La personnalité est-elle immuable, plastique, jusqu'à quel point ?

Schneizel

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26 Fev 2021
258
268
Si tu as une psychose, le traitement de base ce n'est pas un psychologue qui te parle, mais des neuroleptiques. 💊

Vous considérez que l'esprit n'a pas de base somatique, comme s'il n'était pas fondé sur une base matérielle (le cerveau). Pourquoi donc le cerveau serait infiniment flexible ? C'est aussi un organe. Tu compares le fait de nager à apprendre à nager : ce n'est pas pareil, apprendre à nager c'est une compétence. Tu peux apprendre à jouer aux échecs, mais changer c'est un peu comme si tu voulais grandir, rapetisser, avoir un visage plus rond... Le cerveau peut être plus flexible que le reste du corps, il n'y a aucune raison qu'il le soit infiniment. 🧑‍🏫

Si vous n'apportez pas une réponse satisfaisante aux arguments développés, on peut tourner en rond longtemps.
On a toujours des médocs pour traiter des symptômes qui en soit ne s'apparenterais pas fondamentalement à ta personnalité. Je peux faire tout les efforts que je veux, je peux pas montrer des couleurs à quelqu'un qui n'en voit pas. On est d'accord sur ce point.

C'est une manière de voir le cerveau. J'utiliserais plus la métaphore d'un disque dur personnellement. Chacun peut effacer les dossier qu'il veut, chacun peut installer ce qu'il veut, a n'importe quel moment. Cependant personne ne peut enlever la racine du disque (celle du système de base, avec dedans les fonctions de bases d'un être vivant, respirer, manger, dormir etc)
 

Albane

Initié(e)
28 Juil 2022
343
172
On a toujours des médocs pour traiter des symptômes qui en soit ne s'apparenterais pas fondamentalement à ta personnalité. Je peux faire tout les efforts que je veux, je peux pas montrer des couleurs à quelqu'un qui n'en voit pas. On est d'accord sur ce point.

C'est une manière de voir le cerveau. J'utiliserais plus la métaphore d'un disque dur personnellement. Chacun peut effacer les dossier qu'il veut, chacun peut installer ce qu'il veut, a n'importe quel moment. Cependant personne ne peut enlever la racine du disque (celle du système de base, avec dedans les fonctions de bases d'un être vivant, respirer, manger, dormir etc)
C'est la limite des métaphores. Tu peux aussi comparer ton corps à une voiture, où tu peux changer toutes pièces. Du coup on te met une nouvelle jambe droite demain ? 🦵

Considérer qu'être schizophrène ou bipolaire ça ne fait pas partie de ta personnalité, c'est acrobatique.

Encore une foi, on ne sait pas toujours traiter un trouble psy, comment imaginer qulon peut tout remodeler ?
 

Jds

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10 Déc 2020
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Il faut sortir de la discussion purement théorique pour venir à du concret. Sais-tu faire disparaître un stress post-traumatique chez n'importe quel patient ? Non. Sais-tu rendre le cœur léger à quelqu'un qui a perdu son enfant ? Non. Bref encore une fois on ne sait pas facilement corriger UN trauma, comment peut-on imaginer qulon pourrait TOUT remodeler ?
Ça ne contredit pas ma question. Là, on parle d'autre chose. Moi je veux surtout des réponses à ma première question. On peut faire disparaître des stress post-traumatiques de plus en plus aisément (je ne dis pas que c'est facile, je dis qu'il y a une évolution) grâce notamment à d'autres techniques, en neuropharmacologie ou encore avec de la TMS (stimulation magnétique transcrânienne). Je ne dis pas que c'est magique.

On peut tout remodeler. Le problème est celui de l'accessibilité, pas de la disponibilité ni de la possibilité. Je parlais de plasticité de la personnalité pour que l'excuse selon laquelle "c'est sa personnalité, il ne peut pas la changer" cesse, pas pour parler de troubles psychologiques. Quand bien même, on pourrait se dire qu'un borderline réagira toujours dans une certaine démesure alors que non, c'est pas forcé, il y a des étapes entre la réaction et l'entrée de la donnée dans le cerveau et grâce à des thérapies (par un tiers ou par soi-même, par un tiers c'est plus pro quand même) les réactions peuvent rester mais pas les comportements sortants, que ce soit de pensée ou physique.

