Sortie d'épisodes dépressifs et retour à un rythme de vie normal

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Synesthesia

Apprenti(e)
Auteur du topic
28 Jan 2021
173
92
Bonsoir à tous,

Tout d'abord je tiens à m'excuser pour la profusion de topics, mais j'ai jugé qu'il serait utile de partager mes préoccupations ici-même afin d'orienter mes efforts plus efficacement

Comme le titre l'indique (par déduction surtout), je cherche des voies à explorer pour solutionner les causes et symptômes des épisodes dépressifs qui m'ont terrassé ces dernières années, par vagues intermittentes. Je cherche à obtenir des conseils pour arrêter les mauvaises habitudes et le carnage (même s'il a déjà eu lieu)

1) comment arrêter de ne rien faire? Et est-ce normal de ne rien faire? Par "ne rien faire", j'entends par là ne faire qu'écouter de la musique, contempler le paysage depuis ma fenêtre, lire sans cesse les mêmes articles. Est-ce raisonnable et normal ou est-ce problématique pour obtenir une vie équilibrée ?
En outre j'aimerais + lire, l'objectif de trente pages par jour me paraît raisonnable et accessible, mais est-ce purement subjectif ou bien conventionnel? La lecture me rend heureux et me donne l'impression de combler mes journées
2) Je souhaite faire du sport afin de perdre du poids (conséquence d'une médication relativement hardcore et d'une alimentation parfois déséquilibrée), notamment au niveau du ventre et du visage, mais à part les pompes, le vélo, la course à pieds et même la simple marche, rien d'autre ne me vient en tête spontanément. Est-ce que ces sports sont de bons moyens d'arriver à ces buts ?
3) Mon tempérament social est assez bipolarisé : tantôt je suis très introverti et solitaire, tantôt je peux être particulièrement sociable et ouvert vers l'extérieur. Est-ce que je peux, et ais-je le droit, d'apprendre à vivre seul mais heureux avec moi-même ou est-ce toxique à plus ou moins long terme? La solitude suscite en moi une étrange dualité : soit elle m'attire fortement par la paix qu'elle suscite en moi, soit elle me fait peur et détester l'être que je suis
4) je souhaite également écrire une sorte de roman-journal intime mais quels pourraient être les facteurs pouvant m'encourager et m'inciter à écrire pas seulement pour les autres mais aussi pour moi-même?
5) je suis un vrai procrastinateur, aussi bien sur le plan scolaire que dans une pluralité de domaines de la vie courante. Avez-vous déjà vécu ça et pouvez-vous s'il vous plaît témoigner, si vous vous sentez à l'aise, sur la manière avec laquelle vous combattez ça?

Compte tenu de l'aspect récent de ces changements dans ma vie, il est possible que j'étoffe progressivement ce topic car je réaliserais alors petit à petit certaines pièces manquantes

Un grand merci et très bonne soirée à vous :)
 

Moon

Membre supprimé
26 Jan 2022
18
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Tout d’abord, est-ce que ces périodes te semblent alterner avec d’autres périodes où tu te sens plus énergique et où tu aurais par exemple un peu de mal à dormir ?

1) Ce n’est pas problématique tant que ça ne devient pas handicapant dans ta vie. Quelle est ta vision d’une vie équilibrée ? Écouter de la musique ou s’adonner à la contemplation peuvent aussi être de bonnes sources où puiser l’inspiration et des pauses ressourçantes.
Pour la lecture, ce n’est pas à nous de déterminer si cela est « conventionnel ». Si cela t’apporte, fais-le et je pense que ça peut t’être utile comme bénéfique.

2) Ce sont des sports adaptés. Fais attention à ta médication, elle t’est prescrite ?

3) C’est un équilibre à trouver entre contact avec l’extérieur et solitude. Il n’y a pas de normes, tu peux être seul quand tu le désires, même si cela est fréquent. Notamment si tu crées beaucoup.

4) Je pense qu’on écrit d’abord pour soi, c’est un besoin, une manière d’extérioriser et de canaliser ses pensées. Si tu te sens forcé à le faire c’est que c’est pas bon. Foncièrement c’est aussi censé t’apporter.

5) Cette procrastination peut-elle être expliquée par certains facteurs ?
 

MPH

Membre supprimé
30 Nov 2020
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Je cherche à obtenir des conseils pour arrêter les mauvaises habitudes et le carnage (même s'il a déjà eu lieu)
En premier conseil, je te dirais qu'il faut savoir analyser si l'on suffisamment envie du résultat pour faire les efforts nécessaires.
C'est bien de convoiter un résultat et de quémander des conseils, mais si on a, inconsciemment, pas envie de faire des efforts pour changer notre situation, alors ça ne sert à rien.
Je veux perdre du poids : mais ai-je en fait envie de fournir des efforts ? Est-ce que j'ai envie de changer concrètement mon alimentation ? Est-ce que j'ai envie de faire une activité physique qui sera forcément en partie désagréable ? Suis-je prêt à tout ça, ou est-ce que je me conforte dans la contemplation de ces possibilités, sans vouloir concrètement aller dans ces inconforts pour atteindre mes objectifs ?

