C'est en effet détectable dès la petite enfance mais ça peut mettre beaucoup plus de temps (pour les AFAB encore plus, l'autisme étant moins détecté chez elleux), le diagnostic peut même être très tardif (à l'âge adulte).Coucou bah écoute ce que je sais de l'autisme c'est que c'est un handicap de naissance et il se "détecte" (désolé j'ai pas d'autre terme) rapidement dans l'enfance.
En fait il n'y a pas de niveaux d'autisme. C'est juste que certain.es vont apprendre à masquer leurs comportements autistiques parce que ça peut être plus simple (quoique plus épuisant) que de gérer les réactions des allistes. En effet, on peut voir l'autisme à l'œil nu si on connaît suffisamment les signes (le stimming par exemple peut être un indice). Toutefois, il n'y a aucun trait du visage ou autre qui est réservé aux autistes.Il y a différent niveau d'autisme, pour certains ça ne se verra quasiment pas (juste avec leur attitude) et pour d'autre ça se voit physiquement ( je saurais pas trop comment l'expliquer) on voit que quelque chose est "atypique", on va dire, sur leur visage, ou même leur façon de s'exprimer.
Ce sont les autistes non-verbaux. Iels communiquent mais pas à l'oral (quand iels parlent c'est souvent de l'écholalie, c'est à dire répéter hors contexte (hors contexte compris des gens autours en tout cas) des mots ou phrases entendus). C'est tout à fait possible pour un.e autiste verbal d'avoir une période non-verbale dans sa vie car l'autisme est un spectre et évolue selon par exemple les difficultés rencontrées ou juste parce que toustes les humain.es changent avec le temps.Certain autiste souffre "d'autisme muet" (je ne suis plus sûr du terme) donc ils parlent très peu voir pas du tout.
En fait les comportements à avoir sont acquis donc c'est en effet moins fluide, les autistes ne communiquent pas de la même façon que les allistes (et c'est aux autistes de s'habituer alors que les allistes pourraient aussi faire un effort). Pour ce qui est du contact physique, c'est lié aux hypo et hypersensibilités sensorielles.Ils ont beaucoup de mal avec les interactions sociales, certains ne supportent pas d'être touchés par exemple, et c'est dernières peuvent leur demander beaucoup d'énergie et les épuiser rapidement.
Démonter les objets est une chose courante pour tous les enfants, c'est de la curiosité de voir comment le monde fonctionne. Le fait d'aligner des objets par contre est plus spécifique aux enfants autistes qu'aux enfants allistes.Ils ne verront pas les choses comme nous, par exemple chez certains enfants on peut observer la manie de tout démonter pour voir comment son fais les objets.
Vivre dans un monde où les gens ne fonctionnent pas pareil est très frustrant et fatiguant. Après ça dépend de la personnalité des gens, certains auront plis tendance à s'énerver et d'autres à se renfermer.Je sais également que, pour les enfants en tout cas, si ils ne sont pas bien compris ils peuvent vite s'énerver et être triste de ne pas être compris par les autres.
Merci pour ces précieuses réponses !1: Pourquoi parle-t-on de spectre de l'autisme ?
Déjà il ne faut surtout pas voir ça comme une ligne avec à une extrémité les allistes et à l'autre les "très autistes". Ce n'est pas ça : tous les gens sur le spectre sont autistes et tous les allistes sont en en dehors du spectre.
En fait le spectre est composé des différents traits autistiques (intérêts spécifiques, communication, hyper et hyposensibilités, etc) et chaque autiste va avoir ces traits plus ou moins marqués.
2 : (cette question est, je pense, liée à la première ) Quelles sont les différentes formes d'autisme ?
Il y a autant d'autismes que d'autistes. Eh oui : si chaque autiste a une combinaison particulière des différents traits il y a une infinité de formes d'autisme. Il y a eu des séparations à un moment (asperger et kanner par exemple (ou " l'autisme infantile" comme si certains autistes ne l'étaient que dans l'enfance ou que les autres ne l'étaient qu'à partir d'un certain âge)) mais elles sont dépassées et totalement validistes. Maintenant il n'y a qu'un diagnostic, le TSA (trouble du spectre autistique).
3 : (cette question est, je pense, liée à la deuxième) Qu'est ce que l'autisme asperger ?
L'autisme asperger n'existe plus ! En 1944, Hans Asperger a mené des études sur des tas d'enfants handicapés. Il a étudié entre autres la "psychopathie autistique" (selon lui, les enfants autistes étaient profondément égoïstes et égocentriques, tournés sur eux même. C'est de là que vient le terme "autisme"). Il a trié les enfants, ceux qui pouvaient être intégrés dans la société et ceux qui ne le pouvaient pas (selon lui). Il a plus ou moins sauvé des enfants des camps d'extermination (mais il en a envoyé énormément à la mort).
En 1981, Lorna Wing s'est intéressée à ces mêmes enfants (ceux qui étaient " aptes" à vivre en société). C'est elle qui a donné le nom d'Asperger à l'ex autisme asperger.
