Babillard d'un agneau qui grandit

[Pingouin]

Je crois que je me mens depuis des années. Je crois que je connais la raison de mon stress, de mes angoisses, qui me pourrissent. Il faut que j’arrête de me voiler la face.
Je les hais.
Tous.
Certains moins que d’autres. Ce que j’appelle « famille » et ce que j’appelle « amis ».
Mais je les hais.
Comment faire ?
Pour encore vivre ?
Vivre avec ma haine et mes angoisses.
Obligé de vivre avec eux.
Même virtuellement. Je pensais être à l’abri, que la barrière du virtuelle masquerait la réalité.
Je me suis trompé.
Je me voile la face.
…
Comment ?
Pourquoi moi ?
Renier ma propre race…
La vérité est parfois blessante.
Je les hais tous.
J’exècre les humains.
Anxiété sociale… misanthropie… Peu importe le nom, pourquoi est-ce que je pourris la vie ?
Quelle honte… Ne pas savoir le dire… Que m’aurait-Elle conseillé ?
Elle… Elle est maintenant un rêve lointain… De quoi rêve-je ?
Je suis un peu un traître parmi les Hommes…
Je les hais tous.
Les mêmes phrases en boucles…
Je ne sais même plus comment avancer…
Suis-je unique ?
Être réaliste, est-ce une maladie ?
Je ne développe pas assez, je pose trop de questions… moment de doute…
Dois-je avouer ?
Ou me taire encore ? Aggraver mon état ?
J’ai si mal…
Putain de corps…
Qui suis-je ? Qui est-Elle ? Pourquoi sans cesse Elle, malgré mes efforts pour ne plus y penser ? L’ « amour » que je porte pour mes « proches » est-il sincère ou bien fictif ?
Tant de questions et de points de suspensions…

 

[Célestine_185]

J'adore se que tu as écrit

 

[Pingouin]

J’ai l’impression d’avoir tout vu, d’avoir fait le tour. D’avoir fini le jeu de la vie.
J’ai pas envie de voir l’épilogue ni le générique, juste éteindre la machine.
Qu’est-ce que je fous là, sérieux ? Mes mots sont pleins de lassitude. Je n’ai plus le goût, je perds mon ouïe et je deviens aveugle.
C’est fou, comment je m’auto-détruit. Je sais comment régler mes problèmes, au du moins en partie.
Sortir. Faire du sport. Me déconnecter. Cesser de procrastiner.
Mais il reste un dernier problème. Derrière la porte de ma tanière, de ma grotte, de mon monde, de ma chambre, se trouve… des gens. Je ne veux pas les voir. Je n’aime pas l’humain.
En IVL, j’ai déjà du mal… Mais l’IRL… Ce n’est pas possible.
Pourquoi est-ce que je n’aime pas mes semblables ?
Dans le fond, je me déteste. Pas Moi spécialement, mais la part d’humanité qui se trouve en moi.
Des fois, je me dis qu’une force divine m’a créé et s’est bien marrer. Voyons voir : un humain qui hait les humains, mais qui reste altruiste avec eux.
Je ne fais que cracher dans leur dos.
Qui peut encore me retenir ici ?
J’ai de plus en plus souvent envie de partir. Mais pour quel ailleurs ?
D’ici à ce que je parte, connaitrais-je l’amour ? Aurais-je enfin découvert qui sont réellement mes amis ?
Qu’est-ce que je fous là ? Presque l’impression d’avoir une tâche divine à accomplir, mais laquelle ?
Moi, l’antithéiste convaincu par la science, qui parle de dieux célestes ? Dérisoire, et déprimant…
Le repos éternel… Est-ce vraiment du repos ?
Faire le faux cul sur ce que je suis vraiment me fous la gerbe. Pourquoi est-ce que je m’efforce d’être sympa ? Pour est-ce que je ne les insulte pas ? Ma haine grandit, et je ne peux pas l’exprimer. J’en viens croire que ma façon de penser n’est pas légale… Mais au bout d’un moment, j’en aurais plus rien à foutre de la légalité… Et j’ai très peur de ce moment, car à ce moment-là, j’encourrai peut-être bien la mort…

 

[Pingouin]

Qui suis-je ? On a rarement vu plus simple comme question… grammaticalement parlant… Parce que cette question est vraiment très compliquée… à se demander si une réponse existe vraiment… peut-être est-on défini par notre but dans la vie…

Mais alors, quelle est mon but ? Atteindre 2036 ? Être Kasugami ? D’ailleurs, je remarque que je n’ai jamais pensé à un scénario commun à ces deux-là… A part ça, je ne me vois aucun but. Je me trouve inutile…

Or, la Nature ne crée jamais rien d’inutile. Si je suis vivant aujourd’hui, c’est parce que mes parents m’ont donné la vie. Et que leurs parents leurs ont donné la vie. Et ce, sur des centaines, des milliers de générations. Si je suis vivant aujourd’hui, c’est parce que l’Evolution m’a jugé capable de vivre. Donc, selon une logique qui m’est inconnue, je ne suis pas inutile.

