Mes moments de vide

[claclou_]

J'avais prévu de ne plus penser à lui.
Mais on ne peut jamais prévoir ça.

Lundi, la rentrée. J'arrive dans la cour. Déprimée d'aller dans en cours.
Et puis je le vois, en train de jouer seul au basket avec une telle allure ; je remarque tout de suite sa nouvelle veste noire dont le col remonte sur sa nuque, c'est tellement sexy; et ses cheveux, ses cheveux noirs comme l'encre qui ont pris une position tellement belle.
IL était tellement beau.
Alors mon cœur a tressailli, je me suis tournée vers Papa et aie trahi mes résolutions :"Ça y est, je recraque !"

Ce n'est pas de l'amour, mais une attirance que je ne peux pas réprimer, ni décider de refouler comme si ce n'était qu'un simple et petit effet. Mais pourtant, je ne veux pas que ça aille plus loin. Et dans tous les cas, il faudrait que tu en aies envie.

Et je reste certaine que tu ne veux pas assumer.

 

[claclou_]

Et beh, quand même ta mère te le dit...

c'était peut-être pas voulu, elle dit que c'est un malentendu, mais c'est dit quand même ! C'est ma mère, elle me connaît.
Alors elle aurait dû savoir !

 

[claclou_]

Mon téléphone s'était éteint.
Je n'avais plus rien entre les mains.
Alors j'ai recommencé. Mes doigts se sont lentement dirigés vers ma tête. Je ne pouvais plus bouger, ça faisait tellement de bien. Encore un peu....

Si je ne parle à personne cette nuit, ça va être trop compliqué.

 

[claclou_]

Cette fois, je ne me sens pas tout fait à vide ou seule.
Mon état est assez compliqué à décrire. Je n'arrive pas à mettre les mots, même pas à le ressentir.
Je sais, c'est bizarre, mais JE suis bizarre, donc rien de surprenant finalement.

Et puis il y a le petit animal en moi, un guépard hybride :il y a Ziguigui qui me tient compagnie au fond de moi, je sais c'est étonnant, mais j'ai cette double personnalité.

Enfin bref, je suis bizarre, que voulez-vous.

Je dois descendre. Bonne soirée, du moins j'espère qu'elle le sera

 

[claclou_]

Ma journée ? Enfin, surtout l'après-midi ? Un cœur qui vibre, qui fond, qui se serre.

Un cœur qui veut juste aimer et être noyé d'amour.

Après, avec Maman, on est allée faire quelques magasins ; je la trouve étrange ces derniers temps...On dirait qu'elle veut vraiment me faire plaisir. Je n'ai jamais manqué de rien, bien sûr, mais elle veut me faire plaisir dans le sens où elle veut m'aider à accepter mon corps. C'est l'impression que j'aie, en tous cas, et je me demande pourquoi ça lui vient là, comme ça.

Bon, je vais devoir descendre, j'entends déjà les pas de Maman.
Je ne sais pas trop quoi dire : je me sens bien là, même si j'aurais toujours cette petite part qui veut me faire sombrer au moment où j'émerge.
Je vous souhaite une belle nuit, ou une bonne journée. Ces derniers temps, je fais beaucoup de cauchemars, et je viens me blottir contre le dos de Maman.
Mais là, j'ai de quoi rêver...

 

[claclou_]

Il faut dormir. Je le sais, c'est nécessaire.
Mais je ne veux pas dormir; parfois je voudrais que le sommeil n'existe pas...
...mais parfois j'aimerai que la vie soit un long sommeil pour ne plus penser à rien sauf à ses rêves.

J'ai chaud. Il fait terriblement chaud, et après j'aurai froid.

Alors je parle, je parle, enfin j'écris, j'écris.

 

[claclou_]

Le matin, devant le miroir, j'ai tellement été triste pour elle. Alors déterminée je me suis dit : "Je dois sauver son couple". Parce que sans lui, du moins pour le moment, j'ai peur qu'elle n'arrive pas à se relever. Et demain, je continuerai à l'aider

Quand à moi, avec lui, je suis parfois sur un petit nuage. Ça dure parfois une, trois, dix secondes, deux, six, sept minutes. Et ce qui M'ÉNERVE, c'est que le soir je ne me souviens pas de tout, mais juste de l'impression que ça m'a laissée, comme une trace laissée dans son sillage pour me prouver que je ne rêve pas. J'aimerais pouvoir raconter dans mon vrai journal ce qui se passe avec lui, mais c'est tellement brouillon Ma professeur de français dit souvent que quelque chose qui est claire dans notre tête, on a aucun mal à l'écrire ; bien que les moments qui m'arrivent sont simples en apparence, dans mon esprit c'est le flou total.

