Babillard d'un agneau qui grandit

Pingouin

Quasi-modo
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Plaisantant à moitié seulement, ma mère m'a fait passer pour un autiste chez le coiffeur. Et depuis ce jour-là, je ne cesse de réfléchir. Déjà, je me suis rendu compte que tous les souvenirs que j'avais de ma pelade avaient disparus. Comment et surtout pourquoi j'ai oublié sa forme, ce à quoi elle ressemblait. Les moqueries. Le seul souvenir qu'il me reste est la sensation de toucher, qui me dégoute. De plus, elle m'a qualifié d'autiste. Non pas que je le sois, mais il y a quelques « troubles » qui y ressemblent… Les secousses de ma jambe, ma façon de m'éclater les doigts quand je dois passer à l'oral, de toujours vouloir avoir les mains propres (sans gras, sans le jus des fraises qui dégouline…), … Je commence à découvrir que je suis plein de tocs et autres bizarreries.

Ma mère m'a passé une soufflante parce que je ne me renseigne pas assez pour mon avenir… Il faut que je regarde si ce sont « de bonnes écoles », si les villes sont « agréables » et me plaisent. Comment une ville pourrait-elle être agréable ? Je hais la socialisation IRL, déjà que j'ai du mal en IVL… L'angoisse me bousille la santé, rien que pour aller au lycée. Est-ce que… Comment pourrais-je vivre… normalement ? Une vie où je ne stresse que pour les choses importantes. Stresser trois jours à l'avance pour une putain de rentrée… Je me hais. Mais c'est irrationnel, ce stress. Alors que j'avais une bouffée d'angoisse hier soir, que je commençais à avoir du mal à respirer, j'ai cherché ce qui me stressait. Je n'ai pas réussi à mettre un mot dessus. Encore un échec…

Quelquefois, je veux mourir. A quoi ça sert de vivre, si je ne sais pas vivre. Si je ne peux pas vivre.

J'ai peur d'abandonner…
 
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Quasi-modo
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13 Déc 2020
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Il y a quelques jours déjà, j'ai fait un rêve… particulier. Passons le contexte intime qui en jalouserait plus d'un. Le plus important fut le réveil. Au réveil j'ai pu repenser à mon rêve, et surtout aux sensations. J'y ai découvert la sérénité. Une paix incroyable. Plus aucun stress, un néant. J'avais redécouvert la sensation de ne pas être stressé. C'est super en fait ! Ce fut une sorte de shoot, et dans les quelques jours qu'y suivirent, y repenser m'a permis de m'apaiser quelques instants. Ça m'a permis de me rendre compte de l'ampleur de mon stress. Je le savais immense, mais pas aussi colossal. Aujourd'hui, il n'y a plus d'effet. Une pointe de regret de ne pas avoir pu plus en profiter. Je suis complètement malade. Mon père m'a fait remarquer que j'étais plus fatigué que d'habitude. C'est bien vrai, je le ressens. Je me mine la santé et le moral. Un esprit sain dans un corps sain, qu'ils disent. J'en ai plein le dos. J'ai le genou droit douloureux à force de sans cesse secouer ma jambe. Je dors de plus en plus, mais je fatigue de plus en plus. Y'a quelques mois je n'aurais jamais imaginé que 8h30 de sommeil serait insuffisant. Je suis à bout de course, mais je ne vois pas l'arrivée. En fait, je n'en ai rien à foutre de l'arrivée. Je veux juste une pause. Hiberner plusieurs mois. Que le monde s'arrête, le temps que je rattrape tout mon retard et mes vieux projets. Je cours après le temps, je fuis mes obligations. Que cette course est épuisante.

Et maintenant, une nouvelle quête : la sérénité.
 

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Hier, j'ai appris que mon stress ne datait pas d'hier. Du moins, il est bien plus vieux que ce que j'imaginais. Vers mes deux ans, mes parents ont subi un épisode… traumatique. Ça a été très dur pour eux mentalement. Sauf que j'étais déjà à l'époque une éponge à stress. J'ai absorbé ces tensions. Pendant une semaine, chez ma nourrice, je me mettais dans le coin de la pièce, à l'écart des autres enfants, recroquevillé, et je m'arrachais les ongles en me balançant. Assez flippant je trouve. Bref.

Je ne sais même pas pourquoi j'écris. Ça ne me fait pas plus de bien, ni de mal d'ailleurs. Ai-je envie que quelqu'un me lise ? Je ne sais pas. A défaut d'avoir une oreille attentive, j'ai peut-être quelques lecteurs attentifs. J'aime quand même cette sensation de retranscrire concrètement la plupart de mes pensées. Pouvoir écrire ce que je n'ose dire de vive voix à mes amis. Je ne suis même pas sûr d'être entourés d'amis capables de m'écouter. J'ai souvent la sensation d'être faux-cul avec eux. Se forcer à sourire, rire à certaines blagues… Je n'ai pas l'impression d'être moi-même dans ces moments. Mais qui suis-je, de toute manière ? Personne, juste un organisme vivant, présent dans l'univers. Mais je suis unique pourtant. Même avec la théorie du multivers, je reste unique. N'est-ce pas une force pour se forger une identité ? En soi, dois-je m'identifier ? Que sais-je ? C'est bien le problème : je ne sais rien, ou trop peu. Je ne sais pas qui je suis, où je vais. Mais je c'est d'où je viens. Et encore… J'en découvre sur mon passé encore aujourd'hui.

Un de mes plus gros problème, c'est que je n'assume pas ce que je pense. Surtout à propos de sujets sensibles. Je doute de ce que je pense, n'est-ce pas problématique ? M'étendre sur le sujet pourrait être dangereux.

Je ne fais rien, je n'ai donc au final pas grand-chose. Et pourtant, je flippe de tout perdre. Une sorte de philosophie du confort, où tout ce qui s'attaque à mon confort devient automatiquement mon ennemi. J'aime la routine, pourvu qu'elle soit confortable. Si ma journée n'a pas été pénible, je pourrais la vivre cent fois. J'ai peur du changement. Je dis ça, mais je n'apprécie pas mon quotidien. Quel râleur je fais… Ça m'énerve. Pourquoi ai-je du scrupule à être égoïste ?

Misanthrope altruiste…​
 
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J'ai du mal à profiter du moment présent. Mais quand dans l'ensemble tout va bien, j'éprouve à peine un contentement. Je viens d'être confiné une semaine. Je n'ai vu personne ; que c'était reposant ! Je ne pensais plus trop au lycée ; que c'était reposant ! Et agréable, quand je n'étais pas trop malade. Pourtant, je n'ai pas le sentiment d'avoir profité. Mais ce n'est pas trop un problème. Ça fait du bien quand ça va mieux. On dort bien. Des vacances quoi.

Mais il y a un je-ne-sais-quoi qui me ronge, qui me prive du bonheur (ou du moins ce qui s'en rapproche). La perspective de retourner au lycée ? Revoir des gens ? Le stress du boulot ? C'est quand même dingue quand on y pense : en étant très malade et fatigué pendant deux jours, cela reste moins éprouvant que le lycée. Tellement moins stressant… Enfin, jusqu'au moment de rattraper les cours, où la tâche semble interminable. Je n'ai pas assez travaillé cette semaine, je culpabilise. Je ne travaille jamais assez d'ailleurs.