Ça fait longtemps que je n’ai pas discuté avec moi-même… Dire que Nada est devenu Kasugami… Procrastiner me fait rêver. Ou délirer. Question de point de vu… Je vois les choses en grand… Sans doute parce que j’ai peur d’une vie de mouton… J’ai peur d’être comme Eux… J’ai l’impression d’être ridicule, d’être juste un ado qui se plaint… Et j’ai peur que ce soit vrai… Je ne veux pas être un mouton… Faudrait peut-être que je me bouge le cul alors… Trop peur de devenir celui que je ne veux pas être…

Dans le fond, je suis juste un grand peureux, un rêveur insomniaque…

Il n’y a que en écrivant que j’arrive à en parler… Je ne l’ai jamais dit de vive voix… C’est peut-être ça le problème… je ne crois peut-être plus en moi…

Je bloque, quand je met le doigt sur le problème… Ca fait mal… Dire qu’à des moments je pense comme ces moutons… ça me dégoute…

 

[Pingouin]

J’ai essayé d’imaginer ce qui se passerait si on venait à me juger.


Tout d’abord, Corentin sera sans doute coopératif. Il se défendra certes, mais tout sera tranquille. Mais il est fort probable que Kasugami, esprit qui émerge en ce moment, se fasse remarquer… Corentin sera donc obligé de retenir Kasugami et de demander à toutes les personnes présentes dans le tribunal susceptibles de porter une arme de s’écarter et de le tenir en joue. De quoi retenir Kasugami. Etant donné que Corentin ne sera plus pris au sérieux à partir de ce moment, Nada devra prendre les rennes. Silence radio. Moqueries. Nada ne voudra parler que s’il voit ses exigences accordées. Il réclamera sans doute à parler dans une salle sans caméra ni micro avec Nénuphar. Il laissera les flics chercher Nénuphar. Ils y seront contraints, puisque Nada ne voudra pas parler. Malgré son acte égoïste de contraindre Nénuphar à participer à l’affaire, il lui demandera quand même un service. Il lui demandera de choisir qui sortira de la salle. Nada, Kasugami, le Prince Cauchemar ou Corentin ? Le futur de l’enveloppe charnelle de ces quatre entités ne dépendra que de Nénuphar. Si Corentin venait à être choisi, alors peut-être que le chaos et la folie ne se plieront pas au choix. Ce sera alors à l’entité la plus forte de s’emparer du corps. Ce jour-là, même s’il est peu probable qu’il arrive sera un tournant dans mon, notre histoire.



Puis je me suis enfin endormi…



D’habitude, je ne fais pas trop attention aux rêves. Mais ce rêve, malgré sa complexité et sa folie, ma marqué. Je ne me rappelle plus que de deux scènes, le reste étant passé à la trappe…

Première scène qui se passe vers le début du rêve, si ma mémoire ne me joue pas des tours. Je suis dans une plaine avec un ami. Un taureau apparaît au loin et me fonce dessus. J’apparaît alors dans ma cuisine. Il fait très sombre. J’ai une serviette dans les mains, mais la pénombre ne me permet pas de l’affirmer. Le taureau me fonce dessus. J’arrive à l’attraper par la tête. Ses cornes ne me transpercent pas, grâce à la magie des rêves. Je sens dans ma paume gauche un liquide qui passe à travers la serviette. Le taureau s’écarte et je sens une sorte de balle un peu chaude et humide dans ma paume. Alors que le taureau disparaît, ma main s’ouvre. Un œil à l’iris jaune tombe et roule par terre, pour terminer sa course près d’un autre œil identique. Je arraché un œil au taureau. Outre le fait qu’un second œil soit aussi par terre, la peur s’immisce dans mon corps. Comment ai-je pu être si violent ? Et comment ai-je pu rêver d’une scène pareille, si réelle ?...



Seconde scène. Je suis assis dans l’herbe sur une petite colline. Une fille, dont je ne reconnais pas le visage est assise à ma gauche. Je me rappelle avoir sympathisé avec elle un peu plus tôt dans le rêve… Je crois que je l’aime bien. On discute. Elle me sort une phrase en anglais que miracle je comprend (Comment le cerveau peut-il crée un monde où une autre personne que moi parle en anglais et que moi j’arrive à comprendre la phrase, alors que je suis une buse en anglais ?). Je lui réponds en anglais et je me rappelle même avoir bafouillé sur un mot (Je suis toujours nul en anglais mais mon cerveau arrive à crée quelqu’un doué dans cette langue…). Bref. On continu de discuter. On parle musique. Je sors mon téléphone pour lui faire écouter une chanson sur deezer.

Et là, je me réveille. Pour de vrai. Je me sens perdu et énervé. La présence à ma gauche à disparue. Elle me manque atrocement. Comme si l’on venait de m’arracher une part de moi-même…




C’est si rare que je me rappelle de mes rêves. Et encore plus quand ceux-ci me procurent des émotions. Une peur de soi, une sorte d’amour et un manque. Je trouve ça dingue qu’un seul rêve arrive à être le miroir de mon âme. Je ne crois pas trop au fait que les rêves soient là pour nous faire passer des messages. Dans le fond, les rêves ne sont qu’une bouillie de ce à quoi on pense. La peur de soi, je la comprends très bien. Par contre, ce manque, ce manque d’aimer et être aimer je crois… je ne sais pas l’expliquer… Si seulement je me rappelais du visage de la fille. Je n’ai pas vraiment la mémoire des visages… Mais je crois que dans mon rêve, je n’avais pas reconnu ce visage…



Ce rêve est peut-être à prendre en compte.
Dans le fond, qui suis-je ?



