Babillard

[Pingouin]

Je vais t’insulter. Te briser. Te taper. Te faire souffrir. Te torturer. Te martyriser. Te tuer. Te pendre. T’égorger. T’étriper. Te décapiter.

Du moins je voudrais. Mais la morale ne le permet pas. Il y a un traître dans ma tête. Est-ce l’inconscient ou le subconscient ? Heureusement pour toi qu’il y a un traître. Car sinon, je l’aurais fait.

Trois quarts de mes esprits veulent briser les règles. Mais Corentin les contrôle encore. Car sinon j’irais chez toi.

Parce qu’il vient chez toi, tu fais ce que tu veux ? Arrête de déconner, il est à moi. Et je hais le vol. Plusieurs fois on te dit d’arrêter, mais tu continus. Et ton mec ? Il pourrait pas le prendre et le foutre à la porte ? Lui aussi je le hais. Va crever.

Ma haine déborde. Qu’est-ce qui m’empêche de prendre un manteau, de sauter au-dessus de ton portillon et de le récupérer, à part la loi ? Je te rappelle que toi-même tu ne la respectes pas. Pourquoi la respecterais-je alors ?

Si je n’avais pas une morale, crois-moi que je serais venu chez toi et j’aurais récupéré mon chat.

 

[nostromo]

Une idée, vite, là, maintenant, tout de suite, même une idée de merde, je suis preneur, parce que là c'est juste plus possible

 

[Mienai]

même une idée de merde

Faisons des cookies

 

[Chocopops]

Pourquoi ?

 

[nostromo]

Faisons des cookies

Super idée

 

[Nuvole Bianche]

Tu es décédé depuis une semaine et tu me causes encore des ennuis. Thanks dad.

 

[nostromo]

Allez, c'est pas le moment de lâcher, faut se bouger le fessier, là, à moins que tu n'en soit pas capable, débile que tu es.

 

[Nuvole Bianche]

And I've got nothing to say
I can't believe I didn't fall right down on my face
(I was confused)
Looking everywhere only to find
That it's not the way I had imagined it all in my mind
(So what am I?)

 

[Awan]

Implosion.
Tu as aspiré toute ma vitalité et tout mon Être, pas à pas, littéralement. Je ne me reconnais plus moi-même. Je ne sais plus qui je suis. Tu m'as tout pris. Les seules choses que tu m'as laissé sont la douleur, le doute permanent et la culpabilité. Le vide. Ce vide interminable. Mon esprit est saturé à tout instant. Je ne parviens plus à réfléchir à quoi que ce soit, à faire quoi que ce soit, à lire quoi que ce soit. Moi qui, pourtant, aimais tant m'adonner à toute sorte d'activités, de passions et de réflexions. Ma substance intrinsèque n'est plus. J'ai ce goût amer en bouche qui me suit à chaque seconde, en repensant à tout ce dont je ne m'étais jamais rendue compte pendant si longtemps. Pendant trop longtemps. Mes paroles sont désormais aussi creuses que mon esprit. Je me demande si un jour, j'arriverais réellement à me reconstruire, à renouer avec moi-même. En attendant, je ne suis plus que les brisures de ma propre âme. C'est comme si cet épouvantable orage s'agitait encore au-dessus de ma tête, m'entraînant avec lui dans une incessante impétuosité.

Je regrette tant de t'avoir rencontré.

 

[VDII]

Je devais dormir.
Mais je pense à vous.

Quelque part, vous m'avez offert les interactions dont j'avais le plus intimement besoin (envie ?), celles qui ont embrasé en moi ce désir de profondeur avec les personnes m'entourant. J'ai accepté tardivement qu'on ne comprendra jamais que soi-même ; que personne ne saura mettre des mots plus justes et cadrés pour définir tout ce qui réside en nous, que nous. Mais vous avez rendu possible pour moi de réelles connexions. Des liens anormaux, qu'on savait mutuellement différents - plus impliqués. J'aime à penser qu'on ne voyait que l'autre quand on parlait ; c'était le cas pour moi.

Qu'est-ce qui m'a mené à vous ? Qu'est-ce qui vous a mené à moi ? Une forme de douce mélancolie. Un besoin de se faire comprendre. La solitude, peut-être ?
J'aurai certainement jamais de réponse à cette question. Peut-être qu'il n'y a même pas de complexité derrière. La seule chose dont j'ai conscience, c'est que c'était (ou c'est ?) quelque chose que nous avions en commun. Quelque chose qu'on partageait inhéremment, qu'on avait pas à désigner. On savait.

C'est sans doute ce qui me ramène ici à chaque fois. Un sentiment de gratitude, moitée d'amertume. Une envie de vous remercier d'être survenus dans ma vie. Un besoin d'alimenter le babillard comme on pose une fleur sur la tombe. J'avance. Mes envies prennent forme. Je prend confiance en l'individu que j'incarne. J'avance. Mais je m'accroche au passé. Aux expériences vécues que je veux reproduire. Aux rencontres que je veux recréer. Aux connexions que j'ai rendu temporaires. À l'empathie la plus profonde que j'éprouverais toujours à votre égard. Je ne peux pas avancer sans me demander où vous êtes aujourd'hui. Ce que vous avez surmonté ou non, ce grâce à quoi vous avez pu grandir, à quoi vous pensez.
J'aimerai être là ; vous accompagner.