1) comment arrêter de ne rien faire? Et est-ce normal de ne rien faire? Par "ne rien faire", j'entends par là ne faire qu'écouter de la musique, contempler le paysage depuis ma fenêtre, lire sans cesse les mêmes articles. Est-ce raisonnable et normal ou est-ce problématique pour obtenir une vie équilibrée ?
En outre j'aimerais + lire, l'objectif de trente pages par jour me paraît raisonnable et accessible, mais est-ce purement subjectif ou bien conventionnel? La lecture me rend heureux et me donne l'impression de combler mes journées
Si ces activités t'épanouissent, alors oui, fais-les. Imagine le quotidien d'un retraité, est-ce que celui-ci est mauvais ? Non, on fait des activités qui nous plaisent, c'est tout.
Je pense que le problème précis de tes activités, et potentiellement de ton questionnement, c'est que tu ne produis rien, tu ne te rends pas utile. Tu ne sers qu'à toi-même.
Quand tu auras un travail, je pense que ça t'embêtera beaucoup moins de faire ces même activités pendant tes repos, parce qu'au moins ce sera équilibré entre te servir toi-même et servir les autres via le travail.

Pour la lecture, tout dépend des raisons qui motivent cette volonté. Je pense que si c'est conventionnel, tu n'atteindras jamais ton objectif, parce que ce sera une fausse envie.

2) Je souhaite faire du sport afin de perdre du poids (conséquence d'une médication relativement hardcore et d'une alimentation parfois déséquilibrée), notamment au niveau du ventre et du visage, mais à part les pompes, le vélo, la course à pieds et même la simple marche, rien d'autre ne me vient en tête spontanément. Est-ce que ces sports sont de bons moyens d'arriver à ces buts ?
Déjà, est-ce que ton traitement te permet de perdre du poids ? Parce que sinon, ça ne sert à rien de lutter contre.
La corde à sauter est un très bon moyen pour se muscler, perdre du poids, gagner en cardio. C'est une solution gratuite tant elle est simpliste. Et oui les sports que tu cites participeront forcément à ça.
Mais principalement il faut que tu revoies ton alimentation, ça ne sert à rien de tenter de perdre du poids par le sport sans manger comme il faut à côté, vraiment.

3) Mon tempérament social est assez bipolarisé : tantôt je suis très introverti et solitaire, tantôt je peux être particulièrement sociable et ouvert vers l'extérieur. Est-ce que je peux, et ais-je le droit, d'apprendre à vivre seul mais heureux avec moi-même ou est-ce toxique à plus ou moins long terme? La solitude suscite en moi une étrange dualité : soit elle m'attire fortement par la paix qu'elle suscite en moi, soit elle me fait peur et détester l'être que je suis
Il faut que tu trouves un équilibre entre solitude et sociabilité, tant que tu trouves un niveau dans lequel tu te sens bien dans l'un et l'autre, alors c'est bon. Mais il faut réussir à définir quel est ce niveau.

5) je suis un vrai procrastinateur, aussi bien sur le plan scolaire que dans une pluralité de domaines de la vie courante. Avez-vous déjà vécu ça et pouvez-vous s'il vous plaît témoigner, si vous vous sentez à l'aise, sur la manière avec laquelle vous combattez ça?
C'est de la discipline, il faut vouloir se discipliner, sinon encore une fois ça ne sert à rien. Faire des listes et se mettre des dates limites, c'est tout, ensuite ce n'est qu'une question de volonté. Quand tu penses à quelque chose que tu as à faire, absolument rien ne t'empêche de le faire à part ta flemmardise, donc il suffit de le faire quand on y pense, au lieu de flemmarder pour aucune raison valable.
 