Vous considérez que l'esprit n'a pas de base somatique, comme s'il n'était pas fondé sur une base matérielle (le cerveau).
Pourquoi "vous", déjà ? Psychologie ou pas, tout se fait sur le support biologique, c'est évident. Juste tes pensées peuvent rétroagir sur tes troubles mentales car ta façon de les vivre peut changer, ce sont des stratégies quoi, et ça change donc tes comportements, tes émotions et ton attitude, ce qui n'est pas le cas pour ton foie, ton pancréas, ou en tout cas, c'est plus limité pour eux.

Pourquoi donc le cerveau serait infiniment flexible ?
Personne n'a dit que le cerveau serait infiniment flexible. Il est juste plastique, surtout pendant l'enfance puisque vers 25 ans, il se stabilise, laissant de la plasticité, mais à moindre mesure et ne pouvant rattraper tous dégâts. Tu parles comme si on avait un pouvoir sur notre cerveau tel quelque chose qui sortirait de nulle part mais en fait, c'est car on a une autre activation neuronale qu'on pense différemment, pas l'inverse. J'ai en tout cas l'impression que pour toi on dit le premier truc. En tant qu'agent (agentivité), on découvre des environnements et cetera, on lit des choses, grâce à ce qui peut nous déterminer (notamment par rapport au fonctionnement de nos réseaux neuronaux) et ça rétroagit sur le fonctionnement du cerveau. Je ne parle pas de volume, de structure, de forme ou de neurogenèse (création de nouveaux neurones), je parle plus de changement (subtil soit-il) dans les réseaux neuronaux qui nous amènent alors à penser légèrement différemment quelque chose et cetera.

La personnalité, pour moi, c'est pas comme la vision, c'est une combinaison de choses, la combinaison peut changer et ce qui entraîne la personnalité peut changer subtilement et entraîner une personnalité totalement différente. Il suffit d'une altération dans le cortex orbitofrontal pour que la personnalité change du tout au tout d'ailleurs (on peut mentionner le cas Phineas Gage).

Personne n'a parlé de plasticité infinie et il faut voir comment tu l'entends. Il y a la plasticité structurelle, faisant qu'un enfant peut récupérer la vision ou le langage plus aisément qu'un adulte qui ne le pourra pas à moins de technologie avancée (mais ça n'émanera pas de lui-même). Après il faut voir, pour moi, la plasticité est infinie en fait mais pas en usage et ça ne veut pas dire que la plasticité a la même puissance. Quelque chose peut être "infini" sans être instantané ni puissant. Bien sûr par infini, j'entends in-fini, ici, donc indéfini, vu que nous sommes des objets finis.
 
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Albane

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28 Juil 2022
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Ça ne contredit pas ma question. Là, on parle d'autre chose. Moi je veux surtout des réponses à ma première question. On peut faire disparaître des stress post-traumatiques de plus en plus aisément (je ne dis pas que c'est facile, je dis qu'il y a une évolution) grâce notamment à d'autres techniques, en neuropharmacologie ou encore avec de la TMS (stimulation magnétique transcrânienne). Je ne dis pas que c'est magique.

On peut tout remodeler. Le problème est celui de l'accessibilité, pas de la disponibilité ni de la possibilité. Je parlais de plasticité de la personnalité pour que l'excuse selon laquelle "c'est sa personnalité, il ne peut pas la changer" cesse, pas pour parler de troubles psychologiques. Quand bien même, on pourrait se dire qu'un borderline réagira toujours dans une certaine démesure alors que non, c'est pas forcé, il y a des étapes entre la réaction et l'entrée de la donnée dans le cerveau et grâce à des thérapies (par un tiers ou par soi-même, par un tiers c'est plus pro quand même) les réactions peuvent rester mais pas les comportements sortants, que ce soit de pensée ou physique.


Pourquoi "vous", déjà ? Psychologie ou pas, tout se fait sur le support biologique, c'est évident. Juste tes pensées peuvent rétroagir sur tes troubles mentales car ta façon de les vivre peut changer, ce sont des stratégies quoi, et ça change donc tes comportements, tes émotions et ton attitude, ce qui n'est pas le cas pour ton foie, ton pancréas, ou en tout cas, c'est plus limité pour eux.