Je pense à l'été. Ces nuits à marcher dans le noir si peu illuminé par la lune.
Le vent salé, le bruissement des vagues, l'eau sous mes tibias. Une quiétude que j'apprivoise en mantra.
Quand tout s'assemble,
que rien ne me manque,
c'est à vous que je pense.

 

[Nuvole Bianche]

Tu es donc comme les autres. Disappointed but not surprised.

 

[ØLYMPE]

Être tranquillement posé à un endroit

Avoir plusieurs amis à côté de soi

Constater que parmi eux il y a un gros con qu'on déteste, se rendre compte qu'il est très proche de nous

Avoir l'intime conviction que cet imbécile va forcément se tourner vers nous et nous faire une réflexion débile à un moment donné, sans savoir pourquoi, alors qu'on l'a absolument pas sonné

Cet hurluberlu qui va effectivement nous lancer un "ça va toi ?" bourré d'ironie

Avoir conscience que ce dégénéré est comme ça avec tout le monde mais le détester quand même

Lui sourire, tout en ayant envie de l'étrangler intérieurement

Au quotidien, fuir cet odieux personnage comme la peste

Les gens qui ont le don de mettre mal à l'aise rien que par leur présence, ou leur façon d'être, je vous hais les grandes gueules et vous comment ça va ?

 

[Nuvole Bianche]

Look how far we've made it
The pain I can't escape it
このままじゃまだ終わらせる事は出来ないでしょ
何度くたばりそうでも朽ち果てようとも
終わりはないさ
Kono mamajya mada owaraseru koto wa dekinai deshou
Nando kutabarisou demo kuchi hateyou tomo owariwanaisa
It finally begins...

 

[ØLYMPE]

Ça recommence, dites-moi que je rêve... Les hurlements, la frustration, les larmes... Il faut que je me tire de là avant de péter un plomb. Si ça arrive une nouvelle fois il me faudra encore quelque chose ou quelqu’un sur qui me défouler, et j'ai pas envie d'en arriver là.

 

[Babbie]

Ça fait tellement mal de comprendre que tu ne m’aime pas de la même façon que moi. Parce que je croyais vraiment que c’était le cas. Depuis très longtemps. Je sais qu’on a un lien très fort tous les deux et je n’ai pas envie de gâcher ça. Mais j’essaye de ne pas trop te parler et quand je me retiens de t’envoyer un message c’est toi qui m’en envoie un… Alors, que fais t-on de tout ça ? J’ai passé une soirée merveilleuse avec toi, sur un coup de tête, et je ne le regrette pas. C’est comme si on se connaissait depuis toujours. Parce que c’est le cas après tout. Et je t’aime, tu es mon meilleur ami. Mais parfois, je repense à ces baisers et ça me déboussole. Parce que quand on s’est embrassé c’est comme si on s’était dit qu’on tenait très fort l’un à l’autre et il n’y avait aucune gêne. Mais je crois être plus sentimentale que toi. Je ne sais pas… Et je n’ai pas envie que tu penses que je m’accroche désespérément à toi. Et tu vois, Koldmir, quand je lui ai parlé toute la journée à cet inconnu, à la fois je ne pensais pas à t’envoyer un message et à la fois, je pensais à toi, à ce que tu pourrais penser. Mais toi, tu me dis que ça ne te ferait rien. Putain mais, tu me rend ouf.
Mais bon, je serais toujours ta Babbie. Je n’oublie pas toutes les discussions qu’on a eu au tout début. T’as toujours été là pour moi et je serais toujours là pour toi.

 

[ØLYMPE]

Ça va mieux. En fait, tant que tu es hors de ma vue tout va pour le mieux. Maintenant je me préoccupe d'Alexis, là il est entre de bonnes mains mais je sais qu'il va chercher à fuguer de son foyer. Il me dit qu'il s'ennuie, qu'il veut qu'on se revoit. Qui sait quelle genre de connerie pourrait encore lui coûter cher ? Il est pas stable mentalement, faut l'avoir à l’œil.

 

[Nuvole Bianche]

I love you so much. You make me so happy.

 

[Morwën]

J'ai la haine. Impossible d'être insouciant quand on sait tout ça. C'est inhumain. Maintenant je réalise, et je suis désolée du sentiment de solitude et d'incompréhension qui t'accompagnait depuis toujours.

On a tellement de chance c'est fou. C'est exceptionnel. En même temps que plus rien n'a de sens, il n'y a que ça qui a la saveur du vrai et du beau.

 

[Nuvole Bianche]

Let me wake up in your arms
Hear you say it's not alright
Let me be so dead and gone
So far away from life
Close my eyes
Hold me tight
And bury me deep inside your heart

 

[ØLYMPE]

C'était vraiment sympa de pouvoir se retrouver, merci. Par contre je me soucis de ton état tu vois, quand vas-tu arrêter de rien foutre chez toi ? Tu me désespère...