Amour : passer à autre chose

ROTRING

Apprenti(e)
Membre en lecture seule
26 Août 2022
95
48
Ca n'existe pas selon toi et selon tes principes. Tu ne peux pas élever à l'absolu l'inexistence d'une chose, c'est seulement relatif à toi. L'amour a un objet mais si j'arrive à émuler l'objet, à ne pas devoir attendre du monde qu'il livre les objets mais que je me les livre moi-même par le simple usage de mon imagination, alors l'amour ne dépend plus de l'extérieur.

Il ne s'agit pas d'en rêver, il s'agit de le pratiquer, de se diriger vers. Penser que ça n'existe pas, ça montre surtout ton état d'avancement. Peut-être que toi tu es passif vis-à-vis de ça mais tout le monde ne l'est pas.
Ce que tu appelles amour n'en est pas au sens commun du mot. On aime quelqu'un, un tiers.

Ce que tu décris est une forme de narcissisme, maquillé par l'idée d'émuler un tiers en soi. Or on ne peut pas émuler une personne et en contenir deux à soi seul. Si on aime une image qu'on a créée, on reste juste entre soi et soi.

Aimer c'est au contraire prendre le risque de se confronter à l'altérité. Tu n'es peut-être pas au stade où tu l'oses, peut-être ne le veux-tu pas, mais transformer les mots pour magnifier des ersatz ne fait que t'éloigner du sujet.
 

Jds

Initié(e)
10 Déc 2020
291
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Ce que tu appelles amour n'en est pas au sens commun du mot. On aime quelqu'un, un tiers.

Ce que tu décris est une forme de narcissisme, maquillé par l'idée d'émuler un tiers en soi. Or on ne peut pas émuler une personne et en contenir deux à soi seul. Si on aime une image qu'on a créée, on reste juste entre soi et soi.

Aimer c'est au contraire prendre le risque de se confronter à l'altérité. Tu n'es peut-être pas au stade où tu l'oses, peut-être ne le veux-tu pas, mais transformer les mots pour magnifier des ersatz ne fait que t'éloigner du sujet.
Au contraire. La réalité c'est que je ne perçois le monde que par moi-même. Penser que les objets extérieurs sont extérieurs en tant que tel, c'est se leurrer. Les objets extérieurs sont ma perception d'eux, pas eux. Tout ce que j'ai comme information sur l'extérieur, c'est mon rapport à lui, ma façon d'en être affecté. Alors oui, on reste entre soi et soi, mais on peut le faire de sorte à ce que soit généreux à autrui, tout en étant conscient que les gens, ce sont nous d'une certaine manière. L'altérité, c'est aussi moi. Je ne parle pas ici d'un solipsisme du déni mais d'un genre de solipsisme vertueux qui te permet de reprendre le contrôle.

Bref, qu'est-ce qui est le plus utile ? Se lamenter de quelqu'un qui nous aime pas et de continuer d'attendre que la Nature nous offre ce qu'on cherche et de s'adapter à nous ou bien de nous, nous adapter à cette Nature, aux choses, et à savoir que ça part de soi ? Faut pas attendre que l'amour vienne ou parte au gré du vent, on est pas juste déterminés, on est aussi déterminant. Faut pas tomber dans l'excès de l'un ou de l'autre.

Ca me va entièrement d'être narcissique, ça semble rapporter plus de joie, que ce soit en moi ou autour de moi (ce qui revient au même car le sourire des gens m'affecte de joie). Tout est narcissique, qu'est-ce que j'en ai à faire des petites étiquettes noirs sur les mots quand ceux-ci s'avèrent être ce qui permet la joie ? Vive la satisfaction de soi.

Je parle de pratique moi, sans pour autant dire "on peut pas avoir deux personnes en soi", il s'agit pas de ça.
 

ROTRING

Apprenti(e)
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26 Août 2022
95
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T
Au contraire. La réalité c'est que je ne perçois le monde que par moi-même. Penser que les objets extérieurs sont extérieurs en tant que tel, c'est se leurrer. Les objets extérieurs sont ma perception d'eux, pas eux. Tout ce que j'ai comme information sur l'extérieur, c'est mon rapport à lui, ma façon d'en être affecté. Alors oui, on reste entre soi et soi, mais on peut le faire de sorte à ce que soit généreux à autrui, tout en étant conscient que les gens, ce sont nous d'une certaine manière. L'altérité, c'est aussi moi. Je ne parle pas ici d'un solipsisme du déni mais d'un genre de solipsisme vertueux qui te permet de reprendre le contrôle.

Bref, qu'est-ce qui est le plus utile ? Se lamenter de quelqu'un qui nous aime pas et de continuer d'attendre que la Nature nous offre ce qu'on cherche et de s'adapter à nous ou bien de nous, nous adapter à cette Nature, aux choses, et à savoir que ça part de soi ? Faut pas attendre que l'amour vienne ou parte au gré du vent, on est pas juste déterminés, on est aussi déterminant. Faut pas tomber dans l'excès de l'un ou de l'autre.

Ca me va entièrement d'être narcissique, ça semble rapporter plus de joie, que ce soit en moi ou autour de moi (ce qui revient au même car le sourire des gens m'affecte de joie). Tout est narcissique, qu'est-ce que j'en ai à faire des petites étiquettes noirs sur les mots quand ceux-ci s'avèrent être ce qui permet la joie ? Vive la satisfaction de soi.

Je parle de pratique moi, sans pour autant dire "on peut pas avoir deux personnes en soi", il s'agit pas de ça.
Ta position est contradictoire. Si tu te suffit à toi-même, tant mieux, même si c'est sans doute illusoire. Mais dès lors que tu parles de générosité, de sourires qui t'affectent, d'être déterminant pour l'amour, tu peux exprimes des attentes relationnelles.

L'abolition du désir, l'indifférence (et pas d'amis ni d'amoureux), pourquoi pas, mais là je vois surtout du déni malgré tes dires, à savoir la tentative de faire comme si les autres ne comptaient pas, par divers artifices, alors que tu reconnais dans le même temps qu'ils comptent.

M'est avis que reconnaître ton humanité est une première étape pour sortir de ce type de raisonnements artificiels. La deuxième c'est peut-être d'exorciser sa peur. Autrui t'effraie, mais tu n'as pas l'âme d'un anachorète. Arrête peut-être donc juste de penser avoir trouver une astuce géniale, et mesure les vrais enjeux liés aux relations inter personnelles.
 
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