La question de savoir si les blancs sont racisés n'a, pour moi, pas lieu d'être posée. Pourtant, l'on voit cette idée absurde, comme quoi les blancs seraient eux aussi racisés, gagner en popularité dans certains milieux bien précis. Milieux où, semble-t-il, on aime bien réinventer les concepts pour s'adapter aux humeurs du jour. Cependant, rien ne peut étayer le fait que les blancs sont racisés, que ce soit factuellement ou historiquement. Alors, pourquoi les blancs ne peuvent-ils pas être considérés comme racisés ? Avant tout, il est crucial de redéfinir des termes utilisés à tort et à travers, tels que racisme et racisation. Le racisme est un système d'oppression structurel basé sur une hiérarchisation des races. Il dépasse de loin la simple hostilité ou les insultes. C'est un mécanisme de déshumanisation : il réduit les individus racisés à des objets qu'on peut éliminer sans remords, à des animaux à dresser, ou encore à des enfants incapables qu'il faudrait guider. Ce système opère si sournoisement qu'il est souvent invisible, même pour ceux qui le perpétuent inconsciemment. Ce qui fait que beaucoup sont racistes sans même en avoir conscience. Un racisme inavoué ou inconscient.
La discrimination systémique, omniprésente, en est une manifestation directe. Elle n'est pas toujours visible, mais ses effets sont dévastateurs et touchent toujours les mêmes. Prenons l'exemple des États-Unis : aujourd'hui, le nombre d'Américains noirs sous contrôle judiciaire ou emprisonnés dépasse celui des esclaves au moment de l'"abolition". Cela montre à quel point ce système persiste et évolue sous différentes formes.
Ensuite, le fameux privilège blanc. Oh, celui-là, on dirait que certains refusent même d'en entendre parler. Pourtant, il est bien là, bien réel, malgré qu'il soit souvent invisibilisé, un avantage par défaut pour ceux qui sont perçus comme blancs, dans des sociétés où la blanchité a été érigée en norme, en idéal, en référence. Le pire, ceux qui en bénéficient n'en ont même pas conscience. Voilà un privilège discret, mais diablement efficace. Il ne signifie pas que tous les blancs vivent une vie de privilèges ou de luxe, mais simplement que leur couleur de peau ne constitue jamais un obstacle systémique. Prenons par exemple l'accès au logement aux États-Unis : des pratiques comme le redlining ont historiquement privilégié les Européens Américains au détriment des Africains Américains. Et même en France,
la patrie des droits de l'homme, la discrimination est omniprésente. Une enquête de SOS Racisme en Ile-de-France montre que les candidats antillais ou d'origine africaine, maghrébine et asiatique à la recherche d'un logement subissent une discrimination de la part des propriétaires et des agences immobilières. « Un profil asiatique a 15 % de chance en moins d'avoir un logement qu'une personne d'origine française ancienne, une personne d'origine maghrébine a 28 % de chance en moins et une personne ultramarine ou d'Afrique subsaharienne a 38 % de chance en moins ».
La racisation, elle, est un processus par lequel une identité raciale est attribuée ou imposée à un groupe dans un contexte de domination et de marginalisation. Dans les pays européens, occidentaux en fait, ce processus vise exclusivement les non-blancs : ceux dont la couleur de peau, la religion ou l'origine s'écarte de la norme blanche sont assignés à une identité stigmatisée qui justifie leur marginalisation.
Le racisme n'est pas seulement, contrairement à ce que pensent et croient une grande majorité, le fait de se faire traiter de « sale nègre » ou de « sale arabe ». Réduire le racisme à ce type d'insultes est une entorse à la réalité. Le racisme est, avant tout, une structure sociale et politique. C'est un système profondément ancré dans les institutions et les mentalités, qui organise et maintient des hiérarchies entre les groupes raciaux. Un individu seul n'a pas le pouvoir de créer ou de perpétuer un système raciste ! Le pouvoir est au cœur du racisme, car sans lui, les discriminations individuelles resteraient des incidents isolés, et non les maillons d'une chaîne systémique. L'histoire regorge d'exemples illustrant cela, de l'apartheid en Afrique du Sud, où les blancs possédaient tous les leviers de pouvoir (et c'est toujours le cas), à la ségrégation aux États-Unis, où des lois comme celles de Jim Crow institutionnalisèrent le racisme. Et malheureusement, cela perdure aujourd'hui dans de nombreux pays.
