Ne plus..

[Ère]

Plus envie de sortir d'un lit. Ni pour que les gens existent, ni pour que le monde existe, ni pour exister.
S'endormir sans plus jamais avoir à vivre.
La journée est merdique. Et pourtant, c'est une journée de vacances, où rien ne t'ai exigé. Comment veux tu que je vive une vie d'adulte, quand je n'arrive même pas à vivre sans obligation dans l'immédiat.
Ne plus avoir à faire au monde. Ne plus avoir à faire parti du monde.

J'ai bien dû claquer 130 balles dans des coûts de tête, pendant des crises. J'aurai pu me payer des séances chez le/la psy.
Seule je fais de la merde. Quand je sors je fais de la merde.
Comme s'il fallait qu'il y ait un problème.
Si le problème n'est pas extérieur il faut le créer.

Envie de ne plus sortir de ce lit. Ne voir personne demain, et annuler ce billet de train.

Et si je me sens seule alors que je ne le suis pas. A quoi bon.
J'ai envie de pleurer dans des bras. Mais j'y arriverai pas. Je ne me sentirais pas moins seule.

J'ai même pas envie de te dire que ça va pas. Parce que tu chercherai des explications concrètes. Mais yen a pas.
Je chiale parce que des gars, un pantalon, moi, mon corps, la vie.
Comme l'autre jour. Je voulais juste un câlin et des paroles rassurantes et protectrices. Je n'ai eu que des questions.
C'est de ma faute. De toute manière je n'accepte pas l'aide.

J'ai besoin d'un.e psy aussi. Mais je ne prendrais jamais la décision seule.

J'ai besoin d'un.e psy.
Quand ils y avaient pensé en 3eme, j'aurais dû accepter. Ils ont soumis ça pour tout autre chose (quoique), mais jamais ils n'auraient été au courant des séances. J'aurais pu parler de tout autre chose. J'aurais du remettre le sujet sur la table.

Ou peut-être que je n'ai besoin que de refaire ce que j'ai fait en seconde.
J'aimerai aller aussi mal qu'à ce moment la, et pouvoir me faire du mal. Avoir ce pouvoir. Avoir le contrôle.
La solitude.

 

[Ère]

Tout me paraît vide de sens.

Messages fusionnés : 15 Août 2021

J'aime et je déteste être à 2 doigts de pleurer. A 2 doigts de craquer.
Une délivrance et une souffrance.

Je déteste qu'on puisse me voir. Et j'aime qu'on puisse me voir.
Je déteste la pitié. J'aime que ma souffrance soit visible. Est elle plus vrai ?

 

[Ère]

Je sais que c'est toujours comme ça. Mais parfois je me mets à croire que je suis quelqu'un d'autre, que je sais gérer, que tout va bien.
Et je tombe toujours de haut après.
Toujours envie de me flinguer quand je constate mon échec. Mon échec.
Ne plus vivre. Vraiment.
Comment je vais m'en sortir dans la vie moi. Comment.
Je sais même pas ce que je branle.
Et c'est tellement banale. Et pourtant non. Non parce que les gens y arrivent.

J'aimerai vraiment arrêter de vivre. Vraiment.

 

[Ère]

J'en ai besoin, je le sens. Ça fait des années que j'en ai besoin. Mais je me suis jamais sentie légitime.

J'ai peur qu'à voix haute ça n'ait plus de sens.
Et putain j'ai peur du jugement.

Peur d'être seule là-bas aussi.

Je me sens seule. Seule et dépendante.

J'en ressens le besoin mais que vais-je dire..

Elle non plus elle ne pourra pas être dans mon corps, dans mon esprit.

J'ai envie de dormir. Mais j'ai envie de pleurer. Des larmes qui mettent du temps à couler. Comme épuisées elles aussi.

Hier au moins je pouvais me voiler la face.
J'aimerai faire pareil. Mais je suis épuisée. Je ne peux pas duper mon esprit.

 

[Ère]

J'ai des pensées si contradictoires.

C'est pas si étonnant dans le fond. J'ai besoin d'envisager les choses autrement, pour ne plus ressentir ce sentiment. Pour avoir le contrôle, moi. Que ce soit moi qui fasse subir une situation. Et pas l'inverse. Ça me soulage.
Et quand vient le moment où j'imagine la situation inversée. Que ce n'est plus moi qui contrôle. Que c'est moi qui subit la situation. Revient la sensation, en plus intense.

J'avais d'autres raisons, mais je sais que ce que j'ai fait l'année dernière, c'était aussi pour me soulager, pour ne pas subir mais faire subir.

