh !"
Je n'ai pas osé leur dire que je parlais avec un petit bout de mon passé et que là j'étais circonspecte par la personne devant mes yeux qui ne ressemblait pas du tout à mon amie d'avant.
Elle aussi je pense. T'aurais du voir sa tête quand Lulu a débarqué.
D'ailleurs il est venu puis s'est mis derrière le banc pour se rapprocher de moi et me dire tout près de mon oreille : "Tiens je te rends ça."
Il me tendait ma bague.
Celle qui l'a gardé. J'ai souris en le remerciant.
Mon amie nous regardait d'un air attentif et curieux ce qui a fait réagir Lulu a sa présence.
Ils se connaissent de vu ou de nom en tout cas ils ne se sont jamais vraiment parlé.
Quand elle m'a demandé si je pouvais la raccompagner jusqu'à chez son père j'ai accepté mais je voulais pas revenir toute seule alors Lulu a dit aux autres de bouger pour moi.
C'était trop chou de sa part. Je ne voulais pas y aller toute seule et il l'avait remarqué.
Il m'a tenu par la taille pendant le chemin et mon amie n'en perdait pas une miette.
Au moment de partir je me suis avancée vers elle et on s'est dit au revoir.
Je ne sais quand je la reverrais-je, peut être jamais. Peut-être un jour.
Enfin j'espère.

Bref après ça je suis restée avec Lulu, Syl, Adrien et Éléna. On a beaucoup rit. Et j'en ai appris un peu plus sur Lulu. Dans ses bras et dans sa façon de vivre.
Je sais même où il habite maintenant !
Et tout pleins de trucs du genre.
Et pour lui c'est la même.
Il a même appelé mon père "Beau père".
J'ai adoré son côté semi-possessif du style je regarde ton téléphone avec le peu de discrétion qui me reste. Ça m'a fait rire.
Ça et les trucs qu'il me disait à l'oreille qui avaient le don d’horripiler Éléna au point de le supplier d'arrêter.

Ensuite Éléna a proposé de me ramener toute seule mais les garçons ont voulus nous raccompagner parce que je cite "on ne sait pas ce qu'il va peut etre vous arriver hein ! Imaginez vous rentrer et on veut vous violer !"
J'ai murmuré un truc qui devait ressembler à un "nous ne sommes pas de petites femmelettes fragiles". Mais personne ne m'a entendu.
Les compliments et autres choses que pouvaient me dire Lulu faisait chavirer mon petit coeur.
Et après on a dû se dire au revoir.
Il m'a tenu longtemps dans ses bras. Très longtemps.
Avant que je lui dise de me lâcher et que je devais y aller au péril d'être en retard.
Il m'a lâché et j'ai finis la route toute seule.
Je n'en revenais pas de ma journée alors je suis rentrée chez moi et je me suis allongée dans mon lit.
Mon chat est venu sur mon ventre. Et j'avais l'impression d'être dans un rêve.
Un mirage.
La douceur du pelage de mon chat était la seule chose qui me raccrochait à la réalité.
Puis je me suis endormie en pensant à t'écrire ses mots.
Mal pensée par trop de sourire et de rire.
Mais des mots tout de même que je te dédie Jude.

Je t'aime,
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
J'ai envie d'un gros câlin. Un énorme câlin.
Mais y'a personne pour m'en faire.
Alors j'ai passé ma journée à dormir.
J'ai envie de voir Lulu dire que je lui appartiens.
J'ai envie de voir mes amis et de les savoir près de moi.
J'ai envie d'un front contre front.
J'ai envie de ses bras.
J'ai envie de rire.
J'ai envie de sourire toujours plus.
J'ai envie de voyage.
J'ai envie d'un baiser.
J'ai envie de romantisme.
J'ai envie de rire.
J'ai envie de pleurer de joie.
J'ai envie de le voir.
J'ai envie de toujours plus traîner avec eux.
J'ai envie de serrer le monde dans mes bras.
J'ai envie d'amour.
J'ai envie d'amitié.
Alors je sers fort mon plaid. Je le serre très très fort en attendant lundi.
Lundi je les reverrai et je me sentirais mieux.
Maman n'a pas voulu qu'on achète des livres aujourd'hui.
Alors nous ne sommes pas sortis pendant que père dormait.
J'irai mercredi. Je demanderai à quelqu'un du groupe. J'espère que Lulu et Adrien pourront même si j'en doute.
Enfin on espère parce que là... J'AI BESOIN D'UN CALIN.
Mais vraiment.
Je suis gamine je m'épuise.

Aujourd'hui c'était la journée des femmes.
En espérant qu'un jour ces stupides inégalités disparaissent.
Je t'aime.
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
J'ai l'océan sur ma peau.
Mais aussi le feu.
Des petites lignes blanches sur mon ventre qui craignent d'être vue.
Mais moi je les trouve belles. Comme des vagues à marée haute.
Ces marques se confondent avec celles de mes bras.
Je trouve ça beau.
Vraiment beau.
Comme une identité.
Y compris la marque en forme de feu de bois sur ma cheville gauche.
La mer et les flammes.
Ça me représente et ça me rend plutôt fière.
Le creux dans mes hanches m'a longtemps obsédé. Mais depuis que Lulu mets ses mains à l'intérieur, il commence à me plaîre.
Je me dis que ça signifie que je deviens plus grande, je deviens une femme.
Et c'est beau dis comme ça.
J'ai toujours du mal à me faire face tu sais.
Mais de voir mon corps de cette façon m'aide à positiver.
Il y a toujours mes cuisses un peu trop grosse à mon goût mais je me dis que sans elles je ne tiendrais pas debout.
C'est utile des cuisses ça peut toujours servir non ?
En tout cas elles sont là avec un peu beaucoup de gras en trop. Mais elles sont là.
Elles sont là c'est déjà ça.
Parfois je me dis que je devrais faire un régime.
Peut être qu'avec ça j'arriverais à réduire ce gras.
Puis je me rappelle que j'aime ce tout.
J'aime ce corps parfois. Parce qu'il sort d'un moule qui confond et abrutit cette foutue société.
Alors je l'admire.
Et ces grains de beauté un peu partout sur mon corps. Ces petites tâches qui se confondent avec ma peau halée.
Une sur mon poignet, une sur ma joue, une sur mon lobe d'oreille, une autre dans le creux de mon dos, une autre sur ma jambe...
J'en découvre toujours un quelque part.
C'est comme un tableau.
Un corps c'est une oeuvre d'art.
C'est toujours beau.
Ça se confond avec mon ventre, lui j'ai toujours un peu de mal à le prendre comme il est. Mais un "petit bidou" comme on l'a appelé c'est mignon. Vraiment. Parfois on se rend pas compte mais les petits défauts deviennent des ornements.
Mon nez est un peu trop conséquent par rapport à ma tête.
Mais il m'aide à respirer.
Mes yeux sont un peu trop petit derrière mes lunettes mais leur couleur me ravive le coeur.
Tous ces petits défauts que je me trouvais sont devenus petit à petit des forces à part entière.
Et j'aime les habiller.
Habiller mes formes, ne se priver d'aucun habit trop "ailleurs" ou encore "pas adapté" parce que c'est faux. Faut juste bien les porter.
Car s'assumer c'est le début d'une richesse intérieure. C'est comme... Un soleil.
Si le soleil se cache derrière les nuages il sera moins impressionnant que si il brillait de tous ces rayons.
Alors brille de tous tes rayons Jude.
N'aie pas peur.
Car être unique passe par sublimer ces "défauts" qui t'ont été donné.

