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L'abolition du désir, l'indifférence (et pas d'amis ni d'amoureux), pourquoi pas, mais là je vois surtout du déni malgré tes dires, à savoir la tentative de faire comme si les autres ne comptaient pas, par divers artifices, alors que tu reconnais dans le même temps qu'ils comptent.
M'est avis que reconnaître ton humanité est une première étape pour sortir de ce type de raisonnements artificiels. La deuxième c'est peut-être d'exorciser sa peur. Autrui t'effraie, mais tu n'as pas l'âme d'un anachorète. Arrête peut-être donc juste de penser avoir trouver une astuce géniale, et mesure les vrais enjeux liés aux relations inter personnelles.
Ta position est contradictoire. Si tu te suffit à toi-même, tant mieux, même si c'est sans doute illusoire. Mais dès lors que tu parles de générosité, de sourires qui t'affectent, d'être déterminant pour l'amour, tu peux exprimes des attentes relationnelles.Au contraire. La réalité c'est que je ne perçois le monde que par moi-même. Penser que les objets extérieurs sont extérieurs en tant que tel, c'est se leurrer. Les objets extérieurs sont ma perception d'eux, pas eux. Tout ce que j'ai comme information sur l'extérieur, c'est mon rapport à lui, ma façon d'en être affecté. Alors oui, on reste entre soi et soi, mais on peut le faire de sorte à ce que soit généreux à autrui, tout en étant conscient que les gens, ce sont nous d'une certaine manière. L'altérité, c'est aussi moi. Je ne parle pas ici d'un solipsisme du déni mais d'un genre de solipsisme vertueux qui te permet de reprendre le contrôle.
Bref, qu'est-ce qui est le plus utile ? Se lamenter de quelqu'un qui nous aime pas et de continuer d'attendre que la Nature nous offre ce qu'on cherche et de s'adapter à nous ou bien de nous, nous adapter à cette Nature, aux choses, et à savoir que ça part de soi ? Faut pas attendre que l'amour vienne ou parte au gré du vent, on est pas juste déterminés, on est aussi déterminant. Faut pas tomber dans l'excès de l'un ou de l'autre.
Ca me va entièrement d'être narcissique, ça semble rapporter plus de joie, que ce soit en moi ou autour de moi (ce qui revient au même car le sourire des gens m'affecte de joie). Tout est narcissique, qu'est-ce que j'en ai à faire des petites étiquettes noirs sur les mots quand ceux-ci s'avèrent être ce qui permet la joie ? Vive la satisfaction de soi.
Je parle de pratique moi, sans pour autant dire "on peut pas avoir deux personnes en soi", il s'agit pas de ça.
L'abolition du désir, l'indifférence (et pas d'amis ni d'amoureux), pourquoi pas, mais là je vois surtout du déni malgré tes dires, à savoir la tentative de faire comme si les autres ne comptaient pas, par divers artifices, alors que tu reconnais dans le même temps qu'ils comptent.
M'est avis que reconnaître ton humanité est une première étape pour sortir de ce type de raisonnements artificiels. La deuxième c'est peut-être d'exorciser sa peur. Autrui t'effraie, mais tu n'as pas l'âme d'un anachorète. Arrête peut-être donc juste de penser avoir trouver une astuce géniale, et mesure les vrais enjeux liés aux relations inter personnelles.