La masturbation, la pornographie...

Schneizel

Initié(e)
26 Fev 2021
258
268
Non je ne partage en effet pas. Il n'existe à ma connaissance pas d'éléments sérieux montrant que la pornographie agit sur les rapports sociaux ou crée des troubles.

Il y a une grosse pression morale sur tous les sujets touchant à la sexualité, qui font que l'on juge du bien et du mal souvent sans aucun lien avec les faits. Cela va souvent dans le sens de la tempérance : pas trop de sexe en quelque sorte, alors que la sexualité est une fonction naturelle de l'homme, comme manger, dormir ou respirer. C'est plutôt la privation qui devrait être vue comme anormale.

La pornographie ça ne me semble en soi pas bien différent d'une émission de top chef pour parler cuisine, sauf qu'il s'agit de sexe. Aux siècles précédents l'exposition des sentiments elle-même était jugée indécente. Tout cela est donc arbitraire et bien éloigné des faits.

On peut discuter de cas d'espèce, mais je n'ai rien vu qui montre que la consommation de pornographie serait un danger en général.
La pornographie n'est pas un danger en général.
Par contre il est évident que la pornographie a un impact sur les mœurs et donc sur certains aspects sociales.
L'accès à un vecteur de desacralisation de la sexualité tôt change certaines choses.
La pornographie participe aussi à être un refuge de dépressifs complètement abandonnés dans la compétition sexuel.
Et elle diminue même dans certains cas, les chances d'avoir des partenaires sexuels, en les satisfaisant, en leur donnant parfois certains goûts à des pratiques sexuels "borderline" via un cercle infernal de dépression. Etc etc
 
Dernière édition:
  • Like
Réactions: 1 membres

Morwën

Prépare un ban héroïque
Membre du personnel
10 Déc 2020
602
707
Non je ne partage en effet pas. Il n'existe à ma connaissance pas d'éléments sérieux montrant que la pornographie agit sur les rapports sociaux ou crée des troubles.

Il y a une grosse pression morale sur tous les sujets touchant à la sexualité, qui font que l'on juge du bien et du mal souvent sans aucun lien avec les faits. Cela va souvent dans le sens de la tempérance : pas trop de sexe en quelque sorte, alors que la sexualité est une fonction naturelle de l'homme, comme manger, dormir ou respirer. C'est plutôt la privation qui devrait être vue comme anormale.

La pornographie ça ne me semble en soi pas bien différent d'une émission de top chef pour parler cuisine, sauf qu'il s'agit de sexe. Aux siècles précédents l'exposition des sentiments elle-même était jugée indécente. Tout cela est donc arbitraire et bien éloigné des faits.

On peut discuter de cas d'espèce, mais je n'ai rien vu qui montre que la consommation de pornographie serait un danger en général.
Je suis contente que toi tu te sentes bien dans ta consommation de pornographie. Ce n'est pas le cas de tout le monde, alors faut s'en réjouir pour toi.
Tu ne fais pas partie des dépendants ou des addicts, donc tant mieux mais ne les méprise pas par ton ignorance. Car depuis le début les membres ne répondent seulement qu'à ta propre vision des choses qui n'est ni une vision objective, ni réaliste, au contraire, on ne fait pas plus subjectif que ce que tu exprimes.
 
  • Like
  • Lune
Réactions: 2 membres

Ragnarok

Initié(e)
Auteur du topic
Membre banni
20 Fev 2021
430
262
La pornographie n'est pas un danger en général.
Par contre il est évident que la pornographie a un impact sur les mœurs et donc sur certains aspects sociales.
L'accès à un vecteur de desacralisation de la sexualité tôt change certaines choses.
La pornographie participe aussi à être un refuge de dépressifs complètement abandonnés dans la compétition sexuel.
Et elle diminue même dans certains cas, les chances d'avoir des partenaires sexuels, en les satisfaisant, en leur donnant parfois certains goûts à des pratiques sexuels "borderline" via un cercle infernal de dépression. Etc etc
Je voudrais bien voir un fondement objectif (étude par exemple) à ces allégations.

On peut tout aussi bien affirmer que quelqu'un qui consomme de la pornographie est plus averti sur le plan sexuel et donc plus dégourdi dans la vraie vie.

Les raisonnements dans le vide comme ça on ne peut pas en tirer grand chose.

Pour me répéter., je vois beaucoup d'affirmations à connotation morale contre la pornographie et jamais de faits à l'appui. Tu n'en donnes pas davantage. Donc on reste dans le domaine du préjugé.
Messages fusionnés :

Je suis contente que toi tu te sentes bien dans ta consommation de pornographie. Ce n'est pas le cas de tout le monde, alors faut s'en réjouir pour toi.
Tu ne fais pas partie des dépendants ou des addicts, donc tant mieux mais ne les méprise pas par ton ignorance. Car depuis le début les membres ne répondent seulement qu'à ta propre vision des choses qui n'est ni une vision objective, ni réaliste, au contraire, on ne fait pas plus subjectif que ce que tu exprimes.
Je répète que l'addiction à la pornographie n'est pas un trouble reconnu par la psychiatrie. Dit autrement c'est une invention à connotation morale. Parle-t-on d'addiction aux maths, aux échecs, à la gym au sol ?

L'addiction, la vraie, c'est un phénomène lié à l'absorption de substances psychotropes. L'utilisation du terme pour désigner des consommations considérées comme abusives dans plein de domaine (jeux, sport...) est une extension très contestée et pas reconnue par le corps médical.

Tu parles d'ignorance : il faut te renseigner sur le sujet avant de répéter ce que tu entends ou lis. Sans aucun doute on peut avoir une consommation excessive de pornographie (comme de tout dans la vie) mais ça n'est absolument pas la pathologie que tu décris. Et il reste à préciser son étendue : les cabinets des psys ne sont pas plein de prétendus addicts à la pornographie.

Il y a beaucoup de morale et pas beaucoup de faits là encore, sur ce sujet.
 
Dernière édition:

Schneizel

Initié(e)
26 Fev 2021
258
268
Je voudrais bien voir un fondement objectif (étude par exemple) à ces allégations.

On peut tout aussi bien affirmer que quelqu'un qui consomme de la pornographie est plus averti sur le plan sexuel et donc plus dégourdi dans la vraie vie.

Les raisonnements dans le vide comme ça on ne peut pas en tirer grand chose.

Pour me répéter., je vois beaucoup d'affirmations à connotation morale contre la pornographie et jamais de faits à l'appui. Tu n'en donnes pas davantage. Donc on reste dans le domaine du préjugé.
Ces raisonnements découlent d'une évidence et d'une analyse psychologique de mon temps. Si tu veux t'amuser à trouver des études pour valider ce propos je t'en pris.
Ma réflexion est bien plus profonde que de simple "préjugés", je SUIS celui qui fait l'étude si tu veux.
 
  • Like
Réactions: 1 membre

Morwën

Prépare un ban héroïque
Membre du personnel
10 Déc 2020
602
707
Ces raisonnements découlent d'une évidence et d'une analyse psychologique de mon temps. Si tu veux t'amuser à trouver des études pour valider ce propos je t'en pris.
Ma réflexion est bien plus profonde que de simple "préjugés", je SUIS celui qui fait l'étude si tu veux.
C'est surtout qu'il a rien recherché et qu'il affirme et contredit des trucs dans le vide. Il pourrait très bien trouver pleins de trucs en recherchant, en s'intéressant mais je suppose qu'il veut avoir raison et dénigre tout argument qui ne va pas dans le sens de sa vision qui ne s'adapte absolument pas à la réalité mais à son fantasme de la réalité.
 