Je t'aime fort,
Je t'écris ce soir,
Ta Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
À lire en écoutant Glimpse of us.

J'ai défié le monde en osant porté un haut léopard. Je ne suis pas dans la violence ni dans le fait de vouloir montrer mes "atouts" et ça tout le monde le sait. J'avais juste envie d'un peu de nouveautés et de peps dans ce que je mettais aujourd'hui.
Je suis arrivé en cours en même temps que Lulu, il m'a fait un grooooos câlin (enfin) et il m'a dit tout prés de mon oreille, "salut ma petite guépard", un sourire un poil charmeur qui a osé me faire rire.
Cette sortie de vendredi nous a vraiment sauvés. Je crois que je n'ai jamais écrit rien de plus vrai.
Cette journée s'annonçait magnifique.
Je suis parti en cours le sourire aux lèvres. Comme si le monde pouvait s'enflammer je n'aurai rien vu.
J'aurais fermer les yeux.
Parce que je suis comme ça.
Je préfère mourir en ayant le sourire que de mourir dans une chambre après avoir fièrement combattu l'ennemi.
Je suis conne hein...
Mais bon.
Ensuite on est sortis et j'entendais toujours son " ma petite guépard". Petite parce que maintenant Lulu me dépasse d'une bonne tête, mes amis aussi.
Tout le monde grandit et moi je reste à ma petite taille d'1m65.
Ça ne me dérange pas je préfère être petite, je peux me faufiler partout comme ça !
Enfin bref la journée a continué et la matinée s'est terminée le sourire toujours le sourire.

Le midi j'ai mangé avec ma meilleure amie et ma nouvelle amie.
J'ai fait mon numéro sans faire attention au reste. Je danse, ris et sourit. Je réplique aux piques ce qui a le don de faire rire.
Je défend mal, car j'ai aussi plus envie de crier.
J'ai l'impression quand je cris ça fait face à un mur, quoi que je fasse.
Alors je me tais.
Les autres me demandent pourquoi je dis plus rien et je dis "car quand je cris on écoute rien, on continue. Moi j'en ai mare de crier je veux qu'on voit la vérité. J'ai essayé j'abandonne"
Je sais... Je suis une princesse.
Je sais. Pas besoin de sermon.
Juste... Moi aussi j'en ai mare, je m'embrouille, dans trois mois je pars et mes parents ne veulent plus me parler.
Chez moi c'est le silence total.
Y'a rien de drôle pourtant je ris.
Tu sais à quel point parfois c'est dur ?

Y'a que quelques instants de bonheur.
Je profite c'est tout. Parce que... Parfois je veux pleurer.
Mais ça fait des semaines j'y arrive plus.
Alors ça coule à l'intérieur.
Et ça brise mes entrailles.
Mais je résiste.
Être, pas devenir.

Enfin bref.
Après manger, Lulu est venu s'asseoir avec moi et ma nouvelle amie sur un banc. Ma meilleure amie me fait toujours la tête depuis. Car je ne suis pas venue lui dire de venir. Ou que sais-je.
Autre histoire.
Lulu est venue s'asseoir à mes côtés et on a commencé à rire.
Ça me plaît. Qu'on est des délires ensemble, que personne ne peut vraiment comprendre. Mais ça me plait.
Parce qu'avant de trouver l'amour j'ai trouvé un ami. Un vrai ami. Je ne m'ennuie jamais avec lui, c'est une sorte de meilleur ami avant d'être celui qui me love toujours dans ses bras.
Même si parfois il déconne.
Et là c'était pas le cas. C'était même l'inverse.
Il me prenait dans ses bras et jouer gentiment avec moi.
On a même essayé de trouver un petit ami à ma nouvelle amie.
Après je suis repartie voir ma meilleure amie qui va sûrement voir ses lignes et dire que ce n'était pas ce qu'elle avait ressenti mais c'est mon point de vue.
Alors je te le dis Jude, parce que j'ai besoin de réconfort.
Elle faisait la tête et parfois on a besoin de s'isoler, je sais parce que c'est moi qui le ressent.
Enfin bref.
Je suis arrivée et recroquevillée à côté de notre radiateur elle regardait dans le vide.
Princesse que je suis j'ai déposé ma nouvelle amie qui lui remontait le moral et je suis partie.
Peut être parce que c'est ce que je sais faire de mieux.
Peut être parce qu'au fond je sais que c'est de ma faute.
Alors je suis partie.