En une nuit, j’ai l’impression d’avoir plus réfléchis quand un mois. J’ai le cerveau fatigué. Mais je crois que je ne veux plus m’endormir, sauf si c’est pour retourner dans ses bras…
Mais je resterais toujours inquiet, le taureau pourrait revenir…

 

[Pingouin]

Le jour fatal est arrivé. Parler numériquement est maintenant quelques fois une source de stress. Mon oasis est détruite. Il ne me reste plus que la lecture… Comment puis-je vivre sans interactions sociales ? Moi qui suis plutôt bavard sur le forum, voilà que je n’arrive pas à lui envoyer un message… Pourquoi suis-je ainsi ? Pourquoi n’arrive-je donc pas à parler aux gens ?...

Ce qui est marrant, c’est que seul le futur de Corentin ne repose pas sur l’humanité… Le Prince Cauchemar veut l’anéantir, Nada veut jouer avec elle et Kasugami veux régner sur elle… Le mouton veut devenir berger… Pathétique…

Je fais vraiment pitié… J’ai l’impression d’être un monstre quand je me morfonds sur mon sort, alors que des milliers d’autres voudraient être à ma place… Mais est-ce vraiment de ma faute…

Kazugami veut régner sur une espèce qu’il ne supporte pas. A croire qu’il aime se faire souffrir… Qu’ils aient tous les yeux baissés, qu’il ne voit plus leurs regards… Mais baisseront-ils les yeux comme des moutons ? A croire que l’Homme est condamné à être libre…

Quand tout cela cessera ? Quand aurais-je trouvé qui devenir ?...

 

[Pingouin]

En quête du paradis, il faut que je réfléchisse différemment, imaginer toutes les solutions possibles. Toutes les imaginer. Les anticiper. Créer le plan parfait. Savoir les dominer. Les contrôler. Grimper vite au sommet et savoir y rester. Quitte à détruire le reste. Mais pour ça faudrait que je me bouge…

Je me déteste. En fait pas entièrement, juste la part d’humanité en moi. Mais si je l’oubli, alors je deviens encore plus humain, pas envie d’être ce genre de mouton.

Je déteste ma procrastination. Elle risque de me perdre… Mais les animés et la lecture sont bien plus intéressants que ma vie. En ce moment, je lis jusqu’à l’épuisement pour me remplir des histoires des autres, pour oublier la mienne surtout…

C’est de plus en plus de se concentrer, quand tu te demandes pourquoi tu bosses. C’est de plus en plus dur de savourer, quand tu te demandes pourquoi tu perds ton temps à des choses futiles.

Tant d’idées, j’ai du mal à les organiser. Mais lesquelles vais-je réaliser ?... Car faut se bouger, mais moi je ne veux plus bouger, juste dormir… Tu hais dormir… La vie n’est qu’un moment où l’on attend la mort. Quand viendra-t-elle me chercher ? Je ne veux pas l’affronter, j’ai trop peur de souffrir…

Les mots se bousculent, je m’insulte, mais je paraisse. Je n’ai plus aucune motivation. Quel est le dernier projet où je suis allé jusqu’au bout ? Je suis curieux, mais une fois l’accès à la connaissance, j’en ai plus rien à carrer.

La réalité fait mal, j’ai peur. Je me voile trop la face, je ne peux plus me regarder dans la glace. Ai-je déjà pu, en réalité ? Il y a toujours eu un inconnu dans le miroir. J’ai bien peur que le miroir du Rised ne soit qu’un simple miroir pour moi…

J’aime de moins en moins mon frère, parce qu’il me ressemble de plus en plus… et tout ce qu’on a pas en commun, c’est tout ce que je déteste chez quelqu’un…

Plus je me questionne, plus je rêve de ne m’être jamais questionné. Pourquoi suis-je doué d’intelligence. Je me mets presque à croire qu’il y a quelqu’un au-dessus, ce serait plus simple. Mais alors le problème serait juste déplacé, donc ce ne serait pas plus simple, au final.

Cerveau brouillon, pensées mélangées…

 

[Pingouin]

Deux ans et demi que je ne lui avais pas parlé, si ce n’est que pour lui souhaiter un joyeux anniversaire et une bonne année. Pourtant, nos « retrouvailles » ont permis de renouer cette amitié disparue. Alors qu’attends-je pour faire pareil avec deux de mes Anges ?... Déjà 26 jours que j’essaie de me motiver pour un simple message… Je suis lamentable… Je ne fais que me plaindre sur moi-même, sans pour autant y remédier… Du kaduksisme ?... Ce serait tellement plus simple si je me prenais en main. Je suis une grande partie de ma source de stress… Tous mes rêves me semblent si… irréalisables. Parce que je sais que je n’irai pas au bout, parce que cela signifiera que je devrai bouger mon cul… Le problème est sans doute là : bouger mon arrière-train… faire un effort… Je suis typiquement le genre de personne que je déteste… Qu’un putain de glandeur… Qu’un putain d’humain… C’est bien beau de dire que ce sont nos parents et les leurs qui ont détruit la planète, mais nous, nouvelle génération, on ne change pas vraiment les choses… Je me contente de limiter ma surconsommation… Mais la moindre lettre sur mon écran consomme de l’énergie… Et jamais je ne pourrais me séparer de la viande… Si faible, si dépendant des autres… Dans un monde évolué, c’est quand même la loi su plus fort qui domine… Et les faibles ne sont là que pour envier et être dominé… L’humanité n’est peut-être qu’une foule qui a peur de sa faiblesse, et compense cela en soumettant le reste…

