Je ne sais pas ce que je suis

Sunshine274

Vagabond
Auteur du topic
22 Mai 2021
13
2
Faute de meilleur endroit, c'est ici que poserai cette question. Je ne sais pas ce que suis. J'ai commencé à utiliser iel depuis quelque semaine, seulement avec mes amies proche. Déjà, je trouve ça beaucoup mieux que elle ou il, mais ça reste que je ne sais pas comment je m'identifie. Je ne sais pas si je suis non binaire, transgenre, demi ou ect. Des fois, je pense que je l'invente pour de l'attention. Je m'habille de façon plus féminine, et mes amies sont majoritairement des fille aussi. Je ne suis pas inconfortable avec les caractéristique féminine que j'ai comme mes seins ect. (je suis née une fille) Je suis pansexuel, mais je n'ai eu que des copains. Je suis convaincue que mes parents n'ont aucun doute que je suis une fille, ce qui rendrais un "Coming out" plus difficile, même si je suis à peu près sûre qu'il m'accepterais. Du moin, ma mère m'accepterais. Ma question est la suivante: Comment savoir ce que je suis, et comment le dire à mes parents. Je n'attend pas un miracle, bien évidemment, mais à ce point, je cherche de l'aide, peut importe d'où elle vient. <33
 

Edgar

Administrateur
Membre du personnel
11 Sept 2001
1,045
1,649
Tu es née fille, ton profil indique que tu t'identifies comme une fille, tu n'as eu que des copains, tu a majoritairement des amies filles, tu t'habilles de manière féminine...
J'ai du mal à comprendre où est ton problème identitaire là dedans (je n'y connais rien, c'est peut être évident pour d'autres).
En te lisant j'ai l'impression que tu es de sexe féminin et que ça te convient, mais en même temps tu dis que tu ne sais pas ce que tu es, c'est pour ça que je comprends pas trop le problème, si ça ne te dérange pas d'éclairer ma lanterne.
 

Sunshine274

Vagabond
Auteur du topic
22 Mai 2021
13
2
Tu es née fille, ton profil indique que tu t'identifies comme une fille, tu n'as eu que des copains, tu a majoritairement des amies filles, tu t'habilles de manière féminine...
J'ai du mal à comprendre où est ton problème identitaire là dedans (je n'y connais rien, c'est peut être évident pour d'autres).
En te lisant j'ai l'impression que tu es de sexe féminin et que ça te convient, mais en même temps tu dis que tu ne sais pas ce que tu es, c'est pour ça que je comprends pas trop le problème, si ça ne te dérange pas d'éclairer ma lanterne.
En fait, c'est simple.. à chaque fois que quelqu'un me dit "elle" c'est comme si quelqu'un me donne un coup de point au ventre. Un malaise me vient et c'est surtout ça qui me dit que je ne suis probablement pas une fille..
 

Edgar

Administrateur
Membre du personnel
11 Sept 2001
1,045
1,649
Merci, je vois mieux ce que tu voulais dire. Je me doute que ça t'aide pas du tout mais je pense que personne ne peut savoir qui tu es à ta place, toi seule peut le découvrir.
 

Shunlight

Initié(e)
12 Déc 2020
276
177
Perso je trouve que c'est un faux problème, dans le sens où tu as le corps que tu as et c'est un fait. Donc ton identité corporelle est un fait qu'il suffit de constater. Tu es dans le corps d'un être humain femelle. Et c'est déjà une 1ere réponse à propos de ton identité.

Toi, tu sembles questionner ton identité de genre. Mais ça va changer quoi ? En quoi es ce important de savoir quelle est ton identité ? C'est un peu comme se demander quel visage on a chercher comment en voir le reflet. Une fois qu'on l'as trouvé qu'est-ce qu'on a en plus si ce n'est satisfait une curiosité ?