Personne n'a dit que le cerveau serait infiniment flexible. Il est juste plastique, surtout pendant l'enfance puisque vers 25 ans, il se stabilise, laissant de la plasticité, mais à moindre mesure et ne pouvant rattraper tous dégâts. Tu parles comme si on avait un pouvoir sur notre cerveau tel quelque chose qui sortirait de nulle part mais en fait, c'est car on a une autre activation neuronale qu'on pense différemment, pas l'inverse. J'ai en tout cas l'impression que pour toi on dit le premier truc. En tant qu'agent (agentivité), on découvre des environnements et cetera, on lit des choses, grâce à ce qui peut nous déterminer (notamment par rapport au fonctionnement de nos réseaux neuronaux) et ça rétroagit sur le fonctionnement du cerveau. Je ne parle pas de volume, de structure, de forme ou de neurogenèse (création de nouveaux neurones), je parle plus de changement (subtil soit-il) dans les réseaux neuronaux qui nous amènent alors à penser légèrement différemment quelque chose et cetera.

La personnalité, pour moi, c'est pas comme la vision, c'est une combinaison de choses, la combinaison peut changer et ce qui entraîne la personnalité peut changer subtilement et entraîner une personnalité totalement différente. Il suffit d'une altération dans le cortex orbitofrontal pour que la personnalité change du tout au tout d'ailleurs (on peut mentionner le cas Phineas Gage).

Personne n'a parlé de plasticité infinie et il faut voir comment tu l'entends. Il y a la plasticité structurelle, faisant qu'un enfant peut récupérer la vision ou le langage plus aisément qu'un adulte qui ne le pourra pas à moins de technologie avancée (mais ça n'émanera pas de lui-même). Après il faut voir, pour moi, la plasticité est infinie en fait mais pas en usage et ça ne veut pas dire que la plasticité a la même puissance. Quelque chose peut être "infini" sans être instantané ni puissant. Bien sûr par infini, j'entends in-fini, ici, donc indéfini, vu que nous sommes des objets finis.
Si ta question c'est de savoir à quel point le cerveau est plastique, c'est un sujet de recherche, pas de débat.
 

Jds

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10 Déc 2020
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Si ta question c'est de savoir à quel point le cerveau est plastique, c'est un sujet de recherche, pas de débat.
" La personnalité est-elle immuable, plastique, jusqu'à quel point ?"

Là était la question. Pour la suite, j'ai proposé que le cerveau était entièrement immuable. On a donc pu, au cours de cet échange, apporter des nuances en disant que le cerveau, lorsque sa plasticité est là, ne le fait pas sur 100 de lui-même et qu'il faut différencier structure, volume et connexions, qui n'ont pas la même puissance de croissance au cours de la vie.

Tout peut être un sujet de recherche et nous pouvons quand même en discuter tant que nous sommes prudents sur ce que l'on retire des choses et sur ce que l'on en fait. Je fais confiance à mes interlocuteurs pour ne pas remplacer des articles scientifiques par des échanges qui permettent plutôt d'éclaircir (langagièrement, notamment) que d'affirmer.
 
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Albane

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28 Juil 2022
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" La personnalité est-elle immuable, plastique, jusqu'à quel point ?"

Là était la question. Pour la suite, j'ai proposé que le cerveau était entièrement immuable. On a donc pu, au cours de cet échange, apporter des nuances en disant que le cerveau, lorsque sa plasticité est là, ne le fait pas sur 100 de lui-même et qu'il faut différencier structure, volume et connexions, qui n'ont pas la même puissance de croissance au cours de la vie.
Euh non, ces distinctions t'appartiennent.

Pour revenir à ta question de départ, elle n'a pas grand sens si tu ne précises pas son contexte. La personnalité est peut-être entièrement modifiable avec des moyens dont on ne dispose pas aujourd'hui. Si l'on prend la question dans le sens de ce qui se passe aujourd'hui, la réponse reste que la plasticité reste limitée, comme je l'ai expliqué.


Tout peut être un sujet de recherche et nous pouvons quand même en discuter tant que nous sommes prudents sur ce que l'on retire des choses et sur ce que l'on en fait. Je fais confiance à mes interlocuteurs pour ne pas remplacer des articles scientifiques par des échanges qui permettent plutôt d'éclaircir (langagièrement, notamment) que d'affirmer.
 

