Besoin

[Morwën]

Je me rappelle encore de cette soirée là où on marchait dans la rue et tu m'as demandé si tu avais changé. Tu craignais de ne plus être aussi proche de nous, de ne plus être la même personne. Tu m'as pris dans tes bras quand je t'ai dit que oui, tu avais changé, seulement parce que tu paraissais plus heureux.
Puis on a attendu un ami à l'arrêt de tram, dans le silence, à regarder les étoiles dans le ciel. Un silence heureux, réconfortant, serein. On était apaisés.
J'ai pris tes craintes à cœur, comme une limite que tu exprimais pour toi-même et que je devais surveiller pour toi si jamais tu t'égarais.

Tu t'es égaré et tu ne m'écoutes plus aujourd'hui. Ca fait longtemps que l'on ne se parle plus.
Quelle tristesse de ne plus retrouver ces échanges que l'on avait.
Je regrette des maladresses de ma part, tête en l'air, mais moins que toi ça c'est sûr !

Pouvoir parler de manière légère de sujets si sérieux... Mon dieu que tout cela me manque.

A bientôt ! J'espère.

 

[Morwën]

Je ne réalise pas encore pleinement à quel point je perds mon temps avec des gens sur Discord.
Ça commence petit à petit, et un jour ça va me mettre un coup violent.

Tout ce temps à discerner les mensonges de la vérité, à savoir quel comportement adopter,... La seule vérité qui existe au fond, c'est que ça n'a d'incidence que si on décide d'y donner de l'importance au départ.

Et là, j'ai envie de pouvoir mettre l'importance sur une vie sans drama, sans avoir l'impression de devoir me justifier, prouver quelque chose. Juste être en paix avec moi-même pour éviter d'allonger et envenimer des situations qui n'ont aucune importance à la base.

Parce que c'est ça le problème, c'est d'avoir peur d'être vu d'une manière injuste, que les gens se fassent des opinions faussées. Alors que la plupart s'en foutent en réalité de ce qui est vrai ou non, ils ont déjà leur avis.
On tisse des liens importants avec les gens ou on n'en tisse pas. Pas besoin de forcer les choses quand on sait qui on est et là où on veut mettre notre énergie pour soi-même.

 

[Morwën]

Les mots que l'on emploie en disent long sur notre manière de réfléchir et de percevoir le monde. Que ce soit des mots soigneusement choisis ou prononcés automatiquement, les mots sont le reflet de ce qu'il se passe dans notre tête.

Je pense qu'il y a du vrai dans tous les conseils qui nous sont donnés concernant la matérialisation de notre réalité. Imaginer qu'on a la vie dont on rêve, devenir le changement qu'on veut voir autour,... Imaginer, devenir,... Ce sont des choix, ce sont des actions qui ont un impact sur nous, qui changent notre manière d'être. Ce que l'on veut et ce vers quoi on travaille va devenir la réalité. Ce que l'on va faire, notre manière de réfléchir, les mots que l'on emploie, chaque chose a un impact sur le reste. Et notre manière d'être va être la vitrine que les gens choisissent d'aimer ou dont ils vont détourner le regard.

C'est le même principe pour devenir un bon parent. Il faut déterminer ce que l'on veut, qui on veut être, comment l'on devient ça, quel va être notre plan d'action pour devenir le parent que l'on souhaite pour ses enfants. Et tous les efforts d'évolution et de réflexion personnelle se refléteront dans nos actions, notre manière de décrire le monde, le rendre accessible et le matérialiser pour nos enfants.

Il en est de même pour ses amis, sa famille, des connaissances, des inconnus. Ce que l'on souhaite pour les autres, pour le monde, sera notre travail personnel et sera matérialisé plus tard à travers nous.

Quand je dis je t'aime, c'est l'amour qui s'exprime à travers moi, je ne suis que le messager. Je suis emplie d'amour et j'ai choisi de te regarder à travers cet amour.

Lorsque je retourne à moi, l'angoisse est là. Parce que nous sommes plus qu'un amas d'individus. Former communauté est essentiel, sortir de nous, agir pour les autres, c'est ça qui fait sens.

L'angoisse n'est que la manifestation d'un individualisme qui nous sépare des autres mais aussi de nous-mêmes. Nous ne sommes pas faits pour être dans notre petit coin à ne penser qu'à de potentiels bénéfices superficiels.

Qu'est-ce que l'on souhaite pour le monde autour, pour les humains qui se trouvent tout autour de nous et pour ceux qui sont à venir, nos enfants à tous ?