Je me rends compte que j'ai un gros problème quand j'écoute des personnes parler sans aucun mal ni douleur, d'une chose qui, pour moi m'insupporte, me met dans un mal-être intérieur abominable.
Comment font-ils.

Comment j'ai pu en arriver à là.

Je sais ce qui a déclenché ça je crois. Mais ça sert à quoi de le savoir..

A part me donner bonne conscience en me disant qu'au final ce n'est pas de ma faute ?

Même en me détestant, j'ai quand même besoin d'un coupable autre que moi ?





La soirée avait si bien commencé.. j'aurais mieux fait de continuer à bosser au lieu d'écouter des podcasts..
Fatiguée mais tellement pas assez pour arrêter de penser.





Imaginer que la solitude me convienne mieux, c'est aussi une manière de me soulager. Imaginer être indépendante.
Si on s'imagine indépendante, personne ne pourrait nous faire du mal.

Mais on est pas aussi solitaire qu'on le dit. On est pas indépendante.

 

[Ère]

J'aurais pu m'endormir. Mais une phrase à fait vriller mon cerveau. Une phrase et des milliers de films.

J'en ai marre de moi. Et de tout ce que je fais pour me sentir moins mal. Croire que je me sentirais moins mal. Croire qu'en faisant du mal je serais pas celle qui souffre le plus.

Envie de perdre toutes mes relations. Pour plus souffrir de l'angoisse de les perdre.

Je ne suis pas mâture. J'ai bien vu comment réagi une personne mâture. Qui ne répond pas par son ego. Qui est sincère. Qui ne cherche pas à blesser.

J'ai peur de tout.

_____
Je m'en veux. Ces films sont merdiques. Quand j'entends tes mots. Encore faut-il les entendre.
Je les entends toujours trop tard.

 

[Ère]

Je fais n'importe quoi. Je suis pas capable d'être cohérente.
Quand je suis dans la merde, je m'enfonce encore plus. Juste pour paraître moins merdique que je ne le suis.

J'aime pas interagir avec des gens parce que je fais toujours un truc qui faut pas, je déçois, on s'imagine des choses. J'essaie de montrer que je ne suis pas ce que ça laissait paraître mais en fait je me mets encore plus dans la merde.


Et puis pourquoi je me prends la tête pour ça.. tout le monde serait déjà passé a autre chose.

Envie de ne plus jamais voir ni interagir avec ces personnes.

 

[Ère]

Ça fait du bien de se sentir ado. De s'en foutre du temps qui passe. De lire. Lire. Lire. Des livres pour ado/jeunes adultes. Et replonger dans cet atmosphère. Écouter de la musique. Et profiter.

Mes mots paraissent niais. Mais cet instant solitaire et non-adulte est puissant.

Juste se sentir avoir le droit d'être encore une ado.

Envie de retourner à ces années collège/lycée juste pour avoir le droit d'être une ado.

Peut-être que je néglige mes moments solitaires à présent.

Évidemment, la nostalgie gomme tout le negatif.
Peut-être est-ce une bonne chose.
Ne garder comme souvenirs que mes bons moments de solitude de ces années là me convient.


Puissantes musiques.
Merci.

 

[Ère]

Le quotidien ne suit pas la santé mentale.
Et s'en vient une forme de culpabilité.
Il faut faire les choses.
Quand tu n'as qu'une envie c'est de te terrer dans le noir. Et dormir. Dormir. Dormir.
Il faut pourtant voir toutes ces personnes. Faire toutes ces choses. Qui n'ont plus de sens.

Ne plus..
Ne plus voir personnes. Jamais.

Le pire c'est d'avoir essayé hier. Et d'avoir empiré les choses.
Si j'avais sus, je ne serais pas sorti de mon appart. Je ne me serais pas bougé les fesses.

Et c'est dommage. D'avoir empiré les choses.
Puisque tout ce que je retiens c'est qu'il s'est passé ça parce que je me suis bougé les fesses. Alors maintenant je n'ai plus envie de me bouger les fesses.

C'est absurde d'écrire tout ça.

Mais à chaque fois que je penses à une action, je pense à l'interaction derrière.
Et chaque action est comme ça. Avec une interaction derrière.
Ca me donne l'envie de rien.

Aujourd'hui j'ai la chance d'avoir le choix.
Mais aujourd'hui ne peut pas être tous les jours.




Et ma vie n'a pas de sens.
Mes choix n'ont pas de sens.

 

[Ère]

Je n'ai pas le droit de pleurer ici.
Et pourtant j'en ai envie.

J'ai envie que quelqu'un contrôle ma vie à ma place.
Faire les choses.. j'y arrive pas

Je m'en veux.