Dans mon vrai journal, j'aimerai pouvoir écrire ces moments géniaux. Mais j'aurais l'impression de ne pas leur rendre justice.

Je voudrais pouvoir capturer chacun de ces moments et les imprimer sur les pages

Car ça faisait longtemps que je n'étais pas arrivée en cours et rentrée de cours avec un sourire aux lèvres.

Alors je profite, tout simplement 🥹
Et je laisse mon cœur vibrer au rythme de lui

 

[claclou_]

C'était l'anniversaire de mon ex aujourd'hui. Et bien, par principe, même s'il est bipôlaire avec moi, je suis allée lui souhaiter. Il m'a ignorée.
Alors sur le moment, je me suis sentie un peu bête.
Mais vous savez en quoi j'ai eu une "revanche" ? Tout le monde, même ses amis, avait oublié que c'était son anniversaire. TOUT LE MONDE.

A la fin de la journée, il a dû se sentir bien idiot. C'était son ex qui n'avait pas oublié. Qui avait oublié les différents pour faire sa part de gentillesse. Et ça, il va y repenser.

 

[claclou_]

Comme d'habitude, je déteste le mercredi

J'étais censée reprendre le handball mais je ne vais pas y aller, je suis courbaturée et j'ai encore mal à la cheville. Et honnêtement, je n'ai pas trop envie de retrouver les filles de mon club, enfin si quelques-unes quand même. Mais je ne me sens pas vraiment à ma place. Je ne sais même pas si je tiendrais, l'année prochaine.

Papa vient me chercher à 15h30. Aussi tard.

Je suis chez Nonno et Mamie, je serre les dents, parce que la mauvaise humeur me reprend .
En fait, ce n'est pas vraiment de la mauvaise humeur.

Je ne veux juste pas penser à lui.
Je suis bipôlaire avec lui.
Alors que je sais ce que je ressens. Je le sais au plus profond de mon cœur. Mais je ne peux pas l'admettre,
je ne peux pas.
Lui s'en fiche. Lui n'assume pas. Lui m'embrouille dans mes propres sentiments mêlés à ses sourires.

Mais lui me fait sourire et rire. Rêver.
Pourtant j'ai l'impression qu'il me brise.

Pourtant...

Lui fait vibrer mon cœur

 

[claclou_]

Une personne du forum m'a écrit un message très gentil qui m'a beaucoup touchée. Merci encore

Jeudi j'ai passé des heures incroyables avec lui. Vraiment.
Son corps proche du mien,
Son visage vers le mien,
Son sourire qui m'appartient,
Son regard que je surprends si spécial.

Mais comment savourer ces moments....comment les savourer alors qu'ils ne me conduiront à rien.
Peut-être parce que, sur l'instant, je me sens la plus heureuse du monde 🥹
Puis la journée, ça me rend encore de bonne humeur.
Puis le soir, je me rends compte que j'ai mal
Puis la nuit, j'essaie de le retrouver dans mes rêves...

Et je me perds toujours plus.

 

[claclou_]

Journée des femmes, soit. Mais c'est surtout la journée de ma Mamie je l'aime tellement et je ne peux m'imaginer un futur sans elle

J'ai pensé à lui, ce matin, ce midi, et puis je ne pensais plus. Et il a fallu que je croise un garçon dans le métro qui lui ressemblait. Tsssss.
Mais quand mes pensées volaient vers lui, je ressentais un serrement au cœur, un creux dans ma poitrine, ça m'a fait bizarre.
Depuis lundi où les moments magiques s'enchaînent, le temps si doux se présente avec lui. Je ne savais plus si la chaleur que je ressentais provenait des rayons du soleil ou de lui-même.
Parce que de mon cœur nuageux et brumeux il a su réchauffer l'atmosphère.

 

[claclou_]

J'étais devant le miroir, après ma douche.
En vrai, j'ai de jolies courbes, une belle silhouette, on me l'a déjà dit.
Mais je regarde au-delà de ça.
Je regarde ma peau.
Mes jambes et tous leurs petits points.
Mon ventre et ses taches lisses mais rouges.
Mon tibia et sa cicatrice blanche.

Et je passe ma main dessus...et je me demande pourquoi je m'inflige tout ça.
Je voudrais accepter de vivre avec ça, mais je ne veux pas.
Je ne peux pas aussi car accepter signifierait baisser les bras à mes yeux.

 

[claclou_]

Musique.
Musique.
Musique.

Y a que ça en fait.
Et je ne sais pas quoi faire.

