Bien des choses ont changé, et bien des choses ont terraformé mon esprit. Non, mes émotions, mes actes, mes douleurs, ne disparaîtront jamais, et parfois je le regrette car on espère, en tant qu'individu prétendument omniscient, avoir prise absolue sur le passé et le futur
Je crois que j'accepte de plus en plus ce que je suis, et ça me donne envie de pleurer, pas de douleur, plutôt car je me sens relativement libéré par moments
J'ai été violenté, et là le chaos semble amener vers un projet concret, doux
Et je crois que le divin, ça pourrait m'aider, je me sens plus vivant...comme si ce que j'ai fait dans toute ma vie, positif comme négatif, beauté comme difficultés, parfois des comportements que je considère inacceptables à mon encontre, et que j'aurais voulu corriger ou atténuer...
Je me sens en vie, j'ai envie de crier cette indépendance, cet éclat de rédemption qui me touche avec modestie, une foi envers ce que je pourrais être si je reprends le contrôle sur...mes souffrances, mes hontes
La guerre a eu lieu, les terreurs ont eu lieu, les tristesses également, et maintenant je pense que je peux reconstruire ce que j'ai détruis par inadvertance, à cause du Vorace mais aussi d'un vide écœurant
Le seul souci, le nouveau mal de ce monde, c'est "qu'est ce qui gratte les ruines pour les manipuler et les monter les unes contre les autres ?"
Je suis écorché, mais juteux
Lorsque Soleil est présent, il illumine mon visage avec acceptation et attente contemplative
Est-ce que j'aurais un jour le courage de bâtir ?
Est-ce que je suis quelqu'un de bien ? J'essaye de l'être
Et ce personnage d'Euphoria, il m'apaisait tant, car j'ai compris que je peux être une onde vers un horizon simplement coloré, sans totalitarismes, sans dysfonctions
Je ne veux pas être paresseux, je ne veux pas finir momifié
Mais on dirait que la frontière entre paresse et non-connaissance du chemin est terriblement floue...qu'est ce que ça veut dire ? Je refuse la violence, et pourtant je retombe dans les travers
Je veux essayer de me laisser traverser, comme des autoroutes poétiques sans fin, mais j'ai si peur. Un jour, peut-être au réveil d'un coma spirituel, ça arrivera
Je saisis