Et tout m'atteint. Tout.

Je suis si faible.

 

[Ère]

J'en ai marre de ces pensées. Ça me reste en tête. Avec cette angoisse.

Je sais que j'empire tout. Enfin j'en suis pas si sûre dans ces moments là.
Est-ce moi qui me créé des angoisses toute seule ou est-ce la réalité.

Consommer. Consommer. Consommer.


Et j'ai ce truc de quand ya pas ça qui va pas, ya autre chose qui va pas.

Pas de crises depuis plus d'un mois, nickel, plus d'angoisse par rapport à ça. Ce n'est pas non plus l'avenir qui m'angoisse (même si ça va revenir), nickel. Mais faut que mon manque de confiance en moi reapparaisse. Fin, ça a été grandement aidé hein. Mais même sans ça, ça serait réapparu.


Voir une psy, me sert à rien.
Ça n'a servit à rien Jeudi. Je pensais. Ca à empiré les choses.

Comment je fais. Comment je fais.


Et puis en juillet ça sera un autre problème. En fait, quoiqu'il se passe je me sens mal au fond. Si c'est pas pour telle chose, c'est pour une autre.

Je me souviens de quand j'ai dit oui. L'appréhension.
Le jugement. La confrontation avec la réalité. Les questions.
Comment je vais gérer. Sans chialer toutes les 2 minutes.

Si peur du jugement hein.

 

[Ère]

Ma peine n'est même pas légitime.

Je me sens si faible...
Capable de rien

Envie de crever. Tellement.

Me prends la tête pour de la merde pour oublier ce qui ne va pas réellement.
Me créé des problèmes alors qu'il y a déjà des problèmes, qui sont bien là.

J'arrive pas à vivre.
Je me cache, je me cache mais je vis pas. Vraiment.

Je n'ai pas le mode d'emploi. Et je ne crois pas être une pièce de ce jeu.

J'écris ça aux lieu d'essayer de résoudre le problème hein.

Mais quel problème hein. Quel problème.

 

[Ère]

Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les regards me font cet effet. Ils m'oppressent. C'est cette impression d'être scruté qui m'opresse.
Dans ces moments là, la moindre présence humaine m'est insupportable. Elle me donne envie de chialer, de m'enfuir.
C'est même pas juste les regard, même si c'est ce qui m'achève à chaque fois, c'est la simple présence d'autrui.
J'aimerai juste ne pas exister pour autrui.

 

[Ère]

C'est dingue ce que je ne ferais pas pour ne pas avoir à être avec du monde. M'en fou de marcher dans une rue qui craint. M'en fou. La j'ai pas la force d'être, de devoir être avec quelqu'un.
Envie d'être seule.

Je dis de la merde.

Je comprends pas ma journée. Mon état.

Juste dormir. Nuit et jour. Dormir. Ne pas avoir à faire au monde. Ne pas avoir à être au monde.

Dormir. Manger.
Régresser.


Aucune force sociale. Aucune.


Le fossé entre mon monde et le monde quand je suis arrivée.


----
Il pleut. Ça règle le problème. Mon évitement ne pourra pas avoir lieux cette fois.

Plus qu'à être.
Et qu'est-ce que je déteste déranger..

 

[Ère]

Je me sens si méchante à vouloir me couper des autres.

Je dois répondre quoi à ça..

Fatiguée d'exister.

 

[Ère]

Me sens toute seule. Besoin d'un calin du coeur.

C'est ça qu'est dingue. J'ai beau passer beaucoup de bon temps seule (certe moins qu'avant maintenant), et bah quand je suis obligée d'en passer, quand ça m'est imposé, ça fait mal.

Je dois être la seule personne à préférer les préparatifs à la fête en elle-même.


Envie de tout sauf d'être seule.




Envie de jouer toute la journée à Minecraft comme en avril 2021. Mais t'es pas là. Et on n'est plus en avril 2021.

Envie de me parler, de regarder vidéos sur vidéos, séries sur séries, d'écouter musiques sur musiques. Mais la bonne solitude n'est pas là.

La musique que j'écoute ne me fait aucun effet.

La mauvaise solitude c'est n'être avec personne. Même pas avec soi-même.
La bonne solitude c'est une balade avec soi-même.

Aucune balade de prévue pour aujourd'hui je crois.

 

[Ère]

Pensées en non-sens

Je récupère ce non-sens que je n'avais pas ressentie depuis longtemps.

Qui se cache derrière chaque activité.

Je sais à quoi c'est du. Sûrement. Cachée depuis 3 ans. Et bien plus. Et bien plus.

J'ai tout bouffé.

