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Élégie

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28 Mar 2022
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Il y avait une éminence emplie d’arbres, devant elle, les vignes sèches. Il y eut un homme au pied de l’éminence, vêtu de rouge bordeaux et d’une sorte de chapeau de paille. Il s’extirpât par la suite, sans l’avoir vu disparaître. Nous marchons, suivant le chemin au pied de l’éminence, et tombons sur une lône. Le mioche qui était avec moi me dit de le suivre. Il partit à gauche de la lône et soudainement, une musique me venis en tête : un des mouvements d’un concerto de Rachmaninov. Je regardais droit devant, avec l’envie de larmoyer mais il se retourna et pointa de son doigt la ferme en ruine. Il ne parlait que très peu. Nous nous retrouvions devant elle : ses murs fracassés, noir de cendres. Un détails attira mon attention : l’ancre de façade ressemblait à une croix gammée. J’eus aussitôt compris que nous n’étions plus en France mais en Allemagne, du moins, c’était ce que je pensais. Je jubilais de curiosité. Je le regarda les yeux pétillants de celle-ci et m’avança. Il me regarda de ses yeux transperçant et froid ; je m’immobilisa alors. Je compris qu’il voulait être le menneur, alors je le laissa. Il écartait les branches et les ronces afin de pénétrer par la basse ouverture de la porte dans la demeure. L’odeur de la pièce spacieuse si agréable soit-elle, sentait l’humidité, mêlée à l’odeur de pneus, d’essence, et de bois mort. Il y avait des barres de fer enfoncées dans le mur, des câbles d’électricité sortant des murs, maintes tuiles à terre, des morceaux de bouteilles de vin, des murs en briques détruites en plein milieu de la pièce. Je me baissa pour regarder l’écriture inscrite sur une tuile : Arnaud Etienne et cle Marseille st Henry avec une croix de Malte. Je leva les yeux et pris peur par ce que je vis : le mioche me regardait insistement avec antipathie effroyable et me tenda des boîtes de conserve rouillée dégageant une odeur pestilentielle d’alcool périmé et de vinaigre. Je les mis sur le rebord de la fenêtre derrière moi et l’observais attentivement boire ses liquides répugnants. Je me souviens soudainement que ce gamin était dans la même gare que moi ce matin. Il était accompagné d’une dame qui l’abandonna derrière une mère de deux enfants à l’entrée du hall du train. J’étais époustouflée par la manière dont il restait impassible dans tout événement, ni peur ni frayeur ne l’atteignait, dans la manière dont il rendait en statue les gens qu’il regardait, de sa maturité invraisemblable et son intelligence surprenante.L’affliction me pris : il grandira et disparaîtra un jour. Il s’allongea sur les feuilles mortes sans un mot.
[...]

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MPH

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30 Nov 2020
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Je dirais :
N'hésite pas à regarder le rôle de l'imparfait et du passé simple dans les récits, et la conjugaison des mots (une musique me vint en tête ; je regardai droit devant...).
Il me semble que le passé simple est plutôt pour les scènes brèves, et l'imparfait pour les actions longues. Par exemple quand tu écris "Il y eut un homme au pied de l'éminence.", c'est bref, ce n'est pas fait pour durer, et "Il y avait un homme au pied de l'éminence", c'est long, ça s'inscrit dans une action qui dure.
"Nous nous retrouvâmes devant elle, les murs fracassés, noir de cendres", ici je crois qu'il y a une confusion de sujet, le sujet principal (nous) est associé à la description qui suit les virgules, alors que cette description concerne le sujet secondaire (elle), donc il vaut peut-être mieux préférer les deux points : à la virgule ,
Confusion de sujet aussi ici : "L'odeur de la pièce spacieuse si agréable soit-elle", le sujet principal est l'odeur, et tu y accoles un "si agréable soit-elle" en voulant parler du sujet secondaire sans transition, il semble donc que tu parles de l'odeur en disant "si agréable soit-elle".
 
