Par où commencer ? Par the beginning.
Depuis toute petite, j'ai été douée en cours (un peu trop…). Alors dès la maternelle ils ont voulu me faire sauter des classes. J'ai d'abord vu une psy scolaire qui a dit que j'avais bien de supers capacités intellectuelles mais qu'à cause de mon QE, je pourrais arriver à rien. Alors, la directrice a pris la décision de me faire zapper le CP quand même. Arrivée au CM1 c'est mes parents qui ont pas voulu.
Après ça j'ai continué ma route, toujours en tête de classe.
J'étais douée partout appart en sport.
Alors je bossais plus que n'importe qui. Je donnais toute mon énergie dans le sport au début pour les résultats et puis ça a commencé à me plaire.
3eme : un peu de stress au début mais bon, le niveau était tellement bas pour moi que j'ai pu consacrer tout mon temps à l'escalade.
Depuis toute petite, on me répète que je ferai quelque chose de grand, et moi j'ai fini par le vouloir. Alors je vise toujours le plus haut.
Fin d'année il a fallu faire un choix, lycée de secteur pas ouf mais rester au club d'escalade, avec mes amis et potentiellement partir dans le littéraire ou bien un lycée un peu plus loin en internat dans une classe que certains qualifient d'elitiste (je suis pas du tout d'accord mais bon).
Le choix était dur mais je suis finalement allée dans la super classe.
Je suis toujours triste. Pourtant je regarde toujours le bon côté des choses.
Paradoxal
Seconde : année dure, très dure. Devoir garder le sourire toute la journée avant de pleurer seule dans mon lit le soir. C'était vraiment compliqué. Mais j'ai rencontré des gens et vécu de choses tellement incroyables. Je suis jeune ambassadrice après tout, je vais vivre mon rêve.
Mais ai-je réellement des rêves ? Je ne sais pas. Je n'aime rien. Absolument rien. Alors j'ai beau répéter que mon rêve est d'être physicienne. Je n'en pense pas un traître mot. Dans une classe scientifique, je devais choisir en conséquence, et qu'est ce qu'un scientifique peut viser de plus haut ? Un doctorat.
Alors j'ai continué sur ma lancée, toujours la meilleure même parmi les meilleurs.
Pourtant pendant très longtemps j'ai regretté de ne pas être restée dans l'autre lycée. Après tout c'est plus facile de s'imaginer une autre vie qui pourrait être meilleure que d'améliorer celle qu'on a. Désormais je n'ai plus de doute ce choix n'était pas le bon. Ce n'était pas le mauvais non plus. C'est bien la leçon que j'ai retenue. J'aurais pû choisir une autre voie, mais au final je n'aurais pas arrêté non plus de m'imaginer avec la vie que j'ai maintenant.
Cette année : la pression, les voyages, le premier job, les premières décision.
Quand j'ai eu mon score au brevet, je me rappelle du journaliste qui m'avait donné rendez vous après le BAC. J'ai peur. On est tous les meilleurs dans quelques choses alors même si je réussi dans ma classe comment battre ceux d'autres lycées réellement élitistes ?
Et si je réussis...
J'ai rencontré des physiciens, même qui ont découvert de grandes choses et pourtant, ils vivent enfermés dans leur routine.
Mais je n'ai pas d'autre idée alors autant utiliser ma tête pour quelque chose.
C'est drôle, les seules choses que j'aime vraiment sont le sport et le dessin. Les deux seules choses où je n'ai aucun talent..
J'admire mon cousin et tous les autres. Il a toujours rêvé d'être boulanger et il vit maintenant son rêve. Alors maintenant il vise plus haut. Une boulangerie aux States. Il a trouvé ce qui lui plaît et il est prêt à tout défoncer pour réussir.
Et moi dans tout ça. J'en ai rien à faire de mon 19 de moyenne. Je veux profiter.
C'est la deuxième chose que j'ai appris sur moi.
