Babillard

LaplumedeBabbie

Membre supprimé
Membre en lecture seule
26 Jan 2024
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Papa,
Je retiens de toi le courage contre la maladie
Je retiens de toi ta combativité
Je retiens de toi l'amour de la musique que tu m'as transmis
Je retiens de toi le plaisir de faire rire les autres que je continuerais de perpétuer en ta mémoire
Je retiens de toi ton sourire, le son de ton rire, tes je t'aime ma fille
Je retiens de toi ton énergie face aux événements de ta vie
Je retiens de toi ton insistance à avoir confiance en moi-même
Je retiens de toi le plaisir que tu avais à sillonner les routes même lorsque tu étais déjà malade
Je resterais toujours fière du courage que tu as eu pendant ces 2 ans
Je garderai toujours le sourire en pensant aux fous rires que l'on a eu, à ces moments de complicité
Je garderais en mémoire ce moment à chanter ensemble avec tes mots en anglais que tu savais si bien inventer
Je retiens de toi tes blagues, les nombreux séjours passés chez toi
Je retiens de toi ta fierté de mon métier
Je retiens de toi lorsque que tu me disais que tu irais jusqu'au bout du monde pour moi si j'avais besoin de toi
Il me restera de toi un héritage de valeurs, de philosophie sur la vie, des souvenirs
Il me restera de toi des paroles quand tu me disais que je vis pour moi et non pour les autres
Il te restera là-haut l'amour d'une fille pour son père
J'espère que là où tu es tu as retrouvé le père que tu as recherché toute ta vie
J'espère que là où tu es David Bowie t'apprend enfin à chanter ses chansons correctement
Il disait que l'on peut être des héros juste pour un jour
Tu resteras le mien tous les jours
Je t'aime Papa

C’était mon discours en avril après t’avoir perdu Papa. 10 jours avant mon anniversaire. Je n’ai pas pu écrire un seul mot depuis. J’ai perdu le goût des mots. Parce que j’ai peur d’écrire maintenant. Mon défouloir et autres rêveries n’existe pas, depuis ton départ. Les jours sont des faux jours, où je souris, je ris, parce que je suis comme ça. Mais dans ma tête tu as ta place. Je me retiens de pleurer et je pleure quand je suis seule, même quand je n’ai pas envie, parce que les larmes coulent sans pouvoir les retenir. J’ai tellement mal, j’ai tellement de colère. Tellement de colère…

Je me raccroche à ces 3 années de complicité et d’amour avec toi parce que la maladie nous a rapprochés. Mieux vaut tard que jamais Papa. J’ai pu trouvé en toi le Père que j’ai toujours recherché. Un peu comme toi avec celui que tu n’as jamais pu connaître. J’ai la rage Papa. Et tellement de rage quand je vois que personne n’a été là pour moi. J’ai rayé de ma vie tous ces faux amis qui ont été dans le silence radio des mois, pas un coup de fil, pas un SMS, pas une proposition de me voir. Pour ensuite quand je le fais remarquer, à ces gens à qui j’ai tout donner, je reçoive « j’ai pas le temps de penser à toi qui pleure ton père ». Ces gens à qui j’ai tout donner, je leur ai dit au revoir il y a plusieurs mois. Non je n’ai aucun regret. Des gens qui pensaient que je ne fermerai jamais ma porte. Je l’ai fermé parce que je ne peux pas accepter l’inacceptable. Je suis presque seule mais entourée de ce qui en vaut la peine. Oui tu avais raison.

Personne ne peut imaginer ce que j’ai vécu, ce que tu as vécu pendant plus de 2 ans. T’entendre hurler de douleurs tous les jours, tenir à peine debout avec tous tes traitements, les problèmes administratifs, te voir dans un état inimaginable physiquement. Personne ne voyait mes journées, m’inquiéter sans cesse, pleurer, te faire à manger, t’aider à te coucher, surveiller quand je t’entendais te réveiller. Te dire je t’aime et des câlins à chaque au revoir. Que tu faisais de même. Parce qu’on savait. Qui aurait pu supporter qu’on lui dise, il reste quelques mois à votre père. Qui pourrait supporter qu’on lui dise il vous reste peu de temps. Personne ne peut savoir que tu es allé choisir ton cercueil quand tu as su qu’il te restait seulement quelques mois pour nous éviter ça. Comment quelqu’un pourrait supporter ça.

