Pour ma part, je dirais que l'amour désigne ce mouvement de joie (ce qui est un pléonasme, puisque la joie est mouvement), c'est une seule et même chose. On pourrait alors ressentir ça pour toute chose, quelle qu'elle soit. On pourrait alors ressentir de l'amour pour tout, bien sûr, il faut se méfier car l'amour peut être ou bien passif, ou bien actif.
Si cet amour (ou joie) que vous ressentez dépend d'une chose extérieure, vous vous retrouverez dans un amour que j'appelle passif, c'est une joie qui est éphémère ou qui peut être excessive, nous pouvons trop en consommer, notamment parce qu'elle ne nous affecte pas entièrement mais partiellement, elle nous fait plaisir en un point en délaissant les autres voire en nuisant au reste du fonctionnement du corps ou de l'esprit.
Pour ce qui est de l'amour actif, c'est un amour qui sera donc « indépendant » ou plutôt.. auto-généré et générateur. Lorsque nous savons que tout ce que l'on ressent part de nous, et que nous ne sommes pas de simples êtres déterminés mais aussi déterminants, nous comprenons alors que nous générons ce que l'on ressent, on adopte une attitude qui génère de l'amour plutôt que d'attendre que cet amour nous tombe dessus (en espérant donc accidentellement générer cet amour plutôt que de le faire nous-mêmes).
Par ailleurs, je tiens à distinguer la différence entre l'amour et les relations, alors que je vois que souvent, ce terme est mis dans une concaténation confuse entre des relations, des déceptions, comme si l'amour était un recueil de maux. Pour ma part, je préfère chercher l'essence de l'amour et alors à la distinguer des relations et je distingue encore les relations des contrats.
Pour revenir à l'amour, comme je l'imagine comme un mouvement, une transition d'états et non pas un état, ce mouvement peut être réitéré sur un même objet, une même source, il peut constituer une boucle d'élan. Il ne s'agit pas de faire haut-bas-haut-bas mais de faire haut-haut-haut-haut, c'est tout à fait possible même si mes mots sont sans doute mal choisis. Mais un mouvement peut subir des accélérations, et dans ce cas, nous sommes dans un élan d'amour, ce que j'appellerais l'énamourance.
Je voudrais aussi en profiter pour partager une construction que j'ai faite alors que je vois que beaucoup tiennent à distinguer l'amour de l'amitié, alors j'ai essayé de prendre ces mots :
Nous ne sommes pas, de façon continue, ou dans le sentiment dit d'amitié, ou dans le sentiment dit d'amour, pour une personne, ces deux choses peuvent arriver, l'une comme l'autre, sur une même personne, qu'importe qui elle est.
Le sentiment dit « d'amitié » désignerait ce renforcement ou cette favorisation de ce qui fait persévérer notre être dans son existence et ceci peut être est associé à un objet, une personne, une idée d'une relation, une sensation dans notre corps ou que sais-je encore.
Le sentiment dit « d'amour » désignerait une adoration c'est-à-dire un sentiment dit « d'amitié » pour l'imagination d'une chose singulière en tant qu'elle est nouvelle ou semble nouvelle. Cette adoration peut se manifester par la prise de conscience de l'agrandissement de notre puissance d'agir qui semble alors nouvelle. Cette adoration peut aussi venir de la prise de conscience de quelque chose qui génère en nous de la joie dont nous n'avons pas conscience avant ou qui nous paraîtra nouveau. On verra ici qu'il y a un jeu de prédiction de la chose.
C'est dans ce sentiment dit « d'amour » que je mettrais ce que j'appelle l'énamourance ou l'énamouration (aucun des deux n'existe dans le dictionnaire). Alors on peut ressentir cela plusieurs fois pour une même personne et certaines personnes ne ressentiront cela que lors d'une phase de séduction.
À partir de ces « sentiments » peuvent s'établir une relation, à vitesse plus ou moins grande. Un mode de jeu peut alors prendre place ou non pour augmenter les chances de ressentir ces choses là ainsi que de fidéliser cela, le rendre constant. Les relations sont des alibis à la satisfaction de soi (n'oublions pas que l'égoïsme peut être vertueux).
De ce fait, grâce à tout ce que j'ai rencontré dans ma vie, j'ai toujours pu travailler et faire évoluer mon point de vue sur l'amour et désormais, je vois qu'il est possible de le générer en nous car en le générant en nous, on le génère pour autrui (par "accident") et pour nous-mêmes, comme une boucle génératrice qui se diffuse dans tous les sens, tous les plans.
Je me sens en même temps assez concerné par les problèmes relationnelles entre toutes ces relations que je vois ou ces gens qui souffrent, que ce soit ici ou ailleurs, parce que l'amour, à leurs yeux, est ceci ou cela. Quand je sais à quel point notre façon d'identifier les choses et de les décrire agit sur notre perception du monde et ainsi sur notre moral, ça me prend comme quelque chose que je veux régler, notamment à l'aide de mes réflexions dessus ou de mes réponses ici, ou bien à l'aide de cette publication et de mes questions.