Je pense que se questionner à propos de son identité de genre ne mène nul part. 'fin en gros c'est presque se demander "es ce que j'ai des raisons de pas me sentir bien ?". C'est se tirer une balle de pied.
Se questionner sur son identité, et là je parle en général c'est bien pour se dire "je suis ça, et je veux devenir ça".

Genre, tu te demandes quelles sont tes qualités en tant que personne, quels sont tes défauts et tu vois quelles qualités tu veux cultiver et quelle défaut tu veux gommer. Et ça t'aide à grandir et devenir une personne que tu aimes. C'est plutôt sur ça qu'il faut se concentrer selon moi. Parce que ça, ça apporte une valeur ajoutée à ta vie. Tu progresse en tant que personne et c'est une façon saine d'alimenter ton bien être
 

Ransuil

Vagabond
17 Juin 2022
3
4
Je vais répondre en tant que personne concernée (homme transgenre). Mon but ne sera en aucun cas de blesser / brusquer, et si je suis maladroit je m'en excuse platement, je n'ai pas forcément conscience de ce qui peut rendre mal. Je tiens aussi à préciser que je suis positionné sur le cas : il faut avoir une dysphorie de genre pour être transgenre, sinon à mes yeux cela n'a aucun sens, mais je vais tout de même essayer de répondre de la manière la plus ouverte et globale possible pour espérer pouvoir répondre à tes questionnements.

Déjà les pronoms ne sont pas forcément significatifs de comment tu te sens vis-à-vis de toi-même à propos de ton genre. Dans une société aussi genrée que la nôtre avec un poids très sexualisé sur les femmes, il me semble tout à fait normal de vouloir s'écarter de cette sexualisation et du mépris qu'on reçoit en tant que femme. Des femmes peuvent avoir des prénoms jugés neutres (iel ; they/them), tout comme utiliser ceux féminins et neutres en même temps. J'en ai vu volontairement utiliser les pronoms neutres pour ne plus être « elle, cette femme sexualisée », et qui expliquaient que se dire non-binaire leur permettait de ne plus se sentir concernées par ce qu'il se passait à l'encontre des femmes.

Si tu es parfaitement à l'aise avec ton appareil génital féminin et ta poitrine, et que tu ne ressens aucune déconnexion avec ceux-ci, alors tu es peut-être bien une femme. Et si j'emploie le terme déconnexion, c'est car ce n'est pas parce que nous sommes une personne transgenre qu'on doit forcément haïr ce qu'on a entre les jambes ou ailleurs. Je n'ai franchement aucun souci concret avec ma poitrine par exemple, seulement il est hors de question que les autres puissent la voir. Pour ce qui est de mon appareil génital, les hormones m'ont permis de me le réapproprier à ma manière. Néanmoins je sens très bien que ce n'était pas censé être ce que j'aurais dû avoir, et que quelque chose manque ou est absolument en trop, seulement je peux vivre avec (surtout parce que ma poitrine est presque impossible à voir, donc c'est un avantage pour moi par rapport à d'autres hommes trans). J'ai pu en arriver là aussi par pur détachement, je n'ai jamais l'impression d'avoir une poitrine (je me déconnecte complètement de celle-ci et elle devient inexistante) par exemple. Mais ce sont des choses difficiles à expliquer.