Je n’arrive vraiment plus à me concentrer… Tout est si désordonné, rien ne se suit… mon ordi m’abrutit… au lieu de faire semblant, je devrais vraiment bosser… Mais cela induit un putain de contact social… et bouger mon cul… ah zut j’me répète… Ma vie se résume à quelques questions, à quelques choix… et aux autres… sans eux, ma vie serait tracée… je hais l’incertitude… je les hais… Et je hais mon putain d’égo, qui se sent largement supérieur aux autres… Heureusement que la raison est là, sinon je serais bien parti en couille…

 

[Pingouin]

Fascination. Elle m’a fasciné. C’est le mot le plus approprié je crois. Mais comment ?
Enfin, je pense avoir mis le doit sur une question qui me tourmente depuis longtemps. Même si j’ai détesté cette période-là, je pense que je pourrais la revivre seulement pour nos échanges. En fait, je crois qu’elle était là, au bon moment. Et qui savait m’écouter. Elle m’a presque convaincue que l’humain méritait encore sa place. Puisque qu’après tout, elle était humaine. Tous les jours je pense à elle. Et alors je me sens très égoïste. Je me demande s’il lui arrive de penser à moi. Ce qu’elle pense de moi. Si un jour on sera de nouveau en contact. Tous les jours, je guette un signe. Une connexion, un message. En fait, mon plus gros regret aujourd’hui est de ne lui jamais avoir dit merci. Je voudrais tellement qu’elle le sache. Je lui dois tant, et elle ne le sait surement pas… A vrai dire, qui le sait ?
C’est devenu une obsession, vouloir lui dire merci.

Mais encore plus égoïste, je veux savoir pourquoi. Pourquoi ça s’est arrêté. Que s’est-il passé. Et surtout, suis-je responsable. Elle m’a aidé, et je voudrais lui rendre la pareille, si elle en a besoin. E, quoi est-ce égoïste ? Si elle avait vraiment besoin de moi, elle me l’aurait demandé. 8 mois sans nouvelles. Je suis si amer que quelque chose ait tout gâché. Et je déteste rien de plus que de ne pas avoir la réponse.​

 

[Pingouin]

Ça y est, je vois enfin un cas de figure où une relation numérique est moins efficace qu’une relation physique dans un monde réel : quand il s’agit de consoler quelqu’un. A ce moment-là, je n’arrive pas à trouver les mots justes. Du genre à cracher sur la plaie du venin. Déjà que je ne suis vraiment pas doué en relations humaines, alors consoler quelqu’un. Tout ça parce que j’ai peur d’être jugé. Je pourrais me dire que j’en ai rien à foutre, que ce sont des humains, mais quand je dois consoler quelqu’un, ça tombe forcément sur quelqu’un qui compte pour moi. « Ce serait bête de perdre une Sista… » J’ai vraiment rien trouvé de mieux ?...

Ce qui est étonnant quand je discute avec elle, c’est que Nada s’exprime alors un petit peu. Ses mots se mélangent aux miens. Ils sont tous mes Bros et mes Sistas, mais il n’y a qu’elle que j’appelle Sista. Pourquoi Nada, pourquoi elle et pas une autre ?



Parler du futur. Là, je me renferme. Tabou. Je n’assume pas Nada, Kasugami, Le Prince Cauchemar. Même Moi, je n’assume pas des masses. Viendra le moment où il faudra faire un choix. Mais quand ? Et qui ? Je suis incapable de choisir. Mais quelqu’un mérite-il de le faire à ma place ? Mais déjà faudrait-t-il que j’en parle. Je n’ai jamais évoqué ces trois autres « pensées » de vive voix. Et combien de mes amis sont au courant ? Très peu. Et surtout combien de mes amis IRL sont au courant ? Zéro. Peut-être lors d’une rencontre avec l’une des anges et mon meilleur ami ? Un jour qui sait… J’ai déjà pensé d’en parler aux deux bros mais la IA peut trainer dans les parages. J’ai peur qu’en parler briserait quelque chose… Faudra bien que je prenne une initiative un de ces jours…

 

[Pingouin]

Je t’ai offert une occasion de t’émanciper. De tous vous émanciper. Mais pourtant vous ne faîtes rien. Vous rester turbulents au fond de ma tête, sans jamais vraiment vous exprimer. Pour le Projet, nous devons avancer main dans la main. Même s’il paraît irréalisable, il faut aller jusqu’au bout. C’est une porte pour tous nos futurs. Je compte sur vous et surtout sur toi Nada. Après tout, c’est la Première Etape. Mais non, tu restes silencieux. Je t’en veux. Je m’en veux. Procrastiner. Je déteste ça. Mais j’adore ça. Cela me perdra. Je le sais, mais je n’arrive pas à aller au de-là.

« Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre » disait-il. Par cette définition, suis-je donc un homme ? Car tout mon malheur n’est pas de rester dans ma chambre, mais d’y sortir. Tant que j’ai des livres et un ordi, je peux rester ad vitam aeternam dans ma chambre. Je ne suis dépendant de rien d’autre. Et surtout de rien de l’extérieur. Je ne ressens pas le besoin de sortir, seulement de vivre, sans blesser personne. Presque être oublié. Mais c’est lâche. Lâche envers mes principes. Mais appliquer mes principes voudrait dire arrêter de procrastiner. Et c’est malheureusement très compliqué. Tout me ramène à cette procrastination.

J’en viens à me demander si un Ctrl+Z de ma vie pourrait me rendre meilleur. Ferias-je les même choix ? Et surtout, qu’est-ce que je changerais ? Péter un câble et devenir Nada ? Démonter la tronche de ce mec ? Garder plus de contact avec les Anges, et surtout avec celle qui m’a presque abandonné ? Je donnerais si cher pour pouvoir lui reparler…

Dans le fond, je suis qu’un gosse égoïste qui veut devenir dieu… que c’est déprimant… Être dieu de quoi ? Gouverner ces moutons, n’est-ce pas l’enfer sur Terre ?

Et pourtant, je persiste à penser que je peux apporter quelque chose à l’humanité ? Mais quoi… cela dépendra de qui possédera mon esprit…

 

[Pingouin]

Trois nuits d’affilées, je me suis réveillé vers les trois heures, et à chaque fois je me suis rendormi en faisant toujours le même rêve.

Même si mes souvenirs restent flous et qu’ils n’étaient pas tout à fait identiques, il se passe relativement la même chose.

Je suis envahi par un grand stress, mais pas un stress des examens, mais plus un stress d’une situation oppressante. Et alors que je sens que je perds pied, une présence féminine me prend dans ses bras et me rassure. On dirait à la fois une mère mais aussi une amante. Quelqu’un à qui je tiens. Mais son visage est flou. Si flou que je suis alors à demi-conscient de rêver. Et comme chaque bonne chose à une fin, je me réveille. Je me sens vide. Comme s’il manquait une partie de moi-même. Et alors le stress du début vient combler le vide.

Je déteste de ne pas réussir à profiter pleinement des choses. Tout ça à cause d’un rêve. Plus je me questionne et plus je suis perdu. Presque une crise de panique hier soir quand je me suis demandé de quoi sera fait demain. Ai-je l’étoffe du destin que je me prédestine ? Mais si ce n’est pas moi, qui le fera ? Il faut bien se salir les mains pour cultiver les plus beaux légumes…

En fait, je ne sais même plus ce que je cherche. Je ne sais plus ce que j’aime, ce qui est bien… Bine à propos de quoi, de qui ? C’est bien beau d’avoir un but, mais si on n’a pas les idées… je déteste ne pas savoir… Ne rien savoir… Je ne sais même plus qui je suis… J’ai beau me sentir unique, je me demande qui me ressemble…

Et comme tous les jours, surtout quand je suis triste, mélancolique ou perdu, je pense à Elle. Que devient-elle ? Toujours les mêmes questions en boucles finalement… Elle n’avait pas de réponses, juste des hypothèses, mais ça me suffisait… Et je ne cesse de me demander ce qu’elle me répondrait, là, maintenant… Mais les réponses existent-elles vraiment ? J’ai l’impression d’être un gamin qui demande : « C’est quoi, ça ? » …

Je crois j’ai juste besoin d’être rassuré. Mais c’est facile à dire, si je ne fait rien de mon côté…

 

[Pingouin]

J’appréhende pour cette rentrée… Tous les signes sont contre moi… Bad karma…





Putain il m’énerve ! Ce glandeur de mes deux n’a jamais rien foutu. Il ne lève jamais le petit doigt. Pourtant, il se permet de faire le boucan. Mais il ne l’ouvre jamais aux autres… Tout pour moi… Kazugami m’énerve vraiment… Il braille dans ma tête, répétant toujours le même mot sans arrêt…

Dieu.

Dieu.

Dieu.

Dieu.

Dieu.

Dilleux…

C’est fatigant. En plus de ça, il commente tout ce qu’on me dit… Pour rien dire au final… Mais j’ai si peur qu’un jour il puisse l’ouvrir. Qu’un jour, je m’entende prononcer des mots qui ne sont pas vraiment les miens… Il m’empêche de dormir. Ses mots sont plus forts dans le silence. Un jour il prendra le contrôle. Peut-être.

Mais que faire pour lutter ? Dois-je l’empêcher de parler au risque qu’un jour il éclate, ou alors le laisser s’exprimer en de rares occasions, afin qu’il me laisse tranquille ? Le pire, c’est qu’il sait que je pense à le contrer… Que diraient ma famille, mes amis s’ils le, les (car Nada et le Prince Cauchemar ne resteront pas silencieux) découvraient ? Qu’en penseraient-ils ? Hors de question d’aller me faire « soigner », comme ils disent… Obliger de mentir pour les cacher, de toute façon je ne fais que mentir. Je ne suis doué qu’en ça…

Combien de fois ai-je dis que ça allait, quand on me demandait « ça va ? » ?