Mes parents veulent que je sorte, que j'aille marcher. Mais je n'aime pas sortir. Je n'aime pas voir les gens. Je n'aime pas bouger pour bouger. Alors je reste dans ma chambre, pour lire, regarder des animés, glander finalement. En ce moment, je lis jusqu'à l'épuisement pour me remplir des histoires des autres, pour oublier la mienne surtout… Mais je suis déjà épuisé. J'ai parfois la flemme de lire. La flemme de bouger. Envie de devenir une huitre…

Faut que je parle d'elle. C'est un peu malaisant parce que je sais qu'elle a me lire, mais bon… On se parle trop pour que je ne puisse pas l'évoquer. « Faut que je te trouve un surnom », ce n'était pas tant pour elle, mais plutôt pour ça. Son optimisme me fait du bien. C'est peut-être pour ça que je vais mieux. Je ne me suis jamais confié à mes meilleurs amis, pourtant je lui ai dit beaucoup de choses… La dernière fois que je me suis autant confié, c'était à Elle… ça date… Ce n'est pas la même relation mais c'est agréable. J'aime l'agréable. Je ne lui ai pas tout dit. En même temps, je ne me suis pas tout dit. Peut-être que ça finira par arriver… Et elle, m'a-t-elle tout dit ?

Penser à elle me ramène à Elle. J'ai relu d'anciennes conversations. Encore. Je craignais de mettre menti, de l'avoir idéalisée. Pas du tout. Heureusement. Je me suis rendu compte que je regrettais peu de chose dans ma vie. Elle est mon plus grand regret. N'avoir finalement parler que de moi… Je me suis rendu compte que je ne savais rien d'Elle, ou presque. Ça me rend malade. Je sais qu'Elle avait des problèmes. Je n'ai jamais abordé le sujet. Je ne l'ai jamais aidée.

Je regrette.

Je me hais presque.

Je ne souhaite plus jamais recommencer.​
 

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En ce moment je doute, mais je ne sais même pas pourquoi. Je suis perdu. Plongé dans des réflexions qui n'ont ni queue ni tête, je perds le fil. Je ne sais même pas à quoi je pense vraiment. J'arrive plus vraiment à me concentrer, à me recentrer.

Les montagnes m'ont fait un bien fou. Il n'y a que là que je me sens vivant, à ma place. Que la nature est belle. Ça me change des plaines, où on ne voit que des champs à perte de vue. Se sentir minuscule, se sentir insignifiant, il n'y a que ça de vrai. Mais je suis quand même perdu. A cause du bac, à cause du grand oral, à cause de mon avenir, à cause de certaines relations. Bref, j'ai l'impression d'avoir perdu une énième fois le sens de ma vie. J'arrive plus à m'écouter. Je ne me comprends plus. Le temps file, sans que je le voie. J'ai l'impression de ne pas vivre pleinement, d'oublier de vivre. Mais au fond, est-ce si important ? Je me sens défaitiste. Presque envie de ne plus me battre, d'attendre que tout ça passe. Comme la Belle au bois dormant, j'attends la personne qui pourra me réveiller.

C'était bon à midi, mais la satisfaction était minime. Toute la satisfaction de ces derniers jours était minime, ou presque. Je cherche de manière presque désespérée une satisfaction plus grande. Un truc qui me redonnera l'envie de vivre. Peut-être que j'en demande trop. Faire de tout ça un jeu, Nada était trop irréaliste. Tout détruire, le Prince Cauchemar était dans le déni. Mais que veux Kazugami ? Même moi je l'ignore. Changer le monde certes, mais pour quel devenir ?

Atteindre le bonheur… Avec quoi ? L'Amour ? La Complémentarité ? A croire que ces quêtes sont vaines… Mais le prince charmant a fini par réveiller la princesse endormie, non ?

A toujours vivre avec espoir, on risque de mourir de déception face à la réalité.

A vivre sans espoir, on risque de mourir sans atteindre la vérité.
 

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Quasi-modo
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En ce moment, je n'ai pas la forme. Pas la force de faire le moindre effort. Bientôt le bac, mais j'arrive plus à bosser. J'ai perdu toute ma motivation. Un cercle vicieux. Je stresse car je ne révise pas assez ; et parce que je stresse je n'arrive plus à travailler. Mais bon, je me cherche des excuses. Vivement que cette période soit passée, je suis à bout. Encore deux semaines… et encore… J'en ai marre de devoir travailler des domaines qui ne me plaisent pas. J'espère que je me plairais plus à la fac… si je suis pris… Autre stress, c'est pesant. Cette période est pesante. Stressante. Mes aigreurs d'estomac sont revenues. Je les pensais disparues à jamais. J'avais tort. Je pensais que mon stress allait mieux. J'avais tort. J'ai l'impression de foirer beaucoup de choses en ce moment. J'alterne les nuits désastreuses et les nuits où je tombe de fatigue. Cicle chaotique. Jamais assez reposé. L'emprise qu'a mon stress sur ma santé me désespère. C'est une sorte de malédiction. Pourrais-je un jour lever le sort ? J'ai parfois ce sentiment d'injustice face à certains de mes amis qui sont eux beaucoup moins stressés. Je ne peux que les envier. Le stress est un élément nécessaire, mais à petite dose seulement, pas la montagne qui pèse sur mes épaules, sur mon moral.

Je voulais que quelqu'un m'aide, mais je me rends compte maintenant que l'aide apportée n'est pas suffisante, ne peux pas être suffisante. Je pensais que discuter suffirait. J'avais tort. C'est insuffisant. Mais alors, qu'est-ce qu'il me faut ? Qu'est-ce que je veux ? Est-ce que j'avais tout faux depuis le début ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je n'ai jamais su. Je ne veux même pas savoir. En vérité, je ne sais pas ce que je veux réellement. La fin d'un stress j'imagine. Mais j'en viens carrément à en douter. J'ai les yeux mis clos. Je veux fermer les yeux sur le monde, sur ma vie, mais je ne peux pas d'essayer de regarder. Je suis déçu. Déçu de moi. Je suis trop responsable de mon état actuel. De ma procrastination entre autres. J'ai remis trop de projets à plus tard, j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps. Pourtant j'ai aimé perdre ce temps. Le temps. Un ennemi mortel. Je n'aime pas le temps. L'impression dans manquer. De le gâcher. Je culpabilise, de ne pas l'utiliser pour travailler. Et pourtant, l'utiliser à autre chose me fait du bien. En somme, je souffre continuellement.

J'ai trop de fois songer à arrêter. Mais je ne suis jamais passé à l'acte. Un truc me pousse à vivre. Une fois que j'aurais découvert ça nature, je pourrais alors juger si vivre en vaut vraiment la peine. A quoi bon vivre, si je ne peux pas en profiter ? Je n'arrive pas à me détacher de cette part de souffrance qui m'empêche l'accès intégral au plaisir. Quelle est donc la solution ? Encore un week-end gâché… Je n'ai pas assez travaillé, ou pas assez profité de mon temps libre. Je rêve d'une pause dans ma vie. Qu'on m'enferme dans une grande pièce blanche et qu'on me donne de quoi réaliser chaque projet un à un. Rattraper un retard inimaginable. Reprendre la vie en étant prêt. Neuf.

Enfin bon… Je n'abandonne pas pour autant aujourd'hui.

Mais le funambule à du mal à garder l'équilibre sur le fil, à cause de toutes ces bourrasques de vent, tantôt glaciales, tantôt brulantes.
 

