Couple, enfant. Hésitation fatale à vie

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A

Anonyme

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Bonjour,

Vu la complexité des relations et l'évidente rareté de la compatibilité et de la bonne cohabitation, je me dis fréquemment qu'il est vain de penser trouver un jour une personne qui, vraiment, me corresponde.
J'entendais quelqu'un dire qu'il fallait se mettre en relation tôt, parce qu'au début de notre vie nous sommes encore flexibles, tandis qu'avec l'expérience ou les années, on se rigidifie. Et je me sens rigide, et donc dans l'impossibilité de trouver quelqu'un et construire une vie de couple qui me plairait.
Hors, je n'envisage pas ne pas construire une vie de famille d'ici les 10 années à venir, mais je ne pense pas que d'ici 10 ans j'aurai trouvé une correspondance.

Considérant que ce serait du pur gachis de passer cette part de ma vie seul et sans construire une famille, à vivre pour moi-même, je me dis fréquemment qu'en fait je devrais peut-être me mettre avec quelqu'un de basique, qui ne me correspond pas spécialement, pour avoir une vie de couple basique, et au moins chérir un enfant, et avoir comme raison de se lever le matin, d'entretenir cette famille.

Puisqu'en fait, je ne me vois pas vivre pour le travail, ni pour mes amis puisque je n'en ai pas vraiment, ni pour ma famille parce que cela n'occuperait qu'une petite partie de mon quotidien.
Vivre en sachant que ma personne est l'activité principale de mon quotidien, ça ne me plait pas. Je peux manger un jour sur deux, vivre dans une épave, au fond d'un trou paumé, dormir sous la pluie et passer mes journées à errer dans des ruelles inconnues, si je n'ai à vivre que pour moi. Ce serait, dans un sens, mon quotidien typique, si j'excluais l'idée de trouver une personne basique avec qui mener une vie de couple basique. Mais est-ce une vie, que de ne pas avoir participé au bonheur personnel et intime de quelqu'un.

Je ne veux pas d'une vie vide, je ne veux pas me réveiller dans 20ans et me demander ce que je retiens de cette vie, sans trouver de réponse. L'idée de me réveiller dans 20ans, en constatant que je n'ai été utile intimement à personne, me semble terrible... Ce serait l'ultime affirmation de l'échec que je constate être depuis mon enfance, et cela me donnerait également un sentiment de vide et de néant qui serait tout simplement terrifiant.

Alors, la troisième solution me semble être de vivre pour aider des gens. Me rediriger vers un métier utile, faire du bénévolat, militer politiquement. Mais une fois rentré chez moi, encore une fois, je ne me retrouverais que moi-même... Ça me semble davantage indirect que d'accompagner mon hypothétique famille au quotidien. Quand je rentrerais, j'aurais à discuter avec moi-même de ce quotidien utile. Et ce n'est pas fort utile, de partager ça avec soi-même... Au final, une fois rentré chez moi et dans toutes les activités annexes de mon quotidien, ma vie ressemblerait à la solution deux.
Il y a être utile dans notre quotidien social, et être utile dans notre quotidien intime. Cela me semblerait toujours incomplet de ne pas l'être dans l'intime. Je pense que cette idée d'utilité s'accorde avec le fait que je ne veux pas avoir à Être à travers moi-même, je veux Être à travers les gens. Le mot pour décrire cette solitude est vraiment le terme de "gachis". Je pense à l'inévitable et désagréable rengaine que serait le fait de quitter un lieu social et de se retrouver avec soi-même, encore.
Je sais être seul, m'occuper seul, sortir seul, faire des activités seul. Je n'ai aucun soucis là dessus. Seulement je n'apprécie pas vraiment ma compagnie, et être en ma seule compagnie ne me semble être nécessairement qu'une situation éphémère.

Une quatrième solution serait d'avoir un enfant seul, adopter par exemple... Mais est-ce bien raisonnable. D'autant que c'est a priori presque impossible à ce qu'on dit.

Si jamais ça vous évoque des choses.
 

Ragnarok

Initié(e)
Membre banni
20 Fev 2021
420
265
Une question classique qui est de construire dans un monde où le partenaire parfait n'existe pas. Je pense que personne n'a de solution miracle. Peut-être une voie : se défaire de l'idée qu'on n'a pas trouvé "le bon" ou la bonne. Au bout de quelques années, on a suffisamment rencontré de gens pour que dans le lot figurent des gens avec qui on peut construire. Si ça n'avance pas le problème n'est pas du côté d'autrui, mais de soi.

