Si par croyance on parle de croyance religieuse, alors je suis agnostique. Je n'exclus pas l'existence d'une divinité, de divinités ou d'une dimension/monde divin, tout comme je n'exclus pas la possibilité que la science le prouve un jour, mais d'un autre côté je crois en ce que la science voit, et bien que j'accorde un certain crédit à ce qu'Eckart Tolle nomme le "non-manifeste", je garde mes distances. Mais l'athéisme me paraît être précipité, me paraît négliger l'éventualité par facilité, et peut-être même souvent pas un certain nihilisme
Sinon, d'un point de vue laïque, je ne saurais dire tant mes états d'esprit sont protéiformes et instables, fluides, mais je crois en la beauté, la joie, en l'acceptation d'une certaine imperfection. Je crois en l'espoir, l'espoir que les choses aillent mieux. Je crois en une forme de simplicité également, bref la question est assez vaste, peut-être que ça s'éclaircira plus bas héhé
C'est une question incroyablement vaste...à vrai dire je crois qu'il s'agit des buts et des idéaux que nous nous donnons. Mais ce n'est pas quelque chose de suprême à mon sens, ce n'est pas une jouissance future, c'est une accumulation de petites joies, de simplicités multiples, de gestes quotidiens assurant la carte de notre existence. Je me vois comme une essence, une personnalité tangible et dans une certaine mesure un être du Non-Manifeste. Je me vois comme un individu face à de nombreuses richesses. En sociologie de la communication, nous avons vu que l'individu est, de nos jours, "relationnel". C'est ma vision des choses, on peut apprendre, vivre un pluralisme d'évènements, sélectionner des informations, face à un monde dont, au lieu de nous dominer (j'ai du mal avec le déterminisme fataliste), on traite avec lui, dans une sorte d'aller-retour perpétuel entre l'ici et le global. C'est aussi la vision de l'interactionnisme symbolique je crois, il faudrait que je révise mes bases haha
L'art, selon moi, est avant tout une perception modifiée de la réalité du monde physique et du mental humain, dans un but d'extériorisation ou de beauté (bien que la beauté soit hautement subjective bien entendu). J'entretiens une relation d'amour avec lui, car modifier le réel pour en tirer une substance mystérieuse, mélancolique, rayonnante (je suis photographe amateur), c'est s'embellir soi-même, c'est être au contact d'un acte hautement régénérateur, un peu comme la catharsis
La nature est également un régénérateur, je ne la vois pas comme un idéal à atteindre, mais plutôt comme étant la composante d'une civilisation avancée à préserver. Au delà de sa beauté merveilleuse, du fait que nous en soyons évidemment issus, je pense qu'il faut se méfier de certaines conceptions écologistes tentant de nous faire croire que l'être humain s'épanouiraient mieux uniquement avec elle. Sa beauté, son équilibre, sa pureté, ne peut être que la composante d'un monde techniquement avancé où l'être humain vit en harmonie avec un Tout
Du côté de la possession matérielle, je me crois en partie matérialiste, mais un matérialisme intelligent, équilibré : conscient que la possession peut aliéner l'individu, l'éloigner de la simplicité des gestes quotidiens, de sa fluidité organique, je pense aussi que chaque être humain a droit à la propriété, comme le disait même l'anarchiste Proudhon en se ravisant. La propriété (qui doit être rationnelle, sans abus, comme dans le système misarchique, d'un roman-essai que j'ai lu) est la garantie de la sécurité, sécurité spirituelle et matérielle. C'est l'une des composantes de la résistance à l'oppression, à un pouvoir arbitraire qui déciderait dans une logique totalitaire de conceptualiser dans une vision essentialiste les moindres besoins de l'individu, sans tenir compte des légitimes subjectivités de chacun
Je ne crois pas avoir de lieux favoris sur Terre. Mais mes souvenirs et mes habitus (au sens sociologique du terme) me rattachent à des lieux que j'ai parcouru, dont certaines racines sont plus prégnantes que d'autres. Je suis attaché à ma banlieue car j'y ressens qu'une grande partie de mon histoire personnelle s'y trouve. Tout comme je suis attaché aux montagnes des Pyrénées, aux plages de la façade atlantique, aux îles paradisiaques d'Italie. Ce sont des racines éphémères cela dit, il ne s'agit que d'une histoire spirituelle. Je suis en revanche compréhensif à l'attachement aux lieux, au localisme, au régionalisme, etc, tant que leur présence n'altère pas l'individu
Idéalement, j'occuperais mon temps de manière assez productive, bien que je suis conscient que le productivisme de nos jours, sans être entièrement mauvais, risque d'aliéner. Je tente donc de rationnaliser cela, d'écouter mon corps, mes envies, d'être gentil avec moi-même et de garder l'espoir, l'espoir d'une journée régénératrice, malgré la routine et le caractère de prime abord non-unique de notre quotidien
J'aime énormément la musique, j'apprécie la lecture, la méditation improvisée, la marche, le gaming, la réflexion sur le monde qui nous entoure, ainsi que la photographie