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Quasi-modo
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Je ne prends pas assez le temps d'écrire, de faire ce genre de réflexion. Que c'est agréable de se resourcer, de se recentrer. Je commence à aller mieux je trouve. L'eau est de plus en plus claire, bientôt ma tête émergera, et je respirerai un bon coup. J'ai l'impression que bientôt, je vais avoir accès au bonheur, ou du moins un rapprochement, un calme, une sérénité. Le calme après la tempête. J'ai l'impression que c'est bientôt la fin d'une ère, d'une époque. Peut-être est-ce du au fait que j'ai bientôt fini le lycée. Peut-être est-ce du au fait que bientôt je quitte mes parents. Un pas de plus vers une pseudo liberté. Je suis zen. Et ça fait du bien de l'être. Je culpabilise de ne pas avoir assez travaillé ce week-end. Mais pourtant, je suis calme. Presque plus stressé. Ça va revenir au grand galop, je le sais, mais je profite de cet instant. Pour la première fois pour ce qu'il me semble des siècles, je respire. Enfin ! Les muscles commencent à se détendre. Mes pensées sont plus précises. Et plus rares. Vivant, voila tout ce que je ressens. C'est fort comme sensation. Presque l'envie de réaliser tous mes rêves d'un coup. Je redécouvre la vie. C'est beau. Dans un monde si sale, si cruel, si brutal, si mort, la vie est belle, majestueuse. Comme si la mort l'avait violée, mais lui avais fait enfanter des enfants merveilleux. Si sombre et pourtant si lumineux. Je veux graver cet instant dans ma mémoire. Cet instant où je fus vivant. Mais plus je me sens vivant, et moins je veux mourir. Une nouvelle angoisse se forme alors : celle de ne pas profiter de la vie pleinement. Réaliser un maximum de rêves. Dire tout ce que j'avais à dire. J'ai encore tant de chose à dire. A ce moment-là, j'ai envie de revoir mon avis sur tout le monde qui m'entoure, le voir avec un autre œil : un œil vivant.

Il n'y a aucun remède pour devenir vivant. Seul le temps peut nous aider. Quoique. Certaines personnes peuvent nous aider. Nous faire réfléchir différemment. Elle a réussi une première fois. Puis à disparu dans l'obscurité. Maintenant que je vois dans le noir, je me remets à espérer la revoir. Passé égoïste. Et puis il faut absolument que je dise merci à une autre personne. Même si je sais qu'elle va me lire, ce n'est pas suffisant. Ce n'est plus qu'une question de courage et de temps avant que je lui dise. Mais je ne veux pas regretter de ne pas lui avoir dit. C'est égoïste envers moi-même. Et pourtant, c'est si important. J'aimerais tant lui rendre la pareille. La rendre heureuse un maximum. Plus de 7 milliards d'humains sur Terre, mais seule une poignée pour me faire du bien, m'aider, me relever. Je vois aujourd'hui la chance que j'ai. C'est phénoménal. Je n'ai plus que deux ennemis : le temps et l'avenir. Un combat vain… Ou pas.
 

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Quasi-modo
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Je suis à un tournant de ma vie. A une courte pause entre deux étapes importantes. En l'espace de quelques jours, j'ai eu mon dernier cours de flûte, le bac et 17 ans. Bientôt, je commencerai les études supérieures, et je vivrai seul. Bientôt une nouvelle approche de la vie. En attendant, je ne fais rien, je flâne. Je culpabilise sans raison de cette paresse qui me semble méritée. Même si je ne pense pas avoir assez travaillé pour le bac… pourtant les résultats sont probants : je peux m'accorder une pause. Ca fait bizarre de ne plus avoir à travailler. Tellement moins de stress c'est agréable. Bon, certes, je stresse un peu pour mon voyage au Canada, mais c'est normal. Peu à peu mes muscles se détendent. Peu à peu, j'ai l'impression de revivre. Mon sommeil a été éclaté par tant de stress. Tellement fatigué le soir quand j'étais au lycée que je dormais d'une traite, une fois que j'avais réussi à m'endormir. Maintenant, je m'endors plus tôt et plus facilement, mais je me réveil aussi plus tôt car je suis mois fatigué. Se réveiller à 5 heure en étant en vacances, c'est un peu dommage. J'ai encore du sommeil à récupérer. Même si mentalement je vais mieux, mon corps est encore fatigué, épuisé, du lycée. Mais je n'aime pas dormir. Je préfère lire, jouer, écouter de la musique. Je n'ai absolument plus aucune motivation à entamer un projet, maintenant que je suis en vacances. Dommage. En attendant, je vois des amis, je discute avec d'autre. J'essaie de maintenir un lien social. Ce n'est pas facile : je dois me forcer à chaque fois. Mais une fois que j'ai commencé, c'est bon, plus besoin de se forcer. Je me plains pour rien c'est fou.

Essayons de voir les choses différemment. Résumons ce que je vis en ce moment et ce que j'ai appris dernièrement. J'ai appris l'autre jour que mon meilleur ami avait en fait que très peu d'amis. Assez peu pour pouvoir les compter sur une seule main. Moi qui le pensais plus sociable que moi. Enfin, ça ne doit pas être ça. Je pense que les gens s'approchent de lui intrigués par son univers, sa vision des choses, puis se détachent de lui car ils n'arrivent pas à rentrer dans cet univers. Moi aussi, je pense avoir triché pour pouvoir être rentré dans cet univers : je le connais depuis tout petit. Forcément, en construisant son univers, il m'a naturellement intégré dedans. Finalement, je ne connais qu'une seule personne qui a réellement accompli cet exploit : une amie qui lui est proche et qui s'avère être une de mes Anges… Je me rends compte que ces dernières années, je n'ai pas été assez là pour lui. Alors oui, les circonstances ont fait que, mais quand même j'aurais dû faire plus. Je vais essayer de faire mon maximum, promis. Il faudrait que je recontacte cette fille notamment. Essayer d'organiser au moins un truc pendant les vacances…

Autre chose. J'en apprends tous les jours sur cette fille qui me soutient. Je ne lui ai toujours pas donné de surnom d'ailleurs… Ce n'est pas très pratique pour en parler… Bref. Il va sans dire que si je vais mieux en ce moment, c'est en partie grâce à elle. Elle ne s'en rend pas compte, elle a impression d'agir normalement je crois, mais pour autant ça me fait du bien. Je peine à trouver les mots justes parfois quand je lui parle. C'est comme si j'étais devenu timide. Comme si la barrière du numérique avait été brisée. Je perds mes mots, je peine à exprimer clairement ce que je veux dire. Un peu comme avec Elle… Je n'arrive pas à trouver les mots justes… C'est ce qu'il y a de plus exact à dire. Je ne sais comment l'exprimer, mais discuter avec elle me fait du bien. C'est sans doute ce qu'il faut retenir.

Plus tu vis et plus tu as peur de la mort. Et c'est après avoir bien vécu que tu acceptes celle-ci. Quand tu ne vis pas, la mort te semble une fin intéressante. Quand tu vis, tu ne peux plus profiter pleinement car tu as une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Maintenant que je vis, je me questionne encore plus sur la fin et le commencement, la fin du début et le début de la fin. Toujours traumatisé par un rapport au temps, celui-ci passe et repasse… Il ne s'arrête jamais. Je le maudis. Pourtant le temps n'est pas si important…
 