 

[claclou_]

"J'étais dans l'ombre

Les eaux sont profondes mais peu profondes, mais tu étais là

Et tout était beau

Aussi précieux que possible, comme tout le monde

Puis je t'ai senti plus proche

Puis tout s'est amélioré, tu m'as emmené là-bas

Tout est beau ici

Et peut-être que je suis amoureuse
Puis-je retomber amoureuse ? 🥹


Peut-être que tu es celui dont j'avais besoin

Pour enlever toute cette douleur


Peux-tu tomber amoureux de moi ?


Et dis-moi que tu prendras soin de moi"

(Falling Again)

 

[claclou_]

A LUI ‍

Ton regard croise le mien, un instant suspendu,
Un souffle de complicité, un fruit défendu.
Toi, harmonieuse silhouette, ton air indifférent,
Tu marches sans un mot, mais je te vois vraiment.

Je sens que dans tes silences, il y a des mots non dits,
Un monde entre nous, comme un fil qui nous lie,
Mais tu fais semblant de ne pas partager
Le moindre sentiment qui moi me fait vibrer.

Nos regards s’accrochent, fugaces, discrets,
Un instant d’éternité, caché sous les regrets.
On se frôle, mais tu es loin, trop loin de moi,
Ce sentiment impossible, ce battement qu’on doit taire, tout bas.

Peut-être que toi aussi, tu as vu cette lumière,
Mais tu n’oseras jamais, comme moi, l'avouer,
Car l’amour entre nous, même s’il croît en silence,
Est une flamme interdite, une brûlante sentence.

Et pourtant, malgré tout, je t’aime, dans l’ombre,
Sans oser espérer de retour, sans oser briser nos mondes.
Un amour impossible, oui, mais réel dans mon cœur,
Il restera secret, sous un voile de douleur.

A Martin, mon ancien meilleur ami.

On a été proches, comme deux âmes liées,
On savait tout l’un de l’autre, sans avoir à parler.
J'ai voulu sauver ce lien, malgré les fissures,
Accepter des silences, des humeurs qui perdurent.

J'ai pardonné, j'ai donné encore et encore,
Pensant qu'on retrouverait ce qu’on avait avant, ce trésor.
Mais chaque fois, tu t'éloignais, sans un mot,
Puis revenais comme si tout allait de nouveau.

Puis un jour, une blague, juste une phrase,
Et ça m’a frappée comme un coup de glace.
C’est bizarre, tu sais, je ne peux pas te haïr,
Mais je ne peux plus accepter ce que tu fais surgir.

Il fut un temps où on se comprenait sans effort,
Comme si nos esprits dansaient en accord.
Mais aujourd’hui, c’est fini, tout ça est devenu flou,
Je me suis perdue à trop courir après nous.

Tant mieux, peut-être, qu’on ne se parle plus autant,
Parce qu’en te côtoyant, j’avais le cœur pesant.
Tes humeurs me fragilisaient, je subissais sans fin,
Et je suis fatiguée de vouloir réparer ce chemin.

Je sais qu’entre nous, quelque chose a cassé,
Peut-être que c’était écrit, peut-être que c’était notre destinée.
Je n’attends plus rien, sauf la paix dans mon cœur,
Car à force de te laisser faire, j’avais perdu ma propre lueur.

Alors voilà, je tourne la page, sans rancune, sans dédain,
Je laisse derrière moi ce qui m’a blessée, ce qui me freinait.
Je t’ai aimé, je t’ai aimé fort, mais il est temps pour moi,
De me reconstruire sans avoir besoin de toi.

 

[claclou_]

J'attends mon tram. Écouteurs aux oreilles.
Je ne veux plus l'aimer, ça fait trop mal. Je suis jalouse trop rapidement, trop facilement surtout, et ça me bouffe le cœur. Pourquoi souffrir inutilement ? A part de bons moments sur le moment, rien de durable.
Mon ancien meilleur ami est dans le même tram, et pourtant nous n'avons jamais été si loin. C'est comme si nous étions deux parfaits inconnus. On a mis tous les wagons entre nous. C'est bizarre, mais ça ne m'atteint plus comme avant. Plus du tout même. C'est peut-être même moi qui m'éloigne. De toute façon il ne me rattrapera pas.
Il vient de sortir, et je ne me retournerai pas.

Mais il n'y a que lui dans ma tête, dans mon cœur, PARTOUT en moi. Je le chasse comme je peux, mais il s'est installé en moi sans le savoir. "Doubt" dans les oreilles, c'est la chanson sur laquelle je m'imagine danser (impossible) avec lui.

Je déteste rêver, en fait. Rêver, ce n'est pas doux, apaisant ou tout ce qui est en lien avec le bon.
Rêver, c'est un cauchemar, qui nous fait croire à des choses souvent impossibles.
C'est dingue comment, avec de la musique aux oreilles, mon humeur s'assombrit. Parce que je prends subitement conscience que mes rêves ne sont QUE des rêves. Je pourrais débrancher la musique pour retrouver un semblant de bonne humeur, mais non : j'ai besoin de cette demie heure où j'ai mal et que je redescends sur terre.

