COVID-19 : L'impact psychologique du confinement

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Bonjour, bonsoir à tous

J'aimerais avoir votre avis sur un sujet qui nous concernes tous.
Quel impact à eu le/les confinement sur vous ? Avez vous été mal à cause de cet isolement forcé ? Pensez vous subir ce mal-être ?

Pour ma part, lors du premier confinement je me portais plutôt bien, c'est lors du 2nd confinement que je me sentais un peu moins bien. L'isolement ne me dérangeait pas mais la charge de travail alloué par ma fac lors du 2nd confinement m'a fait un perdre pied et j'ai perdu un peu ma motivation. Heureusement j'ai pu un peu me ressaisir et j'ai repris du poil de la bête.

 

[Morwën]

Salut !

J'ai du mal à comprendre comment le confinement seul peut avoir un impact. Pour que ça en ait un, il faut que des peurs y soient associées et qu'on n'ait pas les capacités de gérer et s'adapter, ce qui découle logiquement de notre capacité à voir les choses de manière objective.

Au début du confinement, j'étais vraiment pas bien parce que je me suis rendue compte qu'on allait être confinés encore pendant longtemps, que c'était pas humain les conditions de vie, que le cirque allait continuer encore pendant quelques années et puis j'avais peur de ne plus pouvoir voir mon compagnon. Mais, le confinement a juste été un déclencheur, une condition suffisante à me rappeler ce qui me faisait peur. J'ai les mêmes peurs lorsque mes conditions de vie changent d'une façon ou d'une autre.

En trois jours, c'était réglé (je me suis rappelée ce que je savais concernant ce qui me faisait peur à propos du Capital) et ça n'avait rien changé à mon existence en réalité. J'avais les mêmes habitudes et je voyais toujours les mêmes personnes qui se comptent sur les doigts de la main et cela inclut ma famille. Je n'ai pas d'amis IRL, je n'aime pas être avec des gens et discuter avec eux dans 98% des cas, je me suis pas sentie plus seule et isolée que d'habitude, donc je me suis pas sentie forcée (-> pas de sentiment de coercition). Surtout que je ne me sens pas seule tant que je peux être en contact avec mon conjoint.

Concernant, les cours à distance (ce qui m'a surtout impactée), ça m'a permis de réfléchir à ce que je voulais vraiment, puis évidemment j'ai mis du temps avant de me remettre sur les rails et mes examens se sont merveilleusement bien déroulés parce que j'ai su me rappeller ce pourquoi je faisais des études.

Donc, en soi, le confinement n'a pas eu plus d'impact que n'importe quel changement dans ma vie.

 

[Edgar]

Tout d'abord, étant introverti et bien plus à l'aise en ligne, être seul ne me pose que très peu de problèmes mais je compte énormément sur mes amis quand je suis au lycée, notemment pour m'intégrer aux autres.
Lors du premier confinement, mon moral ne pouvait pas être mieux : aucune connaissance contaminée, la grasse matinée tous les matins, je pouvais passer la majeure partie de mon temps sur Internet ou à communiquer par messages, et j'en passe. (Sans oublier les cours que j'ai un peu décroché à ce moment là)

Puis vint la rentrée scolaire. J'avais une motivation assez faible, mais j'ai fait avec, puis mon assiduité est revenue petit à petit comme pour m'éviter une catastrophe lors du bac cette année.

Quant aux deuxième confinement, mon lycée ayant décidé que seuls les terminales continueraient de venir en 100% présentiel, ce deuxième confinement n'en fut pas vraiment un pour moi. En revanche, mes amis ayant redoublés l'année précédente, je me suis retrouvé réellement seul durant ce confinement, étant le seul parmi eux encore présent au lycée.

En résumé, ces deux confinements ont réellement eu deux impacts psychologiques opposés chez moi : l'un a entrainé une sensation de bonheur, tandis que l'autre m'a plongé plusieurs semaines dans la solitude et l'ennui, bien que ça aurait logiquement dû être l'inverse.

 

[Curieuse]

Coucou !

1er confinement : Tout allait bien. Cours à distance. Plus besoin de se préparer chaque matin à aller en cours. Être en sécurité chez soi. C'était tout bénef !

2e confinement : Les cours ont commencé à être de plus en plus difficiles à suivre. Être seule dans un appartement (dans une ville à 50 km de ta famille et tes amis) est devenu ennuyeux. J'ai commencé à me sentir très seule, voire abandonnée. Ne plus sortir, ne voir personne a été très dur. J'ai commencé à me laisser aller.

Heureusement j'ai des amis qui ont décidé de me faire une surprise. Ils m'ont rendu visite un weekend (A savoir que j'étais isolée depuis plusieurs semaines, et qu'ils s'étaient fait tester au préalable = LA SECURITE AVANT TOUT). Cela m'a fait très plaisir. Ils m'ont remonté le moral et m'ont remotivé.

En clair, tenez le coup.

 

[Morwën]

Ne plus sortir

Salut ! C'est-à-dire "ne plus sortir" ? Même pour faire ses courses et aller se promener ? Et passais-tu des appels, même en cam avec tes proches et tes amis ?

 

[Curieuse]

Même pour faire ses courses et aller se promener ?

Dis-toi que durant ces deux confinements, au total, j'ai dû aller faire mes courses 3 fois. Mes parents m'avaient déjà donné pas mal en nourriture alors j'avais le stock. Aucune raison de sortir plus que ça. Au final faire le stock n'était peut-être pas une bonne idée.

Et passais-tu des appels, même en cam avec tes proches et tes amis ?

J'ai eu des appels en vidéo conférence avec d'autres étudiants pour des travaux de groupe. Mais comme nous ne nous connaissions pas encore si bien que ça : aucune caméra était branchée. Appart ça, je suis restée en contact régulier avec des amis. On a eu des appels vidéos. Certains ont pris de mes nouvelles, car ils savaient que j'étais seule. Tout ceci m'a quand même beaucoup aidé.

 

[Jds]

Je ne sais pas si le confinement m'impacte mentalement, j'ai toujours plus ou moins vécu, ces dernières années, entre quatre murs car j'étais vraiment à l'aise à travers Discord à parler avec les gens dont je suis ou dont j'étais proche. Surtout que le confinement m'arrange un peu du fait que je ressens de l'angoisse de façon assez forte, le matin, à l'idée de me rendre en cours physiquement.

Après, cela peut m'embêter du fait que ça déplaît à une partie de la population, du fait des plaintes, notamment, que je peux entendre mais aussi du fait des conséquences économiques (et donc évidemment morales, psychologiques et physiques) sur certaines parties de la population. Le seul truc embêtant, pour moi, à la limite, c'est le fait de devoir justifier mes déplacements et le fait que ça mette, à la limite, en péril des choses dont j'ai besoin pour des trucs universitaires.

Ce qui m'embête donc, je pense, dans ces confinement, c'est la désorganisation que ça entraîne, toujours plus, dans les rapports sociaux.