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Quasi-modo
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13 Déc 2020
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Je déteste dormir. Ou plus précisément : je déteste devoir dormir. Le soir quand je me couche, je déteste ce moment où je cherche à trouver le sommeil. Perce qu'une fois trouvé, il sera trop tard pour faire marche arrière et ne pas être demain. Cette peur, cette angoisse d'être le lendemain, me hante. Toujours stressé par les événements futurs. Mais cette peur ne m'angoissait qu'au lycée ; depuis que je suis en vacances, elle a disparue. Stressé par les cours, stressé par les gens, stressé par la pression, je ne voulais pas revivre ça le lendemain. Mais cette peur ne vient pas du lycée je crois, mais du collège… Du moins c'est ce que je pense… Je n'en ai jamais parlé parce que moi-même je me voilais la face, mais je pense que j'ai été harcelé. C'est dingue que je n'en sois pas si sûr. Mais quand j'y réfléchis, le collège n'a fait que me blesser. Les enfants sont cruels à cet âge-là. J'accuse notamment un des mes très bons amis de l'époque d'être devenu mon bourreau, celui qui m'a fait réellement détester cette époque. Je n'ai vraisemblablement aucune preuve de ce que j'affirme. Ma seule preuve est que mon cerveau se bloque quand je pense à cette époque. Tous mes souvenirs où presque sont sous verrous, devenus flous. Je ne me rappelle plus de rien. Vraiment rien. Les visages sont flous, les idées approximatives. Quand je pense à ça, mes idées divergent, pour me faire penser à autre chose. Ma mémoire joue contre moi, pour me préserver je crois. Avec du recul et de la maturité, je crois que toutes ses remarques désagréables, ses petites réflexions, ses insultes, c'est en fait du harcèlement. Comment cela se fait-il que je ne m'en sois pas rendu compte plus tôt ? Cette théorie explique donc plein de choses sur mon passé, sur celui que je suis. La Grande Dépression, c'était tous ces enfants cruels et maladroits, aveugles de leur propre méchanceté. Le fait que j'allais encore mal en 3eme, c'était lui. A cause d'eux, à cause de lui, j'ai souhaité la mort tant de fois. A cause d'eux, à cause de lui, j'ai souhaité leur mort tant de fois. A cause d'eux, à cause de lui, je suis devenu misanthrope, et j'ai maintenant des difficultés à communiquer avec les gens. Je me suis mis à haïr au plus profond de moi-même, au plus profond de mon âme, cette humanité. A l'époque où j'ai découvert que plein de choses allaient mal sur Terre, tous due à cette humanité, j'ai souffert par la même occasion de la stupidité et la méchanceté de gamins puérils. Maintenant, je hais le monde dans lequel je vis. Tout ça à cause d'une masse grouillante d'élèves, et de lui. Je lui en veux. A mort. Je ne l'ai jamais revu depuis le collège. C'est peut-être mieux ainsi. Est-ce que lui, aujourd'hui, se rend compte qu'il a été un lâche ? Un mec qui m'a fait beaucoup de mal ? A-t-il des remords ? Ou au contraire s'en fiche-t-il éperdument ?

Je hais cette époque dont je n'ai presque aucun souvenir… J'ai quitté le collège il y a déjà trois ans, pourtant celui-ci me fait toujours souffrir. En trois ans, j'ai oublié quatre années de ma vie. Me rendre compte que je n'avais plus aucun souvenir visuel de ma pelade a été le déclic. Une partie de ma vie a disparue. Je me rends compte aujourd'hui que ce n'est pas que la pelade qui a disparue, mais également tout ce qui m'a fait vraiment souffrir. J'apprécie l'intention de mon cerveau de me protéger, mais en même temps cela m'énerve. Je me suis toujours senti plus jeune que mon âge, mais quand même plus éveillé que mon véritable âge. 17 ans moins quatre années de collège, ça me fait donc 13 ans. 13 ans de vécu… quatre années passées à la trappe. Je me sens moi, mais avec une partie absente de moi-même. Amnésique. Je hais ne pas savoir, mais j'ai pourtant oublié une partie de ma vie…

Au point que je me questionne réellement sur ma santé mentale. Je suis persuadé qu'elle n'est pas… « en parfaite santé » ? Qu'elle n'est pas comme elle devrait être ? Quand ma mère me raconte des anecdotes du passé, j'ai découvert plusieurs fois que même petit, j'étais bizarre… Enfin ça ne me semble pas normal… Notamment quand j'avais deux ans, deux faits importants ont eu des répercussions sur mon être, alors que je ne pouvais décidément pas les comprendre. Après un week-end très « tendu », du jour au lendemain, je me suis mis à me balancer sur moi-même dans mon lit, en me tapant le crâne sur celui-ci. J'ai même réussi à déplacer mon lit tellement je tapais fort, au point que mon père à du caler le lit. J'en ai déformé légèrement ma boite crânienne. Entre-temps, ça s'est calmé, mais il m'arrive encore de me balancer le soir, quand je suis stressé. Une sorte de rituel finalement, qui me permet de m'apaiser et de trouver le sommeil. Second fait marquant, la même année (avant ou après, je ne sais pas). Suite à un événement très tragique pour ma famille et très éprouvant, j'ai eu une réaction étrange. Chez ma nourrice, pendant une semaine, je suis resté dans mon coin sans jouer avec les autres enfants, assis sur les fesses, me balançant et m'arrachant les ongles. Ça n'a duré qu'une semaine, et ça s'est stoppé aussi net que ça avait commencé. Je ne pouvais pas comprendre les émotions de mes parents, j'étais bien trop jeune. Pourtant j'ai stressé, j'ai servi d'éponge à émotions, et je me suis protégé comme j'ai pu. A deux ans, j'étais déjà un grand stressé. Est-ce normal pour un enfant de réagir de la sorte à son environnement extérieur ? De là je viens à penser que j'ai un petit problème mental, du moins pas la même constitution émotionnelle que mes semblables.

Bref. Ça fait du bien d'écrire ce que je ressens depuis des jours, des mois, des années. Je suis sans cesse en perpétuel découverte et redécouverte de moi-même. J'écris principalement pour répondre à une question : « qui suis-je ? ». Mais plus il y a de réflexions, plus il y a de questions. J'avance de moins en moins, je recule presque, car je ne suis sûr de rien. Surtout s'il y a une sorte de traitre au fond de moi-même, qui me cache la vérité, ou du moins une partie de mon passé.

En écrivant ces mots aujourd'hui, je me réconcilie en partie avec moi-même. Celui que je suis devenu, c'est en partie parce que j'ai souffert des autres. Et surtout de lui. J'espère ne jamais le revoir, car ce n'est pas sûr que je sache me contenir de lui faire du mal. La vengeance n'attire rien de bon… mais ça soulage sur le moment…​
 

Pingouin

Quasi-modo
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Je n'écris ici finalement que par nécessité, essentiellement quand ça va mal. Pourtant, tout va bien pour moi, du moins c'est ce que je croyais… Il m'est arrivé ce matin une expérience étonnante et déconcertante. Je me suis réveillé tôt (environ 5h30 je pense) en sursaut, trempé de sueur. Un cauchemar, pourrait-on croire. Mais je n'ai absolument aucune idée de ce que je venais de rêver. Cependant, un idée bien précise était marquée au fer blanc dans mon crâne, une idée terrifiante, claire et nette : JE VEUX MOURIR. (Je reviens sur ce sens juste après.) Mais étonnamment, je me suis rappelé ça après m'être réveillé une seconde fois, pour de bon. Il m'est alors apparu de façon très certaine que ce n'était pas la première fois que ça m'arrivait, mais au moins la troisième ou quatrième fois en une semaine. Je n'ai pas de preuve, mais une certitude instinctive. Et je ne me suis jamais trompé sur ce genre de sentiment. Je me suis donc réveillé plusieurs fois avec cette terrifiante idée en tête. Peut-être qu'aujourd'hui, elle était plus importante qu'avant.

Et cette idée, cette phrase, parlons-en. Je n'ai « aucune raison » de mourir. Ma vie se passe bien. J'ai rarement été aussi apaisé, en accord avec moi-même. Je profite de ma vie d'étudiant, loin des parents. Juste un peu trop de sociabilité mais ça passe. Pourtant, inconsciemment, y'a un putain de truc qui cloche. Comment se fait-il qu'une partie de moi veuille mourir, et ce sans que je sois au courant ? Si un truc allait mal, je le saurais non ? Justement, j'ai peur qu'il y ait vraiment un truc qui aille mal, et que je ne le sache pas. Je ne peux rien faire si je n'en suis pas conscient.