Jds

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10 Déc 2020
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Euh non, ces distinctions t'appartiennent.
Pourquoi réagir comme ça et qu'est-ce que ça veut dire ? C'est quoi le problème ? Je reprends ce que tu as dit et je mets en forme avec les autres propos pour avoir des précisions sur la question.

Pour revenir à ta question de départ, elle n'a pas grand sens si tu ne précises pas son contexte. La personnalité est peut-être entièrement modifiable avec des moyens dont on ne dispose pas aujourd'hui. Si l'on prend la question dans le sens de ce qui se passe aujourd'hui, la réponse reste que la plasticité reste limitée, comme je l'ai expliqué.
C'est normal, ma question est dans l'absolu, pas dans le relatif. Le relatif venant après l'absolu dans la démarche que j'entreprenais là. La plasticité reste limitée, mais possible. Mais "plasticité limitée" ça veut tout et rien dire. La plasticité est limitée à partir de 25 ans. Mais quelqu'un qui n'a pas de trouble, il peut arrêter de s'énerver à tout va, il peut arrêter aussi de pleurer à tout va, je veux dire, j'imaginais des choses plutôt quotidiennes et banalisées moi, quand je posais ma question, aussi. Je veux que les choses nous poussent à agir, pas juste qu'on parle de quelque chose pour en parler.
 
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Albane

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28 Juil 2022
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Pourquoi réagir comme ça et qu'est-ce que ça veut dire ? C'est quoi le problème ? Je reprends ce que tu as dit et je mets en forme avec les autres propos pour avoir des précisions sur la question.
Je ne partage juste pas cette synthêse. Je n'ai dit qu'il faut distinguer structure, volume et connexion. C'est ton idée.

C'est normal, ma question est dans l'absolu, pas dans le relatif. Le relatif venant après l'absolu dans la démarche que j'entreprenais là. La plasticité reste limitée, mais possible. Mais "plasticité limitée" ça veut tout et rien dire. La plasticité est limitée à partir de 25 ans. Mais quelqu'un qui n'a pas de trouble, il peut arrêter de s'énerver à tout va, il peut arrêter aussi de pleurer à tout va, je veux dire, j'imaginais des choses plutôt quotidiennes et banalisées moi, quand je posais ma question, aussi. Je veux que les choses nous poussent à agir, pas juste qu'on parle de quelque chose pour en parler.
Dans l'absolu on peut enlever chacun de tes os pour en mettre un neuf, dans la réalité on ne sait pas. La question n'a pas d'intérêt dans l'absolu.
 

Schneizel

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Dans l'absolu on peut enlever chacun de tes os pour en mettre un neuf, dans la réalité on ne sait pas. La question n'a pas d'intérêt dans l'absolu.
Oui mais pas besoin de chirurgie pour réfléchir. Ça te semble si difficile de se changer par la réflexion, la volonté et la logique ?
 
A

Anonyme

Visiteur
Oui mais pas besoin de chirurgie pour réfléchir. Ça te semble si difficile de se changer par la réflexion, la volonté et la logique ?
Dans une certaine mesure... Comme expliqué au dessus, un schizophrène ne va pas se débarrasser de sa schizophrènie par la réflexion. On ne guérit pas d'une dépression en se persuadant que c'est idiot d'être déprimé. On peut bouger des choses, mais une fois qu'on est "formé" il faut beaucoup d'efforts pour bouger peu de choses. 🤷🏻
 

Jds

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Je ne partage juste pas cette synthêse. Je n'ai dit qu'il faut distinguer structure, volume et connexion. C'est ton idée.


Dans l'absolu on peut enlever chacun de tes os pour en mettre un neuf, dans la réalité on ne sait pas. La question n'a pas d'intérêt dans l'absolu.
Si, elle a de l'intérêt. Surtout qu'on influence pas notre fonctionnement osseux avec des concepts mais notre personnalité, on le peut. Ensuite, oui j'ai distingué pour mieux comprendre là où tu mettais des limites et ce dont moi je voulais parler précisément (les connexions, du coup).
Sinon j'ai dit un autre intérêt hein ! C'est aussi pour les gens qui disent qu'ils sont énervés et qu'ils ne changeront pas ça, alors qu'ils le peuvent. Pourquoi aller dans des troubles psychologiques ? Il suffit d'aller voir des proches à moi pour voir ça sans qu'ils aient un trouble pour autant. Quand je réfléchis, c'est pour agir.