Au dehors tout paraissait calme.
J'étais toute seule jusqu'au moment où j'ai trouvé Lulu avec mon ami Max.
Ça m'a rire, ils couraient dans tous les sens. Ils ont volé dix centimes à un gars qui leur en voulait apparemment.
Ils couraient avec la pièce dans leur main.
Puis ils se sont arrêtés.
Lulu a sourit et est parti derrière Max. Je connaissais cette lueur.
Bêtise.
Le gars leur a demandé où était la pièce tandis que les deux levaient leurs mains paume de sortie.
Je me demandais... Où est la pièce ?
Le gars a fini par partir. Max s'est retourné vers Lulu et lui a déclaré t'as pas osé quand même ?
C'est là que j'ai compris et éclaté de rire.
Lulu avait fourré la pièce dans le pantalon à Max.
T'aurais dû voir sa tête !
J'aurai payer cher pour le prendre en photo à ce moment là.
Max a marché lentement vers les toilettes pour sortir la pièce de l'endroit sombre où elle reposait tandis que moi je riais aux éclats et Lulu pliait en deux de rire le suivait tout en s'excusant.
Je suis repartie voir ma meilleure amie quand nos amis sont arrivés. J'ai discuté un peu avec eux puis les garçons sont sortis des toilettes et Lulu brandissait son trésor de dix centimes.
"Le début de la richesse" a-t-il dit.
Ça m'a fait rire, je crois que Max pensait qu'un tel sacrifice ne méritait pas une si petite somme.

Lulu m'a attrapé et m'as prise dans ses bras. Il m'a serré fort. Très fort.
On a rit un peu puis il va vu que ma meilleure amie s'était isolée du groupe.
Moi aussi, bien avant lui. Mais je ne sais pas.
Je sais que c'est de ma faute et je ne sais pas comment réagir.
Parce qu'elle réagit beaucoup plus différemment que moi.
Et ça me perturbe.
Il a fait bougé tout le groupe pour qu'on aille la voir.
Parce que personne du groupe ne doit être tout seul.
Qu'importe toutes les conneries ou autres.
C'est une des mentalités que j'aime chez lui.
Le groupe est parti la voir et je me suis senti... Pas à l'écart mais je voulais être isolé.
Parce que j'ai l'impression que c'est moi qui lui mène la vie dure.
Lulu a dû voir ce qui se tramait dans ma petite tête car il m'a repris dans ses bras. J'ai collé ma tête contre son torse et me suis mise à compter ses battements de coeur.
Boum boum ça faisait dans mon oreille.
Sa tête reposait sur la mienne.
Et ça me plaisait.
Il m'a embrassé. Deux trois quatre fois.
Et ça me plaisait.
Soudain il m'a dit : "merde j'ai toujours sa pièce à l'autre".
J'ai éclaté de rire et lui dit de lui rendre alors il s'est mis à courir un peu partout pour rendre cette foutue pièce.
Quand j'ai tourné la tête j'ai remarqué qu'Adrien m'observait attentivement. D'une tête toute triste.
Je suis parti le voir toute enjouée. Je lui ai demandé ce qu'il avait. Il soutenait qu'il n'avait rien.
Je ne le croyais pas.
Lulu est arrivé un poil trop proche de moi.
Il a demandé à son meilleur ami ce qu'il avait et j'ai vu la perplexité dans leurs yeux à tout les deux.
Je savais qu'il y avait quelque chose.
Lulu m'a repris dans ses bras et j'ai vu un petit peu de fausseté dans son sourire.
J'ai froncé les sourcils mais un de ces nouveaux baisers me l'a fait oublié.
Et encore un autre.
On a crié sur ma meilleure amie car elle se bousillait les doigts. Elle n'arrêtait pas de dire que ce n'était rien.
C'est quelque chose.
Ensuite Lulu et moi ont à repris les cours.
Et ma meilleure amie m'en voulait.

Les cours ont passé et je n'en démordais pas je voulais savoir ce qu'avait Adrien.
Je le supliais de me dire puis à un moment il tourna les yeux vers le groupe.
Je compris.
Pas devant eux.
J'hocha la tête au moment où Lulu m'attrapa et me repris dans ses bras avec autant de douceur qu'il me l'avait promis pendant la journée.
Il m'avait murmuré qu'il s'y prendrait doucement avec moi.
Tout doucement.
Et les mots me manquent pour te décrire le sentiments que sa phrase m'a procuré dans mon petit coeur.

Nous avons fini les cours quand Adrien me raccompagna chez moi.
C'est assez loin du bahut mais il me ramène toujours quand j'en ai besoin.
Nous commençons le chemin quand il commença à me confier que tout n'est pas rose en ce moment.
Et oh.
Surprise.
Lulu est jaloux.
Lulu est possessif.
Et pourtant je le comprend.
Pour lui on est des personnes importantes dans sa vie.
Déjà que parfois il a du mal à accepter.
Mais quand on se rapproche avec Adrien. Ça le met en rogne.
Pourtant je comprend.
Je sais que Lulu est possessif.
Et je sais comment gérer ça.
Adrien m'a confié que pendant quelques temps il va s'éloigner du groupe.
Pour réfléchir.
En tout cas j'espère qu'il sait qu'il peut voir en moi une amie.
C'est l'un des amis avec qui je peux le plus me confier.
J'espère qu'il le sait.
Il m'a dit quelques trucs un peu troublant.
J'en ai parlé avec Lulu mais ça va.
Il m'a déjà dit quelques trucs dont on avait abordé le sujet lui et moi.
Donc le monde dont il m'a fait part, si sombre et border de certains mensonges ne m'a pas fait peur.
Simplement, un peu troublé.

Je t'aime Jude.
Je me fou de ce monde sans couleurs.
Juliette.