JE VEUX MOURIR. Comment une partie de moi peut-elle penser ça ? Je suis terrifié. « Je n'ai pas peur de mourir, juste de ne pas vivre » (Kacem Wapalek). Je n'ai rien vécu. Je n'ai pas accompli mes nobles quêtes, à savoir trouver ma complémentarité et savoir qui je suis. Ainsi donc, il faudrait alors qu'un obstacle colossal se dresse sur ma route, pour que je souhaite abandonner comme cela. Alors que je croyais ma curiosité plus forte que tout. Quel est donc cet obstacle ? Il faut que je l'identifie. Que je l'examine. Que je trouve ses faiblesses. Que je le détruise. Mais je n'ai aucune idée, aucune piste. Juste mon corps qui a réussi à m'alerter.
 

Pingouin

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Quand on commence un projet trois ans après l'avoir imaginé, on a toujours une bonne raison. Si je n'ai pas commencé plutôt à écrire cette histoire, c'est que j'ai une bonne raison. Je l'ai imaginé y'a au moins trois ans. Et l'une des héroïnes, c'est Elle. Alors, même si aujourd'hui j'essaie de modifier le personnage, les souvenirs remontent quand même à la surface. J'ai essayé de vivre avec, de les oublier. Mais rien à faire, toujours aujourd'hui Elle m'intrigue. La majeure partie de nos discussions a disparu avec la chute d'Adoasis. Impossible d'être sûr aujourd'hui de comment elle était. Surtout quand vous douter de votre mémoire. Surtout quand votre mémoire a effacé une période de votre vie. L'ai-je idéalisé ? L'ai-je déjà remercié ? Bientôt deux ans que je n'ai plus aucune nouvelle.

En commençant à écrire, je suis redevenu curieux. Mais je ne me sens plus légitime de chercher les réponses. Je lui ai envoyé un mail, une fois, dans lequel j'indiquais que c'était le dernier, que je la remerciais pour tout ce qu'Elle avait fait pour moi, et que je lui souhaitais que du bonheur. En écrivant ce mail, j'espérais enfin mettre fin au chapitre. Mais voilà, putain, ça recommence. Je me suis interdit de lui envoyer un nouveau message. J'ai sans doute bien fait.

Et elle ? Cette personne avec qui je suis ami, et qui était une amie d'Elle ? Est-ce qu'elle a encore des contacts avec Elle ? Je ne me sens pas légitime non plus de la contacter à propos de ça. Elle a tourné la page, elle, je pense. Déjà que ça fait longtemps qu'on ne sait pas parler… On ne se parle plus trop depuis entre elle et une autre pote… ça fait déjà un an putain. Que le temps passe vite. Je retire ce que j'ai dit : il fau que je reprenne contact avec elle. Pas forcément à propos d'Elle, sauf si le sujet le permet, mais juste plutôt prendre de ses nouvelles. C'est trop souvent moi qui contact les gens pour avoir de leurs nouvelles je trouve. Combien d'amitié gâchées comme ça ? Et dire que ce n'est jamais de ma faute, c'est toujours eux qui cesse de me répondre… c'est dommage… C'est comme ça que j'ai perdu le contact avec les Anges… fait chier.
 

Pingouin

Quasi-modo
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Ça fait longtemps que je n'ai pas écrit ici. Non pas par flemme, ni même à cause d'un changement d'état. Non, c'est juste que depuis plusieurs semaines, je m'empêche de réfléchir. Parce que dès que je me mets à réfléchir, je flanche. Je déprime. Je glisse de ma corde. Je me demande à quoi me mène la vie. Nulle part. Dérouté, je ne veux plus avancer, ou au moins en faire l'effort. Je me laisse porter par les vagues, bonheurs et mésaventures de la vie. Je verrai bien où ça me mène. Mais j'ai peur. Peur de regretter. Où vais-je arriver ? Je hais l'inconnu. Il faudrait donc, théoriquement, idéalement, que je sache ce que je veux, ce que je veux faire, où je veux aller. Tellement curieux, mais je manque de temps. Le temps dont je dispose, déjà limité, je le gâche pour des « conneries ». Mais c'est parce que je me laisse porter par le courant que je gâche mon temps. Il faudrait ainsi que je change du tout au tout, mais en suis-je vraiment capable ? Et surtout, est-ce que j'en ai envie ? Je ne crois pas vraiment. Il faudrait que je sois stimulé. Mais il faut une simulation très importante. J'aime me laisser penser qu'une catastrophe apocalyptique serait bénéfique pour moi. Tout comme la pandémie m'a excité, a réveillé ma créativité, et surtout m'a soulagé. Changer d'environnement. Réduire drastiquement le nombre d'humains près de moi. Je n'aime pas les gens.

Cela dit, il y a des fois où leur présence ne me dérange pas, voir je l'apprécie. Comme hier, lors d'un concert. Le mouvement des foules lors des danses, leur bienveillance, leur énergie. C'était presque agréable. Tous rassemblés à un même endroit, pour écouter la même musique. Presque une sensation d'appartenance à un groupe. Et cette musique, parlons-en. Elle me porte et m'emporte, me transcende et me fait tout oublier. Le seul objectif à ce moment-là, c'est de fusionner avec elle. La vivre à fond, comme si c'était la dernière fois que je la vivais. C'est de toute manière la dernière fois que je la vivais car l'acoustique, l'ambiance, ne pourra pas être complètement identique. On ne peut vivre l'instant qu'une seule fois. Et cette règle s'applique pour tout. Mais pourtant, je ne vis pas le reste de ma vie à fond. C'est désolant. Ou pas. Qui voudrait vivre à fond les moments où il chie ? Ouais nan question con, y'a forcément au moins un type qui le veut.

On « doit » profiter de la vie. Pourquoi ? Parce qu'on en a qu'une ? Je n'ai pas demandé à vivre à ce que je sache, je ne vois pas vraiment pourquoi je devrais en faire l'effort. Cette obligation ne nous rend-elle pas malheureux ? Se forcer à apprécier… C'est un concept que je n'approuve pas. C'est comme se forcer à vivre comme les autres l'entendent. Être malheureux de satisfaire les autres. Eux diront qu'on doit se satisfaire de les satisfaire. Mais peut-on être satisfait de vivre une vie qui plait aux autres sans pour autant qu'elle nous plaise ? Encore et toujours une relation de dépendance entre les uns et les autres. La pression sociale nous pousse à satisfaire les autres avant de nous satisfaire. Mais c'est la vie de qui ? De la société ? Ou de chacun ? J'aimerais savoir me satisfaire, et pouvoir apprécier ma vie, avant de satisfaire les autres. Mais je n'ai aucune idée de ce qui pourrait me satisfaire, complètement j'entends. Mais je crois qu'il me manque encore des variables. L'amour. L'expérience. La maturité. Je ne suis pas pressé de grandir mais j'ai hâte de connaitre toutefois le résultat. Je ne suis jamais satisfait…
 