Je n’arrive plus à supporter la malveillance des autres, les actes et les paroles degueulasses. Je ne supporte pas de savoir que nous n’avons eu que des silences du côté de la famille de ma mère, qui t’ont connu, que ma grand-mère te manque de respect en les soutenants dans leur irrespect, toi qui pourtant l’a appelé jusqu’à la fin de tes jours. Je ne supporte pas d’entendre les horreurs que l’ont dit sur toi dans notre dos. Je ne supporte pas de savoir que ta propre famille n’est pas venue a tes funérailles. Ni celle de Maman. Ah oui, à part une de tes demi sœur. Et un cousin que je n’ai pas vu depuis mes 14 ans. Mais qui a eu plus de respect que tes autres demi frères et sœurs. Et que ces gens continuent de se trouver des excuses en ne nous contactons pas. Mais nous « devons passer au dessus » comme dit Mamie. Mamie à qui je vais dire deux trois mots parce que te manquer à ce point de respect, à nous, non. Non.

J’ai retrouvé ton père biologique. Décédé depuis longtemps avant même que tu ne commence tes recherches. J’ai pu te dire beaucoup de choses. La vérité. Que tu savais déjà. J’ai passé des nuits et des nuits sur les sites militaires américains. Des test ADN, frauder la douane, des milliers de recherches. C’était comme une course contre la montre. Pour te donner le plus de vérité possible et que tu puisse partir le plus en paix possible si c’était possible … tu as su que tu avais eu un demi frère , décédé, que tu n’as jamais pu connaître. J’ai un peu de contact avec ta famille là-bas aux Etats-Unis mais peu de gens. Je t’ai promis de dire à ta famille que j’ai découvert toute la vérité et que tu l’as su avant de partir. Mais je ne peux pas pour le moment. Je veux aller le plus loin possible dans mes recherches même si je sais déjà tout. En arriver là après plus de 27 ans de recherches que tu avais laisser tomber…Et parce que je n’ai pas la force d’essayer de contrôler ma colère en les appelant un par un.

Parfois je ne réalise pas. Ça paraît irréel. C’était le plus beau cadeau que je pouvais t’offrir. Je t’ai dis qu’un jour j’irais sur la tombe de ton père pour toi. Et je leur dirais à ta famille. Qui ont tout fait pour t’empêcher de retrouvé ton père. Ils l’ont empêcher de te connaître. Pour une question d’argent. Oui tu étais la poule aux œufs d’or pour eux , comme tu le disais. Oui tu avais raison. Et je leur dirais à tous. Je te l’ai promis. Et ce jour, quand il arrivera, je sais que ça en bouchera un coin très grand à tout le monde. Parce que je suis en colère moi aussi.

Je suis allée au Stade de France seule, te rendre hommage en allant voir Depeche Mode. Tu m’as transmis l’amour de la musique, du rire, de la force.

Tu sais ton départ a créer chez moi tellement de souffrances mais à côté j’ai pu me découvrir plus sûre de moi, à ne plus accorder d’importance à des choses inutiles. Au moins, tu m’as vu devenir assistante sociale. Enfin. Je sais que c’était une fierté pour toi après en avoir tellement baver. Parfois je ne réalise pas. Ce projet depuis mes 17 ans. J’aime prendre soin des gens. J’ai accompagné plus de 50 personnes par mois depuis un 1 an. Ça fait beaucoup. Beaucoup de monde qui m’ont remercier chaleureusement. Des gens bousillés par la vie, mais merveilleux. Avec un peu d’espoir quand je les accueille. Et un grand sourire en partant. C’est toi qui m’a poussé à croire en mon projet.

Je ne retiens que les bons moments passés avec toi jusqu’au bout. C’est le plus important. Et le reste n’a aucune importance. Comme je te l’ai dit. Je t’aime Papa. Jusqu’au bout de ma vie. Ton absence est un vide, un creux dans le cœur. Qui ne partira jamais.