Toutefois, comme je l'ai expliqué plus haut, l'autisme est un spectre et essayer de le séparer en plusieurs formes n'a pas de sens. De plus, Asperger était un eugéniste qui a travaillé avec les nazis donc c'est vraiment pas super d'utiliser son nom.
4 : Y-a-t-il une terminologie propre à l'autisme ? (le mot "alliste' - que tu as employé - m'a fait tilt)
Alliste c'est le terme utilisé pour parler de toutes les personnes qui ne sont pas autistes.
Il y a aussi le stimming (l'autostimulation, que tout le monde pratique mais qui a une place et une utilité particulière dans la vie des autistes), les shutdown et meltdown (les deux formes d'effondrement autistiques, la première est comme une implosion et la deuxième une explosion), les intérêts spécifiques (passions très intenses) et hyperfixations (intérêts spécifiques qui durent moins longtemps en gros) ou encore le flapping (battre des mains ou des doigts, c'est une façon de stimmer) par exemple.
5 : Comment explique-t-on l'autisme ?
Il y a des gens (surtout des psychanalystes...) qui disaient (et disent toujours) que c'est lié au comportement des parents : les mères seraient trop distantes ou alors les enfants seraient non désirés et ça les " rendrait" autistes. En fait c'est encore vague mais c'est évident que ce ne sont pas les parents qui rendent leurs enfants autistes.
Je n'ai pas vraiment de réponse à ce sujet. Et puis je ne sais pas si la question est très utile.
6 : Qu'est ce qui différencie l'handicap de la maladie ?
Une maladie est problématique dans tous les cas. Un handicap est problématique à cause de l'environnement et de la société. Par exemple, sans le capitalisme les gens ayant un cancer auront toujours leur cancer. Mais les autistes arriveront mieux à vivre (pas d'injonction à la productivité tout ça c'est bénéfique pour tout le monde mais particulièrement pour les autistes). C'est parce que le monde n'est adapté qu'à une certaine catégorie de gens que les handicaps existent.
7 : (un peu à part) Que penses-tu du fait de diagnostiquer les personnes hors-normes ?
C'est hyper utile ! Les diagnostic d'autisme permettent de savoir qu'on est pas seul.e, d'avoir des pistes pour mieux gérer le quotidien, une explication sur le sentiment de différence.
Et ça aide aussi l'entourage à mieux comprendre la personne et donc mieux vivre avec elle.
Par contre je n'aime pas le fait que l'autisme soit pathologisé, c'est absurde et inutile.
Il y a un autre diagnostic par contre que je trouve néfaste : le diagnostic de HPI. Déjà ce n'est pas clair et personne n'est d'accord sur ce que c'est et en plus ça a souvent retardé des diagnostics d'autisme (la personne est différente, on lui fait passer des tests de QI. Ils sont au dessus de 130, on va pas chercher plus loin même si l'explication du HPI n'est clairement pas suffisante. Et on passe à côté de l'autisme qui lui aurait été utile à diagnostiquer).
Qu'est ce que l'autisme de Kanner ? Je n'en ai jamais entendu parlé !1: Pourquoi parle-t-on de spectre de l'autisme ?
Déjà il ne faut surtout pas voir ça comme une ligne avec à une extrémité les allistes et à l'autre les "très autistes". Ce n'est pas ça : tous les gens sur le spectre sont autistes et tous les allistes sont en en dehors du spectre.
En fait le spectre est composé des différents traits autistiques (intérêts spécifiques, communication, hyper et hyposensibilités, etc) et chaque autiste va avoir ces traits plus ou moins marqués.
2 : (cette question est, je pense, liée à la première ) Quelles sont les différentes formes d'autisme ?
Il y a autant d'autismes que d'autistes. Eh oui : si chaque autiste a une combinaison particulière des différents traits il y a une infinité de formes d'autisme. Il y a eu des séparations à un moment (asperger et kanner par exemple (ou " l'autisme infantile" comme si certains autistes ne l'étaient que dans l'enfance ou que les autres ne l'étaient qu'à partir d'un certain âge)) mais elles sont dépassées et totalement validistes. Maintenant il n'y a qu'un diagnostic, le TSA (trouble du spectre autistique).
Est ce que tu arriverais à développer le shutdown-meltdown, pareil je n'en ai jamais entendu parlé !3 : (cette question est, je pense, liée à la deuxième) Qu'est ce que l'autisme asperger ?
L'autisme asperger n'existe plus ! En 1944, Hans Asperger a mené des études sur des tas d'enfants handicapés. Il a étudié entre autres la "psychopathie autistique" (selon lui, les enfants autistes étaient profondément égoïstes et égocentriques, tournés sur eux même. C'est de là que vient le terme "autisme"). Il a trié les enfants, ceux qui pouvaient être intégrés dans la société et ceux qui ne le pouvaient pas (selon lui). Il a plus ou moins sauvé des enfants des camps d'extermination (mais il en a envoyé énormément à la mort).
En 1981, Lorna Wing s'est intéressée à ces mêmes enfants (ceux qui étaient " aptes" à vivre en société). C'est elle qui a donné le nom d'Asperger à l'ex autisme asperger.
