Besoin de ressentir pour quoi ? Pour démontrer quoi ? De quoi on parle à ce moment là ?
Comme je définis la vie par la capacité de ressentir, et ici je précisais que la nature ou l'intensité du ressentis n'est pas important dans cette définition. Il suffit d'être capable de ressentir, point.
Si on imagine quelque chose qui nous est incapable de faire (ressentir sans corps), ce qui expliquerait ce truc (qu'on ne vit pas) c'est l'âme ? Qu'est-ce que l'âme ?
Pas sur que j'ai compris cette question. Le quelque chose qui nous permet de ressentir c'est "nous". On peut voir ça comme une caméra. "Nous" c'est la caméra. Parce qu'elle a la lentille, la rétine, elle est capable de prendre une sensation externe, et de la faire passer "a l'interieur". Le corps le permet à travers nos cinq sens. A ce moment, là rétine c'est peut etre le cerveau. Ou alors si on imagine que l'ame existe, alors c'est l'âme la rétine. Le cerveau ne serait que la lentille de l'âme.
J'ai fais intervenir la notion d'âme pour palier à la situation on ou imaginerai un corps incapable de ressentir. Un corps sans conscience. Un corp robotique. Si un tel corps existe (le si est important parce qu'imaginer un corps qui ne ressent pas est déjà une hypothèse) alors la différence entre un corps qui ressent et un corps qui ressent pas ce serait l'âme. Si c'est plus facile à se représenter, ce serait la différence entre un zombie / et un humain normal. Mais le robot est bien imagé aussi.
"Ils sont la chose qui me contient" Si tu n'es ni ton corps, ni ton âme, qu'est-ce que tu es ?
Je n'ai pas inclu ce "si" dans mes hypothèses et la façon dont j'ai créé mes définitions. C'est justement le contraire. J'ai dis qu'on est ce qui nous permet de percevoir. C'est notre contenant. Notre ancrage à l'existence. Et j'ai seulement émis l'hypothèse que le corps pourrait ne pas être suffisant. Donc exclure partiellement le corps pour dire que soit on est notre corps si l'ame n'existe pas. Soit, si l'ame existe, alors on est notre âme en premier lieu, et notre corps de façon secondaire.
A moins qu'on soit à la fois contenant et contenu (donc un corps et éventuellement une âme).
Par contre je pense que ça c'est vrai. Je pense qu'on est le contenant et le contenu. Mais avec un ordre de priorité. Si tu enlèves un bras tu es toujours toi. Mais tu enlèves ton âme, ce corps n'est plus toi. Donc l'âme est un peu plus toi que ton corps. Et avec la même logique, si tu enlèves ton cerveau, ton corps n'est plus toi. Mais avec cet ordre de priorité.
Mais on pourrait développer ça. Le être et le avoir sont deux concepts qui permettent de décrire l'association de choses. Mais ça ne reste qu'une façon de décrire le monde, un paradygme. qui peut atteindre ses limites. Surtout dans le contexte de l'emergeance. L'emergeance c'est 1+1=3. De propriétés simples on obtient un résultat plus complexe que la somme des parties. Et je pense que l'identitée entre dans ce cadre. Notre identité est l'émergeance de la somme des parties. Et la notion de "moi" / "je". S'en retrouve complixifiée. Parce que si tu attaches ton âme à un autre corps, il est certains qu'une part de ton identité a été coupée en deux.
D'ailleurs, là on touche à un concept qui joue énormément son rôle dans les crises identitaires. Et je pense que y aurait de la bonne philo à avoir pour les personnes trans, et les personnes nihilistes.
Pourquoi imaginer ça encore une fois, est-ce que ça existe un corps incapable de ressentir ?