On croit qu’on arrive avec des faux-semblants mais en fait c’est faux. Je survis. C’est comme ça. Mais oui il y a des jours où je veux rester à pleurer chez moi. Dans mon appartement. Parce qu’au moins dans mon chez moi, personne ne me voit pleurer le soir.

Je suis persuadée que quelque part, avoir rencontré quelqu’un quelques mois après, c’est toi. Parce que tu n’aimais pas savoir que je pleurais autant quand tu étais malade. L’amour arrive comme ça. Et parfois du bout du monde. Et quand il arrive, on ne sait plus où on habite. Quand je lui raconte tes blagues, ça le fait beaucoup rire. Je pense que tu l’aurais bien aimé.

Je t’ai rendu visite tous les jours après le travail aux soins palliatifs à partir du moment où tu as perdu toute ton autonomie et que je devais te pousser dans un fauteuil. Les derniers jours tu ne pouvais plus parler, il t’était impossible de t’exprimer. Mais tu nous avait fait comprendre deux jours avant de partir que tu voulais que l’on reste de nuit avec toi. Je pense que c’est parce que tu savais. Et que tu avais peur. J’ai pu te dire des derniers mots d’amour. Que tu puisse lâcher prise.

Tu as tellement souffert Papa et c’était insupportable. C’est insupportable. J’ai de la haine. Mais ça ne se voit pas. Je la cache. Mais j’ai envie de tout casser. D’hurler. De hurler de douleur…. Même quand je pleure c’est une souffrance inimaginable alors je ne veux pas pleurer. Mais je pleure. Même là.

Mais je vais bien Papa. Je vais bien dans ma tête, dans mes baskets, dans ma vie. Je suis heureuse malgré tout. Comme tu l’as toujours souhaité. Tu m’as offert une belle-mère extraordinaire, avec qui je passe beaucoup de temps, a rire, à qui j’ai présenté cette personne avant même Maman et mon frère. Ton fils qui a été très courageux pour son âge et qui t’aime sois-en sûr.

Parfois il se passe des choses inexplicables et je me dis, oui il est possible qu’il y ai un peu de toi pas loin, tout près. J’espère juste simplement que tu ai pu voir ton père là où tu es avec qui tu apprends à parler anglais. Enfin !

Parfois j’ai l’impression que je vais me réveiller. Et que je vais te voir. Tu me manques tellement Papa. Je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer devant lui. Tu sais sa réaction ça a été de me dire que c’était ok et de me serrer fort. Pendant de très longues minutes. Qui me dit que j’ai le droit de parler de toi autant de fois que je le souhaite. Parce qu’il sait ce que c’est. Si c’est toi, oui tu as choisis quelqu’un de bien. Tu as du goût.

Je pense qu’on vit avec la perte toute sa vie. C’est tellement injuste tout ça. Tu m’as impressionné par ta force. J’ai découvert la pureté de ton cœur, ton amour et tu as vu le mien envers toi. C’est ce que je garde en tête chaque jour.

Je t’aime Papa.
 
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Guimauve

Initié(e)
2 Déc 2023
249
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Papa,
Je retiens de toi le courage contre la maladie
Je retiens de toi ta combativité
Je retiens de toi l'amour de la musique que tu m'as transmis
Je retiens de toi le plaisir de faire rire les autres que je continuerais de perpétuer en ta mémoire
Je retiens de toi ton sourire, le son de ton rire, tes je t'aime ma fille
Je retiens de toi ton énergie face aux événements de ta vie
Je retiens de toi ton insistance à avoir confiance en moi-même
Je retiens de toi le plaisir que tu avais à sillonner les routes même lorsque tu étais déjà malade
Je resterais toujours fière du courage que tu as eu pendant ces 2 ans
Je garderai toujours le sourire en pensant aux fous rires que l'on a eu, à ces moments de complicité
Je garderais en mémoire ce moment à chanter ensemble avec tes mots en anglais que tu savais si bien inventer
Je retiens de toi tes blagues, les nombreux séjours passés chez toi
Je retiens de toi ta fierté de mon métier
Je retiens de toi lorsque que tu me disais que tu irais jusqu'au bout du monde pour moi si j'avais besoin de toi
Il me restera de toi un héritage de valeurs, de philosophie sur la vie, des souvenirs
Il me restera de toi des paroles quand tu me disais que je vis pour moi et non pour les autres
Il te restera là-haut l'amour d'une fille pour son père
J'espère que là où tu es tu as retrouvé le père que tu as recherché toute ta vie
J'espère que là où tu es David Bowie t'apprend enfin à chanter ses chansons correctement
Il disait que l'on peut être des héros juste pour un jour
Tu resteras le mien tous les jours
Je t'aime Papa

