Je n arrive pas à me conformer à ce que les gens veulent que je sois, ni à m accepter tel que je suis.
laisser les autre vivre leur comme si je n avais jamais existé.
Laisser les autres vivre comme si tu n'avais jamais existé, c'est entraver leur courbe d'apprentissage. Les gens n'apprennent pas seulement grâce à de la stabilité mais aussi et surtout grâce aux bousculements intellectuels ou d'autre genre. Si tu ne plais pas aux gens, ils vont surtout mettre leurs mécanismes de défense en avant. Ca ne veut pas dire qu'il faut changer, ça veut dire, par contre, qu'eux sont en train de réagir et ne sont pas de marbre face à ce qu'ils perçoivent de ta personne.
Tu fais écho à quelque chose qui, en eux, les bouscule. Tu es donc une personne importante pour ces gens. Le problème, c'est
comment toi tu gères les conséquences de cela.
Quand une chose est bousculée, elle se réorganise, elle s'adapte, elle apprend. Ce désordre, ce bousculement, il entraîne des rencontres et des interactions différentes, que ce soit entre les gens ou dans le cerveau des gens et alors ça amène de nouvelles organisations, de nouvelles manières de penser et d'agir sur le monde.
Tu es utile en tant que tu bouscules malgré toi. Si tu n'arrives pas à te conformer, ainsi soit-il, ne te conforme pas. Si tu n'arrives pas à t'accepter, c'est peut-être car tu es encore en train de faire du tâtonnement et tu as bien le droit. Tu es en train de te former au niveau de tes décisions et de ton identité (qui ne te sera pas fatale, bien sûr). Ce que tu peux faire, c'est de ne pas essayer de lutter ou de fuir ce qui se passe dans ta tête, le considérer, le regarder, le constater et de ne pas te dire que tu dois donner, aussitôt, une réponse.
En vrai j essaye juste de m adapter socialement mais à chaque fois ça coince. J aime bien être dans mon coin mais même ça dérange les autres, y a des gens qui m insupportent par leur manière de parler, de faire mais ils sont tellement nombreux que je me demande au final si c est pas moi le problème. Je me senti jamais réellement senti à l aise dans ma classe, trop d hypocrisie, d intolérance, à faire les aigris. Aussi,Je sais pas si c est parce que je suis à l université où le niveau est plus élevé mais je me sens nul comparé aux autres, eux qui sont si à l aise dans les études, ceux qui arrivent à faire à entreprendre ou faire d autres activités. Et le pire c est depuis que j ai changé de ville je n arrive pas à m y faire avec ces nouvelles mentalités, je me sens vraiment pas à ma place.
Pour l'université, j'y suis passé aussi, je viens d'en sortir. Lorsque j'étais en Licence, les gens semblaient savoir ce qu'ils voulaient, moi, pas vraiment, je savais que j'avais une envie profonde en moi, mais je n'avais pas de thèse toute prête dans ma tête, je n'avais pas de projet tout prêt. Je me sentais nul car mes notes ne suivaient pas, car les gens semblaient beaucoup plus instruits sur le domaine et que, même après des années d'études, je ne semble pas savoir. Sauf que, l'important, c'est que tu n'es pas dans une confiance aveugle, tu continues de douter de tes capacités, malheureusement tu penses que tu n'en as aucune.
Tu penses que tu n'en as aucune car rien n'y fait appel dans l'instant t, ce qui est très différent.
En effet, il y a de l'hypocrisie, de l'intolérance, du faux, dans les promotions et dans les facultés et même partout. Sauf que toi, tu n'es pas la personne à éliminer, au contraire, tu me sembles importante en tant que tu ne conformes pas ce comportement. Si tu te retrouves seule à seule avec une de ces personnes dans tes classes, je suis sûr que la chose serait toute différente et que tu serais une personne à laquelle il se confierait, car tu sembles honnête, justement.
Avoir des notes et savoir des choses est une chose, mais il faut voir dans quoi l'on sait, la façon dont on sait les choses, dont on les utilise. Par exemple, moi, je me passionne pour un tas de trucs différents de mon champ d'étude de base, donc je sais moins sur un endroit mais ma connaissance est étendue. Ne te compare pas à des gens qui ont des parcours totalement différents.
Ces gens dont tu parles, tu ne les connais pas non plus, ils ont peut-être l'air de ne pas avoir de problèmes ou d'être pareils ensemble, sauf qu'une fois seuls chez eux, la chose peut vite être autrement. Combien vont à des soirées le Jeudi pour purger des choses qu'ils n'arrivent pas à faire au quotidien ? Combien ont plusieurs médicaments à prendre chez eux, dépressifs, anxieux, phobiques ou que sais-je ? Combien pleurent en rentrant ? Ces gens,
tu ne les vois que dans des interactions sociales dans un lieu avec des normes, ils sont très probablement différents ailleurs. Tu n'es pas un problème, tu sens un problème, ça ne veut pas dire que c'est toi ou que ce n'est que toi. Tu éclaires les problèmes, ça veut pas dire que c'est à cause de toi qu'il y en a mais que
c'est grâce à toi si on les voit et qu'on peut agir dessus.