Ce problème c'est précisément d'accepter de faire des compromis avec ses idéaux, d'accepter qu'on ne trouvera jamais tout chez un partenaire, que se résigner à ce qu'il soit imparfait ça n'est pas un renoncement, c'est accepter l'être humain comme il est, c'est mieux aimer.

J'ai l'impression que la solution à tes interrogations pourrait être dans cette quête, non d'idéaux, non d'absolus, mais d'équilibres.
 

Instanz

Apprenti(e)
Membre en lecture seule
28 Jan 2021
121
79
Une question: Pourquoi considères-tu le fait de vivre sans enfant ni famille comme quelque chose de gâché? N'est-ce pas plutôt l'inverse? Sacrifié notre indépendance, notre liberté pour souvent satisfaire une pression sociale qui peut devenir embêtante au fur et à mesure qu'on vieillit ?
Pour ma part je trouve ça égoïste de vouloir se mettre avec la première personne venue dans l'unique espoir de mettre au monde des enfants, c'est exactement comme ça que les problèmes familieux commencent, car dès qu'il y'aura un différend dans le couple ou avec les enfants, ce sera irréparable et il n'y aura plus aucun retour en arrière.
 
A

Anonyme

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Auteur du topic
Une question classique qui est de construire dans un monde où le partenaire parfait n'existe pas. Je pense que personne n'a de solution miracle. Peut-être une voie : se défaire de l'idée qu'on n'a pas trouvé "le bon" ou la bonne. Au bout de quelques années, on a suffisamment rencontré de gens pour que dans le lot figurent des gens avec qui on peut construire. Si ça n'avance pas le problème n'est pas du côté d'autrui, mais de soi.

Ce problème c'est précisément d'accepter de faire des compromis avec ses idéaux, d'accepter qu'on ne trouvera jamais tout chez un partenaire, que se résigner à ce qu'il soit imparfait ça n'est pas un renoncement, c'est accepter l'être humain comme il est, c'est mieux aimer.

J'ai l'impression que la solution à tes interrogations pourrait être dans cette quête, non d'idéaux, non d'absolus, mais d'équilibres.
Non ce n'est pas une question de partenaire parfait ou de recherche d'idéal, simplement de correspondance, mais merci

Une question: Pourquoi considères-tu le fait de vivre sans enfant ni famille comme quelque chose de gâché? N'est-ce pas plutôt l'inverse? Sacrifié notre indépendance, notre liberté pour souvent satisfaire une pression sociale qui peut devenir embêtante au fur et à mesure qu'on vieillit ?
Pour ma part je trouve ça égoïste de vouloir se mettre avec la première personne venue dans l'unique espoir de mettre au monde des enfants, c'est exactement comme ça que les problèmes familieux commencent, car dès qu'il y'aura un différend dans le couple ou avec les enfants, ce sera irréparable et il n'y aura plus aucun retour en arrière.
Parce que je veux aider intimement des gens. Actuellement je ne vois pas ça comme une perte d'indépendance ou de liberté, il n'y a rien que j'aime faire qui me serait empêché avec une famille sur les bras.
Je ne pensais pas à la "première venue", mais évidemment avec quelqu'un avec qui ça marche relativement bien, et pas dans une démarche complètement égoïste sans me soucier de la personne en question. Et pour la question du différend, ce risque est présent dans tous les couples et familles.
 

Ragnarok

Initié(e)
Membre banni
20 Fev 2021
420
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Si tu ne trouves personne qui te "corresponde" tu as trois solutions de principe :
- continuer à chercher, en ayant à l'esprit que le constat fait jusqu'à présent n'est pas très encourageant
- renoncer à chercher, et donc renoncer au modèle que tu as à l'esprit
- revoir tes critères ou changer toi, pour faciliter la correspondance
 

Instanz

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Membre en lecture seule
28 Jan 2021
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Parce que je veux aider intimement des gens.
Si tu aimes tant aider les gens, pourquoi ne pas continuer le bénévolat ou même avoir un métier lié au contact avec les autres ? Parce que finalement si tu aimes tant que ça aider les gens, avoir une famille risque de ralentir cette possibilité voir abandonner cette recherche d'aider, ne serait-pas judicieux d'aider des gens qui 'existent' déjà plutôt que des enfants encore imaginaire ?