On ne guérit pas d'une dépression en se persuadant que c'est idiot d'être déprimé.
La réflexion ne se limite pas à se dire que c'est idiot d'être déprimé. Dans tous les cas il faut une thérapie (la médication accompagnant la thérapie). Une thérapie, on l'imagine tout le temps donnée par un professionnel, c'est en effet le mieux, mais elle peut se faire aussi par soi-même, souvent accidentellement, avec des prises de conscience. C'est ça, le truc de la réflexion qui peut influencer une maladie. La dépression se manifeste aussi par un lexique très tourné vers du "négatif" alors déjà, si le lexique change, ça peut amener son coup d'influence.

Ensuite, mon sujet c'était par exemple pour des gens qui s'en servent comme excuse. Je veux pas parler d'un truc juste pour en parler, il faut passer à l'action, que ça serve dans la vie. Vous n'avez donc pas répondu à ce que ça peut avoir comme conséquence, pour les gens qui croient que la personnalité ne bouge pas, de savoir qu'elle peut bouger. C'est aussi ça le truc. Pourquoi partir sur de la schizophrénie ? Quel est l'intérêt ?
 

Albane

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28 Juil 2022
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Si, elle a de l'intérêt. Surtout qu'on influence pas notre fonctionnement osseux avec des concepts mais notre personnalité, on le peut. Ensuite, oui j'ai distingué pour mieux comprendre là où tu mettais des limites et ce dont moi je voulais parler précisément (les connexions, du coup).
Sinon j'ai dit un autre intérêt hein ! C'est aussi pour les gens qui disent qu'ils sont énervés et qu'ils ne changeront pas ça, alors qu'ils le peuvent. Pourquoi aller dans des troubles psychologiques ? Il suffit d'aller voir des proches à moi pour voir ça sans qu'ils aient un trouble pour autant. Quand je réfléchis, c'est pour agir.


La réflexion ne se limite pas à se dire que c'est idiot d'être déprimé. Dans tous les cas il faut une thérapie (la médication accompagnant la thérapie). Une thérapie, on l'imagine tout le temps donnée par un professionnel, c'est en effet le mieux, mais elle peut se faire aussi par soi-même, souvent accidentellement, avec des prises de conscience. C'est ça, le truc de la réflexion qui peut influencer une maladie. La dépression se manifeste aussi par un lexique très tourné vers du "négatif" alors déjà, si le lexique change, ça peut amener son coup d'influence.

Ensuite, mon sujet c'était par exemple pour des gens qui s'en servent comme excuse. Je veux pas parler d'un truc juste pour en parler, il faut passer à l'action, que ça serve dans la vie. Vous n'avez donc pas répondu à ce que ça peut avoir comme conséquence, pour les gens qui croient que la personnalité ne bouge pas, de savoir qu'elle peut bouger. C'est aussi ça le truc. Pourquoi partir sur de la schizophrénie ? Quel est l'intérêt ?
Pour répondre à l'affirmation qui est que tout peut être changé (dans les faits, aujourd'hui, pas dans l'absolu). Non. Les troubles psychiques comme la schizophrènie en sont la démonstration. Pour certains ils ont clairement une origine somatique inaccessible au raisonnement ou aux thérapies par la parole.

Pour le reste ton vrai questionnement porte plutôt sur la légitimité de s'abriter derrière sa personnalité pour excuser tel ou tel comportement.
 

Jds

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Pour répondre à l'affirmation qui est que tout peut être changé (dans les faits, aujourd'hui, pas dans l'absolu). Non. Les troubles psychiques comme la schizophrènie en sont la démonstration. Pour certains ils ont clairement une origine somatique inaccessible au raisonnement ou aux thérapies par la parole.