Shunlight

Initié(e)
12 Déc 2020
275
177
1) comment arrêter de ne rien faire? Et est-ce normal de ne rien faire? Par "ne rien faire", j'entends par là ne faire qu'écouter de la musique, contempler le paysage depuis ma fenêtre, lire sans cesse les mêmes articles. Est-ce raisonnable et normal ou est-ce problématique pour obtenir une vie équilibrée ?
-> moi ce qui m'as beaucoup aidé c'est d'arreter les réseaux (tiktok, insta, facebook, youtube) et commencer par faire une note dans mon téléphone où à chaque fois que j'avais une idée de trucs interressant je le notais. Comme ça meme si j'avais la flemme, ou pas le contexte de faire à cet instant, je ne perdais pas l'énergie fugace qui m'avait traversé. Et comme la liste est maintenant énorme, je finis toujours par trouver un truc où j'ai la motivation
-> Par ailleurs chacun vis sa vie comme il l'entends, et ce type de vie est très animale (je dis ça de façon neutre, ni péjoratif ni rien). Comme un chat qui reste à la fenetre. Why not. C'est juste qu'il faut être conscient que le monde bouge, et qu'un jour il risque de te bouger toi que tu le veuilles ou non. Et il parait plus simple de se bouger un peu régulièrement que pas du tout et devoir tout rattraper ou se laisser mourir le jour où une montagne de changement se profilera
-> j'ai fais beaucoup de sport après de grosses périodes de plusieurs semaines dans mon lit à ne presque rien manger, et j'ai réalisé un truc : il existe deux types de fatigue :
- tu as dépensé ton energie, il te fait du repos pour la récupèrer
- tu n'as dépensé aucune énergie, ton corps se dit qu'il n'en a pas besoin, alors il se vide davantage de son énergie
Ca veut dire que dans le 2eme cas, il faut combattre le mal par le mal. Même si tu n'as pas envie, fait. La fatigue mentale qui va en découler sera saine parce que ce sera une fatigue du 1er cas. J'en parlerai davantage à propos du sport

En outre j'aimerais + lire, l'objectif de trente pages par jour me paraît raisonnable et accessible, mais est-ce purement subjectif ou bien conventionnel? La lecture me rend heureux et me donne l'impression de combler mes journées
-> C'est raisonnable, c'est accessible, c'est subjectif et c'est assez conventionnel. Mais si ça te rend heureux, y a aucune contre indication. Et notamment, si tu peux meler l'utile à l'agréable en lisant des trucs qui te permettent de progresser dans quoi que ce soit, alors fonce

2) Je souhaite faire du sport afin de perdre du poids (conséquence d'une médication relativement hardcore et d'une alimentation parfois déséquilibrée), notamment au niveau du ventre et du visage, mais à part les pompes, le vélo, la course à pieds et même la simple marche, rien d'autre ne me vient en tête spontanément. Est-ce que ces sports sont de bons moyens d'arriver à ces buts ?
-> Le sport pour perdre du poids est un peu moins directe que : tu fais une séance, tu brules du poids. C'est un peu le cas, mais c'est pas la chose dominante. Le sport joue son rôle mais plutôt sur long terme. Il accélère ton métabolisme ce qui augmente tes besoins énergétiques et améliores tout un tas de trucs dans ton corps (énergies, concentration, sommeil, système hormonal, motivation etc). Ce qui fait qu'ensuite le reste devient plus facile. Si tu brules plus d'energie au quotidien, ça fait que tu peux manger plus et grossir moins. Mais pour le poid ce qui est important c'est 70% l'alimentation. En très gros résumé, si tu baisses un peu (mais pas trop.) tes portions de féculents, et que tu augmentes celles de protéines, tu vas finir par voir de bonnes différences. C'est super important d'y aller progressivement. Parce que le sport, et gérer son poid c'est unne question de rythme de vie. Ca n'as rien d'un one shot. Et pour commencer à voir des différences c'est sur des cycles de 2 semaines 1 mois. Juste pour te donner une référence : perdre 1kg par deux semaines c'est raisonnable. Plus c'est trop.

3) Mon tempérament social est assez bipolarisé : tantôt je suis très introverti et solitaire, tantôt je peux être particulièrement sociable et ouvert vers l'extérieur. Est-ce que je peux, et ais-je le droit, d'apprendre à vivre seul mais heureux avec moi-même ou est-ce toxique à plus ou moins long terme? La solitude suscite en moi une étrange dualité : soit elle m'attire fortement par la paix qu'elle suscite en moi, soit elle me fait peur et détester l'être que je suis
-> Pourquoi tu aurais besoin d'être aussi binaire ? Tu sais que tu as besoin des deux, à partir de là y a pas à s'inquiéter de quand l'un où l'autre va revenir. Profite de ta phase au moment où tu la vie. La seule chose c'est d'être capable de le communiquer correctement à ton entourage, et de s'entourer justement de gens qui comprennent ça

5) je suis un vrai procrastinateur, aussi bien sur le plan scolaire que dans une pluralité de domaines de la vie courante. Avez-vous déjà vécu ça et pouvez-vous s'il vous plaît témoigner, si vous vous sentez à l'aise, sur la manière avec laquelle vous combattez ça?
-> Perso je pense qu'une part de la procrastination est liée au fait que tu ne fais pas ce que tu aimes. Donc le 1er truc c'est de bosser pour être dans une situation qu'on aime. Une fois que c'est le cas, c'est une question d'équilibre. Rien n'est noir ou blanc. Tu as le droit de procrastiner de temps en temps. L'autre partie du temps, c'est un auto coup de pied au cul.