Parce que je philosophe. Du coup j'essaie d'envisager ce qui est peut etre possible. Pas uniquement ce qui est probablement possible. Mais ça peut avoir une utilité. Par exemple si on crée un téléporteur. Si l'âme existe, y a moyen que le téléporteur te tue, et crée une copie sans âme de toi pendant que ton âme est restée du coté A du téléporteur. Ca voudrait dire qu'on devrait aussi trouver comment déplacer ton âme dans le nouveau corps. Tandis que si l'âme n'existe pas, ton toi original serait purement et simplement mort et une copie en tout point identique, et également dotée de conscience existerait sans réaliser qu'elle n'est pas l'originale grace à la continuité des souvenirs. Ca peut avoir des impacts éthiques mais passons, tu vois l'idée.
J'aimerais bien savoir si certains ont des trucs sur ça. Genre des bébés qui sont nés sans certains organes, ou même sans cerveau si ça existe.
La tu parles d'organes, donc on dirait que tu es plutot dans l'hypothèse materialistes qui exclue l'idée d'âme. Et si on est dans cette hypothèse alors le cerveau et les connexion nerveuses suffisent pour admettre l'existence d'une conscience. En utilisant le raisonnement que les mêmes causes produisent les mêmes effets, si moi j'ai un cerveau et des nerfs et que c'est ce qui me permet de ressentir, il doit surement en être de même avec autrui. Et d'ailleurs, c'est aussi ce raisonnement qui fais que je pense que la couleur que je vois que je dis que je vois du bleu, c'est surement une couleur très proche de celle que toi tu vois. Ma sensation du bleu n'est très probablement pas la sensation mentale que toi tu as quand tu vois du rouge
Si un corps qui ne ressent pas est un corps sans âme, ça veut dire quoi, qu'il est nécessaire d'avoir une âme pour ressentir ? Qu'est-ce qu'on appelle ressentir alors ? Parce qu'une plante aurait une âme dans ce cas-là.
Oui, necessaire d'avoir une âme pour ressentir. Sinon tu ne serait qu'un tas de matière animé par des lois de la physique. Et toutes les réactions que tu pourrais avoir aussi complexe soient elles, ne serait que le fruit des lois de la physique. Ressentir c'est pouvoir gouter des sensations. Et une phrase assez proche c'est "je pense donc je suis". Pour être plus précis "Je ressent donc je suis". Ce serait absurde de dire que je ressent quelque chose alors que je n'existe pas. La réciproque est pas forcément vraie : peut etre que je peux exister sans ressentir. Mais il faut que j'en soit capable. Capable de ressentir, mais pour le moment tu ne le fais pas. Peut etre comparable au sommeil ? Ou à l'étape entre deux reincarnations ?
Une plante on sait pas. Peut etre que oui et peut etre que non. Et dans cet état d'esprit de philosopher, faudrait créer deux si. Et si on imagine une plante avec une âme, ou et si on imaginais une sans âme. Les deux paraissent plausible je trouve.
Au final, oui comment tu définis l'âme ? Comment tu définis la capacité de ressentir ? Qu'est-ce qu'on peut qualifier de ressentis ?
C'est assez difficile à définir, et on arrive assez proche de la partie axiomatique. Et / ou empirique. Peut etre qu'on pourrait dire qu'un ressentis c'est quand une information atterie dans le "moi". Que ce soit dans notre cerveau ou dans notre âme. On pourrait imaginer que toute informations puisse etre un ressentis MAIS pour ça il faudrait avoir le recepteur adéquat. Et à priori on a 5 types de recepteur : vue oui toucher odorat gout. Mais après le cerveau permet de faire émerger de nouveaux ressentis basés sur ceux là. Par exemple, grace à la forme de notre oreille qui impact le son, il est capable de déduire si le son est devant ou derrière nous alors qu'on que deux oreilles. Normalement pour savoir il faut trianguler. Mais lui il arrive à le déduire grace à la texture modifiée du son. Et aussi quand tu bouges légèrement la tête il triangule puisque cette fois il peut utiliser deux instants donc 4 infos