C’était mon discours en avril après t’avoir perdu Papa. 10 jours avant mon anniversaire. Je n’ai pas pu écrire un seul mot depuis. J’ai perdu le goût des mots. Parce que j’ai peur d’écrire maintenant. Mon défouloir et autres rêveries n’existe pas, depuis ton départ. Les jours sont des faux jours, où je souris, je ris, parce que je suis comme ça. Mais dans ma tête tu as ta place. Je me retiens de pleurer et je pleure quand je suis seule, même quand je n’ai pas envie, parce que les larmes coulent sans pouvoir les retenir. J’ai tellement mal, j’ai tellement de colère. Tellement de colère…

Je me raccroche à ces 3 années de complicité et d’amour avec toi parce que la maladie nous a rapprochés. Mieux vaut tard que jamais Papa. J’ai pu trouvé en toi le Père que j’ai toujours recherché. Un peu comme toi avec celui que tu n’as jamais pu connaître. J’ai la rage Papa. Et tellement de rage quand je vois que personne n’a été là pour moi. J’ai rayé de ma vie tous ces faux amis qui ont été dans le silence radio des mois, pas un coup de fil, pas un SMS, pas une proposition de me voir. Pour ensuite quand je le fais remarquer, à ces gens à qui j’ai tout donner, je reçoive « j’ai pas le temps de penser à toi qui pleure ton père ». Ces gens à qui j’ai tout donner, je leur ai dit au revoir il y a plusieurs mois. Non je n’ai aucun regret. Des gens qui pensaient que je ne fermerai jamais ma porte. Je l’ai fermé parce que je ne peux pas accepter l’inacceptable. Je suis presque seule mais entourée de ce qui en vaut la peine. Oui tu avais raison.

Personne ne peut imaginer ce que j’ai vécu, ce que tu as vécu pendant plus de 2 ans. T’entendre hurler de douleurs tous les jours, tenir à peine debout avec tous tes traitements, les problèmes administratifs, te voir dans un état inimaginable physiquement. Personne ne voyait mes journées, m’inquiéter sans cesse, pleurer, te faire à manger, t’aider à te coucher, surveiller quand je t’entendais te réveiller. Te dire je t’aime et des câlins à chaque au revoir. Que tu faisais de même. Parce qu’on savait. Qui aurait pu supporter qu’on lui dise, il reste quelques mois à votre père. Qui pourrait supporter qu’on lui dise il vous reste peu de temps. Personne ne peut savoir que tu es allé choisir ton cercueil quand tu as su qu’il te restait seulement quelques mois pour nous éviter ça. Comment quelqu’un pourrait supporter ça.

Je n’arrive plus à supporter la malveillance des autres, les actes et les paroles degueulasses. Je ne supporte pas de savoir que nous n’avons eu que des silences du côté de la famille de ma mère, qui t’ont connu, que ma grand-mère te manque de respect en les soutenants dans leur irrespect, toi qui pourtant l’a appelé jusqu’à la fin de tes jours. Je ne supporte pas d’entendre les horreurs que l’ont dit sur toi dans notre dos. Je ne supporte pas de savoir que ta propre famille n’est pas venue a tes funérailles. Ni celle de Maman. Ah oui, à part une de tes demi sœur. Et un cousin que je n’ai pas vu depuis mes 14 ans. Mais qui a eu plus de respect que tes autres demi frères et sœurs. Et que ces gens continuent de se trouver des excuses en ne nous contactons pas. Mais nous « devons passer au dessus » comme dit Mamie. Mamie à qui je vais dire deux trois mots parce que te manquer à ce point de respect, à nous, non. Non.