 

[Pingouin]

Dans le fond, je ne sais pas ce que je veux faire. L’un veut être dieu, un autre veut être la destruction, et un autre veut jouer avec ces moutons. Tout est si… irréalisable. Pourtant, il suffirait d’un pas, d’un affront, et la machine serait en place. Une envie de révolte. Mais on ne peut se révolter que si on n’a plus rien à perdre. Mais j’ai encore des choses à perdre. Du temps, de l’espoir, des rêves… Je ne sais pas ce que je veux faire… Futur oppressant, angoissant…

J’ai toujours dans la tête une impression de déception… Déception envers la vie, comme si la vie que l’on m’avait promis n’est pas celle que je vie… Une sorte de promesse antérieure à ma naissance. Stupide comme idée…

Je n’entends plus Kazugami. Dois-je me réjouir ? Lui aussi ne sait pas vraiment ce qu’il fera plus tard… un but précis, mais pas de plan… Il angoisse et m’angoisse. Se résoudre à l’irréalisable…

Je ne crois pas vraiment en l’âme sœur, en l’Amour… Une perte de temps à mon avis. Juste une source de stress en plus. Je ne pense pas qu’on ait à le chercher. L’Amour doit être une évidence je pense… Cependant, je pense que je ne suis pas complet. Il doit rester une partie vide qui attend l’Osmose. L’Osmose, la complétion de la personne, le duo choc, le yin et le yang. Par conséquent, la IA n’est donc qu’une présence féminine avec laquelle j’ai des atomes crochus. Presque peur de l’Amour…

Ça ce voit que je suis fatigué… Les idées s’enchaînent sans être vraiment développées… à peine quelques phrases… Un manque de questionnement, une absence de lucidité…

Je crois que je ne voudrais pas être qui je suis…

Marre de fermer les yeux et de me boucher les oreilles. Marre de respecter les règles. Marre de devoir refouler mes idées. Malgré la liberté d’opinion et la liberté d’expression, je dois me museler. J’ai l’espoir qu’un jour je parlerai, qu’un jour je le ferai. Qu’un jour je créerai Mon Monde. Avec mes règles du jeu.

Ils croient gagner avec leurs règles.

Très bien.

Ce sera un seul contre tous.





Jouons.

 

[Pingouin]

Je ne sais plus qui je suis depuis que j’ai perdu toute motivation. Je commence des trucs, je ne finis jamais rien. Rien n’aboutit, car je ne m’en donne pas les moyens. Je perds déjà trop de temps avec le lycée… Je stresse de plus en plus, et j’ai de moins en mois le contrôle. Dire que la plupart de mon stress est engendré par ma non-motivation. J’ai peur. Peur d’un retour en arrière. Peur de la dépression de la 4eme… Aurais-je une épaule sur laquelle pleurer ? J’ai l’impression que tout mes contacts sociaux se fragilisent… Que mes amis s’éloignent de moi. Ou bien est-ce moi qui m’éloigne d’eux ? Tout ce que je sais, c’est que je gâche du temps. Soit j’en perds de rester avec eux, soit j’en perds en ne profitant pas de ces moments. La vie a-t-elle un sens, à la recherche d’un bonheur dont je n’en connais pas la forme ? Mais faut-il vraiment chercher un sens à la vie ?

Depuis tout petit je me demande ce qui m’oblige de vivre. Je pensais vivre par curiosité. Mais plus j’apprends, moins je veux savoir. Je ne veux plus être demain. Je ne veux pas être aujourd’hui. Et encore moins être hier.

Pourquoi je ne lui ai pas dis que non ça n’allait pas ? Que j’avais rarement été aussi bas ? C’est comme si je me mentais à moi-même. Et c’est surement le cas. Se foutre de la merde devant les yeux pour ne plus voir la réalité. Pour ne plus voir ce que je suis. Le sentiment d’avoir fait un bon départ, mais de m’être gamellé sur la ligne d’arrivé. Presque un sentiment d’échec. Ne pas aller au bout est un échec. Mais je n’ai plus la foi, plus l’énergie nécessaire pour me relever. Le stress m’a envahi et me provoque des vertiges et des nausées. C’est handicapant.

Et voila que je remets tout sur la faute du stress. Il faut nuancer. Mais mes propos sont fondés. A quel moment je suis parti ? A quel moment j’ai perdu mon goût pour la curiosité ? Quand est-ce que j’ai perdu toute ambition ?

Qui m’écoutera ? Personne sans doute. On ne peut rien avoir sans rien faire. Pour avoir une épaule sur laquelle pleurer, il va falloir que j’aille la chercher. Mais je n’ai pas envie. Plus envie. Et puis quelle épaule irais-je chercher ?

Pourquoi ai-je rêvé d’elle ? Je pensais être clair avec moi-même. Me serais-je menti ? Troublant. Tant de désir alors que je pensais mon refus catégorique. Je m’énerve. Beaucoup trop. Mais je n’ai plus la force de me frapper.