Après, je me réveillerai, et je sourirais.

 

[claclou_]

Je n'ai rien fait. Rien. Et pourtant...

Cours de grec. Je demande à la prof si les rêves traduisent une réalité. J'ai dit que j'avais rêvé d'être écrasée par une voiture et que je voulais voir ce que ça faisait dans mon rêve.

Je rie avec lui, un ami et ma meilleure amie, dans les toilettes. Super jusque-là.
Je reviens dans la classe. Mes amies me disent que l'on a parlé de moi.

MARTIN.

Il a lancé la discussion. En disant que j'étais totalement folle, que je voulais me faire écraser par une voiture. Il a déformé mes propos. Les autres ont abondé dans ce sens. "Folle", "Bizarre", "Elle me fait flipper", "Elle a des pulsions suicidaires". Et encore...

POURQUOI PTN ?
Je ne t'avais rien fait, Martin. On s'évitait, on ne se parlait pas. Et tu oses faire l'hypocrite, parler comme ça dans mon dos, comme si ma réputation n'était pas suffisante. Je te déteste. Je ne veux plus ne serait-ce que voir ta tête. Et Zelie m'a montrée d'anciens mots quand elle te disait d'aller t'excuser pour la blague sur mon psoriasis où tu m'as humiliée.

Je te déteste.
Tu n'es qu'un lâche. Tu parles dans mon dos. Porte tes couilles et viens me dire tout ça en face, hein. Vas-y.

Je t'accueillerai chaleureusement. Et je te montrerai c'est quoi, être folle.

 

[claclou_]

Aujourd'hui, il n'était pas là...

Je suis allée voir Martin. Pour régler le problème. Au début j'arrive, je lui demande clairement c'est quoi son problème . On parle, je le sens aussi sur la défensive, parce que lui et moi on est les clasheurs de la classe.
Et après, on repart sur d'autres sujets en lien et qui devaient être abordés, qui nous pesaient sur le cœur, c'est évident. Car une amitié comme on en a eu, elle ne s'efface pas aussi facilement.
Et j'ai pleuré.
Parce que je pensais que, en allant le voir et en lui disant des choses méchantes, j'allais faire en quelque sorte mon "deuil", que ça allait m'aider à le détester. Mais la réalité, c'est que c'est impossible. Que c'est une des seules personnes qui a ce pouvoir sur moi : me faire du mal jusqu'au fond de mon cœur.
Il a dit aussi qu'il avait été jaloux que je me rapproche de T. et qu'il pensait que je l'avais remplacé, trouvé un nouveau meilleur ami. Et je lui ai rétorqué :"Et tu ne t'es pas dit que si je m'étais rapproché de T. , c'était que j'avais mal que tu te sois éloigné ?".

On va en rediscuter lundi, c'est lui qui m'a proposé. Tout ce que je lui ai dit pendant 20 min, ça me pesait.

Je voulais que ça redevienne comme il y a un an. Je voyais son sourire navré devant mes pleurs. Et je ne sais pas s'il avait pitié de moi ou s'il se rendait compte à quel point il avait merdé.

 

[claclou_]

Je ne comprends toujours pas ton problème, peut-être ta honte, ou je ne sais quoi.

Parle de moi comme tu veux, je sais ce que tu ressens au fond de ton cœur.

Je le sais, parce que tu es mon lui.

Mais je ne peux...je ne peux pas continuer de t'aimer alors que tu n'es pas capable d'assumer.

Tu me brises petit à petit, et pourtant je m'accroche.

 

[claclou_]

Je ne me sens pas très bien.
Je vais aller chez ma mère, je ne pourrais pas écrire la nuit alors que j'en ai besoin.
Mais j'ai aussi besoin de dormir, car je laisse ma santé s'envoler.
J'essaie de reprendre les kilos que j'ai perdus.
J'essaie de résister comme je peux à cette envie irrépressible de rapprocher mes doigts de mon crâne.
J'essaie de ne pas blesser mon ventre quand ma main l'effleure.
J'essaie de ne pas être trop dure envers moi-même.
J'essaie de ne pas être rancunière et de laisser les bonnes émotions prendre le dessus.
J'essaie de ne pas complexer alors que ça me tue.
J'essaie de passer au-dessus de tout ça.
J'essaie de ne plus penser, de faire le vide dans ma tête, de me reposer pour une fois, d'être insouciante quelques secondes.

J'essaie de vider mon cœur trop lourd.

Je veux pleurer.