J’ai retrouvé ton père biologique. Décédé depuis longtemps avant même que tu ne commence tes recherches. J’ai pu te dire beaucoup de choses. La vérité. Que tu savais déjà. J’ai passé des nuits et des nuits sur les sites militaires américains. Des test ADN, frauder la douane, des milliers de recherches. C’était comme une course contre la montre. Pour te donner le plus de vérité possible et que tu puisse partir le plus en paix possible si c’était possible … tu as su que tu avais eu un demi frère , décédé, que tu n’as jamais pu connaître. J’ai un peu de contact avec ta famille là-bas aux Etats-Unis mais peu de gens. Je t’ai promis de dire à ta famille que j’ai découvert toute la vérité et que tu l’as su avant de partir. Mais je ne peux pas pour le moment. Je veux aller le plus loin possible dans mes recherches même si je sais déjà tout. En arriver là après plus de 27 ans de recherches que tu avais laisser tomber…Et parce que je n’ai pas la force d’essayer de contrôler ma colère en les appelant un par un.

Parfois je ne réalise pas. Ça paraît irréel. C’était le plus beau cadeau que je pouvais t’offrir. Je t’ai dis qu’un jour j’irais sur la tombe de ton père pour toi. Et je leur dirais à ta famille. Qui ont tout fait pour t’empêcher de retrouvé ton père. Ils l’ont empêcher de te connaître. Pour une question d’argent. Oui tu étais la poule aux œufs d’or pour eux , comme tu le disais. Oui tu avais raison. Et je leur dirais à tous. Je te l’ai promis. Et ce jour, quand il arrivera, je sais que ça en bouchera un coin très grand à tout le monde. Parce que je suis en colère moi aussi.

Je suis allée au Stade de France seule, te rendre hommage en allant voir Depeche Mode. Tu m’as transmis l’amour de la musique, du rire, de la force.

Tu sais ton départ a créer chez moi tellement de souffrances mais à côté j’ai pu me découvrir plus sûre de moi, à ne plus accorder d’importance à des choses inutiles. Au moins, tu m’as vu devenir assistante sociale. Enfin. Je sais que c’était une fierté pour toi après en avoir tellement baver. Parfois je ne réalise pas. Ce projet depuis mes 17 ans. J’aime prendre soin des gens. J’ai accompagné plus de 50 personnes par mois depuis un 1 an. Ça fait beaucoup. Beaucoup de monde qui m’ont remercier chaleureusement. Des gens bousillés par la vie, mais merveilleux. Avec un peu d’espoir quand je les accueille. Et un grand sourire en partant. C’est toi qui m’a poussé à croire en mon projet.

Je ne retiens que les bons moments passés avec toi jusqu’au bout. C’est le plus important. Et le reste n’a aucune importance. Comme je te l’ai dit. Je t’aime Papa. Jusqu’au bout de ma vie. Ton absence est un vide, un creux dans le cœur. Qui ne partira jamais.

On croit qu’on arrive avec des faux-semblants mais en fait c’est faux. Je survis. C’est comme ça. Mais oui il y a des jours où je veux rester à pleurer chez moi. Dans mon appartement. Parce qu’au moins dans mon chez moi, personne ne me voit pleurer le soir.

Je suis persuadée que quelque part, avoir rencontré quelqu’un quelques mois après, c’est toi. Parce que tu n’aimais pas savoir que je pleurais autant quand tu étais malade. L’amour arrive comme ça. Et parfois du bout du monde. Et quand il arrive, on ne sait plus où on habite. Quand je lui raconte tes blagues, ça le fait beaucoup rire. Je pense que tu l’aurais bien aimé.