  • Merci
  • Sad
Réactions: 3 membres

MPH

Membre supprimé
30 Nov 2020
571
633
À quoi sert d'échanger quand on peut s'asseoir dans son fauteuil de croyances sans broncher
 
  • Lune
  • Like
Réactions: 3 membres

Ragnarok

Initié(e)
Auteur du topic
Membre banni
20 Fev 2021
430
262
Ces raisonnements découlent d'une évidence et d'une analyse psychologique de mon temps. Si tu veux t'amuser à trouver des études pour valider ce propos je t'en pris.
Ma réflexion est bien plus profonde que de simple "préjugés", je SUIS celui qui fait l'étude si tu veux.
Eh bien mon étude personnelle donne des résultats exactement opposés aux tiens. Une consommation massive de pornographie dans la société sans explosion des troubles de la sexualité. Des gens qui sont ouverts à la sexualité sous toutes ses formes (consensuelles) en moyenne plus épanouis que ceux qui sont engoncés dans des règles morales et des préjugés. Donc voilà, étude personnelle contre étude personnelle ça n'avance pas à grand chose.

Peut-être peux-tu te demander pourquoi des œuvres de fiction auraient dans ce domaine précis et pas un autre, les effets dévastateurs que tu évoques ? Ça ne te semble pas étrange ?
 

Schneizel

Initié(e)
26 Fev 2021
258
268
Eh bien mon étude personnelle donne des résultats exactement opposés aux tiens. Une consommation massive de pornographie dans la société sans explosion des troubles de la sexualité. Des gens qui sont ouverts à la sexualité sous toutes ses formes (consensuelles) en moyenne plus épanouis que ceux qui sont engoncés dans des règles morales et des préjugés. Donc voilà, étude personnelle contre étude personnelle ça n'avance pas à grand chose.

Peut-être peux-tu te demander pourquoi des œuvres de fiction auraient dans ce domaine précis et pas un autre, les effets dévastateurs que tu évoques ? Ça ne te semble pas étrange ?
Je sais pas si tu es dans le déni ou si tu as la chance de faire le constat avec ton entourage d'une société où la sexualité est épanouis et où peu sont ceux remplis de moralines et de préjugés.
Pour moi ces derniers font partis de la majorité.
Je fais parti de la minorité qui réfléchis et qui évolue un peu avec le porno
La majorité féminine est inintéressé par le porno (genre si tu prends PH, 2/3 des visiteurs sont des hommes) ou juste ne veux pas en regarder.
Et donc la majorité des hommes en regardent. Sachant que la majorité des hommes ne sont pas très futé futé ça n'améliore pas le bordel.

Il est cependant clair que pour la majorité des gens qui regardent du porno, celui ci ne donne aucun impact "réellement" négatif à priori. Nombreux sont ceux en couple qui se lâche une petite décharge en regardant Dillion Harper, sans que ceci n'est de réel conséquence. Y compris pour des célibataires pour qui le porno ne change rien à leur envie de vouloir une copine en général.

Après les rapports des gens avec le porno sont différents dans la jeunesse (mais les défauts observés sont plutôt attribuable à un manque d'éducation d'une part, ainsi que l'hypersexualisation en général)

Pour ce qui est des autres œuvres de fiction c'est débile.
Si quelqu'un kiff regarder Mickey tout va bien.
Si quelqu'un kiff regarder Art de Yasmina Reza tout va bien.
Si quelqu'un kiff regarder des décapitation d'afghans tout ne va pas bien.
Si quelqu'un kiff regarder des gangbangs hardcore 6x par jour en se finissant dans la bouche avec la fameuse technique dite du "poirier" tout ne va pas bien.

La sexualité est la chose la plus importante primairement et biologiquement chez l'homme. Normal que les œuvres de fictions pornographique aient plus d'influence sur les Hommes que genre la panthère rose.

Je pourrais écrire un livre sur la sexualité, CE QUE JE FAIS EN FAITE 😎
 

Jds

Super-modérateur
10 Déc 2020
286
309
Yo, ça fait longtemps les poteaux.

Avec @Cyoren nous avons fait plusieurs recherches pour t'apporter une réponse à toi @Ragnarok tout comme aux autres personnes pouvant être intéressées. Puisque tu parlais de sources, nous sommes allés les chercher. Donc je te prie de télécharger le document et d'en prendre connaissance.

Nous parlerons dans ce document ci-joint de consommation de contenu pornographique, nous ne partons donc pas sur une discussion sur la masturbation en tant que telle puisqu’aucun désaccord n’est explicitement présent quant à ce sujet.


Pour répondre à la toute première remarque de ta part sur ce fil de discussion, le trouble hypersexuel n’est pas un trouble mental présent dans le DSM-V, par contre c’est un trouble présent dans le CIM-11 en tant que trouble du contrôle des impulsions (Bőthe et al., 2020).

Ce qui nous intéresse, ce n’est pas seulement l’addiction à la pornographie mais aussi les potentielles conséquences de la consommation de contenu pornographique sur les utilisateurs. Nous tenterons quand même de répondre à toutes tes remarques.


Tout d’abord, nous te prions de considérer, même s’il n’a pas été montré que tu l’as énoncé, que la raison de nous atteler à ce sujet n’est pas morale mais s’intéresse à la qualité de vie de l’individu. Si toutes les études qu’on te montrera ci-dessous sont, à tes yeux, falsifiées car motivées (à tes yeux) par des raisons morales, rappelons tout de même que toute étude a une orientation d’hypothèse, il s’agit ensuite de méthodologie et d’outils statistiques pour ce qui tient de la pertinence de l’article.

Voilà, bonne lecture !
 

Pièces jointes

  • La pornographie, un problème _ (1).pdf
    288.6 KB · Affichages: 13
Dernière édition:
  • Like
  • Merci
  • Lune
Réactions: 3 membres

Ragnarok

Initié(e)
Auteur du topic
Membre banni
20 Fev 2021
430
262
Je prends un peu de temps pour analyser votre synthèse quand j'ai un peu de connexion là où je suis et je vous réponds.
 
  • Like
Réactions: 1 membre

Cyoren

Membre supprimé
3 Mai 2021
46
111
Ce serait bien si pour une fois tu pouvais laisser l'analyse de côté et t'ancrer dans un état d'esprit de compréhension et d'apprentissage. On est là pour échanger, pas pour effectuer un travail critique, et encore moins en tout point. On a pris le temps de te fournir des éléments dont tu pensais que l'existence n'était point. La moindre des choses serait d'être dans une logique de consultation et de construction, c'est-à-dire en déployant sa curiosité, et non dans une logique de décomposition. En tout cas nous te remercions d'avance pour la lecture de notre document et la réponse que tu pourras prochainement y fournir.
 
Dernière édition:
  • Like
Réactions: 2 membres

Ragnarok

Initié(e)
Auteur du topic
Membre banni
20 Fev 2021
430
262
Ce serait bien si pour une fois tu pouvais laisser l'analyse de côté et t'ancrer dans un état d'esprit de compréhension et d'apprentissage. On est là pour échanger, pas pour effectuer un travail critique, et encore moins en tout point. On a pris le temps de te fournir des éléments dont tu pensais que l'existence n'était point. La moindre des choses serait d'être dans une logique de consultation et de construction, c'est-à-dire en déployant sa curiosité, et non dans une logique de décomposition. En tout cas nous te remercions d'avance pour la lecture de notre document et la réponse que tu pourras prochainement y fournir.
Vous trouverez ci-joint ma réponse.
 