Cher Lulu,
Prends mes mains.
Oh. Tu les prends déjà.
Tu m'emmènes loin de cette nuit noire.
Tu me fais danser sous les étoiles.
Tu illumines le monde comme toutes ces comètes.
Ton simple rire.
Ton simple sourire.
Ton baiser.
Tout ça me fait oublier ce monde.
Tout noir.
Un monde si sombre.
Alors tu me chuchotes des choses à l'oreille.
Tu me prends les mains.
Puis tu m’emmènes loin.
Loin d'ici.
Tu me fais danser.
Et les étoiles nous sourissent de leur douce lumière.
J'éclate de rire aux lieu de sanglots.
Parce que je suis heureuse avec toi.
Avec toi j'ai une âme d'enfant.
Et quand se sera fini, je sais que je la perdrai.
Alors j'en ai rien à foutre.
Je danse, danse et danse encore.
Je danse jusqu'à ce que mes pieds me font mal.
Je chante même.
T'ai je dis que j'avais ré-ouvert ma playlist "Disney qui remonte le moral" ?
Parce que même les weekends sont longs sans toi.
Je regarde le temps passer et le trouve ennuyant quand tu n'es pas là.
Quand je n'ai pas le plaisir de voir le beau tableau que tu composes sans même t'en rendre compte.
Je t'avoue toujours plus de secret, et mon coeur en est plus que ravi.
Car tu m'aveugles de ce sombre monde et je ne veux plus redescendre sur le sol.
Je sais qu'un jour il le faudra.
Qu'il arrivera bien plus vite que je ne le pense.
Mais mon coeur bat plus fort que ces secondes que nous passons ensemble.
Bien plus que tu ne le crois.
Et cette douceur dont tu fais preuve avec moi me fend le coeur.
Je l'aime autant que ton sourire taquin et cette espièglerie dont tu me régales.
J'aime un homme avec un coeur d'enfant.
Et je me maudis d'un jour le briser.
Je t'aime pardon mille pardon pour le destin qu'ils nous réservent.
Le monde est si sombre autour de moi.
Mais c'est toi qui l'illumines.
Alors le jour où tu me briseras de l'intérieur, la seule chose que je te dirai c'est merci.
Merci putain.
Je t'aime.
Et quand je définirais l'amour, je parlerai essentiellement de toi.
Parce qu'avant toi, je ne savais pas aimer.


Ta mini guépard.
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
J'en ai des choses à te dire.
La journée a débuté alors que mon cerveau dormait encore.
Lulu m'a fait un groooos câlin en détaillant mon millième nouveau pantalon (gris baggy UNE PEPITE) que j'attendais depuis longtemps maintenant.
Je crois qu'il lui a plu.
Et après avoir à moitié dormi dans ses bras je suis parti en cours.
Avec ses sourires.
Et le mien qui commençait à apparaître.
Il avait même essayé de me réconcilier avec ma meilleure amie.
Lulu m'a pris dans ses bras pour prendre les miens et les a enroulé autour du cou de ma meilleure amie qui n'a pas bougé.
Mais même moi je m'en voulais alors j'ai remis mes bras autour de Lulu.
Parce que je sais que maintenant il prendra soin de mon petit Edward tout en cicatrice.

Pendant la pause je me suis un peu mise de côté. J'étais vraiment fatiguée et le sang pulsait dans ma tête provoquant un violent mal de tête qui m'empêchait de réfléchir à n'importe quoi.
Quand je suis arrivée pour mettre quelques affaires dans mon casier, une main s'est posée sur ma taille.
Lulu.
Il m'a retourné vers lui. Le couloir était désert.
Il m'a demandé ce que m'avait dit Adrien hier.
Je ne voulais rien lui dire. C'était mieux comme ça. Mais il m'a promis de défoncer personne et de ne pas faire la tête à qui que se soit.
Alors j'ai dérivé la conversation vers autres choses tandis que lui me croyait et buvait mes paroles.
Quand j'eus terminé de lui expliquer une partie de la vérité, il me demanda si c'était tout.
Je l'ai regardais droit dans les yeux et je lui ai dis oui.
Parce que le ciel noir était sans importance.
Car c'est lui qui éclaire toutes les étoiles dans notre ciel.
Il m'a rien dit juste serré fort dans ses bras.
Il le fais souvent maintenant.
Lulu me serre dans ses bras comme si il avait peur de perdre la seule chose dont il a besoin et ça me plaît.
On a rejoint nos amis.
Et on a rejoint nos cours après ça.
Encore.

À midi j'aurai aimé mangé avec lui mais il était avec ses amis.
En vrai ça ne me dérange pas, même si je hais ces amis... Enfin certains.
D'autres je les aime bien.
Après être parti en pause, Lulu m'a retrouvé. Il m'a serré dans ses bras presque pour que je m'y tiens.
On est partis attendre Adrien avec Syl une amie.
Et en arrivant devant la porte des entrées il m'a retenu dans ses bras.
Il a enfouit sa tête dans le creux de mon cou et il m'a chuchoté pour ne pas que Syl entend :
"T'es la plus belle de toutes ses meufs" ou encore "t'es ma princesse, la numéro un" ou "t'es la plus belle".
Ce qui m'a fait rougir. Fort. Très fort.
Et mon ventre produisait sa fameuse sensation.
Lulu m'a embrassé. Une fois, puis des dizaines.
Devant ses potes aussi.
Et Syl qui disait tenir la chandelle ce qui m'a fait rire.
On a trouvé Adrien un peu plus loin.
Lui qui disait vouloir s'éloigner.
Il feint l'indifférence mais je vois bien qu'il me regarde comme si je le trahissais.

Lulu est parti en cours, moi je me suis retrouvée toute seule.
Ma meilleure amie ne voulait pas m'entendre donc j'ai rejoint de récents amis que j'aime vraiment, deux faux jumeaux, frères et soeurs d'un ami à moi, qui m'ont beaucoup fait rire.
J'ai fait un pendu avec eux dans les toilettes des filles qu'on squatte un peu.
Quand je suis sortie j'ai vu ma meilleure amie en pleurs.
Je hais quand quelqu'un pleure.
Encore plus si c'est moi qui en ai la cause.
Alors j'ai fait ma Juju.
Je lui ai sauté dessus, j'ai dansé, j'ai ris, souris...
Jusqu'à ce qu'elle retrouve son beau sourire.

Lulu a débarqué quand je l'ai un peu laisser respirer.
Je commençais à partir pour mon cours quand il m'a attrapé par la taille, mettant mes hanches contre sa cuisse.
Il m'a chuchoté ton doucement :
"Tu crois aller où comme ça, t'es à moi, reste avec moi", un sourire tellement charmeur que je me suis mise à rire.
Lulu est comme ça.
Il fait genre je suis pas si importante pour lui alors qu'au fait c'est tout l'inverse.
Et quand on menace de perdre ce qu'il a entreprit, construit, il devient possessif puissance mille.
Mais c'est pas méchant.
Il essaie juste d'être un peu mieux pour moi.
Peut être parce qu'il tient beaucoup plus à moi qu'il le fait montrer aux autres.
Et je sais aussi qu'il se trame un truc avec Adrien.
Je le vois bien.
Je sais à peu prés ce qu'il se passe. Mais je veux être sure alors je me tais.
Parce que je sais que ce que je pense va créer des conflits.
Oh oui.