Pingouin

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Je souffre encore. Je pensais qu'avec le temps, tout finirait par s'arranger. J'ai eu tort. Rien n'a vraiment changé. Je souffre encore. Mercredi, j'ai fait une crise d'angoisse en plein cours. Terrifiant. Elle est venue sans prévenir. J'ai fait au mieux pour la cacher et la canaliser. J'ai baissé la tête, en essayant de me calmer. Mais sous la table, mes jambes étaient mues par des tremblements et des soubresauts incontrôlables. Impossible de les empêcher de bouger. Je n'avais plus qu'une seule idée en tête : fuir. Partir en courant, partir de cette salle pleine de monde. Mais pouvais-je le faire ? Bien sûr que non. Du moins pas sans que les gens autour le remarquent. Je suis encore et toujours angoissé par le monde qui m'entoure. Impossible d'appeler des gens pour rechercher un stage. Besoin de plusieurs minutes et d'une grande nécessité pour faire les courses. Se concentrer sur la douleur dans mes jambes sur le chemin de la fac, en accélérant toujours plus la cadence. Une sorte de mutilation invisible. Je souffre de l'imprévu, de la société, du monde qui m'entoure. Ma mère veut que je fasse des efforts, arguant que ça finira bien par passer et que de toute manière je n'ai pas le choix. Je sais que je l'inquiète, s'en est rageant. Mais je crois qu'elle n'a pas conscience de tous les efforts que je m'évertue de faire. Je suis à bout, fatigué. Elle dit que si je ne fais pas d'efforts, il faudra m'interner d'ici quelques années, que je serai un cas psy. Que je ne peux pas vivre en ermite. J'ai cette putain de sensation de ne pas être compatible avec le monde qui m'entoure. Ce n'est pas fait pour moi. Je veux une vie dans laquelle je ne suis pas obligé d'avoir des relations sociales. Non pas que je n'en vois pas l'intérêt, mais elles me font trop souffrir. Ne serait-ce que rédiger un mail m'angoisse. Sans raison évidente. S'en est si pénible. Ça ne peut plus durer. Mais pour autant, je n'ai aucune solution. Concrètement, on me dit : « souffre, et ça finira bien par passer. » Mais si ça ne passe pas ? Comment je fais ? Je ne vois pas mon avenir, je n'arrive pas à l'imaginer. Parce que mon angoisse m'empêche de discerner un monde avec des relations sociales me convenant. « Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? » Cette question est terrifiante ! J'en ai aucune putain d'idée merde. Angoissé par le futur et tourmenté par le passé. Mes souvenirs disparaissent, c'est un fait. Je ne me rappelle plus d'Elle. Je ne sais plus ce qu'Elle aime, ce qu'Elle pense, j'ai tout oublié. Je ne me rappelle d'Elle plus que comme une personne qui m'a aidé quand j'allais vraiment mal. Et que sur les derniers mois de contact avec Elle, Elle avait commencé à évoquer sur son babillard des problèmes personnels, sans rentrer plus en détails. Je m'en veux horriblement de ne pas lui avoir proposer mon aide, alors qu'Elle m'avait aidé… Dire que je ne lui ai même pas dit merci en plus… Je suis rongé par la culpabilité d'un crime qui est désormais flou dans mon esprit. J'en ai honte… Les chances qu'on se recontacte de nouveaux s'amoindrissent au fur et à mesure que les jours passent…

Même parler avec mes amis m'angoisse. (Bordel, certains pourraient tomber dessus… Je ne veux pas être blessant, je vous aime hein, c'est juste que…) Je suis terrifié à l'idée de leur parler. J'essaie de créer une spontanéité dans mes réponses, mais ce n'est pas évident. Bien trop souvent malaise. Bien trop souvent perdu. Parfois, leurs mots ne m'apparaissent plus que comme des sons, que je suis incapable de comprendre. Alors je leur demande de répéter ou me contente d'acquiescer. Par exemple, le week-end prochain, je vais voir mon meilleur ami. Ça me terrifie. Devoir lui, parler à sa famille, faire la conversation. Autre exemple : je suis allé chez ma marraine le week-end dernier. Le fait de devoir sortir de chez moi m'a angoissé déjà plusieurs jours avant…

En résumé, je suis juste un peureux angoissé par la vie. J'écris de moins en moins ici. Je m'empêche de réfléchir trop longtemps de cette manière. C'est si triste, si oppressant et angoissant… Si je réfléchissais tout le temps, sans me mettre en veille comme je le fais habituellement, ça ferait longtemps que je ne serais plus de ce monde. J'y ai tellement songé…

Et quand je vais mal, je ne cesse de penser à Elle… ça me semble presque malsain…
 
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Quasi-modo
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Je ne sais pas où je vais. Le futur m'obsède et m'angoisse. Je n'arrive pas vraiment à avancer. Pour aller où ? Hein ? Où ça ? Pourquoi avancer quand on ne sait pas où aller ? La vie continue, que ce soit avec ou sans moi. M'obligeant ainsi à courir après le temps. J'oublie de profiter de l'instant présent. Profiter de quoi ? Les jours passent et se ressemblent. J'ai l'impression que plus rien de m'intéresse. Que tout devient fade, gris, morne. Qu'il n'y a plus de saveur. Quel est l'intérêt de vivre un vie dans laquelle on est absent ? Je lis et je regarde des animes, pour ne plus réfléchir. M'abrutir. J'ai peur du futur, donc je l'évite. En fin de compte, j'essaie juste de faire passer le temps. Jusqu'à quoi ? Où est-ce que tout ça m'emmène ?

Je ne suis pas sûr que les cours à la fac me plaisent vraiment. J'ai juste la certitude que je m'y sens quand même un peu mieux qu'au collège ou au lycée. Quoique… Peut-être que c'est parce que je m'habitue à ce stress permanent… Quand je vais en cours, est-ce que je le fais vraiment pour moi ? Ne le fais-je pas plutôt par simple obligation ? Une pression des parents, une pression de la société… Parce qu'une vie en marginal, en ermite, n'est pas possible… même pas envisageable… Vivre dans la solitude la plus complète.

Je ne comprends pas. Pourquoi est-ce que je souhaite être seul, véritablement coupé de tout contact social, alors que je suis aussi en quête de ma Complémentarité ? C'est antithétique non ? Cette incohérence m'énerve. Pourquoi tout est si incohérent ? Pourquoi n'arrive-je donc jamais à m'exprimer comme je le souhaite ? Malgré cet exercice d'écriture, je reste incapable de décrire ce que je ressens. Une sorte d'énorme trou, vide, bordé de plusieurs émotions contradictoires. Vide mais en colère. Vide mais angoissé. Vide mais romantique. Vide mais désespéré. J'aimerais tant avoir des réponses. J'aimerais tant pouvoir cesser de me poser tant de questions… Avoir des objectifs clairs et précis. Une route bien tracée. Une phobie du futur, de l'imprévu, me paralyse, me dévore, me détruit et me tue. Je ne suis pas vraiment en quête du bonheur, mais plutôt du repos. Gérer mes émotions.