Je voulais être le meilleure, c'est ego centrique je sais mais c'est ce que je voulais. Car c'est la seule chose que j'appréciais : réussir.
À quoi bon être là meilleure de sa classe alors que de mauvais élèves finissent comme Eminem ou Messi ? À quoi bon être ambassadrice des US alors que d'autres y vont toutes les semaines ? Alors je veux juste profiter.
J'en ai marre de tous ce d'adultes qui se plaignent et restent dans leur routine.
Mais je serai comme eux je le sais.
Quand j'étais petite, à chaque fois que je regardais des films, je m'imaginais comme les main characters. Je pensais avoir une vie comme eux plus tard. Et jusqu'à peu j'y ai toujours cru. Pourtant non je ne serai pas présidente/pilote/espionne/rappeuse/supershero. J'aurai une vie ennuyante comme le commun des mortels. Étonnamment c'est depuis que j'ai enfin arrêté de me mentir à propos de ça, que j'ai arrêté de regarder des films et séries.
Autre paradoxe : je ne me supporte plus. Je suis tellement fatiguée de mentir tout le temps, que je joue toujours ce même personnage qui n'arrive pas à rester en place et sérieuse deux minutes. Le seul moment où je suis moi même c'est le soir quand je navigue dans mes pensées. Mais je ne peux pas montrer ce visage. Je ne veux pas être de ceux qui se plaignent de leur vie quand tout leur sourie. Ce serait trop. J'enfouie tout ça dans un tiroir au fond de moi que j'ouvre chaque soir.
J'attends le jour où je me coucherai en riant, où j'aurai mes amis dans les moments difficiles.
Le jour où je profiterai.
Le jour où je voyagerai.
Le jour où je volerai.
Le jour où j'attendrai avec impatience de découvrir le lendemain tout en gardant précieusement mes précieux souvenirs.
J'ai écrit plus ce que je pensais. Je me doute que personne ne lira ceci mais je vois ça comme une trace pour plus tard. Pour la moi de ce fameux "jour".
Alors à plus
Depuis toute petite, j'ai été douée en cours (un peu trop…). Alors dès la maternelle ils ont voulu me faire sauter des classes. J'ai d'abord vu une psy scolaire qui a dit que j'avais bien de supers capacités intellectuelles mais qu'à cause de mon QE, je pourrais arriver à rien. Alors, la directrice a pris la décision de me faire zapper le CP quand même. Arrivée au CM1 c'est mes parents qui ont pas voulu.
Après ça j'ai continué ma route, toujours en tête de classe.
J'étais douée partout appart en sport.
Alors je bossais plus que n'importe qui. Je donnais toute mon énergie dans le sport au début pour les résultats et puis ça a commencé à me plaire.
3eme : un peu de stress au début mais bon, le niveau était tellement bas pour moi que j'ai pu consacrer tout mon temps à l'escalade.
Depuis toute petite, on me répète que je ferai quelque chose de grand, et moi j'ai fini par le vouloir. Alors je vise toujours le plus haut.
Fin d'année il a fallu faire un choix, lycée de secteur pas ouf mais rester au club d'escalade, avec mes amis et potentiellement partir dans le littéraire ou bien un lycée un peu plus loin en internat dans une classe que certains qualifient d'elitiste (je suis pas du tout d'accord mais bon).
Le choix était dur mais je suis finalement allée dans la super classe.
Je suis toujours triste. Pourtant je regarde toujours le bon côté des choses.
Paradoxal
Seconde : année dure, très dure. Devoir garder le sourire toute la journée avant de pleurer seule dans mon lit le soir. C'était vraiment compliqué. Mais j'ai rencontré des gens et vécu de choses tellement incroyables. Je suis jeune ambassadrice après tout, je vais vivre mon rêve.
Mais ai-je réellement des rêves ? Je ne sais pas. Je n'aime rien. Absolument rien. Alors j'ai beau répéter que mon rêve est d'être physicienne. Je n'en pense pas un traître mot. Dans une classe scientifique, je devais choisir en conséquence, et qu'est ce qu'un scientifique peut viser de plus haut ? Un doctorat.