Pièces jointes

  • Pornographie - adoasis.pdf
    1.3 MB · Affichages: 15
  • Like
  • Lune
Réactions: 1 membres

Jds

Super-modérateur
10 Déc 2020
286
309
Voici notre retour ! Nous avons directement répondu sur ton document via des commentaires ! Juste, quelque chose nous a un peu déçu, c'est que tu n'as pas pris le document dans sa globalité, tu as un peu cueilli dedans et gardé que les éléments où il y avait des choses à réfuter. On voit aussi que la plupart de ce que tu as dit n'est pas en rapport avec nos propos. Mais nous te remercions de tes efforts.
 

Pièces jointes

  • Réponse à Ragnadoc..pdf
    1.3 MB · Affichages: 9
  • Lune
Réactions: 1 membre

Ragnarok

Initié(e)
Auteur du topic
Membre banni
20 Fev 2021
430
262
Voici notre retour ! Nous avons directement répondu sur ton document via des commentaires ! Juste, quelque chose nous a un peu déçu, c'est que tu n'as pas pris le document dans sa globalité, tu as un peu cueilli dedans et gardé que les éléments où il y avait des choses à réfuter. On voit aussi que la plupart de ce que tu as dit n'est pas en rapport avec nos propos. Mais nous te remercions de tes efforts.
En effet, je n’ai pas tout commenté dans votre document, parce que tout ne me semble pas faire débat ou être déterminant. Merci pour vos remarques. Je dois avouer qu’à leur lecture j’ai un peu de mal à comprendre quelle est votre position.

« Quand nous parlions du fait qu'il n'y avait aucun désaccord explicitement présent quant à ce sujet [la masturbation], on parlait de cela sur le forum, pas en affirmant ça dans sa généralité, en-dehors du forum. ».
J’en déduis que la masturbation peut être un problème ?

« Nous ne parlons pas que de la pornographie avec consommation excessive mais aussi de la consommation modérée de contenu pornographique. »
« Nous n'avons pas dit que la consommation à la pornographie était pathologique mais que c'était la consommation problématique qui l'était. »
Là on est dans une définition tautologique. La consommation problématique de pornographie est problématique (pathologique). Mais comme vous ne faites plus de lien avec la quantité consommée, on est bien en peine de savoir ce qui caractérise une consommation problématique !

« La consommation problématique de pornographie est un trouble hypersexuel. »
Je rappelle que le trouble hypersexuel est absent du DSM-V, alors même que ces référentiels anglo-saxons sont réputés très normatifs sur le plan moral. Il n’y a pas consensus sur le fait qu’il existerait une dose de consommation sexuelle posant problème. Vous êtes donc en train d’affirmer qu’une pratique que vous n’avez pas définie correspond à une pathologie non établie.

Quand j’écris : Est-ce que le visionnage de films pornographiques peut troubler la relation avec un partenaire ? Bien sûr, on ne voit pas pourquoi cette pratique sexuelle serait isolée du reste de la sexualité et que vous vous demandez si je suis d’accord avec vous, c’est que vous avez mal suivi mon exposé. Regarder de la pornographie c’est une activité humaine, comme de manger des nouilles ou de jouer au tarot. On peut disserter sur l’intérêt de chacune de ces activités, sur leurs inconvénients, sur leurs conséquences positives ou négatives sur l’équilibre de ceux qui s’y adonnent : rien de tout cela n’est du domaine de la caractérisation d’une pathologie, du moins au sens où on l’entend communément (car les définitions, à la fin, c’est toujours conventionnel).

Je le redis après avoir regardé posément vos éléments : je n’y retrouve pas des preuves de conséquences négatives réelles, directes et importantes d’une consommation de pornographie « problématique », que ce soit sur la santé des gens, sur leur qualité de vie, sur leur capacités intellectuelles ou physiques… Rien qui soit au niveau de ce que l’on peut raisonnablement considérer comme pathologique.

Plus, je ne vois pas grand chose dans ce que vous avez collecté qui montre une différence avec d’autres pratiques : la chasse, la pèche, le modélisme, les sorties en boîte. Si l’on faisait autant d’études sur le sujet, avec des IRM, des enquêtes auprès des proches, des analyses de corrélation, je ne doute pas qu’on trouverait des choses aussi variées que « les chasseurs divorcent plus que la moyenne », « des sorties en boite fréquentes peuvent malmener la vie de couple », etc. Bienvenue dans la vie normale. Songe-t-on à considérer comme une pathologie et à « soigner » quelqu’un qui, passionné de foot, passe ses journées à en regarder et ses week-ends à en faire ?

Le concept d’addiction sur lequel on fait couramment reposer une partie des accusations contre la pornographie (et que vous reprenez) me semble lui aussi inadapté. Il faut avoir à l’esprit que c’est une extension récente de la notion originelle d’addiction, qui elle fait référence aux drogues sous leurs différentes formes. Pour la caractériser, on part du principe qu’avoir une activité qu’on ne peut pas arrêter quand on veut serait un problème. Mais n’est-ce pas vrai de nous tous concernant de nombreuses activités ? Les Français qui regardent la télévision environ 4h par jour peuvent-ils arrêter du jour au lendemain ? Et les passionnés de tricot, de sport… ?

Ce concept extensif d’addiction a des cibles bien définies : le jeu, le sexe, bref tout ce qui offense les ligues de vertu. Vous n’avez pas voulu voir la portée de mon introduction, qui est tout sauf hors sujet, car elle rappelle que le choix même des sujets d’étude a une dimension morale. Voyez-vous beaucoup d’études sur l’absence d’activité sexuelle et sa portée ? Pourtant comme je l’évoquais, une fonction non sollicitée n’a pas tendance à délivrer ses performances optimales – on recommande de faire du sport, on pourrait tout aussi bien recommander de ne pas laisser ses organes génitaux inactifs. Les conséquences de ces choix sont clairs : on tend à faire croire aux gens que l’abstinence ne pose aucun problème alors que la masturbation et la pornographie auraient toutes sortes de conséquences néfastes, la preuve en étant la difficulté à s’arrêter de consommer. Mais pourquoi donc s’arrêter de consommer ? Demande-t-on aux gens en couple de faire l’amour au plus une fois par jour et de s’arrêter quand ils le décident, sous peine de déclarer une addiction ? C’est avec ces raisonnements qu’on fait culpabiliser et qu’on « soigne » des gens à qui on pourrait tout simplement expliquer qu’ils vont très bien : les homosexuels, les masturbateurs, les consommateurs de pornographie, etc.

Le vocabulaire que vous employez vous-mêmes me semble du reste traduire une difficulté à concevoir l’activité sexuelle comme une activité normale :
  • « L'accès à un vecteur de desacralisation de la sexualité tôt change certaines choses. » Mais pourquoi donc la sexualité devrait-elle être sacrée ?
  • « La pornographie participe aussi à être un refuge de dépressifs complètement abandonnés dans la compétition sexuel. » Bien sûr que quelqu’un qui n’a pas de partenaire aura davantage tendance à s’adonner à la masturbation (même si elle n’est pas incompatible avec une vie de couple), mais c’est plutôt positif. Les gens, notamment jeunes, qui n’ont pas de partenaire régulier, sont légion : heureusement qu’ils peuvent avoir une vie sexuelle !
  • « Et elle diminue même dans certains cas, les chances d'avoir des partenaires sexuels, en les satisfaisant ». Cela n’est absolument pas prouvé par les études que vous avez mises en avant. Ayons à l’esprit qu’une très large majorité des hommes et des femmes se masturbent et consomment de la pornographie à notre époque. Cela n’empêche pas les mises en couple. On ne trouve pas les mêmes satisfactions seules et à deux, même sur le plan purement sexuel.
  • « en leur donnant parfois certains goûts à des pratiques sexuels "borderline" via un cercle infernal de dépression. Etc etc » En quoi les pratiques « borderline », si elles sont consensuelles, seraient-elles mauvaises ? Comment même et sur quels critères peut-on caractériser une pratique de « borderline » sans porter un jugement moral ? Quel rapport entre la dépression et ces pratiques ?