Je t’ai rendu visite tous les jours après le travail aux soins palliatifs à partir du moment où tu as perdu toute ton autonomie et que je devais te pousser dans un fauteuil. Les derniers jours tu ne pouvais plus parler, il t’était impossible de t’exprimer. Mais tu nous avait fait comprendre deux jours avant de partir que tu voulais que l’on reste de nuit avec toi. Je pense que c’est parce que tu savais. Et que tu avais peur. J’ai pu te dire des derniers mots d’amour. Que tu puisse lâcher prise.

Tu as tellement souffert Papa et c’était insupportable. C’est insupportable. J’ai de la haine. Mais ça ne se voit pas. Je la cache. Mais j’ai envie de tout casser. D’hurler. De hurler de douleur…. Même quand je pleure c’est une souffrance inimaginable alors je ne veux pas pleurer. Mais je pleure. Même là.

Mais je vais bien Papa. Je vais bien dans ma tête, dans mes baskets, dans ma vie. Je suis heureuse malgré tout. Comme tu l’as toujours souhaité. Tu m’as offert une belle-mère extraordinaire, avec qui je passe beaucoup de temps, a rire, à qui j’ai présenté cette personne avant même Maman et mon frère. Ton fils qui a été très courageux pour son ageet qui t’aime sois-en sûr.

Parfois il se passe des choses inexplicables et je me dis, oui il est possible qu’il y ai un peu de toi pas loin, tout près. J’espère juste simplement que tu ai pu voir ton père là où tu es avec qui tu apprends à parler anglais. Enfin !

Parfois j’ai l’impression que je vais me réveiller. Et que je vais te voir. Tu me manques tellement Papa. Je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer devant lui. Tu sais sa réaction ça a été de me dire que c’était ok et de me serrer fort. Pendant de très longues minutes. Qui me dit que j’ai le droit de parler de toi autant de fois que je le souhaite. Parce qu’il sait ce que c’est. Si c’est toi, oui tu as choisis quelqu’un de bien. Tu as du goût.

Je pense qu’on vit avec la perte toute sa vie. C’est tellement injuste tout ça. Tu m’as impressionné par ta force. J’ai découvert la pureté de ton cœur, ton amour et tu as vu le mien envers toi. C’est ce que je garde en tête chaque jour.

Je t’aime Papa.
😲
 

Sky

Sage
6 Fev 2024
751
1,367
Chère bretonne (je ne mentionnerais pas le nom)
sache que parler dans le dos des gens, c'est mal,
traiter d'hypocrite sans connaitre la définition du mots, c'est mal
insulter sans explication, c'est mal
abandonné ses amies comme ça, c'est mal
sortir avec l'ex de sa cousine par alliance alors que elle a rompus y'a mm pas 1 mois, c'est mal
essayer de voler les mecs de ses "amies", c'est mal
sortir avec qlq pour oublier son ex, c'est mal
afficher les gens sur des statues WhatsApp gênants, c'est mal
répendre de fausses rumeurs, c'est mal
puis revenirs comme une petite fleurs gratter l'amitié....
Tu sais quoi, chui mm pas énerver contre toi (fin ptetre un peu..) Juste tu me fais pitié
Upsi, je me suis emporté mais en mm temps 2 trahisons en amitié à 13 ans ça fais bocou là
BREF si un jour tu te remet en question( ce que je doute) sache que ça sert à rien de revenir
au bout d'un moment si t ami(e) avec qlq c'est que tu respecte cette personne et ce respect ne peux pas partir come ça...
 
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Deb.

Membre supprimé
Auteur du topic
8 Jan 2021
38
50
Ça fait longtemps....