Je me suis précipitée en cours pour ne pas être en retard.
Je me suis installé et me suis assise derrière le frère des faux jumeaux et un gars, que j'appellerais Julian.
Julian c'est le gars je m'en foutiste un peu de tout mais je suis là.
Il est hyper sympa, j'ai eu l'occasion de lui parler un peu à plusieurs reprises.
Là il avait envie de parler je crois.
Julian s'est retourné et m'a dit :
"Ton prénom c'est Juliette c'est ça ?"
J'ai acquiescé et j'ai ré-écouté mon cours mais Julian continuait à me dévisager.
Il fait parti du groupe populaire. Et je t'avoue que son regard m'a un peu déstabilisé.
Son regard détaillé chaque partie de mon visage une par une.
Je soutenais son regard avec un air d'incompréhension.
Quand le temps passait, content de son action, il m'adressa un joli sourire avant de se retourner.
Quelques minutes il reprit son manège. Il se tourna puis me demanda
"Eh Juju t'aurai une gomme ?"
Je lui répondit le négatif tandis qu'il me dit :
"T'inquiètes j'en ai pas besoin toute façon j'avais juste envie de te montrer que j'avais retenu ton prénom Juliette."
Mes yeux s'agrandissaient tandis que je détournais son regard et me concentrait sur le sujet du cours en essayant d'oublier cette épisode.

Je suis sortie de cours presque en courant.
Je ne suis pas dans ce genre de trucs.

Quand je suis arrivé pendant la pause ma meilleure amie avait fini. Mais avant de partir elle s'est excusée de m'avoir fait la tête ce que de mon point de vue je ne comprend pas mais bon.
Je suis retournée dans les bras de Lulu.
Dans ses bras, mes hanches contre sa cuisse, j'ai tourné ma tête vers Syl et Adrien, Lulu a pris ma tête entre ses deux mains et l'a tourné vers notre autre groupe de pote.
Je crois qu'il a peur.
Et je comprends.
Mais il n'a pas à avoir peur.
Je n'aime personne d'autre que lui. Vraiment.
C'est d'ailleurs ce que j'ai confié à Adrien.
Je lui ai dis que mes sentiments allaient me faire chialer jusqu'au moment où j'en aurai mare.
Je lui ai dis que l'amour que je ressentais pour Lulu était beaucoup plus fort que l'amour ressentit auparavant.
Plus fort qu'avant.
Le seul que j'ai vraiment aimé.
Et en ce moment il se transforme en homme capable.
Il fait des efforts avec tout le monde et énormément avec moi.
Je me sens chanceuse.
Il m'éloigne de ces nuits noires. Si sombres. De ses nuits sans étoiles, il arrive à me trouver.
À me prendre dans ses bras et là, je m'y perds, sans crainte.
Car il m'a promis qu'il prendrait soin de mon petit Edward.
Il me l'a dit.

Et maintenant que tout a changé entre moi et Lulu, que je me sens vraiment heureuse, j'ai peur de cette nuit sombre.
Les gens parlent.
Et brisent c'est bien connu.
Je n'arrête pas de me demander qu'est ce qui va m'arriver maintenant.
Qui va oser toucher à ce bonheur qui comprime ma poitrine ?
Qui ?
Allez-y la chasse est ouverte ?
Je tuerais ceux qui tue mon bonheur.
D'une certaine manière ça me tuerait aussi.

Je suis partie voir Edward aujourd'hui.
Il était allongé par terre, les pieds en l'air appuyé, ses jambes sur le mur.
C'est une position que j'entreprends quand je veux réfléchir.
Quand j'arriva près de lui, il me dit :
- Regarde la petite boîte !!!
Je souriais tandis que j'aperçus une dizaine de papillons qui avaient l'air de changer de couleur à chaque déplacement.
Ils étaient d'une beauté sans égales.
Quand je me reportai sur Edward il me souriait.
- Je les adore.
- Moi aussi Edwy.
- Edwy ?
- Edwy.
Je me mis dans la position qu'Edward en regardant au plafond où des photos étaient scotchés ainsi que des milliers d'étoiles.
- Pourquoi tu n'es pas aux anges ?
- J'ai peur Edwy.
- Peur de quoi ?
- De perdre... Toi et tout le monde.
- Je comprends mais tu sais chez moi on a une divise...
- Toujours positiver.
Je sentis son regard sur moi tandis que cette phrase arrivait presque à me faire pleurer.
- Je sens son odeur sur mes vêtements et partout où je vais.
- Je sais.
- Le pire c'est qu'il sent horriblement bon ce fou.
Edward éclata d'un rire sonore.
- Moi j'aime quand il te fais des papouilles dans le dos. Ça fait venir les papillons.
Je tourna la tête vers lui et lui dis :
- Tu les aimes vraiment ces papillons hein ?
Il me souria de toutes ses dents avant de me poser LA question :
- Pas toi ?
Oh si seulement il savait.
Les papillons sur l'arbre en fleurs son bien là.
Ils sont bien présents.
Et je les aime autant que lui.
Je l'aime. Et ça devient plus forts chaque jours.
J'ai peur de m'y perdre Jude.
Qui me rattrapera quand mon coeur mourra dans ma poitrine, encore plus fort que la dernière fois.

Juliette.
PS : J'ai eu mon front contre front aujourd'hui !!!