Pour conclure, j’espère que vous saisissez la nuance entre penser que telle personne passe trop de temps à mater de la pornographie (ou du foot, ou Questions pour un champion, ou Instagram), ce que chacun est libre de considérer au titre de son appréciation des modes de vie des autres, et penser que cette personne est victime d’une addiction pathologique, c’est-à-dire encore une fois malade.
Messages fusionnés :

Je sais pas si tu es dans le déni ou si tu as la chance de faire le constat avec ton entourage d'une société où la sexualité est épanouis et où peu sont ceux remplis de moralines et de préjugés.
Pour moi ces derniers font partis de la majorité.
Je fais parti de la minorité qui réfléchis et qui évolue un peu avec le porno
La majorité féminine est inintéressé par le porno (genre si tu prends PH, 2/3 des visiteurs sont des hommes) ou juste ne veux pas en regarder.
Et donc la majorité des hommes en regardent. Sachant que la majorité des hommes ne sont pas très futé futé ça n'améliore pas le bordel.

Il est cependant clair que pour la majorité des gens qui regardent du porno, celui ci ne donne aucun impact "réellement" négatif à priori. Nombreux sont ceux en couple qui se lâche une petite décharge en regardant Dillion Harper, sans que ceci n'est de réel conséquence. Y compris pour des célibataires pour qui le porno ne change rien à leur envie de vouloir une copine en général.

Après les rapports des gens avec le porno sont différents dans la jeunesse (mais les défauts observés sont plutôt attribuable à un manque d'éducation d'une part, ainsi que l'hypersexualisation en général)

Pour ce qui est des autres œuvres de fiction c'est débile.
Si quelqu'un kiff regarder Mickey tout va bien.
Si quelqu'un kiff regarder Art de Yasmina Reza tout va bien.
Si quelqu'un kiff regarder des décapitation d'afghans tout ne va pas bien.
Si quelqu'un kiff regarder des gangbangs hardcore 6x par jour en se finissant dans la bouche avec la fameuse technique dite du "poirier" tout ne va pas bien.

La sexualité est la chose la plus importante primairement et biologiquement chez l'homme. Normal que les œuvres de fictions pornographique aient plus d'influence sur les Hommes que genre la panthère rose.

Je pourrais écrire un livre sur la sexualité, CE QUE JE FAIS EN FAITE 😎

Pour information la décapitation d'afghans ce n'est pas une fiction. Il y a peut-être lieu d'introduire une nuance entre des contenus produits de manière consensuelle et des décapitations, non ?
 
Dernière édition:
  • Like
Réactions: 1 membre

Jds

Super-modérateur
10 Déc 2020
286
309
J’en déduis que la masturbation peut être un problème ?
Bah disons qu'on en a jamais parlé de nous-mêmes, à la base. On semblait tous d'accord pour dire que le fait de se masturber n'a rien de diabolique, rien de mal, rien de malsain ni mal-sain. Donc on semblait tous être d'accord sur ça ici, sur ce forum. Donc après, si on pose cette question, évidemment la masturbation peut être un souci, comme avec tout si l'activité est excessive au point d'empêcher d'autres activités et cetera. Je dis bien excessive pour la personne, pas pour la société ou que sais-je.

Là on est dans une définition tautologique. La consommation problématique de pornographie est problématique (pathologique). Mais comme vous ne faites plus de lien avec la quantité consommée, on est bien en peine de savoir ce qui caractérise une consommation problématique !
Maladresse, oups. Disons qu'à nos yeux, la consommation, qu'elle soit modérée ou excessive, nous semble possiblement problématique, nous semble pouvoir déboucher sur des conséquences sur la vie à moyen terme (donc pas à court terme où, évidemment, on ressent de l'apaisement et des choses de la sorte). Après, pour le côté pathologique, là c'est un terme que l'on veux manier avec précaution, donc on préfère dire que ce qui est pathologique c'est lorsque c'est problématique (donc ça revient à dire la même chose quelque part, il est vrai). Par là nous voulons dire que les conséquences négatives surpassent alors les conséquences positives de la consommation de pornographie, c'est à ce moment qu'on pourrait désigner la pathologie quelque part, non ? Plus il y a de probabilité que des conséquences néfastes surviennent et plus le cas serait à prendre au sérieux quelque part, non ?


Je rappelle que le trouble hypersexuel est absent du DSM-V, alors même que ces référentiels anglo-saxons sont réputés très normatifs sur le plan moral. Il n’y a pas consensus sur le fait qu’il existerait une dose de consommation sexuelle posant problème. Vous êtes donc en train d’affirmer qu’une pratique que vous n’avez pas définie correspond à une pathologie non établie.
Bőthe et al. (2020) a dit:
Multiple terms have been used to describe this phenomenon (hypersexuality, compulsive sexual behavior disorder [CSBD]) [...]. CSBD is now included in the eleventh edition of International Statistical Classification of Diseases and classified as an impulse-control disorder.16
Lien de l'article "16".
Nous trouvons le CSBD dans l'édition de MAI 2021 et l'article avait utilisé la même source le 31 janvier 2020.

Regarder de la pornographie c’est une activité humaine, comme de manger des nouilles ou de jouer au tarot. On peut disserter sur l’intérêt de chacune de ces activités, sur leurs inconvénients, sur leurs conséquences positives ou négatives sur l’équilibre de ceux qui s’y adonnent : rien de tout cela n’est du domaine de la caractérisation d’une pathologie, du moins au sens où on l’entend communément (car les définitions, à la fin, c’est toujours conventionnel).
Oui, regarder de la pornographie, c'est une activité qu'entretient une grande partie de l'humanité. Nous sommes d'accord que ce n'est pas le support qui fait la pathologie. Après, clairement, il y a cette dimension où on a une interface. Quand on sort les poubelles, nous n'avons pas d'interface. Après, il y a aussi le terme de "suggestion" comparativement à ce qui est explicitement montré, que nous avons abordé.

Je le redis après avoir regardé posément vos éléments : je n’y retrouve pas des preuves de conséquences négatives réelles, directes et importantes d’une consommation de pornographie « problématique », que ce soit sur la santé des gens, sur leur qualité de vie, sur leur capacités intellectuelles ou physiques… Rien qui soit au niveau de ce que l’on peut raisonnablement considérer comme pathologique.
Je te propose de relire notre document de base notamment toute la partie sur l'addiction. Tu comprendras peut-être mieux les conséquences qui s'ensuivent, tout ce qui entre en compte dans le phénomène de l'addiction. Si on prend l'addiction en tant que telle, on peut bien voir qu'il y a des impacts qui sont réels. Après, encore une fois, qu'entends-tu par "importantes" ? C'est la seule chose qui est arbitraire dit comme ça. Après, qu'entends-tu par "direct" aussi ?

