Je constate quelque chose dès l'abord du sujet. On ne parle de liberté d'expression que car celle-ci, pour exister, nécessite une opposition à la liberté d'expression. Si personne n'était contre, jamais ce terme ainsi que son usage n'auraient vu le jour.
Dès lors, on voit que celle-ci, rien que dans l'essence de son existence, repose sur une opposition par rapport à l'idée qu'au moins deux individus se forment sur l'expression.
De ce fait dans l'absolu, elle ne semble pas subjectivement bénéfique pour tous les individus. Je dis bien subjectivement et non objectivement, ce qui veut dire que certains pâtissent de l'expression des autres, cela ne veut pas dire que ce droit n'est pas bénéfique objectivement (donc pour l'intérêt public).
Ce qui est intéressant, dans l'usage proposé de la liberté d'expression c'est ce passage : « par quelque moyen d'expression que ce soit ». Justement, je trouve que c'est là où tout se joue le moyen d'expression, ce qui fait liaison entre les effecteurs et les récepteurs : la cognition de chacun (celui qui reçoit, selon son raisonnement, va percevoir différemment le message par rapport à un autre individu avec un raisonnement différent), le support d'expression, l'état émotionnel de chacun et l'agencement et l'ordre des idées (puis il ne faudrait pas oublier le côté argumentaire mais bref).
Au final, la question me semble devoir être : Pourquoi nécessite-t-on la liberté d'expression ?