Hier, j'ai pensé que sortir me ferait du bien.
Je n'ai pas eu ce que j'espérais.

Dommage que je n'arrive pas à sortir seule.

Peut-être besoin de solitude. De vrai solitude. Pas à déprimer sur le lit.

Je la retrouve plus vraiment.
A "s'entourer" on perd ça. Se retrouver.

Il ne reste que la musique à ressentir. A s'oublier.
Comme dormir. A s'oublier.


Demain je pourrais sortir.
Comme je m'étais dit hier soir.
Et avant hier soir.
Et aussi avant.


Je sais que tout est insatiable. Chaque endroit, chaque activité, chaque moment.
Vraiment tout bouffé.
Tout donne la gerbe.

Dormir. Mais se réveiller c'est pire.

J'arrive pas à être portée.


Eh voilà. Je ne veux plus lâcher ce téléphone pour écrire ici. Parce qu'après c'est le vide. Le vide de soi.


Je pense à des choses. Que je n'ai pas le droit d'avoir.
Ça me pop dans la tête.
M'échapper dans ma tête n'est pas une solution. La culpabilité a accès aux pensées, aux fantasmes, aux évasions mentales.

Parlant culpabilité. A ce la jouer solo on en a une grosse.
Semaine reclus à l'appart. / Semaine c'est à nous maintenant de se réunir, avec nos gosses. C'est plus nous les gosses.

Je la vis mal la différence d'âge hein. Je la vis mal la différence hein.

De toute manière je me serais senti mal. Pourquoi venir.

Déprimée seule à l'appart m'est préférable que déprimée entourée de ce que je ne suis pas.

Mais culpabilité. Et honte.
Honte de ne pas être digne.



Je t'en supplie, musique, reste moi puissante. Juste toi. Ne me laisse pas tout manger. Sois plus grosse. Toujours.

 

[Ère]

J'ai peur de me retrouver à nouveau seule.

A s'attacher à personne on s'attache trop. Pour pas s'attacher trop on met des barrières. A mettre des barrières on perd.

Je déteste la sensation de manque. Je déteste les pensées réconfortantes pleines de dépendance. Qui deviennent angoissantes.

Je déteste être dépendante. De tout. Sensations dans le corps. De merde.

Je regarde l'apart vide comme je regardais la chambre vide. Quand personne est la. Vraiment personne.
Crises de larmes. A la Eliot.

Je le revivrais.
Je le sais.

Ouais la vie n'a pas de sens, mais vous êtes la. Un jour la vie n'aura juste plus de sens.

L'avenir c'est que des désillusions. Ou le présent.

Les souvenirs c'est de la merde.


Putain, je m'en souviens, de cette nuit là. La même que maintenant. Et j'avais bien raison.
Ouais ça m'est toujours pas passé. Parce que je l'ai senti. Et que c'est arrivé.
Et là je le sens. Cette fois-ci pas pour demain. Mais je le sens.

J'ai juste à arrêter d'être dépendante. J'ai juste à arrêter les sensations. Je déteste les sensations. Toutes.

----
Et tu ris bien après. Avec toutes ces contradictions. Ne plus être dépendante.
Mais comment pourrais tu.
Après être partie d'ici. T'anestesier l'esprit. C'est ça être indépendante ?
Et puis ici. N'en es-tu pas dépendante aussi ?

T'y arrive pas hein. Tu mérite de crever sans rien. Rien.

 

[Ère]

Se couper des émotions. Essayer. Par peur. Des désillusions.

 

[Ère]

A quoi je pense :

A quel point ça fait toujours du bien de s'en foutre de tout. J'aimerai ça, toujours.

J'aime à quel point, rien ne reste dans mon cerveau.
Bon, faudrait pas que le silence m'apaise à un moment tu vois, donc ya toujours une vidéo en fond. Et je te jure, quand je suis sobre, faut chercher et chercher et chercher de nouvelles vidéos, qui m'aideront à moins être avec moi-même. Et quand je ne suis pas sobre, ya juste à repasser et repasser la même vidéo. Rien n'est rester dans ma tête. Rien ne me feras revenir à être avec moi-même.
Ça fait tant de bien.

Toujours peur du moment où ça passe. S'endormir avant.
Toujours calculer tu vois. A quelle heure boire. A quelle heure ça me fera plus rien. Parce qu'être seule sobre fait mal. Donc boire avant.

Heureusement que ça existe. Heureusement. Pour les personnes qu'ont pas de vrais problèmes. Leur seul problème c'est soi. Heureusement que ça existe.

S'en foutre de tout. Juste envie de ça toute ma vie.