Je crois que j'ai encore fais une grosse bêtise ce soir. Je crois que j'ai perdu tous mes amis à cause d'une crise et maintenant je suis en panique totale ce qui a déclenché une deuxième crise. Ça fait 7 ans maintenant... 7 ans que je suis prise dans un cercle vicieux horrible, un schéma qui ne cesse de se répéter.
J'aimerai revoir cette personne qui m'a menacé de mort à mes 17 ans, et lui dire "voilà les conséquences de tes actes, voilà ce que tu as fais de moi". Je me souviens encore de ma première crise de déréalisation survenue quelques jours après. Ensuite, tout s'est enchaîné très vite. Je sais que certains ici avaient assisté à ma descente aux enfers en 2018/2019, période atroce qui restera à jamais gravée dans ma tête et dont les regrets me hanteront pour toujours. Je cherchais désespérément des réponses, un nom à donner au mal que je combattais. Ça a fini par tomber : trouble borderline. Et 7 ans après, je pense toujours que ce sont ces menaces de mort qui ont été l'élément déclencheur, ça a du être la chose de trop, la goutte qui a fait déborder le vase. Si les premiers symptômes sont apparus seulement quelques jours après selon moi ce n'est pas un hasard. Et souvent, après chaque crise je me demande : comment serait ma vie aujourd'hui si je n'avais pas subit ça ?

J'ai l'impression de ne plus avoir le contrôle sur mes pensées, mes actes, mes façons de voir les choses. C'est comme si il y avait toujours quelqu'un d'autre au contrôle qui voulait m'éjecter. Depuis ce jour, c'est comme si je n'avais plus jamais eu de contrôle sur ma vie. Ma confiance en moi a été réduite à neant. Je suis dépendante affective mais mes relations avec les autres sont devenues extrêmement instables et compliquées. Au début, lorsque je rencontre de nouvelles personnes, le fait de me sentir aimée et appréciée va me rendre heureuse et me stabiliser. Mais j'avertit toujours : je suis devenue un enfer à vivre, je fini par décevoir. Mes phobies de l'abandon et du rejet vont très vite prendre le dessus. Chaque choses ou mot de travers vont me renvoyer à d'horribles traumatismes et seront un prétexte pour me provoquer une crise qui me fera sentir comme la pire des nulles et qui me poussera à m'isoler et à quitter tout le monde brutalement. Ensuite, je réalise ce que je fais, que c'était complètement irraisonné et je culpabilise encore plus. Je me dis que je vais finir seule, que tout le monde doit déjà me détester. Sauf que la simple idée de me retrouver seule ou abandonnée me fait paniquer et me provoque une deuxième crise encore plus atroce. Prise de honte je fini souvent par partir définitivement et j'essaie de me retrouver d'autres personnes... Pour tout recommencer... Et ainsi de suite. J'ai la phobie de l'abandon et ça me fait tellement peur qu'on m'annonce qu'on ne veuille plus de moi que chaque geste des autres, chaque paroles sont suranalysées et si je perçois le moindre signe de rejet je m'en vais avant que l'autre ne le fasse... dans le plus grand des silences. Voilà ce qu'est devenue ma vie depuis 7 ans. Je suis toujours à fleur de peau, sur la défensive, en mode survie.

Chaque jour est un combat entre le trouble et la vraie moi, mais le trouble fini toujours par gagner. À chaque fois je me dis "cette fois ci c'était la dernière, maintenant je me sens stable et je me sens bien entourée, ça ira je ne ferai plus de crise", mais à chaque fois ça ressurgit au moment où je m'y attends le moins. Et ce soir je me retrouve de nouveau seule et totalement paniquée, perdue, comme à chaque fois. Et je sais que ce n'était pas la première et que ce ne sera pas la dernière. Que ce qu'il se passe là, je le revivrai encore un tas de fois et ça me fait encore plus peur.

Avant je pensais qu'on pouvait me guérir. Mais avec le temps, j'ai pu cotoyer des personnes comme moi qui elles ont un traitement et un suivi. Elles galèrent toujours autant, et c'est à ce moment là que j'ai compris que j'étais prise au piège pour toujours. Je vais devoir vivre toute ma vie avec cette maladie, ce truc dans mon cerveau qui pourri mes relations, mes projets et ma vie. Je ne veux pas...
 
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Sky

Sage
6 Fev 2024
751
1,367
Ça fait longtemps....