Toutefois, comme je l'ai expliqué plus haut, l'autisme est un spectre et essayer de le séparer en plusieurs formes n'a pas de sens. De plus, Asperger était un eugéniste qui a travaillé avec les nazis donc c'est vraiment pas super d'utiliser son nom.
4 : Y-a-t-il une terminologie propre à l'autisme ? (le mot "alliste' - que tu as employé - m'a fait tilt)
Alliste c'est le terme utilisé pour parler de toutes les personnes qui ne sont pas autistes.
Il y a aussi le stimming (l'autostimulation, que tout le monde pratique mais qui a une place et une utilité particulière dans la vie des autistes), les shutdown et meltdown (les deux formes d'effondrement autistiques, la première est comme une implosion et la deuxième une explosion), les intérêts spécifiques (passions très intenses) et hyperfixations (intérêts spécifiques qui durent moins longtemps en gros) ou encore le flapping (battre des mains ou des doigts, c'est une façon de stimmer) par exemple.
Désolée, je ne voulais pas blesser.5 : Comment explique-t-on l'autisme ?
Il y a des gens (surtout des psychanalystes...) qui disaient (et disent toujours) que c'est lié au comportement des parents : les mères seraient trop distantes ou alors les enfants seraient non désirés et ça les " rendrait" autistes. En fait c'est encore vague mais c'est évident que ce ne sont pas les parents qui rendent leurs enfants autistes.
Je n'ai pas vraiment de réponse à ce sujet. Et puis je ne sais pas si la question est très utile.
J'aime beaucoup l'analogie x)6 : Qu'est ce qui différencie l'handicap de la maladie ?
Une maladie est problématique dans tous les cas. Un handicap est problématique à cause de l'environnement et de la société. Par exemple, sans le capitalisme les gens ayant un cancer auront toujours leur cancer. Mais les autistes arriveront mieux à vivre (pas d'injonction à la productivité tout ça c'est bénéfique pour tout le monde mais particulièrement pour les autistes). C'est parce que le monde n'est adapté qu'à une certaine catégorie de gens que les handicaps existent.
Yep, je suis d'accord que cela dépend de ce que l'on diagnostique.7 : (un peu à part) Que penses-tu du fait de diagnostiquer les personnes hors-normes ?
C'est hyper utile ! Les diagnostic d'autisme permettent de savoir qu'on est pas seul.e, d'avoir des pistes pour mieux gérer le quotidien, une explication sur le sentiment de différence.
Et ça aide aussi l'entourage à mieux comprendre la personne et donc mieux vivre avec elle.
Par contre je n'aime pas le fait que l'autisme soit pathologisé, c'est absurde et inutile.
Il y a un autre diagnostic par contre que je trouve néfaste : le diagnostic de HPI. Déjà ce n'est pas clair et personne n'est d'accord sur ce que c'est et en plus ça a souvent retardé des diagnostics d'autisme (la personne est différente, on lui fait passer des tests de QI. Ils sont au dessus de 130, on va pas chercher plus loin même si l'explication du HPI n'est clairement pas suffisante. Et on passe à côté de l'autisme qui lui aurait été utile à diagnostiquer).
Le validisme c'est la discrimination envers les handis.Qu'est ce que l'autisme de Kanner ? Je n'en ai jamais entendu parlé !
Aussi, quand tu parles de validisme, tu évoques le fait que l'on triait les autismes selon qu'ils soient aptes à vivre en société ou non ?
Les deux arrivent après une sur-stimulation sensorielle et/ou émotionnelle. Pendant le shutdown, la personne va se mettre en veille : plus de communication, plus de réactions, peu de pensées. En fait le corps est tellement saturé qu'il ne conserve que les capacités vitales, c'est une implosion.Est ce que tu arriverais à développer le shutdown-meltdown, pareil je n'en ai jamais entendu parlé !
Mais je ne suis pas blessé.e.Désolée, je ne voulais pas blesser.
Ma question ciblait davantage la cognition.
Dire que le capitalisme est du gros caca c'est suffisant ? En vrai c'est mauvais pour la santé, pour la planète et c'est totalement absurde comme fonctionnement. Je suis trop fatigué.e pour développer.J'aime beaucoup l'analogie x)
D'ailleurs, n'hésite pas à partager ton opinion quant au capitalisme, elle m'intéresse.
J'aimerais bien que plus de gens le fasse.Merci d’avoir créé ce topic.
Je me suis documentée depuis et ai beaucoup appris![]()
Je suis d'accord avec parce qu'en plus à cause de ça on confond et on dit que les 2 se ressemblent. J'ai été détecté HPI mais j'ai parfois l'impression d'avoir des comportements d'autiste, je me demande si je n'en suis pas une.Il y a un autre diagnostic par contre que je trouve néfaste : le diagnostic de HPI. Déjà ce n'est pas clair et personne n'est d'accord sur ce que c'est et en plus ça a souvent retardé des diagnostics d'autisme (la personne est différente, on lui fait passer des tests de QI. Ils sont au dessus de 130, on va pas chercher plus loin même si l'explication du HPI n'est clairement pas suffisante. Et on passe à côté de l'autisme qui lui aurait été utile à diagnostiquer).