Plus, je ne vois pas grand chose dans ce que vous avez collecté qui montre une différence avec d’autres pratiques : la chasse, la pèche, le modélisme, les sorties en boîte. Si l’on faisait autant d’études sur le sujet, avec des IRM, des enquêtes auprès des proches, des analyses de corrélation, je ne doute pas qu’on trouverait des choses aussi variées que « les chasseurs divorcent plus que la moyenne », « des sorties en boite fréquentes peuvent malmener la vie de couple », etc. Bienvenue dans la vie normale. Songe-t-on à considérer comme une pathologie et à « soigner » quelqu’un qui, passionné de foot, passe ses journées à en regarder et ses week-ends à en faire ?
On ne propose pas ce genre de conséquences avec la consommation de contenu pornographique, on ne va pas rompre, la consommation n'est pas la cause première et directe, en tout cas, c'est ce qui paraît vraisemblable. Par contre, ça peut jouer, ça peut agir en tant que médiateur, en effet comme tout le reste, sauf qu'ici, on aborde aussi la consommation même modérée. Je pense qu'il y a une confusion car les activités que tu cites emploient activement notre corps et notre "esprit" (mind ici) (sauf pour le fait de regarder un foot devant sa télé et encore, faut-il voir comment c'est vécu, quand quelqu'un regarde du foot il peut y avoir une réelle implication).

Le concept d’addiction sur lequel on fait couramment reposer une partie des accusations contre la pornographie (et que vous reprenez) me semble lui aussi inadapté. Il faut avoir à l’esprit que c’est une extension récente de la notion originelle d’addiction, qui elle fait référence aux drogues sous leurs différentes formes. Pour la caractériser, on part du principe qu’avoir une activité qu’on ne peut pas arrêter quand on veut serait un problème. Mais n’est-ce pas vrai de nous tous concernant de nombreuses activités ? Les Français qui regardent la télévision environ 4h par jour peuvent-ils arrêter du jour au lendemain ? Et les passionnés de tricot, de sport… ?
C'est quoi une drogue pour toi ? Car il est clair que des addictions, aujourd'hui, n'ont plus besoin d'être associées à des drogues (c-à-d. des substances). Il est différent d'être addict, d'avoir une habitude, d'être dépendant (affectivement, par exemple) de quelque chose. Il y a tout une relation qui s'établit entre l'individu et son objet, une relation active ou passive, une relation de soumission à son objet ou non, l'objet peut venir contrecarrer des activités du quotidien ou non.

Ce concept extensif d’addiction a des cibles bien définies : le jeu, le sexe, bref tout ce qui offense les ligues de vertu. Vous n’avez pas voulu voir la portée de mon introduction, qui est tout sauf hors sujet, car elle rappelle que le choix même des sujets d’étude a une dimension morale. Voyez-vous beaucoup d’études sur l’absence d’activité sexuelle et sa portée ? Pourtant comme je l’évoquais, une fonction non sollicitée n’a pas tendance à délivrer ses performances optimales – on recommande de faire du sport, on pourrait tout aussi bien recommander de ne pas laisser ses organes génitaux inactifs. Les conséquences de ces choix sont clairs : on tend à faire croire aux gens que l’abstinence ne pose aucun problème alors que la masturbation et la pornographie auraient toutes sortes de conséquences néfastes, la preuve en étant la difficulté à s’arrêter de consommer. Mais pourquoi donc s’arrêter de consommer ? Demande-t-on aux gens en couple de faire l’amour au plus une fois par jour et de s’arrêter quand ils le décident, sous peine de déclarer une addiction ? C’est avec ces raisonnements qu’on fait culpabiliser et qu’on « soigne » des gens à qui on pourrait tout simplement expliquer qu’ils vont très bien : les homosexuels, les masturbateurs, les consommateurs de pornographie, etc.
En effet, beaucoup d'études se sont penchées sur les conséquences de ne pas avoir d'activité masturbatoire, beaucoup se sont aussi penchées sur les conséquences de l'absence d'activité sexuelle, certaines s'intéressent aux impacts positifs d'avoir une foi religieuse (vu qu'on est dans un environnement plutôt dit laïque, je me dis qu'on s'attend pas forcément à des études sur les impacts positifs d'aspects de la religion), certains articles parlent de bigorexie (pourtant valorisé dans la pensée dominante, le sport, c'est bien, tout ça, on entendra souvent ça) mais aussi d'ergomanie. Justement, des articles parlent des dangers de l'abstinence et de ses liens avec le développement de certains troubles.

Ces gens vont très bien, leur cerveau fonctionne comme il le devrait, ils vont ressentir de la motivation sexuelle et une tendance à l'action couplée à du plaisir face à une scène visuelle sexuelle, évidemment qu'ils vont très bien. Seulement, ce n'est pas car la chose fonctionne bien que la relation a des bonnes conséquences. Une machine permet quelque chose d'agréable, ce n'est pas pour autant que ce qui en ressort est tout autant agréable et positif. Ce n'est pas les gens le problème, c'est ce qui les affecte et amène à un déséquilibre, personne n'a à être coupable de quoi que ce soit, aucun support non plus, nous sommes, j'imagine, d'accord sur ce point là.

Le vocabulaire que vous employez vous-mêmes me semble du reste traduire une difficulté à concevoir l’activité sexuelle comme une activité normale :
  • « L'accès à un vecteur de desacralisation de la sexualité tôt change certaines choses. » Mais pourquoi donc la sexualité devrait-elle être sacrée ?
  • « La pornographie participe aussi à être un refuge de dépressifs complètement abandonnés dans la compétition sexuel. » Bien sûr que quelqu’un qui n’a pas de partenaire aura davantage tendance à s’adonner à la masturbation (même si elle n’est pas incompatible avec une vie de couple), mais c’est plutôt positif. Les gens, notamment jeunes, qui n’ont pas de partenaire régulier, sont légion : heureusement qu’ils peuvent avoir une vie sexuelle !
  • « Et elle diminue même dans certains cas, les chances d'avoir des partenaires sexuels, en les satisfaisant ». Cela n’est absolument pas prouvé par les études que vous avez mises en avant. Ayons à l’esprit qu’une très large majorité des hommes et des femmes se masturbent et consomment de la pornographie à notre époque. Cela n’empêche pas les mises en couple. On ne trouve pas les mêmes satisfactions seules et à deux, même sur le plan purement sexuel.
  • « en leur donnant parfois certains goûts à des pratiques sexuels "borderline" via un cercle infernal de dépression. Etc etc » En quoi les pratiques « borderline », si elles sont consensuelles, seraient-elles mauvaises ? Comment même et sur quels critères peut-on caractériser une pratique de « borderline » sans porter un jugement moral ? Quel rapport entre la dépression et ces pratiques ?
Tout cela ne vient pas de nous.

Pour conclure, j’espère que vous saisissez la nuance entre penser que telle personne passe trop de temps à mater de la pornographie (ou du foot, ou Questions pour un champion, ou Instagram), ce que chacun est libre de considérer au titre de son appréciation des modes de vie des autres, et penser que cette personne est victime d’une addiction pathologique, c’est-à-dire encore une fois malade.
Oui bien sûr, nous faisons la différence depuis le début, seule une potentielle maladresse a pu faire dire le contraire.
 
  • Like
Réactions: 1 membre

Schneizel

Initié(e)
26 Fev 2021
258
268
Juste au cas où :

"Le vocabulaire que vous employez vous-mêmes me semble du reste traduire une difficulté à concevoir l’activité sexuelle comme une activité normale :"

Défini "normal", c'est tout à fait normal d'avoir des activités sexuelles

« L'accès à un vecteur de desacralisation de la sexualité tôt change certaines choses. » Mais pourquoi donc la sexualité devrait-elle être sacrée ?