Je crois que j'ai encore fais une grosse bêtise ce soir. Je crois que j'ai perdu tous mes amis à cause d'une crise et maintenant je suis en panique totale ce qui a déclenché une deuxième crise. Ça fait 7 ans maintenant... 7 ans que je suis prise dans un cercle vicieux horrible, un schéma qui ne cesse de se répéter.
J'aimerai revoir cette personne qui m'a menacé de mort à mes 17 ans, et lui dire "voilà les conséquences de tes actes, voilà ce que tu as fais de moi". Je me souviens encore de ma première crise de déréalisation survenue quelques jours après. Ensuite, tout s'est enchaîné très vite. Je sais que certains ici avaient assisté à ma descente aux enfers en 2018/2019, période atroce qui restera à jamais gravée dans ma tête et dont les regrets me hanteront pour toujours. Je cherchais désespérément des réponses, un nom à donner au mal que je combattais. Ça a fini par tomber : trouble borderline. Et 7 ans après, je pense toujours que ce sont ces menaces de mort qui ont été l'élément déclencheur, ça a du être la chose de trop, la goutte qui a fait déborder le vase. Si les premiers symptômes sont apparus seulement quelques jours après selon moi ce n'est pas un hasard. Et souvent, après chaque crise je me demande : comment serait ma vie aujourd'hui si je n'avais pas subit ça ?

J'ai l'impression de ne plus avoir le contrôle sur mes pensées, mes actes, mes façons de voir les choses. C'est comme si il y avait toujours quelqu'un d'autre au contrôle qui voulait m'éjecter. Depuis ce jour, c'est comme si je n'avais plus jamais eu de contrôle sur ma vie. Ma confiance en moi a été réduite à neant. Je suis dépendante affective mais mes relations avec les autres sont devenues extrêmement instables et compliquées. Au début, lorsque je rencontre de nouvelles personnes, le fait de me sentir aimée et appréciée va me rendre heureuse et me stabiliser. Mais j'avertit toujours : je suis devenue un enfer à vivre, je fini par décevoir. Mes phobies de l'abandon et du rejet vont très vite prendre le dessus. Chaque choses ou mot de travers vont me renvoyer à d'horribles traumatismes et seront un prétexte pour me provoquer une crise qui me fera sentir comme la pire des nulles et qui me poussera à m'isoler et à quitter tout le monde brutalement. Ensuite, je réalise ce que je fais, que c'était complètement irraisonné et je culpabilise encore plus. Je me dis que je vais finir seule, que tout le monde doit déjà me détester. Sauf que la simple idée de me retrouver seule ou abandonnée me fait paniquer et me provoque une deuxième crise encore plus atroce. Prise de honte je fini souvent par partir définitivement et j'essaie de me retrouver d'autres personnes... Pour tout recommencer... Et ainsi de suite. J'ai la phobie de l'abandon et ça me fait tellement peur qu'on m'annonce qu'on ne veuille plus de moi que chaque geste des autres, chaque paroles sont suranalysées et si je perçois le moindre signe de rejet je m'en vais avant que l'autre ne le fasse... dans le plus grand des silences. Voilà ce qu'est devenue ma vie depuis 7 ans. Je suis toujours à fleur de peau, sur la défensive, en mode survie.

Chaque jour est un combat entre le trouble et la vraie moi, mais le trouble fini toujours par gagner. À chaque fois je me dis "cette fois ci c'était la dernière, maintenant je me sens stable et je me sens bien entourée, ça ira je ne ferai plus de crise", mais à chaque fois ça ressurgit au moment où je m'y attends le moins. Et ce soir je me retrouve de nouveau seule et totalement paniquée, perdue, comme à chaque fois. Et je sais que ce n'était pas la première et que ce ne sera pas la dernière. Que ce qu'il se passe là, je le revivrai encore un tas de fois et ça me fait encore plus peur.

Avant je pensais qu'on pouvait me guérir. Mais avec le temps, j'ai pu cotoyer des personnes comme moi qui elles ont un traitement et un suivi. Elles galèrent toujours autant, et c'est à ce moment là que j'ai compris que j'étais prise au piège pour toujours. Je vais devoir vivre toute ma vie avec cette maladie, ce truc dans mon cerveau qui pourri mes relations, mes projets et ma vie. Je ne veux pas...
Courage, je t'envoie plein de soutien <3
 
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