Mes pensées sont de plus en plus décousues, mais se rejoignent tous au même point. Cet absence d'avenir. Une marche aveugle sur un chemin bordé d'embûches. Je trébuche, je tombe. Mais que ferai-je le jour où je n'aurai pas la force de me relever ? Pourquoi est-ce que je continue de me relever ? J'ai tant envie d'abandonner. D'arrêter. La mort me semble être une solution bien trop facile, mais si envisageable. C'est vrai : si j'ai aucune raison de vivre, autant mourir non ? J'ai parfois l'impression de continuer de vivre afin de ne pas avoir été un mauvais investissement pour mes parents. Mais sérieusement : à quoi ça rime ? Va, cours, vole, et vis ! Ah quoi bon sans direction ? Dis à un chien d'avancer sans rien pointer du doigt, il ne te comprendra pas. Il finira par rester à tes pieds, faute de mieux. J'ai cette sensation d'avoir été balancé dans ce monde en me disant : « tiens, démerde-toi ». Avec un monde condamné d'avance par nos grands-parents. Des dizaines, des centaines de règles, imposées par leurs enfants pour qu'on essaie d'éviter l'inévitable. Ils ont connu l'oisiveté, nous on découvre la survie. Dès la petite école, on apprend aux enfants qu'il faut faire attention à la planète, parce qu'elle va mal. Mais la faute à qui ? Pourquoi ai-je l'impression qu'aucun coupable n'a été désigné ? Pourquoi ai-je l'impression que les gens qui ont vraiment la possibilité de faire avancer les choses ne font qu'empirer la situation ? « Démerdez-vous, c'est déjà trop tard. » Tu m'étonnes que je n'arrive pas à concevoir mon avenir. Quand n'aurons-nous plus aucune goutte d'essence ? Quand n'aurons-nous plus de quoi faire pousser du blé en France ? Quand n'aurons-nous plus de matières premières ? Quand le monde s'effondrera-t-il complètement ? Aurais-je le temps de m'épanouir ? Parce que oui, c'est bien de ça dont on parle : puis-je vivre en autarcie dans un monde qui souffre de l'humanité. Je ne peux pas ignorer une telle chose. Je ne peux pas ignorer l'humanité. Je ne peux pas ignorer cette partie de mon destin, de ma vie.

Être le dernier humain sur Terre, ça me plairait. Spectateur de la désolation et l'échec de l'espèce humaine.

Mais d'un autre côté, je veux vivre en osmose avec ma Complémentarité. Vivre pleinement. Heureux. Libéré de toutes mes angoisses. De ce fardeau chaque jour plus lourd. Vivre passionnément. Vivre pour moi et pour ma Complémentarité, en faisant abstraction totale du reste. Ne plus vivre seulement parce que je suis vivant.

Mon corps va mal. Il souffre de ma souffrance mentale. Plongé dans un cercle vicieux. Pas de sport car il faudrait sortir. Depuis trois ans, je me suis réfugié dans la nourriture, pour penser à autre chose et gouter à un semblant de plaisir véritable. Résultat, j'ai pris du poids. Comme je n'assume pas mon corps que je n'ai jamais appris à aimer, je ne cherche pas à l'entretenir. Mes angoisses et mon stress me crispe, rendant mon dos raid, mes épaules tendus. M'empêchant alors de faire du sport sans douleur. Mon stress permanant m'use et me fatigue, mon corps est de moins en moins en forme. Cercle vicieux où le manque de sport m'empêche de faire du sport.





Qu'ai-je donc à perdre ?

Rien…

Je voudrais tellement avoir des réponses…

Elle en avait, mais Elle a disparu…​
 

Pingouin

Quasi-modo
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On est tous pareil puisqu'on se sent tous différent. Quelle ironie.

Comme toujours, je déprime et j'angoisse à propos du futur. J'essaie d'avancer sans réfléchir, de me laisser porter par le courant mais j'ai si peur de me noyer. J'ai besoin d'avoir le contrôle de la situation, situation dont je n'arrive pas à cerner la nature. Je ne comprends pas le sens de mon existence. J'ai conscience que je ne suis pas le seul et que c'est ridicule de se plaindre, pourtant j'ai besoin de l'exprimer. Ne serait-ce qu'en l'écrivant. Il y a tant de choses que je n'ose pas prononcer à haute voix. Que je n'arrive pas à avouer. A me l'avouer. Je fais des efforts pourtant. La vue de mon corps que je n'aimais pas déjà avant me dégoute particulièrement aujourd'hui. Je ne fais que commencer à admettre que mon corps ne me plait pas. C'est difficile je trouve. Et la réalité fait tout aussi mal. Être dégouté de son corps. De ses pensées. De son existence. Impression de tourner en rond dans la peine. On m'a parfois demandé si j'avais déjà eu envie d'en finir. A chaque fois j'ai répondu non. Pourtant, chaque soir, je prie de ne pas me réveiller. De disparaitre dans le silence, sans douleur. Physique du moins. Je suis et serai à jamais rongé par les remords et les regrets. Et je n'en parle à personne. Parce que je n'ose pas. Parce que je n'en ai pas envie. Et puis je n'ai pas envie de ternir mes relations durement acquises. Je suis mon unique confident.

Ou presque…

Car ces textes sont publiés, visibles de tous. Chacun peut alors devenir témoins de mes pensées, de mon évolution, de mes réflexions. C'est surtout une bouteille jetée à la mer. L'espoir qu'une personne capable de me soulagée véritablement vienne m'aider. L'espoir d'aider les autres. Et l'espoir qu'Elle revienne.

Ça m'énerve d'être obnubilé par Elle. Je ne trouve pas ça juste envers Elle. Elle a coupé les ponts, si Elle voulait vraiment revenir, Elle l'aurait fait. Je me sens si égoïste. C'est si douloureux. Je pense à Elle tous les jours, malgré moi. C'est si douloureux. Une sorte de vide. La source de toutes les réponses à mes questions a disparu dans le néant. Je n'arrive pas à tourner la page. Je voudrais passer à autre chose. Mais je suis retenu par un je-ne-sais-quoi. Je m'en veux tellement. Ai-je le droit de penser à Elle ? Ai-je le droit d'espérer pouvoir se reparler à nouveau ?

J'aimerais tellement avoir un confident. Une personne à qui je pourrais faire part de mes doutes. Une personnes qui pourrait répondre à mes questions. Une personne dont la simple présence à mes côtés me rassurerait. Une personne avec qui un regard vaudrait plus que mille mots. Je ne pensais pas que la solitude finirait par me peser. Presque dix-huit ans que je me sens seul, je pensais pouvoir faire avec. Il faut croire que non. J'attends qu'un ange descende du ciel. J'ai bien conscience que rester passif ne me permettra pas de trouver cette personne, mais je crois bien que c'est au-dessus de mes forces de chercher. J'ai cette sensation d'en avoir déjà trop fait, d'avoir fait tellement d'efforts de sociabilisation mais que ça n'a pas apporté grand-chose, et plus de stress qu'autre chose.

Vivre m'est douloureux. Insupportable. Fade.

A l'instant, je viens de faire une découverte terrible : je n'ai aucun rêve. Peut-on vivre sans rêver ? Peut-on rêver de vivre ?

Même en dormant, je suis en ce moment dans une période dans laquelle je ne rêve plus. Je ne fais que dormir pour dormir, contrer la fatigue. Je hais dormir. Je hais ce passage au lendemain.

A quand mon prochain rêve conscient, le genre de rêve qui me fait réfléchir des jours durant ?

Quand pourrai-je vivre ?
 

Pingouin

Quasi-modo
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Je suis actuellement dans un période de stress, assez conséquente, et en partie justifiée par des travaux à rendre dont la date butoir arrive à grands pas. Et en cette période, je me rends compte que ma gestion du stress est de moins en moins bonne. Ou plutôt, elle n'est plus efficace, comme si mon stress avait muté. De plus en plus fort. Tapi dans l'ombre. M'empoisonnant l'esprit. Attaquant dans le dos.

J'ai peur de ce stress. Cette angoisse. En permanence derrière moi, sur moi, m'accablant de tout son poids. Cette bête de l'ombre, cachée dans l'obscurité, et dont je ne peux en distinguer la taille, la forme, et la véritable crainte qu'elle inspire.