Pour le reste ton vrai questionnement porte plutôt sur la légitimité de s'abriter derrière sa personnalité pour excuser tel ou tel comportement.
Je me fiche de la schizophrénie ici, ce n'est pas le sujet. Si, ça peut changer. Ai-je dit qu'on pouvait revenir à l'état initial ? Non. Par contre le changement, c'est pas forcément revenir à l'état initial, donc oui, on peut changé, tout peut être changé, dans ma personnalité. Oui sauf que tout est sur le support biologique, ça n'a pas de sens de me dire "origine somatique". Il ne s'agit pas de thérapie par la parole ou que sais-je.

Oui, sauf que technique de s'abriter derrière sa personnalité, elle repose aussi sur des concepts que j'aborde donc ici.
 

Albane

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Je me fiche de la schizophrénie ici, ce n'est pas le sujet. Si, ça peut changer. Ai-je dit qu'on pouvait revenir à l'état initial ? Non. Par contre le changement, c'est pas forcément revenir à l'état initial, donc oui, on peut changé, tout peut être changé, dans ma personnalité. Oui sauf que tout est sur le support biologique, ça n'a pas de sens de me dire "origine somatique". Il ne s'agit pas de thérapie par la parole ou que sais-je.

Donc tu nies bien l'origine somatique des troubles psychiques ! Tu considères l'esprit comme construit sur un support biologique mais ne dépendant pas de celui-ci, alors qu'il est amplement démontré que nous sommes tributaires de fonctionnements neurologiques et chimiques.

Si ton corps a une conformité chimique et électrique qui crée des hallucinations, tu ne peux rien faire sans médicaments d'autre que d'essayer de.vivre mieux avec ce qui fait indéniablement partie de ta personnalité.

Je trouve assez sidérante cette négation de l'origine somatique de certaines maladies, comme s'il ne suffisait pas de prendre un anxiolytique, une amphétamine ou un produit psychotrope pour voir que la chimie nous influence. Un cocaïnomane voit sa personnalité modifiée !

Nous avons une latitude d'action sur notre personnalité, mais la croire illimitée c'est accabler les gens aux prises avec des problèmes. 🤷🏻
 

Jds

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Donc tu nies bien l'origine somatique des troubles psychiques ! Tu considères l'esprit comme construit sur un support biologique mais ne dépendant pas de celui-ci, alors qu'il est amplement démontré que nous sommes tributaires de fonctionnements neurologiques et chimiques.
Je considère que notre personnalité est construite par et sur le support biologique et donc que ce support a évidemment des répercussions sur ce dont il est le support, c'est-à-dire, ici, la personnalité. Sauf qu'il n'y a pas que le déterminisme biologique qui existe, le déterminisme, soit on est entièrement dedans, soit aucunement, mais pas à moitié. Il ne faut pas omettre la façon dont les concepts et dont la sphère social nous influencent. Tout cela passe par le support biologique, mais ça ne veut pas dire qu'on doit rêver et prendre seulement des médicaments ou n'espérer un effet que de ceux-ci.

Si ton corps a une conformité chimique et électrique qui crée des hallucinations, tu ne peux rien faire sans médicaments d'autre que d'essayer de.vivre mieux avec ce qui fait indéniablement partie de ta personnalité.
Il n'y a pas que les médicaments, tu as aussi des méthodes (peut-être plus coûteuses, certes) de stimulation magnétique, électrique, ultrasonore. Je ne suis pas contre les médicaments mais je reste prudent par rapport au fait que tu ne parles que de ça depuis tout à l'heure. Qui plus est, tu peux avoir des hallucinations, mais ça, ce n'est pas de la personnalité et la façon dont tu les gères est une chose qui peut changer par toi-même (en tant qu'agent, non en tant qu'individu doué de libre-arbitre).

Je trouve assez sidérante cette négation de l'origine somatique de certaines maladies, comme s'il ne suffisait pas de prendre un anxiolytique, une amphétamine ou un produit psychotrope pour voir que la chimie nous influence. Un cocaïnomane voit sa personnalité modifiée !
La chimie nous influence, mais il n'y a pas qu'elle. Tu trouves ça sidérant alors que nous n'avons pas parlé de ça et tu sembles être attachée à cette thématique, mais j'y suis tout autant attaché.

