Comme l’a souligné Albane, le suicide (et la tentative de suicide) ne sont en général pas des choix cartésiens.
Sauf cas de maladie grave, une personne dans son état normal ne va pas mettre sur la balance le fait de vivre et le fait d’arrêter sa vie et faire son choix. C’est avant tout une décision affective, à laquelle une souffrance insupportable peut mener.
On retrouve généralement lors d’une crise suicidaire de l’agressivité et de l’impulsivité. C’est pourquoi certain.e.s peuvent franchir le pas dans un moment de détresse, car leur perception est altérée et le danger leur paraît moindre. En effet, le choix de se suicider ne s’arrête pas à « c’est la mort et ensuite il n’y a rien ». Les suicidé.e.s ne trouvent pas la mort dans leur sommeil, iels endurent des souffrances auparavant en s’ôtant la vie, et mentalement nous sommes conditionné.e.s en tant qu’humains à avoir peur de mourir.
D’un point de vue neurologique, on peut observer que ces symptômes de crise correspondent à une altération de certains neurotransmetteurs. Il est donc faux de dire que quelqu’un de dépressif qui se suicide sous le coup d’une impulsion le fait totalement délibérément.
Par ailleurs, une autre chose sur laquelle je souhaiterais rebondir, c’est ce « Je me rends compte que je suis assez insensible aux envies/menaces de suicide ». Diverses études ont pu montrer que dans 75% des cas, la personne qui se suicide fait part préalablement de ses idées suicidaires à ses proches.
Une menace de suicide n’est jamais à prendre à la légère. Par exemple, je doute sincèrement du fait qu’il puisse exister du « chantage au suicide ». Une personne extérieure au ressenti de la personne concernée pourra le ressentir et le nommer comme tel, mais une personne qui en vient à formuler une envie de mourir est dans un état de détresse extrême, qui ne peut être résolue ni par la « volonté » ni par le « courage ». Des menaces de suicide répétées n’amoindrissent pas le risque chez le suicidaire de passer à l’acte.
De même, une tentative de suicide, même en ayant ingéré une dose insuffisante de médicaments, n’est jamais anodine dans ce qu’elle représente.
Je pense qu’il faut voir les menaces de suicide comme une tentative chez quelqu’un qui tient à la vie d’échapper au pire en alertant ses proches de son état. Comme je l’ai mentionné, la plupart des gens qui se suicident réalisent des appels à l’aide avant de ne plus pouvoir faire face à leur douleur.
Ce qui transparaît finalement dans ton message, c’est un manque de compréhension de ce que peut ressentir une personne suicidaire. En réduisant ce geste à un « choix », tu élimines par là-même la complexité et le caractère multifactoriel des sentiments et des altérations physiques et psychiques qui peuvent pousser quelqu’un en grande souffrance à mettre fin à ses jours.
Malheureusement, ce comportement est fréquent et conduit à la stigmatisation des personnes suicidaires, qui traversent un passage très compliqué de leur vie et qui peuvent être de plus culpabilisées et accusées d’être toxiques pour leur entourage alors qu’elles sont généralement les premières à s’auto-incriminer et à se rabaisser.
Dans l’idéal, il faudrait toujours se mettre à la place de l’autre et comprendre qu’on ne peut pas forcément agir rationnellement en étant dans un état de grande souffrance. Les crises suicidaires, comme la dépression, peuvent avoir une fin et être soignées, et la personne concernée peut à ce moment-là retrouver une cognition normale et être en mesure de décider de ses choix, mais pas pendant.
A ce sujet, un site qui revient sur les idées reçues concernant le suicide et le comportement à adopter face à une personne en souffrance telle qu’elle formule des idées suicidaires:
www.infosuicide.org
Sauf cas de maladie grave, une personne dans son état normal ne va pas mettre sur la balance le fait de vivre et le fait d’arrêter sa vie et faire son choix. C’est avant tout une décision affective, à laquelle une souffrance insupportable peut mener.
On retrouve généralement lors d’une crise suicidaire de l’agressivité et de l’impulsivité. C’est pourquoi certain.e.s peuvent franchir le pas dans un moment de détresse, car leur perception est altérée et le danger leur paraît moindre. En effet, le choix de se suicider ne s’arrête pas à « c’est la mort et ensuite il n’y a rien ». Les suicidé.e.s ne trouvent pas la mort dans leur sommeil, iels endurent des souffrances auparavant en s’ôtant la vie, et mentalement nous sommes conditionné.e.s en tant qu’humains à avoir peur de mourir.
D’un point de vue neurologique, on peut observer que ces symptômes de crise correspondent à une altération de certains neurotransmetteurs. Il est donc faux de dire que quelqu’un de dépressif qui se suicide sous le coup d’une impulsion le fait totalement délibérément.
Par ailleurs, une autre chose sur laquelle je souhaiterais rebondir, c’est ce « Je me rends compte que je suis assez insensible aux envies/menaces de suicide ». Diverses études ont pu montrer que dans 75% des cas, la personne qui se suicide fait part préalablement de ses idées suicidaires à ses proches.
Une menace de suicide n’est jamais à prendre à la légère. Par exemple, je doute sincèrement du fait qu’il puisse exister du « chantage au suicide ». Une personne extérieure au ressenti de la personne concernée pourra le ressentir et le nommer comme tel, mais une personne qui en vient à formuler une envie de mourir est dans un état de détresse extrême, qui ne peut être résolue ni par la « volonté » ni par le « courage ». Des menaces de suicide répétées n’amoindrissent pas le risque chez le suicidaire de passer à l’acte.
De même, une tentative de suicide, même en ayant ingéré une dose insuffisante de médicaments, n’est jamais anodine dans ce qu’elle représente.
Je pense qu’il faut voir les menaces de suicide comme une tentative chez quelqu’un qui tient à la vie d’échapper au pire en alertant ses proches de son état. Comme je l’ai mentionné, la plupart des gens qui se suicident réalisent des appels à l’aide avant de ne plus pouvoir faire face à leur douleur.
Ce qui transparaît finalement dans ton message, c’est un manque de compréhension de ce que peut ressentir une personne suicidaire. En réduisant ce geste à un « choix », tu élimines par là-même la complexité et le caractère multifactoriel des sentiments et des altérations physiques et psychiques qui peuvent pousser quelqu’un en grande souffrance à mettre fin à ses jours.
Malheureusement, ce comportement est fréquent et conduit à la stigmatisation des personnes suicidaires, qui traversent un passage très compliqué de leur vie et qui peuvent être de plus culpabilisées et accusées d’être toxiques pour leur entourage alors qu’elles sont généralement les premières à s’auto-incriminer et à se rabaisser.
Dans l’idéal, il faudrait toujours se mettre à la place de l’autre et comprendre qu’on ne peut pas forcément agir rationnellement en étant dans un état de grande souffrance. Les crises suicidaires, comme la dépression, peuvent avoir une fin et être soignées, et la personne concernée peut à ce moment-là retrouver une cognition normale et être en mesure de décider de ses choix, mais pas pendant.
A ce sujet, un site qui revient sur les idées reçues concernant le suicide et le comportement à adopter face à une personne en souffrance telle qu’elle formule des idées suicidaires:
Mythe ou réalité ?! – Infosuicide.org