Je ne sais pas ton âge, mais au cas où, si tu es en pleine puberté / que tu es ado, ça peut probablement jouer aussi. Car on apprend à se découvrir, à se connaitre et à se comprendre. On apprend aussi sa place dans la société et ce que la société attend de nous sous tel genre etc., comment les autres peuvent nous percevoir aussi et j'en passe. Je rejoins à moitié Shunlight : Il n'est pas forcément nécessaire de se trouver la moindre étiquette possible existante, et parfois mener sa vie normalement sans se soucier de tout ça est largement mieux. Je me suis personnellement questionné car je souffrais et que j'avais besoin d'être sous hormones, autrement je savais que je n'allais pas pouvoir mener ma vie comme je l'aurais voulu, et que j'allais rester en dépression longtemps (car cela faisait des années que je me sentais extrêmement mal vis-à-vis de ça et qu'avoir une réponse m'aiderait énormément). C'était une délivrance pure et dure que de savoir pour de bon que j'étais un homme, et que c'est mon cerveau qui ne match absolument pas avec mon corps (d'après ce que les scientifiques tendent à trouver actuellement).
En psychologie on dit par exemple que lors de la puberté, comme le corps change, l'adolescent ne sait plus exactement qui il est parce que ce corps change. Le corps va vers l'adulte / la sexualité (poitrine, poils pubiens, hormones...), ce qui rime à un gros chamboulement mental et physique, donc mène à une réflexion sur qui on est voire une perte complète de qui on est (donc il faut se retrouver de nouveau) -> Il est donc normal de ne pas savoir qui on est dans la phase de l'adolescence (qui peut durer jusqu'à 24 ans, puisque techniquement avant 24 ans on n'est pas adulte dans le monde de la médecine). Cela ne veut donc pas dire qu'il y a forcément une question de genre derrière.

Maintenant ma vie entière ne tourne pas autour de ça, je mène ma vie comme un homme lambda à deux trois choses près (en attendant de tout changer), et je construis ma vie de manière plutôt basique (mes passions, mes études, mon futur travail...). Mais pour pouvoir en arriver là et mener ma vie normalement, j'ai dû savoir que j'étais un homme [transgenre]. Si toi tu vis très bien le fait d'être une fille, et que ton seul souci se résume plus ou moins à « Le pronom féminin elle ne me va pas du tout », je ne pense pas que ça relève de la transidentité, mais plutôt de ton rapport avec toi-même et au fait qu'on invente beaucoup de termes (inutilement ou non, là c'est un autre débat), donc on se sent presque obligé de trouver exactement ce qu'on ressent/vit, alors que parfois voire souvent, c'est seulement qu'on est un être humain avec sa propre conception de soi-même et ses propres expériences, qui ne veulent pas forcément dire qu'on est trans d'une quelconque manière que ce soit.

Maintenant après tout ce pavé, je vais finir par dire :
Même si j'ai dit tout ça, si tu estimes TOI que tu n'es définitivement pas une fille après mûre réflexion (et pas seulement d'une semaine mais un petit peu plus quand même), alors c'est TOI qui as raison. Parce que personne ne vit exactement ce que tu vis, et tu es la seule personne à pouvoir mettre le dernier mot sur tes questionnements. Ce que j'ai dit va peut-être te sembler débile plus tard, inutile, ou alors utile. Tu évolueras avec le temps et tu apprendras à te connaitre de la même manière. Tu peux te dire trans dans un mois et cesser de te dire trans dans cinq ans car tu sauras qu'au final tu es cisgenre. Ou alors ça ne changera jamais et tu resteras trans, etc. Tu peux annoncer à tes parents que tu te poses des questions mais que tu ne vas pas t'affoler dessus. Que tu grandis, tu veux te connaitre davantage, et que tu vas chercher la réponse la plus proche de ce que tu es en train de vivre actuellement. C'est à toi de mener ton train de vie et faire ce qui te rend le plus à l'aise.
Néanmoins il ne faut pas non plus trop te précipiter, car tu peux regretter certaines décisions. Par exemple si un jour tu veux peut-être prendre les hormones, c'est vraiment à réfléchir consciencieusement. Je ne le dirai jamais assez, mais la prise d'hormones n'est pas quelque chose de léger du tout, et ça peut changer une vie autant positivement que négativement.

Il ne faut pas hésiter à me dire là où j'ai pu peut-être blesser, et me demander de mieux m'exprimer si certains passages sont flous.
Fais ce qui te rendra en tant que personne heureuse et épanouie avant tout, tout en réfléchissant derrière pour être sûre.​
 
  • Like
Réactions: 1 membre