Nous avons une latitude d'action sur notre personnalité, mais la croire illimitée c'est accabler les gens aux prises avec des problèmes. 🤷🏻
Il faut voir ce que tu entends par "illimitée". Tu peux changer ta personnalité, oui, de façon indéfini, oui, ça ne veut pas dire que tu peux avoir la puissance de changement que tu veux, non, ça ne veut pas non plus dire que tu peux avoir une personnalité impossible à avoir, non, ça ne veut pas non plus dire que tu peux avoir exactement la personnalité de quelqu'un d'autre, non. Dans une ligne de 2 centimètres, tu as 2 centimètres sur lequel tu as un changement avec une marge de possiilité défini, mais le nombre de changement est indéfini surtout que dès lors où tu passes en troisième dimension avec des milliers de graphes qui ont des nœuds qui s'activent avec un certain motif, en se chevauchant avec d'autres réseaux ou encore dans un certain ordre, là, clairement, même si nous n'avons pas une infinité de graphes, les possibilités sont indéfinies.

Tu peux donc être schizophrène et ne pas avoir beaucoup de marge sur tel ou tel comportement, tu peux n'avoir qu'une droite de 1 centimètre sur un paramètre de ta personnalité (je vulgarise hein), il reste un jeu à faire sur cette distance de 0.0000... à 1 centimètre.


Je ne parle pas pour accabler, ni fataliser, ni nier, je parle pour amener à l'action, pour ne pas fataliser. On peut tout à fait essayer de passer à l'action sans pour autant culpabiliser si ça ne marche pas, la culpabilisation est autre chose. Mais dans tous les cas, je ne suis pas là juste pour nier, ce que je fais a pour but de donner de quoi déterminer à avoir cette lumière en soi, pour se dire qu'on peut avoir un peu de marge de manœuvre en tant qu'agent, pour amener vers la béatitude quoi.
 
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Schneizel

Initié(e)
26 Fev 2021
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Dans une certaine mesure... Comme expliqué au dessus, un schizophrène ne va pas se débarrasser de sa schizophrènie par la réflexion. On ne guérit pas d'une dépression en se persuadant que c'est idiot d'être déprimé. On peut bouger des choses, mais une fois qu'on est "formé" il faut beaucoup d'efforts pour bouger peu de choses. 🤷🏻
Pour la schizophrénie et la déprime j'ai 2 avis complètement différent. Cependant je suis d'accord avec toi sur le dernier point, pour la plupart des gens il faut beaucoup d'effort pour bouger peu de choses. Parce que c'est quelque chose qu'on a jamais appris à faire à personne en faite
 
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Albane

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Pour la schizophrénie et la déprime j'ai 2 avis complètement différent. Cependant je suis d'accord avec toi sur le dernier point, pour la plupart des gens il faut beaucoup d'effort pour bouger peu de choses. Parce que c'est quelque chose qu'on a jamais appris à faire à personne en faite
C'est pas qu'une question d'apprentissage, c'est vraiment difficile de changer des traits de personnalité profonds, voire impossible.

Il y a de la chimie dans la dépression, d'où l'intérêt et l'efficacité de traitements médicamenteux. Ils ne sont pas exclusifs de thérapies, mais ils sont souvent indispensables.
 

Schneizel

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26 Fev 2021
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C'est pas qu'une question d'apprentissage, c'est vraiment difficile de changer des traits de personnalité profonds, voire impossible.

Il y a de la chimie dans la dépression, d'où l'intérêt et l'efficacité de traitements médicamenteux. Ils ne sont pas exclusifs de thérapies, mais ils sont souvent indispensables.
C'est sur que quelque chose qui est difficile on a tendance à le qualifier d'impossible, mais je suis pas de cet avis là.

De même que pour ta deuxième affirmation. Les traitements médicamenteux (dans le cadre de la dépression) sont selon moi, loiiiiiinn d'être indispensable. Après c'est mon avis 🤔
 

Albane

Initié(e)
28 Juil 2022
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C'est sur que quelque chose qui est difficile on a tendance à le qualifier d'impossible, mais je suis pas de cet avis là.

De même que pour ta deuxième affirmation. Les traitements médicamenteux (dans le cadre de la dépression) sont selon moi, loiiiiiinn d'être indispensable. Après c'est mon avis 🤔
Sur la dépression sévère tout au moins ça n'est plus du domaine de l'avis, il y a consensus médical sur la nécessité d'un traitement médicamenteux. 💊