Pourquoi pas ? Le sacré à ses avantages et ses défauts, mais il me semble que quelque chose qui a une valeur importante dans le sens commun et plus pris pour quelque chose d'importance individuellement.
Néanmoins la sexualité n'a pas besoin d'être "sacralisé" communément pour qu'elle reste, individuellement, une des choses les plus importantes de la vie. (Si ce n'est LA chose la plus importante)


« La pornographie participe aussi à être un refuge de dépressifs complètement abandonnés dans la compétition sexuel. » Bien sûr que quelqu’un qui n’a pas de partenaire aura davantage tendance à s’adonner à la masturbation (même si elle n’est pas incompatible avec une vie de couple), mais c’est plutôt positif. Les gens, notamment jeunes, qui n’ont pas de partenaire régulier, sont légion : heureusement qu’ils peuvent avoir une vie sexuelle !

On est d'accord, vive la branlette. Personnellement je suis un grand défenseur de la pornographie hein XD je dis juste que tout n'est pas rose.

« Et elle diminue même dans certains cas, les chances d'avoir des partenaires sexuels, en les satisfaisant ». Cela n’est absolument pas prouvé par les études que vous avez mises en avant. Ayons à l’esprit qu’une très large majorité des hommes et des femmes se masturbent et consomment de la pornographie à notre époque. Cela n’empêche pas les mises en couple. On ne trouve pas les mêmes satisfactions seules et à deux, même sur le plan purement sexuel.

Tu parles de la majorité. Oui, la majorité des gens qui consomment du porno ont une vie tout à fait normal.
C'est pour ça que je précise "dans certains cas", encore une fois, tout n'est pas rose.


« en leur donnant parfois certains goûts à des pratiques sexuels "borderline" via un cercle infernal de dépression. Etc etc » En quoi les pratiques « borderline », si elles sont consensuelles, seraient-elles mauvaises ? Comment même et sur quels critères peut-on caractériser une pratique de « borderline » sans porter un jugement moral ? Quel rapport entre la dépression et ces pratiqu es ?

Bah si t'es un homme et que t'apprends a aimer, via le porno, les meufs qui mangent 6 kilos de matière fécale par plaisir, bah une fois que t'es de retour au réel, difficile de trouver une femme qui aime vraiment ça. Et cet homme, convaincu qu'aucune femme ne lui correspond, peut rentrer dans un cercle négatif. Ce n'est qu'un exemple.
Par pratique "borderline" j'entends les pratiques qui ne sont pas considéré comme "éventuellement normal".
Genre le BDSM c'est accepté communément si c'est du niveau 50 nuances de Grey, si tu commences à tabasser ta femme avec des cordes de bateaux alors là c'est considéré comme "borderline"
 

ØLYMPE

Initié(e)
27 Avr 2021
311
333
« La pornographie participe aussi à être un refuge de dépressifs complètement abandonnés dans la compétition sexuel. » Bien sûr que quelqu’un qui n’a pas de partenaire aura davantage tendance à s’adonner à la masturbation (même si elle n’est pas incompatible avec une vie de couple), mais c’est plutôt positif. Les gens, notamment jeunes, qui n’ont pas de partenaire régulier, sont légion : heureusement qu’ils peuvent avoir une vie sexuelle !
Sauf quand la pornographie nous procure de moins en moins de dopamine et que notre historique internet commence à contenir des termes potentiellement très drôles pour les gens qui le consulte, voir des trucs passibles de faire un petit tour par la case zonzon. C'est bien si les gens victimes de la misère sexuelle peuvent se soulager, par contre il ne faut pas tomber dans l'addiction et rechercher des trucs de plus en plus irréalistes et immoraux comme un drogué qui veut toujours se shooter avec quelque chose de plus fort parce que petit à petit son degré de résistance est plus élevé. Dans le cadre de la consommation de porno douteux cela ne fera qu'empirer la frustration (voir dépression) en repliant la personne sur elle-même. Dans certains cas cela peut même pousser les plus gros cas à franchir le cap de l'agression sexuelle. Pour ceux qui n'en serait pas encore arrivés jusque là eh ben le jour ou ils trouveront une partenaire (une vraie, pas une poupée) bha non seulement ils seront complètement nuls à chier mais en plus de cela ils n'y trouveront aucun plaisir car la sexualité "classique" est devenu fade pour eux à force d'être rongés par leurs trucs de taré qu'ils leur font idéaliser des pratiques (très) dérangeantes situées à des années lumières de la vraie vie. Quand on souffre de misère sexuelle il faut avoir une vie sociale entre deux remplissages de chaussettes, surtout pas rester coupé du monde avec son Sopalin et ses vidéos de grands mères unijambistes. Rester connecté au monde réel.
 
  • Like
  • Merci
  • Love
Réactions: 3 membres

Schneizel

Initié(e)
26 Fev 2021
258
268
Sauf quand la pornographie nous procure de moins en moins de dopamine et que notre historique internet commence à contenir des termes potentiellement très drôles pour les gens qui le consulte, voir des trucs passibles de faire un petit tour par la case zonzon. C'est bien si les gens victimes de la misère sexuelle peuvent se soulager, par contre il ne faut pas tomber dans l'addiction et rechercher des trucs de plus en plus irréalistes et immoraux comme un drogué qui veut toujours se shooter avec quelque chose de plus fort parce que petit à petit son degré de résistance est plus élevé. Dans le cadre de la consommation de porno douteux cela ne fera qu'empirer la frustration (voir dépression) en repliant la personne sur elle-même. Dans certains cas cela peut même pousser les plus gros cas à franchir le cap de l'agression sexuelle. Pour ceux qui n'en serait pas encore arrivés jusque là eh ben le jour ou ils trouveront une partenaire (une vraie, pas une poupée) bha non seulement ils seront complètement nuls à chier mais en plus de cela ils n'y trouveront aucun plaisir car la sexualité "classique" est devenu fade pour eux à force d'être rongés par leurs trucs de taré qu'ils leur font idéaliser des pratiques (très) dérangeantes situées à des années lumières de la vraie vie. Quand on souffre de misère sexuelle il faut avoir une vie sociale entre deux remplissages de chaussettes, surtout pas rester coupé du monde avec son Sopalin et ses vidéos de grands mères unijambistes. Rester connecté au monde réel.
Merci @ØLYMPE, j'aurais pas dis mieux, c'est magnifique 🙏
 
  • Lune
Réactions: 1 membre

Ragnarok

Initié(e)
Auteur du topic
Membre banni
20 Fev 2021
430
262
Par là nous voulons dire que les conséquences négatives surpassent alors les conséquences positives de la consommation de pornographie, c'est à ce moment qu'on pourrait désigner la pathologie quelque part, non ? Plus il y a de probabilité que des conséquences néfastes surviennent et plus le cas serait à prendre au sérieux quelque part, non ?

Si l'on commence à définir comme pathologique tout ce qui est plus négatif que positif, la notion pourrait recouvrir à peu près n'importe quoi : le goût des voyages lointains entraîne la tourista, donc c'est pathologique ?

En principe st pathologique ce qui correspond à une maladie, ce qui renvoie du coup à la définition de cette dernière notion, qui relève en partie de l'évaluation sociale, notamment sur le plan psychologique (c'est pour cela que l'homosexualité a longtemps été considérée comme une maladie).

Je suis partisan d'une définition assez restrictive de la notion de maladie, car les extensions se font presque toujours en intégrant une dimension morale. Par exemple la consommation excessive de pornographie serait potentiellement une maladie, mais pas l'abstinence.

Nous trouvons le CSBD dans l'édition de MAI 2021 et l'article avait utilisé la même source le 31 janvier 2020.

Le CSBD n'apparaît pas dans le DSM-V et, encore une fois, même à supposer que l'hypersexualité soit une pathologie (ce que beaucoup contestent, c'est pour cela que ça n'est pas dans le DSM-V), les plaisirs solitaires n'en seraient qu'une forme d'expression parmi d'autres.