 

[Juju]

Cher Jude,
Parce que l'amour réside dans la souffrance la plus pure et la plus brutale.
C'est ce que m'a cité Edward quand je lui fais un énorme câlin.
Et... Un ami m'a dit que le jour où ça arrivera il faudra simplement tourner la page, qu'un nouveau chapitre naîtra.
Peut être encore plus beau que celui ci.
Et je m'accroche fort très fort à ça.
Je quitte tous ce que j'ai construit mais ça restera dans ma tête et quand je sentirai ce parfum, sûrement qu'au début je pleurerai mais finalement je sourirai.
Car j'ai sorti la tête de l'eau.
Et même si je replonge, je serai forte et courageuse.
Je me ferai de nouveaux amis hein ?
Ils voudront bien de la petite Juju ?
...
Et Lulu... En fait,...
Je ne sais plus quoi penser.
J'en viens même à douter de ses sentiments.
Est ce qu'il m'aime au moins ?
Ou tout n'est qu'illusion ?
J'ai envie de me rouler en boule pour pleurer.
Je suis une merde, chiante et méchante.
Je suis naïve, comme une enfant qui ne sait quoi faire.
Et c'est lui à qui j'ai donné ma main.
Parce qu'avec lui je souris.
Mais c'est horrible d'entendre Adrien remettre mon couple en question.
Horrible.
Ça me met une telle boule au ventre. De la taille d'une boule de billard.
On m'a dit de me méfier de lui.
Et ces gens avaient raisons.
Maintenant j'ai envie de voir personne.
Appart Lulu.
Parce que lui il m'emmène toujours sous les étoiles.
Non ?
Non. Parce qu'un jour il faudra que je lâche sa main.
Et ça sera dur. Ça me met dans l'état d'Alexandra et Roméo dans "Ma chère Juliet..."
Mais ce n'est qu'un chapitre de ma vie non ?
Allez soyons fort d'accord ?
Je me sens faible.
Et j'ai envie d'un câlin.
Parce que je suis faible, mais je vais être courageuse.
Et tout ces gens qui me disent que je suis conne, bête et méchante je les emmerde.
Si ils n'ont pas envie de regarder, ils n'ont qu'à détourner le regard.
J'ai envie de dormir.
Parce que dans mes rêves, Lulu m'emmène danser sous les étoiles.
Et lui, c'est la lune qui donnent le rythme aux étoiles.
Peut être qu'il a trop de pouvoirs.
Mais je n'ai plus que lui qui peut comprendre ce que je ressens même si lui ne le voit peut être pas de la même façon.
Moi j'ai envie d'arrêter le temps.
J'ai envie de me souvenir que des bons moments.
Envie de danser.
Encore et encore.
Sans penser au lendemain.
Pourtant dieu seul sait qu'on m'en parle de ce demain.
Et si j'avais plus envie d'y être.
Moi j'ai envie de profiter avec lui.
Mais si il aime quelqu'un d'autre alors il partira et qui pour me tenir la main et m'emmener sous les étoiles.
Se sera la nuit sombre toutes les nuits.
Sans sourire.
Rien qu'une nuit toute sombre.
Et j'ai peur.
Tétanisé même.
J'ai besoin de réconfort.
D'un encrage.
Et quand le seul à qui je me raccrochais tangue c'est tout mon monde qui commence à vaciller.
Alors c'est vrai ?
Je suis condamnée à ça.
Regardez celui que j'aime partir.
Me laissant toute seule.
Sans sa main.
Qui me raccroche au bonheur.
Parce que c'est lui qui me donne le sourire.
Qui rit avec moi.
Et toutes les autres choses.
Quand il est là je souris.
C'est la vérité mise à nue.
Alors j'espère qu'un jour quand il brisera encore plus fort mon coeur déjà a l'agonie je trouverai le courage de devenir son amie.
Et pas son adversaire.
J'espère tellement au point de m'abandonner.
Alors oui ce soir je pleurerai.
D'ailleurs je pleure déjà.
Mais quand je suis sortie toute à l'heure c'est ça qui m'a frappé.
Je me suis dis.
Que.
Tout ce monde.
Vacillait.
Et brûlerait.
Ne reste que des miettes de ce que nous avons partagé.
Mon dieu.
J'ai peur.
Je suis effrayé par ce putain de futur.
Je ne veux pas y aller.
Je veux arrêter le temps.
Le remonter.
Et ne restez que dans les meilleurs souvenirs.
Nos rires.
Nos joies.
Nos tristesses.
Nos colères aussi.
Tant que c'est avec ceux qui me sont chers.
S'il vous plaît.
Je vous en prie.
Je sais que je souhaitais beaucoup de choses.
Mais là je n'espère qu'une chose c'est de ne pas les perdre.
Ma deuxième petite famille.
Qui m'a fait sortir de l'eau.
Ceux qui m'ont recueilli alors que j'étais toute seule.
Y compris ce forum.
Ceux qui m'ont fait tombée amoureuse.
Ceux qui sont devenues amis avec moi.
Celle qui est devenue ma meilleure amie.
Ceux qui ont sourit avec moi.
Et ceux qui m'ont soutenu quand j'étais au plus bas avec mon dinosaure notamment.
Tous ceux là.
Je veux qu'ils restent.
Faîtes qu'un jour on se revoit après toute cette année et qu'on reforme cette petite famille.
Rien qu'un jour après la fin du chapitre.
Que j'appellerai.
"Les étoiles dans un ciel sombre".
C'est nul comme titre hein !
J'en ris tiens.
L'arc ciel dans un ciel nuageux.
Je serai courageuse d'accord ?
Je te le promets Jude.
J'essaierai.
Et si je n'y arrive pas et bien....
On improvisera.
Virage en 360°.
Je retourne dans mon chapitre relisant chacun des mots que j'ai écris et savourant les prochains.