Il y'en a qui osent avancer que les blancs subissent aussi des discriminations ou des stéréotypes, comme être traité de "sale blanc". Sérieusement ? Comparer cela à des vies brisées, à des corps laissés sans vie dans la rue pour le simple fait d'exister dans une peau non-blanche, c'est non seulement absurde, mais profondément insultant. Les blancs ne se font pas tuer dans la rue pour le simple fait d'exister, contrairement à Nahel Merzouk, Adama Traoré, et tant d'autres noms que l'on oublie trop vite, que VOUS oubliez
volontairement, sont la preuve vivante, ou plutôt tragiquement morte, que le racisme tue.
Pendant que certains meurent ou subissent des violences inimaginables à cause de leur couleur de peau, d'autres se permettent de pleurnicher sur une oppression imaginaire. C'est ça, le privilège blanc : pouvoir se poser en victime dans un monde qui, structurellement, vous protège. Pendant que des familles pleurent leurs enfants, que des communautés entières luttent pour leur survie, certains préfèrent détourner le regard et crier à la "victimisation inversée". Dire que les blancs sont racisés, c'est faire preuve d'une ignorance choquante face à la réalité des oppressions systémiques. Pendant que les uns se battent pour survivre dans un monde qui les condamne pour le malheur de ne pas être blancs, d'autres se plaignent d'une oppression imaginaire. Voilà le véritable privilège.
Dire que les blancs sont racisés, c'est nier l'évidence, c'est cracher sur l'histoire, c'est refuser de voir la réalité en face, c'est insulter ceux qui, chaque jour, subissent un système qui les écrase. Une insulte envers tous ceux qui ont été assassinés car ils n'étaient pas de la bonne couleur ou religion. Alors non, les blancs ne sont pas racisés, et prétendre le contraire, c'est non seulement ridicule, mais indécent, insultant, inhumain, malhonnête.
Ici Jeanne, qui a tenu ces propos là, qui sont particulièrement choquants.
Le racisme anti blanc pr moi existe, on en parle moins c bcp moins connu que le racisme anti noir,
Cela existe surtout dans les pays d’Afrique qui critique bcp les gens à la peau blanche
Tout, chaque mot de ce message est condamnable. Pourquoi, selon toi là, les blancs sont racisés ? As-tu des faits ? Déjà, tu mets ça au même niveau : le racisme contre les non-blancs, et celui à l'égard des blancs. Tu te rend compte un peu de la bêtise qui tu as écrite ? Peut être pas. Probablement pas, même. "Surtout dans les pays d'Afrique" hmm je ne vais rien dire là, je risque de t'insulter sinon. Tu réduis le racisme à une
critique ?!! Tu te rend compte, y'en a qui sont
morts parce qu'ils n'étaient pas blancs, et toi tu viens parler de critique ? Oh les pauvres blancs, ils subissent le racisme car ils sont critiqués, alors là non ça ne va pas du tout. Je ne sais même pas si tu es consciente de ce que tu as écrit. Tu vis en France, n'est ce pas ? Sais-tu ce qui se passe là-bas chez toi ? Sais-tu qu'en France, la police peut assassiner impunément tous ceux qui ont eu le malheur de naître d'une autre couleur que le blanc ? Que là-bas, des gens
meurent, parce qu'ils ne sont pas blancs ?
Franchement, je perds mon temps. Les gens sont d'une hypocrisie et d'un racisme incroyable...