Alors j'ai continué sur ma lancée, toujours la meilleure même parmi les meilleurs.
Pourtant pendant très longtemps j'ai regretté de ne pas être restée dans l'autre lycée. Après tout c'est plus facile de s'imaginer une autre vie qui pourrait être meilleure que d'améliorer celle qu'on a. Désormais je n'ai plus de doute ce choix n'était pas le bon. Ce n'était pas le mauvais non plus. C'est bien la leçon que j'ai retenue. J'aurais pû choisir une autre voie, mais au final je n'aurais pas arrêté non plus de m'imaginer avec la vie que j'ai maintenant.
Cette année : la pression, les voyages, le premier job, les premières décision.
Quand j'ai eu mon score au brevet, je me rappelle du journaliste qui m'avait donné rendez vous après le BAC. J'ai peur. On est tous les meilleurs dans quelques choses alors même si je réussi dans ma classe comment battre ceux d'autres lycées réellement élitistes ?
Et si je réussis...
J'ai rencontré des physiciens, même qui ont découvert de grandes choses et pourtant, ils vivent enfermés dans leur routine.
Mais je n'ai pas d'autre idée alors autant utiliser ma tête pour quelque chose.
C'est drôle, les seules choses que j'aime vraiment sont le sport et le dessin. Les deux seules choses où je n'ai aucun talent..
J'admire mon cousin et tous les autres. Il a toujours rêvé d'être boulanger et il vit maintenant son rêve. Alors maintenant il vise plus haut. Une boulangerie aux States. Il a trouvé ce qui lui plaît et il est prêt à tout défoncer pour réussir.
Et moi dans tout ça. J'en ai rien à faire de mon 19 de moyenne. Je veux profiter.
C'est la deuxième chose que j'ai appris sur moi.
Je voulais être le meilleure, c'est ego centrique je sais mais c'est ce que je voulais. Car c'est la seule chose que j'appréciais : réussir.
À quoi bon être là meilleure de sa classe alors que de mauvais élèves finissent comme Eminem ou Messi ? À quoi bon être ambassadrice des US alors que d'autres y vont toutes les semaines ? Alors je veux juste profiter.
J'en ai marre de tous ce d'adultes qui se plaignent et restent dans leur routine.
Mais je serai comme eux je le sais.
Quand j'étais petite, à chaque fois que je regardais des films, je m'imaginais comme les main characters. Je pensais avoir une vie comme eux plus tard. Et jusqu'à peu j'y ai toujours cru. Pourtant non je ne serai pas présidente/pilote/espionne/rappeuse/supershero. J'aurai une vie ennuyante comme le commun des mortels. Étonnamment c'est depuis que j'ai enfin arrêté de me mentir à propos de ça, que j'ai arrêté de regarder des films et séries.
Autre paradoxe : je ne me supporte plus. Je suis tellement fatiguée de mentir tout le temps, que je joue toujours ce même personnage qui n'arrive pas à rester en place et sérieuse deux minutes. Le seul moment où je suis moi même c'est le soir quand je navigue dans mes pensées. Mais je ne peux pas montrer ce visage. Je ne veux pas être de ceux qui se plaignent de leur vie quand tout leur sourie. Ce serait trop. J'enfouie tout ça dans un tiroir au fond de moi que j'ouvre chaque soir.
J'attends le jour où je me coucherai en riant, où j'aurai mes amis dans les moments difficiles.
Le jour où je profiterai.
Le jour où je voyagerai.
Le jour où je volerai.
Le jour où j'attendrai avec impatience de découvrir le lendemain tout en gardant précieusement mes précieux souvenirs.
J'ai écrit plus ce que je pensais. Je me doute que personne ne lira ceci mais je vois ça comme une trace pour plus tard. Pour la moi de ce fameux "jour".
Alors à plus