Je t'aime tellement,
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
Ce matin je suis arrivée en cours presque en pleurant quand je suis tombée sur Lulu.
Je lui ai fais une rapide embrassade avant de rapidement déguerpir.
Lulu s'est rapidement dit qu'il y a un truc qui clochait mais il sait que parfois je n'ai pas envie de parler donc il m'a laissé un peu tranquille.
C'est moi qui est eut le courage d'aller lui dire qu'il fallait qu'on parle à la pause.
Il a hoché la tête, perdu et sûrement pas réveillé et est parti en cours.
Tandis ce que la boule de billard dans mon ventre se transformait en boule de bowling.
Fallait que je lui en parle.
Alors après des petites heures passés à une vitesse affolante il m'a trouvé et m'a demandé ce que j'avais.
Je lui ai fait promettre trois choses.
Ne va pas voir la personne.
Ne défonce personne.
Ne me boude pas s'il te plaît.
Il m'a fait répété mon serment deux fois.
Il hochait la tête puis me promit d'un air sérieux.
C'est là que je lui ai tout dis.
La soi-disant tromperie, les faux amis, les mensonges, qu'il ne tenait pas à moi...
Tout ce que m'a monté à la tête ces derniers temps.
Lulu m'a regardé tout le temps où je débitais ça sans respirer et quand j'eus fini, il pris du temps.
Il m'a dit tout calmement, tandis ce que le monde s'affairait autour de nous, presque en nous bousculant :
"Ces filles à qui je parle sont de simples amies et non elles ne m'envoient pas de trucs bizarres, ensuite je ne t'ai jamais trompé... Jamais. Et je tiens à toi. Vraiment. Je m'en fou pas de toi, je ne sais pas ce qu'il t'a sorti mais c'est non."
Mes yeux se sont éclairés, je voyais qu'il se contenait pour ne pas foutre une baffe à son meilleur ami.
Mais moi j'avais juste besoin d'être sûre alors je lui ai redemandé si c'était vraiment vrai et un petit sourire en voyant ma tête m'a dit que oui.
Alors je l'ai serré dans mes bras, parce que j'avais besoin de son contact, de me rassurer aussi. Vraiment me dire que j'étais toute seule à me comprendre.
Lui aussi me comprend.
Et nous sommes pas si isolés.
Nous sommes restés collés un petit moment comme ça. Dans notre petite bulle.
Puis lentement on s'est détachés l'un de l'autre.
Je ne sais si c'était pour décompresser ou pour autre chose mais il s'est éloigné.
Et j'ai compris que respirer faisait parti de mes capacités.
Que c'était même une nécessité.
Alors j'ai vagabondé, un peu partout en quête d'oxygène.
J'étais tellement soulagé qu'il me comprenne aussi facilement que j'en aurai pleuré de joie.
Je commençais à aller vers ma salle de cours quand Lulu a débarqué et m'a prise dans ses bras.
Il m'a serré fort. Très fort.
Sa main était à son emplacement favori.
Et ma joie n'avait pas diminué.
Lulu m’amène toujours du bonheur. Même quand je suis toute triste.
Il m'a souhaité bonne chance avant de partir et c'est avec une toute nouvelle détermination que je suis partie trouvé l'une de mes amies, Éléna.
Elle faisait une tête toute triste.
Quand je lui ai demandé ce qui n'allait pas elle a fait sa tête de "t'inquiètes c'est rien."
J'ai dû attendre la toute fin de cours pour courir après elle mais elle était déjà partie, alors que moi j'avais cours.
Je l'ai laissé avec la fine impression que tous ça n'était pas terminé.

Je suis monté vers mon autre cours et un garçon que je connais depuis pas mal de temps est venu me parler, quand une fille est arrivé en disant qu'elle aimait "les chips à la pizza et que les chips barbecue c'était pas bon".
On s'est tous les deux regarder avec le même regard d'incompréhension, lui et moi, et on a éclaté de rire. DES CHIPS AU PIZZA ?
Comment ça même ?
Ça nous a fait beaucoup rire même quand nous entrâmes dans la salle et que Madame S nous ennuyait.
Je l'aime bien elle fait pas dans "les règles". On rigolait de bodycount et elle a rit avec nous, nous avons même débattu sur le sujet en parlant de l'intime et autres.
Elle nous a d'ailleurs confié qu'au départ elle ne voulait pas devenir prof, mais que finalement elle a choisi cette voix.
Elle est très sympa. Elle me manquera beaucoup.

Je suis descendu manger quand Lulu m'a rattrapé. Il m'a emmené marcher et m'a dit qu'il a parlé à son meilleur ami. Adrien a dit que ce n'était pas lui qui avait dit ça mais Syl.
J'étais abasourdi.
Abasourdi.
Il ment comme son ombre.
Comme une ombre.
Je... Je n'ai plus les mots.
Comme si j'écrivais une chanson à trou.
Aucun témoins comme on dit.
Alors je suis seule.
J'ai acquiescé de la tête, ai dis à Lulu que je m'en fichais et que maintenant je le croirai lui. Ou du moins je l'écouterai plutôt que d'écouter des vents de rumeurs infondés.
Oh oh oh attends la suite mon Jude.

Lulu et moi on est parti tous les deux et il m'a ramené à ma meilleure amie. De base il ne devait pas manger avec nous mais finalement quand ma meilleure amie est parti cherché notre amie Iris, le soleil et ma nouvelle amie, il a débarqué la main dans le creux de mon dos et m'a tenu la main jusqu'à la restauration. Il m'a répondu "donc on fait un date toi et moi ?", j'ai ri et lui ai dit que si je faisais ça ma meilleure amie allait crier alors il a proposé d'aller la chercher alors je l'ai attendu pendant que Julian me lâchait une œillade appuyé.
Je n'y fais attention quand mes amis débarquaient.
Mon amoureux mangeait en face de moi ma meilleure amie à côté et Iris en diagonale. On a beaucoup rit.
Et moi j'ai mangé sans que personne ne me demande rien.
Lulu et les filles ont dit que j'étais belle et Lulu a amplifié la chose en disant que j'étais ma-gni-fi-que.
Il me fait beaucoup de compliments en ce moment.
Et ça me fait rougir.

On est partis et il s'est poursuivre par ma meilleure amie pour un truc tout bête, et ça me fait plaisir de les voir s'entendre comme ça.
Vraiment plaisir.
C'est mieux que quand ils se détestaient. Personnellement je préfère ça.

Je suis parti en cours après ça.
On est resté tous les deux.
Que tous les deux l'après midi.
Parfois je me sens comme un élastique.
Je me transporte de partout.
J'essaie de tout bien faire.
Mais avec certains dont Lulu ben ça va.
Ma meilleure amie aussi et en ce moment avec Iris et Éléna.

Et Lulu me taquine beaucoup et est tout proche de moi.
Avec ses mains il épouse les formes que j'avais tant rêvé d'effacer.
Et de ces actions il fait disparaître ce qui auparavant était de jolies défaut.
Je lui tiens toujours la main sous cette nuit sombre.

Et j'espère continuer à danser sous les étoiles avec lui.