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Élégie

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28 Mar 2022
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Effectivement vous avez raison ! Merci ! Je vais corriger tout cela. Et pour le dernier point, je parlais bel et bien de l’odeur en disant qu’elle était agréable.
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Et je me suis rendu compte que j’avais mis du présent vers la fin ! Erreur grotesque !
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Trouvez-vous cela simpliste au niveau du vocabulaire, des tournures de phrases ? L’histoire serait-elle susceptible de vous plaire ?
 
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MPH

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30 Nov 2020
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Niveau vocabulaire ça me semble correct. Tournures de phrases pas bon, plein d'erreurs de syntaxe je trouve. L'histoire oui bien.

d'une façon qui me semble plus cohérente et agréable :

Il y avait dans cette prairie une éminence emplie d'arbres et, devant elle, des vignes sèches. Il y eut un homme au pied de cette colline. Vêtu de rouge bordeaux et d'une sorte de chapeau de paille. Il était parti sans que je le vis disparaître. Nous marchions, suivant le chemin qui longeait la colline, lorsque nous vîmes une lône. Le mioche qui était avec moi m'indiqua de la suivre ; il parti à sa gauche. Puis soudainement, une musique me vint en tête : c'était l'un des mouvements d'un concerto de Rachmaninov. Je regardais droit devant moi, ressentant l'envie de larmoyer, mais il se retourna et pointa de son doigt la ferme en ruine. Il ne parlait que très peu. Nous nous retrouvâmes devant elle : des murs fracassés, noir de cendres. Un détail attira mon attention : l'ancre de la façade ressemblait à une croix gammée. J'eus aussitôt compris que nous n'étions plus en France mais en Allemagne. Du moins, c'est ce qu'il me sembla. Je jubilais de curiosité. Je le regardai les yeux pétillants et m'avança. Il me fixais de ses yeux incisifs et froids, et je me raidis. Je compris qu'il voulait être le meneur. Alors, je le laissa faire tandis qu'il écartait les branches et les ronces afin de pénétrer par la basse ouverture de la porte de la demeure. L'odeur de cette pièce spacieuse, si agréable fut-elle, respirait l'humidité, les pneus, l'essence et le bois mort. Il y avait des barres de fer enfoncées dans les murs, des câbles d'électricité qui en sortaient, maintes tuiles à terre, des brisures de bouteilles de vin, des murs de briques détruites en plein milieu de la pièce. Je me baissai pour regarder la note inscrite sur une tuile : Arnaud Etienne et cle Marseille st Henry, avec une croix de Malte. Je levai les yeux et pris peur : le mioche me regardait avec insistance dans une antipathie effroyable et, me tenda des boîtes de conserve rouillées dégageant une odeur pestilentielle d'alcool périmé et de vinaigre. Je les mis sur le rebord de la fenêtre derrière moi et l'observais attentivement boire ses liquides répugnants. Je me souvins soudainement que ce gamin était dans la même gare que moi ce matin. Il était accompagné d'une dame qui l'avait abandonné derrière une mère et ses deux enfants à l'entrée du hall du train. J'étais époustouflée de la manière par laquelle il restait impassible en tout événement, ni peur ni frayeur ne l'atteignait ; de cette façon qu'il avait de statufier les gens qu'il regardait, et de sa maturité invraisemblable, son intelligence surprenante. L'affliction me pris : il grandira et disparaîtra un jour. Il s'allongea sur les feuilles mortes sans un mot.
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Élégie

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28 Mar 2022
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Wow merci énormément !!!! C’est 100 fois mieux ainsi ! Je suis exaspérée de voir à présent la laideur de mon texte. Vos modifications sont merveilleuses, sacrément meilleurs ! Merci encore !
 

MPH

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30 Nov 2020
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Tant mieux, mais on peut faire mieux. Tu lis souvent des romans, nouvelles, etc. ?

je trouve aussi que ton texte est un peu trop rapide, que ça passe vite d'un élément à l'autre sans assez de développement, mais c'est p-e juste moi
 

Élégie

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28 Mar 2022
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Non je ne lis jamais. Et oui, je l’ai écrit assez rapidement, sans trop de réflexions...J’ai eu l’impression également que cela passait trop vite d’un élément à un autre mais ne me suis pas attardée dessus. Vous avez raison. Je vais essayer de l’arranger un peu.