L'autre jour, chez le coiffeur, j'ai été atteint par ce mal inexplicable. Soudainement, et sans vraiment de raison, mes mains et mes doigts se sont comme paralysés. Impossible de les bouger. Et mes doigts sont alors devenus douloureux, une douleur étrange et inexpliquée, qui semblait provenir de l'intérieur de mon être. Si douloureux. Mais je ne pouvais rien y faire. C'était un fait qui n'avait aucun sens logique, que faire dans ce cas-là ? Que faire, à part attendre ? C'est ce que j'ai fait du coup. Au bout d'un temps qui m'a semblé si long, mais qui n'a dû durer que quelques pauvres minutes, la douleur à soudainement disparue et j'ai pu rebouger les doigts. Mais quel était donc l'origine de ce mal ? Une pure invention de l'esprit ? Un effet découlant de mon stress ou de mes troubles autistiques ? Je suis encore très troublé de cette expérience…

Jeudi soir, j'ai fait ce qu'on pourrait qualifier de crise d'angoisse, en tout cas c'est comme ça que je la définie. Je me suis littéralement effondré, pleurant à chaudes larmes, en ayant aucun contrôle sur la situation. Le nombre de fois où j'ai fait des crises se compte sur les doigts de la main. Mais celle-là a été l'une des plus fortes. Et l'une des plus révélatrices sur ma situation. Je ne veux pas me confier à quelqu'un quand je ne me sens pas bien, car j'aurais peur de l'inquiéter et ça me rendrait encore plus mal. Mais en ne me confiant à personne, je me sens mal sans avoir quelqu'un, quelque chose, sur lequel me reposer. Quelqu'un qui me réconforterait, qui me calmerait. Ou même qui m'empêcherait de faire une connerie. Dilemme cornélien entre souffrir ou souffrir.

Le contact humain m'angoisse, me terrifie. Si ça ne tenait qu'à moi, si je n'avais pas des obligations – envers mes parents, la société, la fac, moi-même, et j'en passe – je fuirai, je m'évaderai. Je ferai ce qui me plairait : vivre paisiblement, sans angoisse de devoir quelque chose à quelqu'un, de devoir travailler pour quelqu'un, de faire telle ou telle chose parce que quelqu'un à du travailler laborieusement d'une certaine façon pour l'obtenir. Cette sensation de vivre pour les autres – à cause des autres – est une chose que je trouve détestable. Ce sentiment de dette plus ou moins silencieuse, comme par exemple le fait de continuer mes études parce que mes parents paient mon loyer depuis plus d'un an déjà ; et que si je m'arrête, cela reviendrait à considérer que l'argent du loyer a été jeté par la fenêtre. J'ai tellement de fois voulu fuir. Mais je me sens si prisonnier. Et pour aller où, de toute manière ? Où que j'aille, je devrai forcément des comptes à quelqu'un.

Mon esprit, mes pensées, sont si contradictoires. Je souffre d'être seul et je souhaite être seul.

Quoique…

Je souffre parce que je ne suis pas seul. Mais si j'arrête de souffrir en étant seul, je n'aurais plus besoin que quelqu'un m'aide à surmonter cette souffrance.



Avec du recul, ce que j'écris me semble terrifiant. Je parle de souffrance. C'est un mot si fort. Est-ce que j'exagère ?

J'hésite vraiment à faire de vrais tests médicaux pour savoir si je suis véritablement autiste – non pas que je remette en doute mes troubles autistiques, mais j'aimerais plutôt savoir jusqu'à quel degré je suis concerné. Quand je me renseigne sur le sujet, je vois qu'on parle notamment de souffrance pour les autistes qui ne supporte pas la masse.



Quelles solutions j'ai pour surmonter ces angoisses ?

Je voudrais tellement découvrir le calme absolu.

Ne plus jamais être anxieux.



Je ne veux pas me médicamenter.

Je ne veux pas en parler.

C'est presque comme si je ne voulais pas changer…



Jeudi, j'aurais tellement voulu pouvoir me médicamenter.



J'en ai vraiment marre d'être angoissé. Je veux que ça cesse.



Je devrais peut-être consulter.

Mais je sais parfaitement que je ne le ferai pas.

Parce que ça implique de communiquer avec un inconnu.



Fait chier…​
 

Pingouin

Quasi-modo
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Ça faisait longtemps. Longtemps que je n'avais pas écrit là. Ça fait des mois que je me sens vide. Que je ne pense plus. Que je ne réfléchis plus. Que mon imagination ne fonctionne plus. Que je ne m'interroge plus. Pourtant, je ne suis pas plus heureux. Cette absence de réaction résulte-elle d'un voilage de face ? Le monde s'écroule autour de moi ; et je ferme les yeux. Ne pas voir l'horreur. Ne pas y penser. Mais tout fini par m'y ramener. A la politique. A la guerre. A l'argent. A l'écologie. Et j'ai peur.

Je suis terrorifié.

Je vais finir par connaitre la guerre. Pas celle des jeux vidéo, des livres ou de la télévision. Non, la vraie guerre. Celle qui tue pour de vrai. Plus je vois ce qui se passe, moins je vois comment y échapper. Pour la première fois, samedi matin, j'ai saisie l'importance que représentait un attentat. J'ai toujours été angoissé par le futur, alors là… Impossible de voir à l'avance. Je hais ça. Pourrais-je finir mes études ? Pourrais-je rentrer chez mes parents la semaine prochaine ? Serais-je encore vivant demain ?

J'ai peur.

Chaque société est vouée à s'effondrer. La notre n'est-elle pas là depuis trop longtemps ? A quand sa fin ? Et quoi ensuite ?

J'ai peur des gens. Plus j'avance dans la vie, plus je me rends compte que nombre de gens ont des avis différents. Ça me fait peur. Ça m'énerve d'avoir l'impression qu'ils sont dans l'erreur. Et eux doivent se dire la même chose que moi. Les racistes. Les xénophobes. Les misogynes. Les croyants.

J'ai l'impression qu'ils sont tous fous.

J'ai l'impression que mon absence de tolérance fait de moi le seul fou de cette planète. Pendant des années j'ai essayé d'être tolérant. Mais je n'y arrive toujours pas. Alors je sers le point et je ferme ma putain de gueule. Pour pas me fâcher avec les gens. Pour moi, toutes ces croyances ne sont que des histoires pour enfants, un monde créé de toutes pièces, comme des romans de fantasy. En fait, si, j'ai une tolérance. Mon problème, c'est tout ce qui va à l'encontre des preuves scientifiques. Je ne suis pas un fanatique de la science, mais je n'en suis pas loin. J'imagine qu'on pourrait considérer la science comme une sorte de religion. Vouloir l'imposer aux autres ne me rend pas meilleurs qu'eux. Je suis misérable. Finalement, c'est la science a inventé les pires armes. Qui de la science ou de la religion a tué le plus ?

Qui va me tuer demain ?

On en revient toujours là.

J'ai peur du futur.

Mais ai-je vraiment peur de la mort ? J'ai peur d'avoir une mort lente et douloureuse, car ce serait désagréable à vivre. Pas super sympa pour profiter de ses derniers instants. (Alors que je n'ai pas « profité » du reste de ma vie…) Mais est-ce que mourir, en soi, serait un véritable problème ? En soi, je ne suis pas tant attaché à la vie. Alors pourquoi j'ai peur de la guerre ? Est-ce une peur de la privation ? De l'horreur ? Pensée paradoxale. Brouillonne. Ai-je peur de la finitude ? Qu'ai-je à accomplir avant ma mort ? Et au pire, qu'est-ce que ça m'importera, puisque de toute manière je ne serai plus existant pour avoir des regrets ?

Pourquoi ai-je peur du futur ?

Qu'est-ce qui m'empêche d'entreprendre des projets que je ne finirai jamais avant ma mort ?



Même si je n'aurai pas de regret après ma mort, de mon vivant j'espère pouvoir Lui dire merci. Qu'Elle le sache avant ma mort, et la sienne.
 
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