Oui, regarder de la pornographie, c'est une activité qu'entretient une grande partie de l'humanité. Nous sommes d'accord que ce n'est pas le support qui fait la pathologie. Après, clairement, il y a cette dimension où on a une interface. Quand on sort les poubelles, nous n'avons pas d'interface. Après, il y a aussi le terme de "suggestion" comparativement à ce qui est explicitement montré, que nous avons abordé.

Je ne vois pas en quoi le fait qu'il y ait ou pas une interface fait la pathologie.

Je te propose de relire notre document de base notamment toute la partie sur l'addiction. Tu comprendras peut-être mieux les conséquences qui s'ensuivent, tout ce qui entre en compte dans le phénomène de l'addiction. Si on prend l'addiction en tant que telle, on peut bien voir qu'il y a des impacts qui sont réels. Après, encore une fois, qu'entends-tu par "importantes" ? C'est la seule chose qui est arbitraire dit comme ça. Après, qu'entends-tu par "direct" aussi ?

J'ai bien lu la partie relative à l'addiction et je ne suis pas en phase. J'ai expliqué pourquoi : les démonstrations par des mécanismes chimiques ou neurologiques ne sont pas du tout convaincantes et la définition de l'addiction par des aspects comportementaux (tolérance, dépendance...) conduisent à une définition très extensive de la notion d'addiction que je ne partage pas. Toute habitude que l'on peine à arrêter (travail, sport, jeu, sexe...) tend à devenir une addiction, travestissant le concept médical originel, qui porte sur les substances psychoactives exclusivement.

On ne propose pas ce genre de conséquences avec la consommation de contenu pornographique, on ne va pas rompre, la consommation n'est pas la cause première et directe, en tout cas, c'est ce qui paraît vraisemblable. Par contre, ça peut jouer, ça peut agir en tant que médiateur, en effet comme tout le reste, sauf qu'ici, on aborde aussi la consommation même modérée. Je pense qu'il y a une confusion car les activités que tu cites emploient activement notre corps et notre "esprit" (mind ici) (sauf pour le fait de regarder un foot devant sa télé et encore, faut-il voir comment c'est vécu, quand quelqu'un regarde du foot il peut y avoir une réelle implication).

Comme médiateur entre quoi et quoi ?

C'est quoi une drogue pour toi ? Car il est clair que des addictions, aujourd'hui, n'ont plus besoin d'être associées à des drogues (c-à-d. des substances). Il est différent d'être addict, d'avoir une habitude, d'être dépendant (affectivement, par exemple) de quelque chose. Il y a tout une relation qui s'établit entre l'individu et son objet, une relation active ou passive, une relation de soumission à son objet ou non, l'objet peut venir contrecarrer des activités du quotidien ou non.

Une drogue c'est une substance psychoactive qui modifie les états de conscience. C'est vous qui dites que les addictions n'ont plus besoin d'être associées à des drogues, c'est un point qui est vivement débattu. C'est d'ailleurs pour cela que les "addictions" au sport, au sexe, au boulot, ... ne rentrent pas facilement dans le DSM-V. Une mauvaise habitude, ça n'est pas forcément une addiction.

Personnellement je rejoins ceux qui considèrent que ça n'est pas une bonne idée d'étendre sans cesse le champ de la pathologie. Quelqu'un qui fait trop de sport ou qui passe beaucoup de temps sur des jeux vidéos n'est pas malade.

En effet, beaucoup d'études se sont penchées sur les conséquences de ne pas avoir d'activité masturbatoire, beaucoup se sont aussi penchées sur les conséquences de l'absence d'activité sexuelle, certaines s'intéressent aux impacts positifs d'avoir une foi religieuse (vu qu'on est dans un environnement plutôt dit laïque, je me dis qu'on s'attend pas forcément à des études sur les impacts positifs d'aspects de la religion), certains articles parlent de bigorexie (pourtant valorisé dans la pensée dominante, le sport, c'est bien, tout ça, on entendra souvent ça) mais aussi d'ergomanie. Justement, des articles parlent des dangers de l'abstinence et de ses liens avec le développement de certains troubles.

Vous avez raison, il y a des études sur l'abstinence, qui d'ailleurs pour beaucoup montrent des effets négatifs (problèmes d'érection par exemple), mais comme je le disais bizarrement personne ne propose de faire entrer cela dans le DSM-V.

Ces gens vont très bien, leur cerveau fonctionne comme il le devrait, ils vont ressentir de la motivation sexuelle et une tendance à l'action couplée à du plaisir face à une scène visuelle sexuelle, évidemment qu'ils vont très bien. Seulement, ce n'est pas car la chose fonctionne bien que la relation a des bonnes conséquences. Une machine permet quelque chose d'agréable, ce n'est pas pour autant que ce qui en ressort est tout autant agréable et positif. Ce n'est pas les gens le problème, c'est ce qui les affecte et amène à un déséquilibre, personne n'a à être coupable de quoi que ce soit, aucun support non plus, nous sommes, j'imagine, d'accord sur ce point là.

Encore une fois je n'ai jamais dit et je ne dirai jamais qu'il n'y a que des effets positifs à la consommation de pornographie. Comme toute activité, elle a ses bons et ses mauvais côtés, ses bonnes et ses mauvaises conséquences. Ce que je conteste c'est que ce soit une addiction terrifiante
Messages fusionnés :

Juste au cas où :

"Le vocabulaire que vous employez vous-mêmes me semble du reste traduire une difficulté à concevoir l’activité sexuelle comme une activité normale :"

Défini "normal", c'est tout à fait normal d'avoir des activités sexuelles

Conforme à la nature des choses... L'activité sexuelle, comme l'alimentation, est une fonction de base universelle chez les êtres vivants complexes.

« Et elle diminue même dans certains cas, les chances d'avoir des partenaires sexuels, en les satisfaisant ». Cela n’est absolument pas prouvé par les études que vous avez mises en avant. Ayons à l’esprit qu’une très large majorité des hommes et des femmes se masturbent et consomment de la pornographie à notre époque. Cela n’empêche pas les mises en couple. On ne trouve pas les mêmes satisfactions seules et à deux, même sur le plan purement sexuel.

Tu parles de la majorité. Oui, la majorité des gens qui consomment du porno ont une vie tout à fait normal.
C'est pour ça que je précise "dans certains cas", encore une fois, tout n'est pas rose.

Tout n'est pas rose, sans doute, mais je ne vois pas en quoi le fait de consommer de la pornographie réduirait les chances d'avoir des partenaires sexuels. Cela ne me semble pas du tout établit. Les femmes sont dix fois plus nombreuses à consommer de la pornographie qu'il y a quinze ans et le nombre de partenaires qu'elles déclarent augmente.

« en leur donnant parfois certains goûts à des pratiques sexuels "borderline" via un cercle infernal de dépression. Etc etc » En quoi les pratiques « borderline », si elles sont consensuelles, seraient-elles mauvaises ? Comment même et sur quels critères peut-on caractériser une pratique de « borderline » sans porter un jugement moral ? Quel rapport entre la dépression et ces pratiqu es ?

Bah si t'es un homme et que t'apprends a aimer, via le porno, les meufs qui mangent 6 kilos de matière fécale par plaisir, bah une fois que t'es de retour au réel, difficile de trouver une femme qui aime vraiment ça. Et cet homme, convaincu qu'aucune femme ne lui correspond, peut rentrer dans un cercle négatif. Ce n'est qu'un exemple.