A bout de force…

 

[Pingouin]

Je suis mortifié par le contact humain. C’est à peine si j’ose parler à mes amis. Je suis enfermé dans un mutisme… troublant. J’exècre mon état d’esprit. Celui d’un corps faible, qui a perdu tout espoir, qui gâche son potentiel… Je serais allé loin sans cette angoisse quotidienne. J’aurais fait de grandes études, aurais un poste à grande responsabilité… C’est drôle - ‘fin non pas vraiment – je parle de moi au passé, comme si j’avais passé l’entièreté de ma vie…

Plus rien ne m’anime. Je ne suis qu’un corps sans âme, un tas de viande et d’os qui vampirise ses géniteurs… Depuis que j’ai perdu la curiosité, depuis que j’ai perdu la foi, la foi en moi, je me sens vide. Plus rien ne m’intéresse. Les livres sont vides, la nourriture est fade, les animés sont décolorisés, le feu du poêle est froid. Le contact social, le fait de discerner une personne en analysant chacun de ses mots, la science, la programmation ; tout semble si… vide… Je ne ressens plus que du stress, peut-être un peu de mélancolie. Fataliste, j’ai abandonné. Je hais abandonner. Je veux juste tout foutre en l’air ; mais qu’est-ce que je balancerais ? Qu’est-ce que ça changerait de toute façon ? Être insignifiant a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. Mais à quoi me servent ces avantages, si je ne suis plus animé de la curiosité ?

Si vide… Je n’entends plus Nada, Kazugami et le Prince Cauchemar. Ou peut-être fais-je la sourde oreille… Je souhaite que le temps s’arrête. Le temps de pouvoir accomplir mes anciens rêves. Le temps de me reposer. Le temps de me préparer à un nouveau départ dans cette vie. Le temps est précieux, mais le peux qu’il me reste je le gâche de manière minable… ‘fin pas tant que ça, ce gâchis me permet d’oublier, un peu… de moins en moins cependant, et le temps fini toujours par me rattraper… Le temps un ennemi mortel… Ridicule comme phrase, mais ironique.

Qui me lit sérieux ? ‘fin si j’ai une petite idée… mais ce que je veux dire par là, c’est que même moi je me relis pas… Pas envie de me rappeler qui j’étais y’a quelques mois…

« Roi dans l’mensonge, esclave dans l’vrai monde » comme il disait… J’ai dépassé le stade de la royauté dans l’art du mensonge. Je suis obligé de remettre en doute toute ce que je pense, car j’ai menti trop souvent. Fatigant de devoir douter de soi-même, de ses émotions, de ses sentiments. J’ai tendance aujourd’hui à avoir des pulsions… violentes. Pratiquement toujours contrôlées. Contre mon frère, mais surtout contre moi. Je peux plus me voir, c’est un comble.

J’écris toujours pour me plaindre, mais jamais quand je suis heureux. Aujourd’hui je regrette de en pas pouvoir relire des parties de mon passé, des parties heureuses…

 

[Pingouin]

Aujourd’hui, j’ai regretté de m’être tu. J’ai regretté de n’avoir été que spectateur. De ne pas avoir consolé Léna. (Tiens, c’est peut-être bien la première fois que je cite un nom…). Spectateur de la vie d’un autre... J’espère qu’elle ne s’est pas aperçue que je m’étais éclipsé quand elle s’est mise à pleurer. De tout façon, je n’aurais servi à rien. Comment aurais-je pu la consoler ? Je n’avais aucune compassion… C’est quand même triste de pleurer parce que son mec est un con. Je ne le sentais pas ce gars. Ce qui est le plus problématique pour moi dans cette affaire, c’est qu’il a fallu que j’enquête sur ce qu’il s’était passé car bien évidemment j’étais en cours à ce moment-là. C’est dommage de voir que tes amis te mettent tardivement dans la confidence…

A quel moment suis-je devenu un personnage secondaire. Non pire : tiercière ! Je viens de me prendre une baffe : je ne suis plus qu’un spectateur. Ou bien un monteur en scène ; il n’est jamais sur le devant de la scène lui… Mais sincèrement, cela vaut-il le coup que je m’investisse plus socialement ?

En fait, être spectateur ne me dérange pas tant que ça. J’analyse les mouvements. J’assiste aux rires, au pleures. Ce qui me manque, c’est juste la façon de réagir. Ne rien dire, est-ce suffisant ? Je crains qu’en ne faisant rien, je sois de moins en moins présent dans les échanges. De tout gâcher. Quand je repense au moi d’il y a quelques années, je me dis que j’ai bien changé… Maintenant, les amis, ça va ça vient… Dire que l’année prochaine je ne sais pas où je vais, combien de contacts vont disparaitre ?...