Bonne nuit à toi,
Juliette.

 

[Juju]

Cher Jude,
J'ai appris que la vie suit son chemin. Sans se retourner.
Elle avance c'est tout.
Et elle nous embarque avec elle, qu'on le veut ou non.
Elle nous guide dans une ville inconnue, qu'on apprend à découvrir avec elle.
On tombe souvent amoureux de cette vie ou alors on ne s'accorde pas avec elle.
Mais elle finit toujours par vous emmener à des endroits de bonheur.
Dans des bars où vous dansez jusque pas d'heures.
Dans des prairies où vous vous sentez libres de courir à travers champs, libres.
Dans des building pour se rappeler de ce que vous avez vécu elle et toi.
Elle n'est pas si méchante quand tu apprends à la connaître.
La vie rit comme elle pleure. Il ne faut pas lui en vouloir quand elle s'énerve et qu'elle te fait pleurer.
Un jour elle te le pardonnera.
Et elle te fera rire jusque tard dans la nuit.
Elle te rendra heureuse.
Il faut simplement qu'elle tente sa chance.
Laisse lui sa chance.

Ce matin j'ai commencé plus tard.
J'ai salué ma meilleure amie et Éléna en premier.
Lulu a débarqué en courant pour me dire bonjour.
Il m'a serré très très fort dans ses bras.
Depuis quelques jours il a son ancienne veste sur le dos.
La noire que je lui piquais tout le temps.
Maintenant je n'y touche plus.
Je me dis que c'était avant.
Avant tout ce qui s'est passé.
C'est sa veste de toute manière monsieur n'est pas prêteur.
Mais je serai curieuse de savoir ce qui se passerai si je la demandais.
Sûrement qu'il me dirait de mettre mon manteau en premier lieu.
Ce qui m'aurait faire rire.
Sûrement.
À un moment j'étais toute seule en train de trifouiller un truc dans mon sac, il a posé sa main dans le creux de mon dos puis la glisser sur ma taille pour me rapprocher de lui et il m'a guidé jusqu'à ma meilleure amie.
Il sait en fait.
Lulu la comprend.
Parce qu'il vit la même chose qu'elle.
Il sait que parfois elle a besoin de moi comme lui en a besoin.
Et ça j'ai mis longtemps à le comprendre.
Mais maintenant je sais qu'il comprend que passer du temps avec ma meilleure amie c'est normal.
Et ça me rassure.

Je me suis presque endormie pendant mes cours, il faut dire que j'ai beaucoup rêvé cette nuit ce qui m'a laissé groggy toute la journée.
J'ai rêvé de chaines puis après un homme m'a libéré.
Il m'a dit que si je me taisais j'allais voir la sortie.
Puis tout est flou.
Julian est arrivé derrière moi pendant que je somnolais pour enlever une peluche sur ma veste, il m'a dit "attends je t’enlève ça... Hop voilà, ça gâchait le tableau" en souriant.
Quelle tableau ?
J'ai cligné des yeux pour être sûr que je ne rêvais pas et je l'ai envoyé balader gentiment.

Mon amoureux m'a enlacé pendant la pause déjeuner jusqu'à ce qu'on aille manger.
Lulu riait parce que je me collais à lui alors que je ne le faisais même pas exprès. Alors il a posé sa main sur ma hanche pour me rapprocher encore plus proche de lui alors que le monde se pressait pour aller dans la restauration. Ça m'a fait sourire.
Il m'a demandé quand je serai sa petite guépard et ça m'a fait rire. Peut-être lundi je lui ai dit.
Lulu a ironisé sur mon haut blanc et la silhouette significative dessous.
Je sais que même si il dit que ça lui plaisait beaucoup c'est l'inverse.
Comment je le sais ?
Rien que sa main dans le creux de mon dos et sa proximité constante dés qu'un garçon m'approchait me le signalait.
J'aime pas beaucoup ce haut de toute façon.

Ma meilleure amie a ironisé sur le fait de me balancer de l'eau dessus pour qu'on voit tout, ce à quoi j'ai hurlé.
Lulu a rit avant de dire : "elle veut devenir marraine ta pote je crois".
J'ai ris alors que ma meilleure amie demandait à mon amoureux de répéter en hurlant ; TU VEUX BIEN QUE JE SOIS LA MARRAINE DE VOTRE GOSSE ?!
La scène était hilarante, j'ai regardé Lulu et lui ai dis que maintenant c'était son problème.
Le désespoir dans ses yeux.
Ce qui m'a fait sourire.
Bien sûr que je veux que ma meilleure amie soit marraine un jour mais s'il vous plaît je veux encore profiter de mon corps de jeune fille pour encore les... 10 prochaines années ?
Oui dix ans au moins.

Lulu m'a serré dans ses bras après ça.
Et devant tous mes amis, en m'emmenant à mon prochain cours, il m'a embrassé.
Il fait ça souvent maintenant.
Limite une habitude.
Et parfois devant mes amis c'est un peu gênant, mais j'en ai rien à faire.
Je l'aime et c'est pas quelques regards qui vont m'empêcher de faire ce que je veux.
Qu'il soit tactile comme ça, ça me plaît.
J'aime à me dire que dans quelques mois ça ne sera plus possible alors je m'approche de lui sans crainte.
Avec audace.
Parce que je m'en fou, j'ai envie qu'on me laisse profiter.
Fais ce que t'as envie Jude.
C'est comme ça qu'on profite non ?

Enfin bref.
On s'est quittés avec un autre baiser.

Quand je suis rentré chez moi, j'ai reçu un message de mon grand frère. Il me proposait de faire une sortie ciné lui et moi et de manger au restaurant après ça.
J'étais tellement contente Jude !
On m'accepte enfin comme adulte appart entière dans la famille, assez mature pour faire des sorties avec ses frères sans papa maman sur le dos.
Franchement épater.
Après c'est pour voir Lilo et Stitch le 24 mai donc bon.
Adulte mais toujours avec cette âme d'enfant qui fait chavirer les cœurs hein.
On y croit.

En tout cas j'ai envie de sentir ce parfum.
Et de prendre en photo toutes les choses que j'aime.
Enfin bref.
Je dois y aller.
Je t'aime mon Jude.
Juliette.