C'est un exemple purement théorique. Lis un peu Sade et tu verras qu'il n'y a pas eu besoin d'attendre le développement de la pornographie sur Internet pour développer des fantasmes extrêmes. Avec ou sans pornographie, chacun peut avoir des fantasmes difficiles à réaliser, suivant l'époque et ses partenaires (par exemple les relations bucco-génitales étaient rares il y a quelques décennies, donc un fantasme difficile à réaliser, c'est maintenant devenu des "préliminaires" banals). Ce que tu décris c'est une dynamique classique de la sexualité : construire des fantasmes, les partager ou pas, les réaliser ou pas.

Par pratique "borderline" j'entends les pratiques qui ne sont pas considéré comme "éventuellement normal".
Genre le BDSM c'est accepté communément si c'est du niveau 50 nuances de Grey, si tu commences à tabasser ta femme avec des cordes de bateaux alors là c'est considéré comme "borderline"

En sexualité, tout ce qui est consensuel est "normal". Ce que tu décris c'est une agression. Il ne faut surtout pas chercher à normer la sexualité. Certains trouveront l'urophilie répugnante, d'autres y trouveront beaucoup de plaisir : chacun fait ce qu'il veut tant que ses partenaires sont consentants.
Messages fusionnés :

Sauf quand la pornographie nous procure de moins en moins de dopamine et que notre historique internet commence à contenir des termes potentiellement très drôles pour les gens qui le consulte, voir des trucs passibles de faire un petit tour par la case zonzon.

A part la pédopornographie, rien ne mène le spectateur à la case zonzon.

C'est bien si les gens victimes de la misère sexuelle peuvent se soulager

Je ne suis pas du tout d'accord. Un consommateur de pornographie est moins dans la "misère sexuelle" que quelqu'un qui est dans l'abstinence. Et beaucoup de personnes en couple consomment de la pornographie.

, par contre il ne faut pas tomber dans l'addiction et rechercher des trucs de plus en plus irréalistes et immoraux comme un drogué qui veut toujours se shooter avec quelque chose de plus fort parce que petit à petit son degré de résistance est plus élevé. Dans le cadre de la consommation de porno douteux cela ne fera qu'empirer la frustration (voir dépression) en repliant la personne sur elle-même.

Je ne vois pas bien en quoi le fait de regarder du porno mène à la dépression ??? C'est plutôt une activité qui est censée apporter du plaisir. Je ne vois pas non plus en quoi ça empire la frustration alors que c'est une manière de se satisfaire.

Dans certains cas cela peut même pousser les plus gros cas à franchir le cap de l'agression sexuelle.

Pur fantasme. On n'a jamais établi un lien entre consommation de pornographie et agressions sexuelles !

Pour ceux qui n'en serait pas encore arrivés jusque là eh ben le jour ou ils trouveront une partenaire (une vraie, pas une poupée) bha non seulement ils seront complètement nuls à chier mais en plus de cela ils n'y trouveront aucun plaisir car la sexualité "classique" est devenu fade pour eux à force d'être rongés par leurs trucs de taré qu'ils leur font idéaliser des pratiques (très) dérangeantes situées à des années lumières de la vraie vie.

A l'évidence on ne vit pas la même chose dans la vraie vie que dans un porno. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles : tout le monde le sait. Il n'y a donc rien de fade à faire l'amour le plus simplement du monde avec son copain ou sa copine versus mater un film où tout le monde partouze.

Quand on souffre de misère sexuelle il faut avoir une vie sociale entre deux remplissages de chaussettes, surtout pas rester coupé du monde avec son Sopalin et ses vidéos de grands mères unijambistes. Rester connecté au monde réel.

C'est très dévalorisant cette formule "misère sexuelle". Tout le monde n'est pas en couple à chaque instant. Heureusement que les "célibataires" ont tout de même accès à la sexualité. Evidemment les relations à deux apportent d'autres satisfactions (pas seulement sexuelles, affectives aussi) mais considérer qu'il y a les consommateurs de porno d'un côté et les gens en couple de l'autre, c'est absurde : bien souvent ce sont les mêmes, parfois au même moment. Il paraît aussi assez évident que quelqu'un qui s'intéresse à la sexualité, ne serait-ce qu'au travers du porno, a de bonnes chances d'être un peu plus dégourdi avec son / sa partenaire qu'un abstinent forcené.
 
Dernière édition:

Morwën

Prépare un ban héroïque
Membre du personnel
10 Déc 2020
602
707
Ragnarok, en te lisant, on croirait presque que les témoignages d'hommes regardant du porno et n'étant pas satisfaits par les relations sexuelles avec un ou une partenaire sont simplement du mensonge voire inexistants. Pourtant, ce n'est pas ce qui manque sur internet et plus particulièrement sur les forums. Et dans ces témoignages, il n'y a aucune honte vis-à-vis de la consommation de porno, donc ça ne tient pas. Il y a qu'à faire un tour sur le 18-25.
Ensuite, j'ai envie de dire, le porno a tendance à déconnecter la personne de son partenaire amoureusement, la satisfaction est donc tout à fait moindre. Le porno ne reconnecte pas les gens pleinement à leur partenaire. Et une libido plus élevée, être dégourdi grâce au porno ne veut absolument rien dire sur la satisfaction ressentie, la manière dont se passe les relations sexuelles pour le développement de la personne, dont ça alimente la relation affective, amoureuse, etc. La satisfaction sexuelle calculée ici est unidimensionnelle (créer, alimenter et satisfaire des fantasmes), je ne sais même pas s'il est pertinent alors d'en parler.
La libido, le nombre de relations sexuelles, de plus nombreux fantasmes, ce sont des données chiffrées qui ne disent rien sur la qualité. La qualité n'étant témoignée que positivement par les gens qui regardent du porno, vraisemblablement parce que ça fait cool de dire qu'on est plus ouverts et libres sexuellement, ce qui, encore une fois, ne veut rien dire. Des témoignages existent dans le sens contraire.
Les témoignages positifs, qui sont d'ailleurs le centre de ton argumentaire pour dire que le porno ça n'a aucune incidence négative, peuvent et sont dans la plupart des cas, des témoignages biaisés par la bienpensance de la libération et liberté sexuelle.
Je crois que l'on se dirige vers une impasse si on discute de la pornographie en voulant n'en parler que sous un angle moral ou scientifique. Ce sera toujours biaisé et très creux.
Messages fusionnés :

On dirait qu'il n'y a aucune décence à se dire que concernant les impacts négatifs de la consommation de porno, on est encore sûrs de rien puisqu'on ne peut pas prouver l'inexistence de... À la limite, ce qu'il pourrait se passer c'est de rassembler tout type d'études, de dire qu'il existe de tout et que des recherches sont encore en cours. Ça ce serait bien plus scientifique que de dire qu'il n'y a rien un point c'est tout.
À côté de ça, des discussions très intéressantes peuvent être entamées par exemple sur le fait que les incidences négatives n'existent que parce qu'il y a stigmatisation de la consommation de porno (faux cf. témoignages), qu'il y a des incidences positives considérables (lesquelles ? Quelles valeurs ont-elles ?), bref... Prendre réellement connaissance du vécu des gens, et analyser la pornographie historiquement et philosophiquement et arrêter de nier des réalités vécues par les gens même si ce n'est qu'en corrélation. Les causes d'incidences négatives corrélées à la consommation de porno, comme à n'importe quelle consommation ont en réalité les mêmes causes que l'existence de la consommation de drogue et que l'existence de la création, la distribution et la consommation de porno également.
 
Dernière édition:
  • Like
Réactions: 1 membres