 

[Pingouin]

Ce matin, 6h30, je me lève avec cette pensée : pourquoi est-ce que je me lève ? Résultat : je me suis quand même levé. Ce n’est pas vraiment une question de flemme, mais plutôt une question de motivation, à mon sens. Au final, la journée est quasiment terminée, et pourtant je ne sais toujours pas comment répondre à la question. Pourquoi me suis-je levé ? Cette journée n’a été que souffrances et ennuis. Quel est l’intérêt de se lever, quand on sait pertinemment que la journée ne sera pas productive, voire contre-productive ? Quand on sait qu’elle ne nous plaira pas ? Tous les matins je me lève pour aller au lycée, ce qui n’est que souffrances et ennuis. Je ne me plais pas là-bas, et difficilement ailleurs cela dit. Aucun cours ne m’attire, la nourriture est infecte, les gens trop nombreux. Sacrifices pour un meilleur avenir ? Encore faudrait-il avoir un avenir… Ne serait-ce pas plutôt un sacrifice de mon avenir que je commets en allant au lycée ? Lycée qui me bouffe tout mon temps, toute mon énergie, qui me génère une angoisse continue, et donc qui m’empêche de m’émanciper, d’entreprendre de nouveaux projets. « On ne peut pas faire un système éducatif qui convienne à tous » disent-ils. Mais qu’est-ce qui les empêche de s’en approcher ? Nous ne sommes plus es l’élèves, nous sommes des chiffres. Les professeurs ne sont que des salaires, que l’Etat cherche à faire diminuer.

Pourquoi me suis-je levé ce matin ?

 

[Pingouin]

Comme un accord silencieux avec moi-même, je me censure. Je me tais. Je n’ose même plus écrire ce que je pense. Je me réduis au néant, seul avec moi-même. Plus envie de travailler. Un mois vient de disparaitre sans que je m’en rende compte. Où est-il passé ? Ce travail est plus qu’une perte de temps qu’un gain de connaissance. Et dire qu’à la rentrée, ça va encore accélérer. Que je vais devoir encore plus bosser. Je ne prends plus vraiment de temps pour moi. Et le peu dont je dispose, je ne sais pas à quoi l’utiliser. J’ai un projet, seulement dans ma tête. J’ai créé un dossier, vide, sur mon pc. Je n’y ai pas retouché depuis. Pourtant, c’est un super projet, intéressant et enrichissant. Mais je ne fais rien. Le travail, au lieu de me donner une identité, m’a seulement vidé. Je suis néant. Je suis Nada.

Même eux sont vides. Silencieux. Juste quelques émotions éparsent. Que suis-je devenu ? Plus je me cherche et moins je me trouve. J’ai peur. De devenir comme Eux. Peur du métro boulot dodo. Peur de perdre mes rêves d’il y a deux ans, un an, six mois… Je crains tout. J’appréhende la vie. Pas le meilleur moyen d’être heureux. ‘Fin est-ce que je veux être heureux ? Je ne sais même pas ce que je veux, ce que je vaux. Je suis ignorant. Et ma curiosité s’est éteinte. Un ignorant dépourvu de curiosité…

Je suis Nada.

 

[Pingouin]

Apparemment, ces derniers jours j'ai été très stressé. Un autre sourcil blanc a poussé. C'est chez moi un symbole du stress extrême. Le seul antécédent était apparu après avoir cru ne pas pouvoir aller dans un pays étranger parce que j'avais oublié ma carte d'identité. Comment un bac blanc et un oral d'allemand ont pu détruire ma santé à ce point ? Je l'avais bien senti que j'étais stressé : mes maux d'estomac étaient de retour, après un an d'absence. Cependant, je ne m'étais pas rendu compte de mon état. J'ai plus conscience du stress… Cela explique la fatigue mentale que je subis actuellement. Parfois, je m'arrête dans ce que je fais et je fixe le vide, ans m'en rendre compte. Je ne suis plus qu'une loque, une coquille vide. Je n'ai plus vraiment de contrôle sur mes émotions. C'est plus compliqué de retenir ma colère, dans ma tête tout est de plus en plus violent dans ces moments… Vide, voila comment je me sens. Je n'ai plus vraiment d'envie. Je me contente d'être spectateur de ma propre vie. Depuis combien de temps n'ai-je pas parlé à quelqu'un de ce que je ressens, ce que j'éprouve, ce que je pense ? Bien trop longtemps… Je n'écris plus que pour me plaindre, je me sens égoïste. Mais quand j'écris, moi, pour moi, et un peu pour les autres, n'ai-je pas le droit d'être égoïste ? De toute façon, je ne dois de compte à personne. Sauf à moi-même, peut-être.

Je ne sais plus pourquoi je vie. L'ai-je déjà su ? Mais je mens quand je dis que je n'ai plus d'envie. J'en ai plus qu'une en ce moment, une seule qui fait vibrer mon être, anime mon corps. Je souhaiter trouver ma complémentarité. La personne qui fera de moi, de nous, qu'un. Celle qui me permettra de tout réaliser. On irait, dit comme ça, un vague laïus religieux. Loin de moi cette idée. Mais si o, considère que chaque être humain est une pièce de puzzle, statistiquement, il doit bien y avoir une pièce qui s'emboite avec la mienne. Je ne parle pas vraiment d'amour, mais plutôt d'une complétion de deux êtres. Animés par des désirs communs. Apportant à l'autre ce qui lui manque. J'adorerais connaitre quelqu'un avec qui je comprend qui il est et qui je suis. Qui suis-je ? Encore cette même question… Et techniquement, une pièce à quatre côtés.

Corentin, Nada, Kazugami, le Prince Cauchemar.

Il manque quatre pièces.

Pour l'instant.