C'est le bordel dans ma tête en ce moment. J'ai un paradoxe que je n'arrive pas à résoudre et qui se décline dans plusieurs sujets. Mais je n'arrive pas à formuler clairement la notion abstraite sous jacente.
Problème numero 1 :
Pourquoi vivre si on doit mourir ? Vu que de toute façon, on meurs à la fin, et qu'à terme il ne restera plus de trace de nous, c'est quasi comme si on avait de toute façon pas existé. Et pourquoi les choses existent plutot que rien ? D'ou sort le sens de la vie ? En fait la réponse selon moi c'est que la vie n'as pas de sens. La vie est un fait. Et si elle a du sens (il faut presque comprendre ça par la vie a du gout) c'est parce qu'on lui en donne un. C'est juste gratuit. Ca sort de nul part, et c'est comme ça. Donc si c'est moi qui donne du sens à ma vie, toutes les réponses sont bonne.
"La vie a du sens parce que j'en ai décidé ainsi"
"La vie n'as pas de sens parce que j'en ai décidé ainsi"
"La vie n'as de sens que si X"
"La vie as du sens tant que Y"
En réalité la vie a donc du sens selon le sens que tu lui construit. Et tu es en possibilité factuelle, de ne pas lui en donner. Ou de lui donner n'importe lequel.
Problème numero 2 :
A quoi bon vivre si c'est pour soit même ? Moi je trouve que c'est une sorte de masturbation d'égo. C'est vide. Il y a besoin d'une source extérieur. Si on cherche du sens à son existence, je trouve ça répulsant d'imaginer qu'on puisse se suffire à soit même. C'est aussi vide que de dire 1=1, 0=0. C'est aussi vide que de répondre "Pourquoi pas" quand on demande "Pourquoi ?". Si les deux réponses sont possibles, c'est un choix sans motifs. Et un choix sans motifs c'est un choix vide.
Par contre, si quelqu'un t'aime, il veut que tu vives. Il devient ton motif. Et son motif à lui pour lequel il veut que tu vives n'est pas important, pour peu qu'il soit durable. Et il est valable parce que tu l'aimes également, donc tu y accordes de l'importance.
En somme l'amour est donc une source initiale qui semble valable. Il n'y a pas besoin de raison supplémentaire pour que ce soit satisfaisant.
Problème numero 3 :
Le paradoxe du petit prince :
"– Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…"
Selon le renard c'est le lien qu'on crée avec une personne qui rends cette personne importante. Sans ce lien, tu peux bien l'interchanger avec une autre. Il réponds à la question "Pourquoi moi plutot qu'un autre ?".
Il soulève aussi la réponse au problème : quand tout est abondant, comment se recentrer sur l'important ?
Mon amoureuse est-elle si importante si je peux en changer quand je veux, voir en trouver une mieux ? Oui, elle l'est parce que tu as créé quelque chose avec elle. Et à l'inverse, si je n'ai rien construit, aucun sentiments, aucune affection, aucun souvenir, parmis tout ces gens qui grouillent sur terre, et qui ne m'interressent pas parce qu'ils se ressemblent, pour commencer à avoir de l'interet pour eux je dois construire.
Problème numero 4 :
Je ne peux pas me mettre en relation amoureuse avec plusieurs personnes, que ce soit simultané ou successif parce que je crée de l'abondance. Et l'abondance retire l'importance qu'a une chose. Ma 1ere rupture a été très dure à digérer dans ce sens. Je ne me voyais pas retourner avec quelqu'un. Comment ça aurait pu etre sincère, et important, en quoi ça aurait été différent de la consommation vide ? Si je peux interchanger deux personnes, si je peux me mettre en couple à la chaine, c'est que je me fixe sur une personne indépendamment d'elle. Je l'aime parce qu'elle rempli une fonction. Elle est capable de parler avec moi, elle est capable de me faire du bien, et me laisser lui faire du bien, elle veut bien partager des projets de vie etc. Tout ça ce sont des fonctions. Et comment peut on dire que ca du sens d'aimer une personne si elle est là juste pour sa fonction ? Il faut que ce soit vraiment elle qu'on aime pour que ce soit sincère. On coupe l'abondance, et on crée du lien.
Solution ?
"La réalité est ce qui reste même si tu n'y crois pas". Même si je ne crois pas que le bleu existe, je continuerai d'en voir. Même si je ne me crève les yeux, les autres continueront à en voir. Même si je crois que le monde disparait quand je m'endors, le monde peut s'imposer à moi en me réveillant. Si je ne crois pas que je vais mourrir en arretant de boire de l'eau ça arrivera.
C'est bien joli de penser en dehors de tout contexte, d'essayer de donner un sens pur aux choses. De croire / vouloir / espérer / chercher un sens à la vie. Mais c'est subjectif. Et imaginaire. Personnel. La réalité, c'est que la vie te motive à faire des choses ou à ne pas faire des choses. La vie te donne DEJA un sens. Le plaisir et la souffrance. Elle t'invite à continuer de faire ce qui te fait du bien, et à arreter ce qui te fait souffrir. Elle te motive à manger parce que c'est à la fois agréable, et que si tu arretes tu te sent mal. Elle te motive à respirer pour la même raison. Elle te motive à te rapprocher des gens avec la sexualité. Elle en finit pas de te guider.
Je ne suis pas satisfait de ma fin, mais j'arrive pas à dépasser la conclusion que la recherche de sens à sa vie, n'as pas de sens en elle même parce que la réalité vient de toute façon t'en imposer un. "Pendant que vous réfléchissez à savoir si vous les appellez pain au chocolat ou chocolatine, moi j'en ai déjà mangé 4". La vie continue pendant que tu tergiverses. Peut etre que c'est la leçon du jour. Y a pas de mal à chercher un sens à tout ça, ou à réfléchir en général, mais n'oublie pas que la priorité, c'est le présent. C'est ce qu'il se passe en ce moment. Ne te désancre pas trop de la réalité. Il y a pleins de choses à faire dans le ici et maintenant.